Etau milieu coule une riviÚre, que Redford réalise en 1992, est une histoire lyrique et familiale qui court sur plusieurs générations. Le
CinĂ© CinĂ©mas, 21 heuresQuand les acteurs passent derriĂšre la camĂ©ra, il est rare que le rĂ©sultat soit nĂ©gligeable. Ils apportent souvent un point de vue chaleureux Ă la mise en scĂšne dont l'exemple le plus glorieux restera longtemps la Nuit du chasseur de Charles Laughton. Quant Ă Robert Redford, il mĂšne, depuis le trĂšs beau Des gens trĂšs ordinaires, une passionnante carriĂšre de cinĂ©aste Ă l'affĂ»t des rythmes et des modĂšles de la vie amĂ©ricaine. Et au milieu coule une riviĂšre, que Redford rĂ©alise en 1992, est une histoire lyrique et familiale qui court sur plusieurs gĂ©nĂ©rations. Le film entier est un flash-back racontĂ© par un homme dont on ne voit que les mains rugueuses qui manipulent un hameçon. Une voix off explique Il y a bien longtemps, quand j'Ă©tais jeune, mon pĂšre m'a dit Norman, tu aimes raconter des histoires. J'ai dit Oui, c'est vrai. Il a dit Un jour, quand tu seras prĂȘt, tu pourrais raconter l'histoire de notre famille. Alors, tu comprendras ce qui s'est passĂ©. Et pourquoi.». C'est ainsi que le jeune Norman Maclean Craig Sheffer entreprend de se souvenir. Avec son frĂšre Paul Brad Pitt, ils sont initiĂ©s Ă la pĂȘche par leur pĂšre pasteur Tom Skeritt. Toute leur vie, chacun avec ses amours, ses Ă©tudes, son caractĂšre, est envisagĂ©e du seul point de vue de la pĂȘche. Quand ils se retrouvent, c'est Ă chaque fois pour courir attraper les belles truites de la riviĂšre ou de la cascade. On a rarement vu pareille insistance Ă rapprocher l'existence de la course au poisson et le film se clĂŽt sur les mains du vieux Norman qui va taquiner, aprĂšs la mort de son frĂšre et de son pĂšre, une derniĂšre truite.
Petitmontage vidéo sur le film "Et au milieu coule une riviÚre" de Robert Redford tiré du livre de Norman Maclean.Musique de Mark Isham.
Arte TV a rĂ©cemment diffusĂ© un film de Robert Redford Et au milieu coule une riviĂšre » 1993, avec comme personnage principal une riviĂšre, le Blackfoot, une riviĂšre du Montana, au Nord-Ouest des Ătats-Unis. Le pasteur presbytĂ©rien dâune bourgade du Montana, le RĂ©vĂ©rend Maclain Tom Skerritt, a deux passions la Bible et la pĂȘche Ă la mouche. Il invite ses deux garçons, Norman et Paul, Ă Ă©couter sous les flots impĂ©tueux et le lit de pierres de la riviĂšre, couler la parole de Dieu. Devenus adolescents, Norman Craig Scheffer et Paul Brad Pitt partagent les mĂȘmes aventures, les mĂȘmes amis, et naturellement la mĂȘme passion pour cette riviĂšre qui irrigue leur vie. Pourtant, leurs vies vont diverger. Norman part dans une UniversitĂ© de la CĂŽte Est suivre un cursus de littĂ©rature. Plus tard, il obtiendra une chaire, se mariera, aura des enfants. Paul est fantasque. Il travaille dans un journal local, sâenivre dâalcool et de filles faciles, accumule de dangereuses dettes de jeu. Il provoque les bien-pensants en affichant sa liaison avec un AmĂ©rindienne, une chose impensable dans les annĂ©es vingt. Lorsque Norman, Paul et son pĂšre vont ensemble pĂȘcher, le premier sây prend mĂ©thodiquement et ramĂšne plusieurs petits poissons. Le second fait artistiquement tournoyer sa ligne, se laisse entraĂźner par le courant et attrape un poisson, un seul, mais dâun gabarit exceptionnel. Norman aimerait aider Paul, dont il sait que ses ennemis menacent la vie. Sa fiancĂ©e Jessie Emily Lloyd voudrait aider son frĂšre qui, sous les dehors dâun macho conquĂ©rant, cache solitude et dĂ©tresse. Mais rien nây fait. Le destin les entraĂźne comme des bouts de bois charriĂ©s par le Blackfoot. Et au milieu coule la riviĂšre » est un film profondĂ©ment amĂ©ricain il est imprĂ©gnĂ© du sentiment religieux ; il ouvre sur dâimmenses espaces dans lesquels lâhomme se sent en libertĂ©, en communion avec la nature.
Unfilm qui a lancé la carriÚre de Brad Pitt. Récompensé par l'Oscar de la meilleur photographie en 1993, Et au milieu coule une riviÚre à participé à lancer la carriÚre de Brad Pitt
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EtAu Milieu Coule Une RiviÚre : Toutes les informations de diffusion, les bandes-annonces, les photos et rediffusions de Et Au Milieu Coule Une RiviÚre avec Télé 7 Jours
Synopsis Au dĂ©but du siĂšcle, Ă Missoula, petite ville du Montana, Norman et Paul Maclean passent une enfance marquĂ©e par lâexercice assidu de deux disciplines inculquĂ©es par leur pĂšre, pasteur la religion et la pĂȘche Ă la mouche. Autant Norman est sage et disciplinĂ©, autant Paul est impulsif et rebelle. Mais leurs diffĂ©rences ne les empĂȘchent pas dâĂȘtre profondĂ©ment complices et Norman se laisse bien volontiers entraĂźner par son frĂšre dĂšs quâil sâagit de sâamuser. Norman part Ă lâuniversitĂ© et, six ans plus tard, en revient diplĂŽmĂ©, ce qui lui permet de postuler un emploi de professeur. Paul, de son cĂŽtĂ©, est devenu reporter dans le journal local. Les deux frĂšres se retrouvent avec le mĂȘme plaisir, mais Norman sâaperçoit que Paul est devenu coureur, joueur et alcoolique, cultivant Ă plaisir la provocation. Norman le rĂ©cupĂšre parfois au poste de police aprĂšs ses beuveries. ParallĂšlement, Norman tombe amoureux de lâexcentrique Jessie et obtient un poste dâenseignant Ă Chicago. Les deux frĂšres se retrouvent de temps en temps pour une partie de pĂȘche et Norman propose maladroitement Ă son frĂšre de lâaider. Paul refuse et Norman nâose pas insister. Lors de la derniĂšre partie de pĂȘche qui rĂ©unit les deux frĂšres et le pĂšre avant le dĂ©part de Norman, Paul invente de nouvelles rĂšgles et son style personnel fascine Norman et le RĂ©vĂ©rend qui, tout en restant fidĂšles Ă la tradition, sont conscients de la perfection des gestes de Paul. Mais ù la vie nâest pas une Ă
Âuvre dâart ù et, un soir, Paul est retrouvĂ© assassinĂ© dans une ruelle, la main droite brisĂ©e. Les Maclean supportent silencieusement le malheur, rĂ©alisant quâils nâont pas su aider Paul. Norman, mariĂ© Ă Jessie, part enseigner Ă Chicago. Cinquante ans plus tard, Norman se souvient de son passĂ© en pĂȘchant au bord de la riviĂšre. ThĂšme Souvenirs dâune vie Norman Maclean et son frĂšre Paul passent leur enfance dans le Montana entre la pĂȘche et la religion, inculquĂ©s par leur pĂšre, pasteur. Norman deviendra enseignant tandis que son frĂšre dĂ©cĂ©dera tragiquement. Le rĂ©cit Ă la premiĂšre personne de deux destinĂ©es. Distribution Le RĂ©vĂ©rend Maclean Pasteur presbytĂ©rien, il se partage entre ses activitĂ©s religieuses et les joies de la pĂȘche. AttachĂ© Ă ses fils, il veut en faire des hommes responsables et honnĂȘtes. Mais il nâadopte pas la mĂȘme attitude vis-Ă -vis de chacun dâeux sĂ©vĂšre avec Norman, le bĂ»cheur, tout en sâentendant bien avec lui, il semble en revanche faible face Ă Paul, le rebelle, et ne parvient pas Ă avoir une emprise sur lui. Il les a tous deux Ă©levĂ©s selon des principes rigoureux, leur inculquant la discipline quasi religieuse de la pĂȘche au lancer. Son bureau est un antre, un lieu sacrĂ© oĂč il convoque ses fils, le lieu de son autoritĂ©. Le temple dans lequel il prĂȘche est en revanche le lieu de ses doutes et, aprĂšs la mort de Paul, de son autocritique. Norman Câest le narrateur de lâhistoire. SĂ©rieux, solide, travailleur, il suit des Ă©tudes universitaires, deviendra professeur de littĂ©rature et ira enseigner en ville. Il voue un amour profond Ă ses parents et reste trĂšs attachĂ© aux valeurs familiales. PlutĂŽt austĂšre et sans humour, il tombe curieusement amoureux de Jessie, une fille exubĂ©rante. Un lien trĂšs fort lâunit Ă son frĂšre Paul en dĂ©pit de leurs caractĂšres opposĂ©s et de leurs conceptions de la vie diamĂ©tralement diffĂ©rentes. Norman a le goĂ»t de lâordre et le sens de lâeffort ; il aimerait ramener Paul sur le droit chemin mais ne sait comment sây prendre. Taciturne, sombre, maladroit, il se sait moins brillant que son cadet quâil regarde avec une certaine admiration et dont il jalouse secrĂštement la belle assurance. Ă la mort de son frĂšre, il se sent certainement coupable de ne rien avoir osĂ© tenter pour lâaider. Paul Le jeune frĂšre, un â artiste â, dira de lui Norman. Plein dâhumour, lumineux, charmeur, douĂ© et instinctif, il possĂšde toutes les qualitĂ©s pour rĂ©ussir mais se refuse Ă devenir adulte. DâoĂč son cĂŽtĂ© casse-cou, bagarreur et flambeur. Il adore la pĂȘche quâil pratique naturellement depuis lâenfance. Provocateur, il aime aller Ă lâencontre des prĂ©jugĂ©s, se faisant un point dâhonneur Ă amener la jeune Indienne au dancing malgrĂ© les protestations de ses copains. DerriĂšre la façade de chien fou, se cache un ĂȘtre meurtri qui souffre dâun cruel manque dâamour, un ĂȘtre blessĂ© qui masque son dĂ©sarroi sous un aspect frondeur. EndettĂ©, il se jette dans la gueule du loup en retournant dans la boĂźte oĂč il est interdit de jeu, provoquant ainsi sa propre mort. RouĂ© de coups, son corps sera retrouvĂ© dans une ruelle. Jessie Elle a eu une enfance heureuse et une adolescence facile au sein dâune famille mĂ©thodiste et fantaisiste. Elle aime sâamuser, danser et rire. Comme toutes ses amies, elle est attirĂ©e par le charme de Paul mais choisira la sĂ©curitĂ© en la personne de Norman. Elle veut que Norman sâoccupe de Neal, son frĂšre. â Pourquoi ceux qui en ont besoin refusent quâon sâoccupent dâeux â, dit-elle Ă Norman aprĂšs le dĂ©part de Neal, le rejoignant ainsi dans son dilemme fraternel. Madame Maclean EffacĂ©e, câest une femme entiĂšrement soumise Ă son mari. Il Ă©mane dâelle une sensation de force sensible, elle souffre en silence quand ses fils sâĂ©loignent. Elle laisse Ă son mari le rĂŽle dâĂ©ducateur et nâintervient jamais dans la discussion pour expliquer le pourquoi du comment Ă ses enfants. PrĂ©sente et aimante mais silencieuse, elle symbolise la douceur et la comprĂ©hension. GĂ©nĂ©rique Titre original A River Runs Trough It Production Allied Filmmakers, Robert Redford et Patrick Markey Producteur exĂ©cutif Jake Eberts ScĂ©nario Richard Friedenberg, dâaprĂšs le roman de Norman Maclean RĂ©alisation Robert Redford Dir. Photo Philippe Rousselot AFC IngĂ©nieurs du son Hans Roland et Gary Rydstrom DĂ©cors Jon Hutman Costumes Bernie Pollack et Kathy OâRear Musique Mark Isham Orchestrateur et dir. Ken Kugler Montage Lynzee Klingman et Robert Estrin Monteur son Richards Hyms Conseillers artistiques Jean Maclean Snyder et Joel Snyder InterprĂ©tation Norman Maclean /Craig Sheffer Paul Maclean /Brad Pitt RĂ©vĂ©rend Maclean /Tom Skerritt Mrs. Maclean /Brenda Blethyn Jessie Burns /Emily Lloyd Mrs. Burns /Edie McClurg Neal Burns/ Stephen Shellen Paul, jeune/ Vann Gravage Mabel /Nicole Burdette Rawhide/ Susan Traylor Chub Michael /Cudlitz Conroy /Rob Cox Humph /Buck Simmonds Mr. Burns/ Fred Oakland Ken Burns/ David Creamer Tante Sally/ Madonna Reubens Oncle Jimmy/ John Reubens Norman, vieux/ Arnold Richardson Film 35 mm Couleurs 1/1,66 Son Dolby StĂ©rĂ©o Distribution AMLF Sortie France 20 janvier 1993 N° de visa 81 913 DurĂ©e 2h03 Autour du film Des AmĂ©ricains bien tranquilles â Dans notre famille, nous ne faisions pas clairement le partage entre la religion et la pĂȘche Ă la mouche â, clament en chĆur Maclean et Redford en ouvrant leur rĂ©cit. La famille, la religion et la nature tels sont les principes dâune Ă©ducation oĂč les choses essentielles ne sont jamais dites mais se devinent Ă travers les gestes et les regards. Ă lâimage du livre, le film se prĂ©sente comme une chronique sans psychologisme, une sorte de poĂšme, dâhymne Ă la nature avec ses paysages grandioses et sauvages. Mais aussi ses joies simples et plus particuliĂšrement celles que procure la pĂȘche Ă la mouche avec les gestes appris, rĂ©pĂ©tĂ©s, sublimĂ©s du lancer de ligne. Dans son premier film, Des Gens comme les autres, Robert Redford dĂ©crivait les ravages du non-dit dans une famille ordinaire. Dans Milagro, il illustrait lâimportance de la nature et la nĂ©cessitĂ© de la protĂ©ger. Avec ce troisiĂšme film, il rĂ©unit ces deux thĂšmes Ă travers une histoire qui plonge dans un passĂ© rĂ©volu. Et au milieu coule une riviĂšre prend la forme dâun long flash-back sur une certaine AmĂ©rique disparue, dâun constat doux-amer sur la dĂ©suĂ©tude dans laquelle sont tombĂ©es des valeurs comme la foi, lâhonneur ou la famille⊠Symbolique, la pĂȘche sâidentifie avec les principes rigides que le pĂšre veut inculquer Ă ses fils le silence, la patience, la maĂźtrise de soi, un sens de lâharmonie. Les caractĂšres se dessinent trĂšs jeunes inventif, Paul Ă©chappe aux mouvements codĂ©s pour innover, pour tenter lâaventure, alors que Norman applique Ă la lettre lâenseignement du pĂšre. Redford sâest mis tout entier dans ce film, devenu membre de cette histoire de famille jusquâĂ incarner lui-mĂȘme la voix de Maclean. Cette voix-off qui structure tout le dĂ©roulement du film devient triplement symbolique elle est celle de lâĂ©crivain qui raconte son histoire, celle de son personnage et bien sĂ»r celle du rĂ©alisateur qui endosse le rĂŽle de Maclean. Une maniĂšre de boucler la boucle. Redford a, lui aussi, vĂ©cu une jeunesse tumultueuse et rebelle. Il avait le mĂȘme caractĂšre que Paul mais aussi des points communs avec Norman, comme la passion de la littĂ©rature. â Câest grĂące Ă la littĂ©rature que jâai pu comprendre la rĂ©volte de Paul qui grondait en moi et la surmonter, dit-il. Quelque part, le Norman en moi a survĂ©cu au Paul â. â Il faut sâintĂ©resser Ă lâautre quand il est dans le besoin, mais on ne sait pas comment lâaider â. Ce dernier sermon du pĂšre sâadresse aussi bien Ă Norman quâĂ lui-mĂȘme, mais Ă©galement Ă Jessie qui a connu ce problĂšme avec son frĂšre. En fait, tout le monde est concernĂ© par ces propos car chacun Ă©prouve du mal Ă communiquer avec les ĂȘtres chers. On se doit de surmonter ses blocages, tel est le message du rĂ©vĂ©rend, oĂč se devinent ses remords et son amertume. Ă la fin, il reste Ă Norman, vieilli et solitaire, les souvenirs et la riviĂšre. â Ă la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une riviĂšre â, commente-t-il. â Ce livre a quelque chose de zen , dit Redford. Câest un livre mystique dont le succĂšs immense renvoie Ă lâattrait actuel pour lâAmĂ©rique dâavant la chute. â Une maniĂšre secrĂšte et dĂ©licate de traquer les derniers paradis perdus. DaniĂšle Parra Autres points de vue La pĂȘche Ă la mouche comme parabole â Que lâĆuvre ait sĂ©duit Robert Redford, dont on connaĂźt le militantisme obsessionnel du retour aux sources du â Pays du Premier Homme â, ne surprendra pas. Son rĂŽle dans lâĂ©laboration de plusieurs dĂ©crets pour la protection de lâenvironnement, la rĂ©daction dâun ouvrage sur les lĂ©gendes de lâOuest, ses propres origines et son Ă©ducation dâimmigrĂ© Ă©cossais dans lâOuest amĂ©ricain ne pouvaient que le rapprocher de lâĆuvre de Maclean, ce fils de pasteur presbytĂ©rien qui pratiquait comme lui lâart de la pĂȘche Ă la mouche, parabole active au centre du rĂ©cit et du film. Pour Redford, lâaffinitĂ© premiĂšre est devenue identification, si lâon en juge par le choix et la direction de lâacteur choisi pour incarner Paul, le plus jeune des deux frĂšres Brad Pitt, qui figure comme son double tant sa ressemblance avec le cinĂ©aste comĂ©dien est saisissante. â Michel Sineux, in Positif, n° 384 janvier 1993. VirilitĂ©, nature et religion â En dĂ©crivant un univers viril sans connotation machiste en harmonie avec la nature, Redford reste sincĂšre et fidĂšle Ă ses idĂ©aux qui ne datent pas de la derniĂšre mode Ă©colo. Il suit lĂ une tradition amĂ©ricaine assez ancienne, celle dâĂ©crivains panthĂ©istes comme Thoreau ou Emerson. Mais le film lui-mĂȘme nâest que thĂ©oriquement sĂ©duisant. Quand Redford sâessaie Ă nous faire ressentir lâĂ©veil Ă la nature puis Ă la sociĂ©tĂ© des deux fils dâun pasteur, il nâĂ©vite pas les facilitĂ©s de lâacadĂ©misme ni celles du romanesque hollywoodien quand il embraye sur une intrigue. VirilitĂ©, nature, religion lâĂ©quation est bien posĂ©e, mais gĂąchĂ©e par une volontĂ© dâillustration trop appliquĂ©e. â Vincent Ostria, in Cahiers du CinĂ©ma, n° 464, janvier 1993. La riviĂšre sans dĂ©tour â Les rebondissements de lâaction sont trop rares pour quâon en dĂ©flore la dĂ©licate construction, et sur ce point Redford a eu la sagesse dâune humilitĂ© convenable. Sa transposition archi-respectueuse coĂŻncide parfaitement avec le cinĂ©ma dont il favorise lâavĂšnement Ă travers son Ă©cole â libre â, le Sundance Institute nature, dĂ©mocratie, tradition et humanisme.â Olivier SĂ©guret, in LibĂ©ration, 23 janvier 1993. Pistes de travail Robert Redford, acteur et rĂ©alisateur Retracer lâitinĂ©raire de Robert Redford en mettant en parallĂšle sa carriĂšre dâacteur et son travail de rĂ©alisateur. On mettra ainsi en avant sa position paradoxale de star adulĂ©e et dâauteur soucieux de dĂ©livrer un message. Ăvoquer comment son engagement sâest traduit par diverses livre au film Raconter le long cheminement quâa reprĂ©sentĂ© lâĂ©laboration du film Ă partir du moment oĂč Robert Redford a souhaitĂ© entreprendre lâadaptation du roman de Maclean. Se heurtant tout dâabord au refus catĂ©gorique de lâĂ©crivain, le rĂ©alisateur entreprend de lui proposer un droit de regard sur le scĂ©nario. Ă partir de lĂ , suivre la longue genĂšse du mĂ©taphore de la pĂȘche Expliquer le principe de la pĂȘche Ă la mouche; en quoi câest un art de lâapparence destinĂ© Ă tromper le poisson, et en quoi il est une mĂ©taphore du cinĂ©ma. Montrer comment sont filmĂ©es les scĂšnes de pĂȘche, comment la pĂȘche est conçue comme un moyen dâapprĂ©hender la nature. Ătudier comment les scĂšnes de pĂȘche reflĂštent lâĂ©tat psychologique des personnages, soulignent leur Ă©volution, leur caractĂšre, leur union et leurs dĂ©saccords. Lâimportance de la famille Montrer lâimportance de la famille dans le film, comme chez les poĂštes et les philosophes â transcendentalistes â â Ralph Waldo Emerson 1803-1882, Henry David Thoreau 1817-1862, Mark Twain 1835-1910 ou Jim Harrison nĂ© en 1937. Recenser les scĂšnes significatives des relations entre les enfants et les parents. Comment se dessine petit Ă petit la figure du pĂšre ? Comment, en tant que pasteur, il se pose en garant dâun ordre divin au sein mĂȘme de lâordre naturel et familial? Une histoire personnelle Il semble intĂ©ressant de souligner Ă quel point Robert Redford sâest appropriĂ© cette histoire, la faisant entiĂšrement sienne. Illustrer cette idĂ©e en mettant en lumiĂšre les similitudes entre la personnalitĂ© du metteur en scĂšne et celle de ses personnages, notamment dans sa maniĂšre de se projeter dans ceux, trĂšs contrastĂ©s, des deux frĂšres. Richesse du cinĂ©ma indĂ©pendant En crĂ©ant le Sundance Institute et son festival, Robert Redford a offert au cinĂ©ma indĂ©pendant amĂ©ricain un lieu de travail et dâexpression. Il paraĂźt important de marquer la diffĂ©rence entre les grosses productions hollywoodiennes et ces films novateurs qui bĂ©nĂ©ficient dâune totale libertĂ©. En sâappuyant sur des exemples, montrer que les auteurs de demain se trouve dans ce riche vivier. Des Ă©crivains utopistes Et au milieu coule une riviĂšre est adaptĂ© dâun court roman de Norman Maclean Ă©crit en 1976. Il sâapparente Ă un courant dâĂ©crivains amĂ©ricains divinisant la nature et cĂ©lĂ©brant lâAmĂ©rique sauvage et immortelle. DĂ©finir les caractĂ©ristiques de certains de ces auteurs. Proposer la lecture de quelques poĂšmes de Emerson ou de Thoreau. Montrer la cassette vidĂ©o consacrĂ©e Ă Jim Harrison. RĂ©flĂ©chir Ă la filiation entre la philosophie â transcendentaliste â et lâidĂ©ologie du â politiquement correct â qui a envahi les Ătats-Unis et dont Redford est lâun des figures emblĂ©matiques. Un hymne a la nature Le film se prĂ©sente comme un hymne Ă la nature, une nature magnifiĂ©e par la beautĂ© contemplative des images. PrĂ©ciser comment le rĂ©alisateur a adaptĂ© sa mise en scĂšne Ă son propos, exprimant sans cesse la fusion entre lâhomme et la nature. Mise Ă jour17-06-04 ExpĂ©riences Quelques films Ă©cologistes Câest surtout Ă partir des annĂ©es 70 que les prĂ©occupations Ă©cologiques apparaissent au cinĂ©ma. Et au milieu coule une riviĂšre sâinscrit dans cette lignĂ©e de films qui, en exaltant la beautĂ© des paysages, restituent le lien sacrĂ© qui unit lâhomme aux Ă©lĂ©ments naturels. Louisiana Story 1940 de Robert Flaherty Le grand documentariste amĂ©ricain, Robert Flaherty qui rĂ©alisa des documentaires nourris de la fiction, fut sans doute le premier cinĂ©aste Ă mettre en scĂšne les rapports de lâhomme Ă la nature non tant son Homme dâAran qui dĂ©crit lâenracinement de lâhomme dans une nature hostile, que Louisiana Story qui, au dĂ©but du film, montre la profonde harmonie qui unit un pĂšre et un fils aux mystĂ©rieux bayous de la Louisiane. Chez Flaherty, ce sont les â couleurs â du noir et blanc qui suggĂšrent cette osmose, tandis que Redford lâexprime Ă travers le fonctionnement du â leurre â que requiĂšre la pĂȘche Ă la mouche lâart du cinĂ©ma pour lâun, lâart de la pĂȘche pour lâautre. La ForĂȘt interdite 1958 de Nicholas Ray Nick Ray rĂ©alise avec La ForĂȘt interdite un poĂšme dâune grande beautĂ© formelle, un hommage Ă la splendeur du monde et un avertissement au risque de destruction quâil encourt. Dans les marais de Floride, peuplĂ©s dâune faune fabuleuse, un garde-chasse tente de faire respecter les lois Ă©cologiques et se heurte Ă un chasseur dâoiseaux. On est ici au cĆur dâun Ăden sauvage dĂ©crit avec un lyrisme tellurique. Dersou Ouzala 1974 dâAkira Kurosawa Kurosawa pĂ©nĂštre dans les steppes glacĂ©es de SibĂ©rie en posant un regard Ă©mu sur une nature encore vierge. Un trappeur mongol initie un topographe russe aux lois de la survie et lui apprend la nĂ©cessitĂ© de la solidaritĂ©. Outre un lieu de contemplation, la nature y apparaĂźt comme un lieu de confrontation initiatique, au sortir duquel lâhomme se retrouve face Ă sa condition. Jeremiah Johnson 1972 de Sydney Pollack Robert Redford exprimait dĂ©jĂ des valeurs Ă©cologistes en 1972 dans Jeremiah Johnson. Dans cette histoire dâun homme qui renie la sociĂ©tĂ© pour aller vivre dans des montagnes inviolĂ©es, il personnifie la quĂȘte dâune nouvelle vie, libĂ©rĂ©e des contraintes de la civilisation. Cette Ćuvre marquante exalte la communication de lâhomme avec la nature et la possibilitĂ© dâinventer dâautres lois, en dehors de celles Ă©dictĂ©es par la sociĂ©tĂ©. En adoptant un rythme volontairement lent, le film fait ressentir de lâintĂ©rieur un nouveau mode de vie, une existence entiĂšrement tributaire des Ă©lĂ©ments naturels. Ce retour Ă la mĂšre-nature, aurĂ©olĂ©e de vertus protectrices, vĂ©hicule souvent de douces illusions et dâamĂšres dĂ©ceptions. DĂ©livrance 1971 de John Boorman Un film comme DĂ©livrance verse une douche froide sur cette dĂ©marche utopiste. Ă travers la virĂ©e de quatre citadins venus se ressourcer en entreprenant la descente en canoĂ« dâun fleuve destinĂ© Ă disparaĂźtre, le rĂ©alisateur les plonge dans un cauchemar tragique. Ici, la vie primitive est apparentĂ©e Ă une rĂ©gression mentale prĂ©cipitant les personnages au cĆur de lâhorreur. Le message est clair la nostalgie de lâĂden nâest plus de mise, lâhomme moderne doit sâaccommoder de la civilisation, car cette rĂ©gion sans pollution est aussi le berceau dâune dĂ©gĂ©nĂ©rescence inquiĂ©tante. Le retour Ă la nature peut aussi ĂȘtre dangereux et meurtrier, câest ce que nous clame ce film violent qui contrebalance, non sans un certain cynisme, la quĂȘte du paradis perdu cher Ă Robert Redford.
Détournementdu film "Et au milieu coule une riviÚre" par Les Branleurs du Samedi Manu Babar et Geoffray Morin
Et au milieu coule une riviĂšre ou La RiviĂšre du sixiĂšme jour au QuĂ©bec A River Runs Through It est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Robert Redford, sorti le 13 septembre 1992, adaptĂ© de la nouvelle La RiviĂšre du sixiĂšme jour de Norman Maclean. Fils de pasteur, Norman et Paul Maclean, nĂ©s au tournant du XXe siĂšcle dans une localitĂ© du Montana, grandissent dans un milieu presbytĂ©rien avec pour seul loisir celui d'accompagner leur pĂšre Ă la pĂȘche tous les dimanches aprĂšs-midi. Norman, l'aĂźnĂ©, reproduit le comportement paternel, calme et rĂ©flĂ©chi, Ă la diffĂ©rence de son cadet, plus instable. L'adolescence les voit emprunter des chemins diffĂ©rents Ă Norman l'universitĂ© et la littĂ©rature, Ă Paul le journalisme, les femmes et l'alcool. Peu Ă peu, les rapports entre les deux frĂšres se distendent. Ils ne se retrouvent plus qu'Ă l'occasion de quelques parties de pĂȘche. Norman rencontre bientĂŽt la fougueuse Jessie Burns... Et au milieu coule une riviĂšre de Robert Redford Fiche technique Titre Et au milieu coule une riviĂšre Titre original A River Runs Through It RĂ©alisation Robert Redford ScĂ©nario Richard Friedenberg, d'aprĂšs une nouvelle semi-autobiographique de Norman Maclean La RiviĂšre du sixiĂšme jour Production Patrick Markey, Amalia Mato, Robert Redford, William Kittredge, Barbara Maltby, Annick Smith et Jake Eberts Musique Mark Isham Photographie Philippe Rousselot Montage Robert Estrin et Lynzee Klingman DĂ©cors Jon Hutman Costumes Kathy O'Rear et Bernie Pollack Pays d'origine Ătats-Unis Format Couleurs - 1,851 - Dolby - 35 mm Genre ComĂ©die dramatique DurĂ©e 123 minutes Dates de sortie 13 septembre 1992 festival de Toronto, 9 octobre 1992 Ătats-Unis, 20 janvier 1993 France Distribution Craig Sheffer VF Ăric Herson-Macarel et VQ Gilbert Lachance Norman Maclean Brad Pitt VF Bernard Gabay et VQ Jacques Lussier Paul Maclean Tom Skerritt VF Jean Lagache et VQ Hubert Fielden John Maclean, pasteur Ă©cossais presbytĂ©rien, pĂšre de Norman et Paul Brenda Blethyn VF Jocelyne Darche et VQ Louise RĂ©my Mme Maclean, la mĂšre de Norman et Paul Emily Lloyd VF Isabelle Ganz et VQ Violette Chauveau Jessie Burns Edie McClurg VF Jane Val et VQ BĂ©atrice Picard Mme Burns Stephen Shellen VF Philippe Vincent et VQ Luis de Cespedes Neal Burns, le frĂšre aĂźnĂ© de Jessie Vann Gravage Paul jeune Nicole Burdette Mabel Susan Traylor Rawhide Michael Cudlitz VF Thierry Wermuth et VQ Ăric Gaudry Chub Rob Cox Conroy Buck Simmonds Humph Fred Oakland VF Michel Bardinet M. Burns David Creamer VF Maurice Decoster et VQ Olivier Visentin Ken Burns, le frĂšre cadet de Jessie Madonna Reubens tante Sally John Reubens oncle Jimmy Arnold Richardson Norman vieux MacIntyre Dixon le sergent de police William Hootkins VF Roger Lumont Murphy Al Richardson Mr. Murchison Jess Schwidde Mr. Sweeney Chuck Adamson Harry Ă©diteur Rex Kendall un reporter Jack Kroll un reporter Martina Kreidl la secrĂ©taire du journal Noah Snyder coursier de la rĂ©daction Margot Kiser Sal Philip A. Braun le dealer au Lolo » Tracy Mayfield le videur du Lolo » Anne Merren la prostituĂ©e au Lolo » Chuck Tweed VF Jean-Pierre Leroux l'ivrogne dans la prison Prudence Johnson le chanteur au pavillon D. Gorton l'annonceur au pavillon Lincoln Quesenberry l'ivrogne dans l'allĂ©e Hawk Forssell le videur du Speakeasy » Jim Dunkin le barman du Speakeasy » Jacob Snyder le joueur de piano Kathy Scharler la serveuse du Speakeasy » Don Jeffery Black Jack Byron Dingman le patron du Speakeasy » Cecily Johnson la patronne du Speakeasy » Caleb Shiff John jeune Joseph Gordon-Levitt Norman jeune Robert Redford VF Georges Berthomieu le narrateur
Etau milieu coule une riviÚre de Robert RedfordMontana, au tournant du XXÚme siÚcle. Norman et Paul Maclean, deux frÚres, fils de pasteur, sont élevés sous le signe de la religion. Une
rĂ©alisĂ© par Robert Redfordavec Craig Sheffer, Brad Pitt, Tom Skerritt, Brenda Blethyn, Emily Lloyd, Edie McClurg, Stephen Shellen, Vann Gravage Fils de pasteur, Norman et Paul Maclean, nĂ©s au tournant du XXe siĂšcle dans une localitĂ© du Montana, grandissent dans un milieu presbytĂ©rien avec pour seul loisir celui d'accompagner leur pĂšre Ă la pĂȘche tous les dimanches aprĂšs-midi. Norman, l'aĂźnĂ©, reproduit le comportement paternel, calme et rĂ©flĂ©chi, Ă la diffĂ©rence de son cadet, plus instable. L'adolescence les voit emprunter des chemins diffĂ©rents Ă Norman l'universitĂ© et la littĂ©rature, Ă Paul le journalisme, les femmes et l'alcool. Peu Ă peu, les rapports entre les deux frĂšres se distendent. Ils ne se retrouvent plus qu'Ă l'occasion de quelques parties de pĂȘche. Norman rencontre bientĂŽt la fougueuse Jessie Burns...
Retrouveztout le casting du film Et au milieu coule une riviÚre réalisé par Robert Redford avec Craig Sheffer, Brad Pitt, Tom Skerritt
Photo Samuel Jouon Philippe Laforge, biologiste et rĂ©alisateur de documentaires animaliers, rĂ©alise en ce moment un film sur le LĂ©guer. Il a pu tourner des images exceptionnelles de poissons migrateurs qui seront dĂ©voilĂ©es ce samedi *. Pour ce Belge amoureux des cours d'eau, la riviĂšre trĂ©gorroise est un joyau Ă prĂ©server. Entretien. PubliĂ© le 18 avril 2018 Ă 17h00 Pourquoi avoir choisi d'observer le LĂ©guer ? C'est parti lors de la crĂ©ation du fonds de conservation des riviĂšres sauvages dont l'objectif est de tirer la sonnette d'alarme sur l'Ă©tat des cours d'eau. Aujourd'hui, en France, il en reste moins d'1 % en trĂšs bon Ă©tat de conservation. Le LĂ©guer fait partie de ces riviĂšres extrĂȘmement bien prĂ©servĂ©es. Pourtant, ce n'Ă©tait pas gagnĂ© il y a quelques annĂ©es. Non, la bataille a dĂ©butĂ© dans les annĂ©es 1980 Ă l'initiative des pĂȘcheurs. Ă l'Ă©poque, il y avait une trĂšs forte pollution organique liĂ©e Ă des rejets industriels et domestiques, pas du tout Ă©purĂ©s. Ce qui a provoquĂ© beaucoup de problĂšmes de mortalitĂ© de poissons et de qualitĂ© d'eau. Le LĂ©guer Ă©tant un point d'approvisionnement en eau potable trĂšs important, tout le monde s'est mis autour de la table pour agir. L'autre Ă©lĂ©ment dĂ©terminant, c'est l'arasement du barrage de Kernansquillec qui a permis la rĂ©ouverture de tout le bassin-versant supĂ©rieur du LĂ©guer pour les poissons migrateurs. Cela a eu un effet extrĂȘmement bĂ©nĂ©fique. Ăa casse l'image des riviĂšres bretonnes polluĂ©es... Certaines sont encore en relatif bon Ă©tat. Le LĂ©guer est probablement celle qui est la mieux prĂ©servĂ©e. Mais c'est une bataille. Le LĂ©guer est un exemple Ă suivre. On a les moyens technologiques et les connaissances scientifiques pour amĂ©liorer la situation. Il faut juste la volontĂ© et ne pas avoir peur de remettre en question les choses. Le barrage de Kernansquillec est un merveilleux exemple. Et pour les scientifiques, c'est important d'avoir des rĂ©fĂ©rences pour comprendre le fonctionnement d'un cours d'eau en bon Ă©tat et remĂ©dier aux riviĂšres malades des hommes. Ă l'Ă©chelle mondiale, les cours d'eau sont en piteux Ă©tat. En quoi le LĂ©guer est-il si intĂ©ressant ? C'est une riviĂšre remarquable de par la diversitĂ© de poissons migrateurs marins qui viennent en nombre comme le saumon atlantique. C'est un patrimoine naturel qui peut avoir des retombĂ©es Ă©conomiques. Le LĂ©guer a eu une valeur Ă une Ă©poque par sa force hydraulique. Aujourd'hui, sa valeur, c'est sa biodiversitĂ©. On peut se dĂ©placer pour voir cela. Il y a un travail de mise en valeur Ă faire mais en Ă©tant prudent parce qu'il ne faut pas attirer un public de masse qui provoquerait une pollution et une dĂ©gradation du milieu. Que montrera votre film ? J'avais dĂ©jĂ filmĂ© le LĂ©guer pour mon prĂ©cĂ©dent film, "Des riviĂšres et des hommes". Mais cette fois, c'est l'historique de la reconquĂȘte du LĂ©guer des annĂ©es 1980 Ă aujourd'hui. Il s'agit d'un film de 15 Ă 18 minutes qui sortira en septembre. Vous avez pu filmer des moments importants de la vie d'une riviĂšre ? J'ai eu beaucoup de chance. Pour la phase de remontĂ©e des saumons, il y a eu un jour exceptionnel en 2017 et j'Ă©tais prĂ©sent. MĂȘme chose pour la reproduction des saumons. Cela a Ă©tĂ© extrĂȘmement dĂ©licat Ă filmer parce que les eaux Ă©taient troubles quasiment tous les jours de la phase de reproduction. Il y a eu une fenĂȘtre de trois jours oĂč il Ă©tait possible de filmer en subaquatique avec une transparence suffisante et j'Ă©tais lĂ . C'est du bol Ă 100 % parce que je ne vis pas au bord du LĂ©guer mais en Belgique ! Vous avez donc des images exceptionnelles... Les sauts de saumons sont magnifiques. J'ai passĂ© une des plus belles journĂ©es de ma vie d'amoureux des cours d'eau et de cinĂ©aste animalier au bord du LĂ©guer. C'Ă©tait somptueux. Les habitants de la vallĂ©e se doivent d'aller voir au moins une fois ce spectacle. Ce sont des scĂšnes animaliĂšres magnifiques. C'est la nature qui s'exprime dans toute sa splendeur. C'est extraordinaire. * Ă l'occasion de la JournĂ©e mondiale des poissons migrateurs, le bassin-versant VallĂ©e du LĂ©guer dĂ©voilera samedi sur internet des images du futur film
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