La santĂ© est souvent un sujet tabou en entreprise, lieu de compĂ©titivitĂ© et de performance. Il peut ĂȘtre dĂ©licat et osĂ© de baisser la garde et sâĂ©pancher sur son Ă©tat de santĂ©. La pĂ©riode que nous traversons peut sâavĂ©rer dâautant plus compliquĂ©e pour les personnes qui ont une santĂ© fragile. Pourtant, mettre son entreprise dans la confidence peut aussi dĂ©boucher sur de meilleures conditions de travail et un accompagnement psychologiquement non nĂ©gligeable. Alors, comment communiquer sur sa situation mĂ©dicale lorsque cela devient une nĂ©cessitĂ© ? Doit-on forcĂ©ment informer notre entreprise si nous sommes une personne Ă risque pour le Covid-19 ? Est-il bienvenu de tout dire ?Welcome to the Jungle fait le point sur les lois qui encadrent notre santĂ© au travail et vous conseille sur ce quâil peut ĂȘtre prĂ©fĂ©rable de communiquer ou non Ă votre dit la loi ?Ă lâembaucheLe salariĂ© nâa aucune obligation de dire Ă son futur employeur quâil est malade. Lors dâun entretien dâembauche, le Code du travail Ă©tablit quâaucun salariĂ© ne peut ĂȘtre sanctionnĂ©, licenciĂ©, ou faire lâobjet dâune mesure discriminatoire, pour avoir refusĂ© de rĂ©pondre Ă une question sur son Ă©tat de santĂ© ou son handicap. Lâemployeur peut demander un certificat ou un examen afin de savoir si le salariĂ© est apte ou non au poste auquel il aspire mais il nâaura accĂšs Ă aucun autre dĂ©tail en raison du secret lâentrĂ©e en vigueur le 1er janvier 2017 de la Loi Travail, dite loi El Khomri », la traditionnelle visite mĂ©dicale est remplacĂ©e par la VIP Visite dâInformation et de PrĂ©vention, sauf cas a vocation Ă interroger le salariĂ© sur son Ă©tat de santĂ©, lâinformer des risques Ă©ventuels auxquels lâexpose son poste de travail, sensibiliser le salariĂ© sur les moyens de prĂ©vention de ces risques Ă mettre en Ćuvre, identifier si lâĂ©tat de santĂ© du salariĂ© ou les risques auxquels il est exposĂ© nĂ©cessitent une orientation vers le mĂ©decin du travail, informer le salariĂ© sur les modalitĂ©s de suivi de son Ă©tat de santĂ© par le service et sur la possibilitĂ© dont il dispose, Ă tout moment, de bĂ©nĂ©ficier dâune visite Ă sa demande avec le mĂ©decin du travail. Le rĂŽle de ce dernier est prĂ©ventif, son but est dâĂ©viter toute altĂ©ration de la santĂ© des travailleurs du fait de leur travail. Pour pallier la pĂ©nurie des mĂ©decins du travail, la VIP est rĂ©alisĂ©e par un professionnel de santĂ©, Ă©galement tenu au secret professionnel interne en mĂ©decine ou infirmier par exemple, sous lâautoritĂ© du mĂ©decin du travail. Elle doit avoir lieu avant la fin de la pĂ©riode dâessai, soit dans les trois mois suivants la prise de poste, et le dĂ©lai entre deux rendez-vous ne doit pas excĂ©der cinq cas du salariĂ© en posteComme pour lâentretien dâembauche, le salariĂ© nâa aucune obligation de communiquer Ă son employeur son Ă©tat de santĂ© lors dâun entretien dâ en fonction des consĂ©quences que peuvent avoir certaines maladies, le mĂ©decin du travail peut dĂ©clarer le salariĂ© inapte au travail dĂšs le premier rendez-vous mĂ©dical. Le mĂ©decin du travail doit alors obligatoirement Ă©changer avec lâemployeur et le salariĂ© sur les possibilitĂ©s dâamĂ©nagement ou dâadaptation de poste, rĂ©aliser une Ă©tude du poste du salariĂ© et de ses conditions de travail. Quelle que soit lâorigine de lâinaptitude, lâemployeur a lâobligation de proposer un reclassement au salariĂ© dĂ©clarĂ© inapte, sauf si, le mĂ©decin du travail estime que tout maintien du salariĂ© dans un emploi serait gravement prĂ©judiciable Ă sa santĂ© » ou que lâĂ©tat de santĂ© du salariĂ© fait obstacle Ă tout reclassement dans un emploi ». Dans ce cas, le mĂ©decin dispense lâemployeur dâune recherche de reclassement. Si aucun reclassement nâest possible, une procĂ©dure de licenciement pourra ĂȘtre engagĂ©e. En cas de contestation, la saisine appel ou recours, ndlr du conseil de prudâhommes est ouverte pour un dĂ©lai de quinze jours Ă compter de la notification de la spĂ©cificitĂ©s liĂ©es au coronavirusEn cette pĂ©riode de crise sanitaire, si vous ĂȘtes une personne vulnĂ©rable antĂ©cĂ©dents cardiovasculaires, diabĂ©te, insuffisance rĂ©nale, etc., rien ne vous oblige Ă prĂ©venir votre entreprise. En revanche, pour protĂ©ger votre santĂ©, mieux vaut avertir votre employeur pour que celui-ci vous autorise le tĂ©lĂ©travail. Si la nature de votre mĂ©tier ne vous le permet pas, alors votre entreprise pourra vous mettre au chĂŽmage partiel ou au chĂŽmage technique sur prĂ©sentation dâun certificat dâisolement fourni par un mĂ©decin un document qui vous autorise Ă rester chez vous et Ă ne pas vous rendre au travail, ndlr. Si vous nâĂȘtes pas une personne vulnĂ©rable face au Covid-19 mais que vous avez Ă©tĂ© un cas contact en contact rapprochĂ©, sans masque, avec une personne testĂ©e positive au Covid-19, vous avez lâobligation de prĂ©venir votre entreprise. Le salariĂ© a aussi une obligation de sĂ©curitĂ© envers lui mais aussi les autres, si celle-ci nâest pas respectĂ©e, cela pourrait faire lâobjet dâune faute. Dans les faits, il serait difficile pour lâentreprise de prouver que vous avez cachĂ© des informations sur votre Ă©tat de santĂ©, il y a donc peu de risque dâĂȘtre sanctionnĂ©. Une fois votre entreprise avertie, vous devrez poursuivre en tĂ©lĂ©travail ou bien vous faire prescrire un arrĂȘt de travail. Idem si vous prĂ©sentez les symptĂŽmes du coronavirus ou si vous avez Ă©tĂ© testĂ© positif avec ou sans symptĂŽmes vous ne devez pas non plus vous rendre sur votre lieu de travail. Un arrĂȘt de travail sera lĂ aussi nĂ©cessaire. Une transparence parfois difficileQuel que soit le problĂšme de santĂ© que vous rencontrez, nous ne pouvons que vous conseiller dâĂȘtre transparent avec votre employeur, câest inĂ©vitable si vous souhaitez que celui-ci amĂšnage votre poste de travail et sâadapte Ă vous. En revanche, si vous souffrez dâune maladie chronique ou dâun handicap et que vous ne souhaitez pas en informer votre entreprise, rien ne vous oblige Ă le faire ! Parler de son Ă©tat de santĂ© peut ĂȘtre dĂ©licat et intime, il est tout Ă fait comprĂ©hensible et tout Ă fait lĂ©gitime que vous souhaitiez garder ces informations pour vous. Car, malheureusement, la bienveillance nâest pas innĂ©e chez tout le monde et certains managers et DRH peuvent encore avoir du mal Ă accompagner des profils comme le vĂŽtreâŠPour dâautres maladies Ă court ou moyen terme, nous vous recommandons tout de mĂȘme dâĂȘtre transparent avec votre entreprise, si besoin en toute confidentialitĂ©. Il en va de la santĂ© de vos collĂšgues et de leurs proches. Ne prenez pas de risque !Suivez Welcome to the Jungle sur Facebook, LinkedIn et Instagram ou abonnez-vous Ă notre newsletter pour recevoir, chaque jour, nos derniers articles !Photo by WTTJ
L'Etat, c'est le mal, mais un mal historiquement nĂ©cessaire, aussi nĂ©cessaire dans le passĂ© que le sera tĂŽt ou tard son extinction complĂšte." MikhaĂŻl Bakounine - 1814-1876 - La LibertĂ© >>> Biographie de MikhaĂŻl Bakounine >>> DĂ©finition de l'anarchisme >>> A propos du droit d'hĂ©ritage.Des check-points illĂ©gaux » dĂ©mantelĂ©s, des champs de chanvre indien dĂ©truits, du bois chauffe et essences nobles saisi⊠Depuis le 26 janvier les militaires investissent les positions de bandes armĂ©es Ă©tablies dans des localitĂ©s des zones militaires 5 et 6 rĂ©gions de Ziguinchor et de SĂ©dhiou. Aucun dommage nâa Ă©tĂ© notĂ© » du cĂŽtĂ© des forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©. Chez les malfaiteurs », le bilan est indĂ©terminĂ© ». La Direction des Relations publiques des ArmĂ©es DIRPA, qui donne ces informations, prĂ©cise que cette offensive des troupes sĂ©nĂ©galaises rĂ©pond Ă un triple objectif ». Dâabord Neutraliser les Ă©lĂ©ments armĂ©s qui ont trouvĂ© refuge dans cette zone pour perpĂ©trer des exactions contre les populations, les empĂȘchant ainsi de vaquer librement Ă leurs activitĂ©s socio-Ă©conomiques. » Ensuite Poursuivre lâaccompagnement sĂ©curitaire du retour des populations longtemps dĂ©placĂ©es Ă Ziguinchor, en particulier celles situĂ©es dans la communautĂ© rurale de Boutoupa-Camaracounda. » Enfin Lutter contre les activitĂ©s illicites de ces bandes armĂ©es qui entretiennent une Ă©conomie criminelle, notamment la culture et le trafic de chanvre indien, la coupe illĂ©gale de bois et la contrebande de marchandises. » Certaines voix exultent. Elles assimilent ces opĂ©rations Ă une Ă©tape incontournable » sur le chemin de la paix en Casamance. Ă condition, sâempressent-elles de fixer, que lâusage de la force ne chahute pas le processus de paix, qui est en ce moment sur de bons rails », et que lâĂtat continue dâinvestir massivement pour lâessor socio-Ă©conomique de la RĂ©gion. MĂȘme si elles font remonter de douloureux souvenirs, je salue les rĂ©centes interventions de notre ArmĂ©e. Câest un mal nĂ©cessaire », dĂ©fend le prĂ©sident de la filiĂšre anacarde de la rĂ©gion de Ziguinchor, Siaka Diallo. La filiĂšre anacarde limitĂ©e, des tonnes de fruits minĂ©es La culture dâanacarde est actuellement le principal levier de lâĂ©conomie en Casamance. Les rĂ©coltes peuvent atteindre 80 000 tonnes par an et le kilogramme valoir 500 francs Cfa. La production est exportĂ©e essentiellement en Inde et au Vietnam, les deux plus gros acheteurs Ă©trangers. La Gambie en absorbe une partie, mais les exportations vers ce pays ne dĂ©passent pas 15 000 tonnes. Malheureusement, regrette Diallo, beaucoup de champs dâanacarde sont inaccessibles. Ce sont surtout ceux situĂ©s le long de la frontiĂšre avec la GuinĂ©e Bissau. Ils sont contrĂŽlĂ©s par des bandes armĂ©es. Les malfaiteurs ont minĂ© la plupart des exploitations. Sans compter, dĂ©nonce le prĂ©sident de la filiĂšre anacarde ziguinchoroise, quâils dĂ©pouillent les commerçants et volent le bĂ©tail. Nous, acteurs de la filiĂšre, sommes trĂšs limitĂ©s par la situation dans ces zones-lĂ , indique-t-il. Il faut que lâArmĂ©e y fasse le nettoyage afin que nous puissions Ă©tendre nos activitĂ©s et ainsi augmenter notre contribution Ă lâĂ©quilibre de notre balance commerciale. » En plus des exploitations dâanacarde, ce sont des Ă©tendues de plantations de mangues, dâoranges, de bananes et dâautres variĂ©tĂ©s de fruits quâil faut libĂ©rer du joug des bandes armĂ©es. Au niveau de Santhiaba Manjak, dans le dĂ©partement dâOussouye, lâessentiel des champs sont infestĂ©s de mines. Ils sont abandonnĂ©s par les populations, regrette un fonctionnaire Ă©tabli Ă Cap Skirring ayant requis lâanonymat. Leurs troupeaux errent dans la zone oĂč chaque annĂ©e des tonnes de fruits pourrissent. » Notre interlocuteur est persuadĂ© que si lâArmĂ©e rĂ©ussit Ă rĂ©cupĂ©rer les territoires oĂč sont Ă©tablies ces plantations piĂ©gĂ©es, le dĂ©partement dâOussouye disposera dâun bon potentiel pour dĂ©coller, et ce sera une bonne chose pour la Casamance, pour le SĂ©nĂ©gal. Pourquoi des frappes maintenant ? » Le maire de Sindian, lui, ne voit pas dâun bon Ćil les rĂ©centes interventions de lâArmĂ©e. Yankhoba Sagna est dâavis quâelles nâĂ©taient pas opportunes GrĂące aux nĂ©gociations discrĂštes entreprises sous lâautoritĂ© du PrĂ©sident Macky Sall, il y a un dĂ©but dâaccalmie. Les populations, qui avaient fui leurs villages, commencent Ă revenir. Pourquoi dĂ©clencher maintenant des frappes sic ? Ce nâest bon ni pour la confiance des populations ni pour le tourisme encore moins pour les investisseurs. » Pour conforter sa position, lâĂ©dile de Sindian rĂ©vĂšle Ă Seneweb que sa commune devait recevoir ces derniers jours des partenaires en provenance de la France. La visite a foirĂ© la dĂ©lĂ©gation a atterri Ă Dakar, mais elle dut, sur instruction des autoritĂ©s françaises, rebrousser chemin Ă cause des opĂ©rations de lâArmĂ©e. Pour Yankhoba Sagna lâurgence est ailleurs Pour rassurer les habitants des localitĂ©s tenues par les bandes armĂ©es, nos militaires doivent sâinstaller parmi eux. Cela se fait dans une zone situĂ©e Ă une dizaine de kilomĂštres de la frontiĂšre avec la Gambie. Ils y mĂšnent leur mission de sĂ©curisation des personnes et des biens de façon discrĂšte, mais efficace. Le Croix Rouge et certains partenaires y ont installĂ© des postes de santĂ©. LâĂtat, Ă travers le Puma Programme dâurgence de modernisation des axes et territoires frontaliers, Ndlr, construit des Ă©coles et des pistes. Et il a poussĂ© les opĂ©rateurs tĂ©lĂ©phoniques Ă mieux assurer la couverture de la zone. » Le maire plaide que ce modĂšle soit multipliĂ© dans les zones sensibles » de la Casamance. Et pour complĂ©ter le tableau il invite lâĂtat Ă mettre en place au niveau de ces villages des pistes de production et non de circulation », prĂ©cise-t-il et des routes Vous nous entendez parler de la boucle du Fogny et de la route Bignona-Sindian FrontiĂšre. Ce sont des routes qui vont renforcer le climat de sĂ©curitĂ©. » LâĂtat a trouvĂ© la bonne formule » DiembĂ©ring est situĂ© en Basse-Casamance, Ă 60 km de Ziguinchor et 10 km de Cap Skirring. La commune tire 90% de ses recettes du tourisme. Il constitue un Ăźlot de paix. Une exception. Un avantage dĂ» Ă sa situation gĂ©ographique, le long de lâocĂ©an Atlantique, et Ă la prĂ©sence massive de lâArmĂ©e. En dehors de lâattaque de la station balnĂ©aire de 1992, au plus fort de la crise, le village nâa jamais Ă©tĂ© le théùtre de violences liĂ©es au conflit casamançais. MalgrĂ© tout, son maire, Tombong GuĂšye, accorde une attention particuliĂšre Ă la situation sĂ©curitaire sur lâensemble de la Casamance. Ă la question de Seneweb la rĂ©cente intervention militaire dans la rĂ©gion de Ziguinchor constitue-t-elle un mal nĂ©cessaire ? », il rĂ©pond au bout du fil oui et non ». Oui, dit-il, parce que point de sĂ©curitĂ©, pas de dĂ©veloppement ». Il dĂ©veloppe Le tourisme est un levier Ă©conomique important. Et dans tout projet de tourisme, la sĂ©curitĂ© passe avant tout. En outre ces frappes vont dissuader toutes les personnes malintentionnĂ©es qui seraient tentĂ©es dâinfiltrer le MFDC. » En revanche il rĂ©pond non Ă la mĂȘme question car, redoute-t-il, lâusage de la force peut constituer un facteur de blocage du processus ». Sâil est dâavis que lâĂtat, pour installer une paix durable en Casamance, peut bien allier opĂ©rations militaires et nĂ©gociations, le maire de DiembĂ©ring recommande de privilĂ©gier la deuxiĂšme option. Le contexte est favorable, clame-t-il. Câest pour cela que depuis plusieurs annĂ©es nous assistons Ă une accalmie. Toutes les parties prenantes sont en phase pour dire quâil faut en finir avec ce conflit. LâĂtat a trouvĂ© la bonne formule, nous devons lâencourager dans ce sens. » 4dBlxt.