N° 3363 ______ ASSEMBLĂE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 DOUZIĂME LĂGISLATURE EnregistrĂ© Ă la PrĂ©sidence de lâAssemblĂ©e nationale le 12 octobre 2006 AU NOM DE LA COMMISSION DES FINANCES, DE LâĂCONOMIE GĂNĂRALE ET DU PLAN SUR LE PROJET DE loi de finances pour 2007 n° 3341,PAR M. GILLES CARREZ, Rapporteur GĂ©nĂ©ral, DĂ©putĂ©. ââ ANNEXE N° 19 MĂDIAS AVANCES Ă LâAUDIOVISUEL PUBLIC Rapporteur spĂ©cial M. Patrice MARTIN-LALANDE DĂ©putĂ© ____ CHAPITRE PREMIER LâĂVOLUTION DU CADRE FINANCIER ET DES OUTILS DE RĂGULATION DES MĂDIAS 15 I.â FINANCER LA RĂFORME BUDGĂTAIRE ET FISCALE FACE AUX ALĂAS DES RECETTES 15 A.â LE BUDGET GĂNĂRAL DE LâĂTAT UN CADRE INTERMINISTĂRIEL ENCORE IMPARFAIT 151.â La mission MĂ©dias en 2007 face aux exigences de la LOLF 15a Une maquette plus aboutie que lâan dernier 15 b Un dispositif de mesure de la performance encore perfectible 15 c Un pĂ©rimĂštre trop restreint 16 2.â Le complĂ©ment indispensable des mesures fiscales 17B.â LE COMPTE DâAVANCES Ă LâAUDIOVISUEL PUBLIC LâAFFECTATION DE LA REDEVANCE ET LE BILAN DE SA RĂFORME 181.â Une structure de mission plus conforme Ă la LOLF 18 2.â Le bilan de la rĂ©forme de la redevance audiovisuelle 19 a Rappel du nouveau dispositif mis en place 19 b Le renforcement efficace des contrĂŽles 20 c Le bon bilan social de la rĂ©forme 21 3.â LâexĂ©cution 2005 des prĂ©visions erratiques 23 4.â Les prĂ©visions 2006 une certaine prudence 26 5.â Les hypothĂšses 2007 des crĂ©dits en hausse pour lâaudiovisuel 26 6.â Les voies dâamĂ©lioration 100 % de compensation des dĂ©grĂšvements 29 II.â RĂGULER DES OUTILS FORTEMENT CONTRAINTS 30A.â LA VOIE RĂGALIENNE LA PLACE DES POUVOIRS PUBLICS DANS UN ENVIRONNEMENT COMPLEXE 301.â Le Conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel CSA le prix de lâindĂ©pendance ? 30a Des missions de plus en plus lourdes 30 b Des crĂ©dits de fonctionnement insuffisants 31 2.â La direction du dĂ©veloppement des mĂ©dias DDM face aux enjeux nationaux et europĂ©ens 32a Des missions lourdes 32 b Des moyens limitĂ©s 33 B.â LA VOIE CONTRACTUELLE UN MOMENT CLEF POUR LES CONTRATS DâOBJECTIFS ET DE MOYENS 331.â Un outil essentiel mais fragilisĂ© 33a Un instrument moderne et responsabilisant 33 b Les dĂ©ceptions des contrats de premiĂšre gĂ©nĂ©ration 34 c Les enjeux des nouveaux COM 35 d Un Parlement dĂ©sormais mieux associĂ© en amont 36 2.â Un bilan trĂšs contrastĂ© mais un renouvellement indispensable 37a LâInstitut national de lâaudiovisuel les vertus de la contractualisation 37 b LâAgence FranceâPresse la nĂ©gociation dâun avenant 39 c ARTE France vers un nouveau contrat 39 d Radio France le premier COM 40 e France TĂ©lĂ©visions un certain nombre dâincertitudes 42 f Radio France Internationale un COM lointain mais plus que jamais nĂ©cessaire 44 g TV5 Monde pour un COM supranational ? 45 CHAPITRE DEUXIĂME LES ACTEURS DE LâAUDIOVISUEL PUBLIC FACE AUX MUTATIONS DU SECTEUR 47 I.â UNE NĂCESSAIRE REFONDATION DE LâAUDIOVISUEL EXTĂRIEUR 47 A.â UN PANORAMA FOISONNANT 471.â Le constat unanime dâune certaine dispersion 47a La multiplicitĂ© des intervenants face Ă lâabsence de pilotage 47 b La complexitĂ© des circuits financiers 48 c Une dimension multimĂ©dia » encore mal apprĂ©hendĂ©e 49 2.â Des missions enchevĂȘtrĂ©es 50a Une ambition trĂšs vaste 50 b Les enjeux spĂ©cifiques de la coopĂ©ration audiovisuelle CFI 51 c La place du partenariat franco-marocain MĂ©di 1 52 3.â Une rationalisation est possible 53a Ă lâĂšre du multimĂ©dia, il faut mettre en synergie les acteurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur 53 b Il faut doter lâaudiovisuel extĂ©rieur dâun pilotage politique 54 B.â RADIO FRANCE INTERNATIONALE UNE MUTATION INĂLUCTABLE 551.â Le recul du financement public nâest pas la traduction dâune stratĂ©gie 55 2.â Une situation sociale toujours tendue 56 3.â Des orientations stratĂ©giques dĂ©terminantes pour lâavenir de RFI 57 C.â TV5 MONDE LâOUTIL FRANCOPHONE 591.â Les moyens 59 2.â Les orientations stratĂ©giques 61 D.â FRANCE 24 LE NOUVEL ACTEUR 621.â La naissance dâune idĂ©e originale 62 2.â Des moyens Ă mobiliser dans le cadre dâune forte synergie 63 3.â Une diffusion Ă lâĂ©tranger et sur le territoire français 64 E.â ARTE UNE PLACE SINGULIĂRE 661.â Un positionnement original et bien ancrĂ© dans le paysage audiovisuel 66 2.â Le financement des orientations pour 2007 67 3.â Une menace sur le dĂ©veloppement Ă moyen terme 68 II.â FAIRE DE LA NOUVELLE OFFRE DE TĂLĂVISION UNE CHANCE POUR LE SERVICE PUBLIC 70A.â LES ENJEUX DU SECTEUR 701.â Les rĂ©ussites et les dĂ©fis de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre 70a Un lancement rĂ©ussi 70 b Lâoffre gratuite pour tous est triplĂ©e 70 c Lâoffre payante complĂ©mentaire 71 d Le dĂ©ploiement de la TNT lever les incertitudes sur la couverture de 85 % de la population en 2007 73 e Comment couvrir 100 % du territoire mĂ©tropolitain ? 74 f Les enjeux du projet de loi tĂ©lĂ©vision du futur » 77 2.â Les tĂ©lĂ©visions locales en plein essor 79a Relancer et amĂ©liorer le financement des tĂ©lĂ©visions locales 79 b Achever le dĂ©ploiement en analogique hertzien 80 c Poursuivre la diffusion des tĂ©lĂ©visions locales sur le cĂąble 81 d Encourager le dĂ©veloppement des chaĂźnes locales en TNT 82 3.â Renouveler le soutien Ă la production audiovisuelle indĂ©pendante 83a Un dispositif rĂ©glementaire protecteur 83 b Un bilan global est nĂ©cessaire 84 B.â FRANCE TĂLĂVISIONS UN PARI POUR LA MODERNITĂ 851.â Le groupe France TĂ©lĂ©visions un nouvel Ă©lan 86a Le bon bilan de la prĂ©sidence Tessier 86 b Les orientations stratĂ©giques de la prĂ©sidence Carolis 89 2.â Les enjeux spĂ©cifiques des chaĂźnes du groupe 94a France 2 grande chaĂźne gĂ©nĂ©raliste 94 b France 3 chaĂźne de la proximitĂ© et de la mĂ©diation 95 c France 4 un an dâexistence 98 d France 5 chaĂźne de diffusion et de partage des connaissances 99 e RFO chaĂźne de lâoutre-mer et de la diversitĂ© 100 III.â Ă LâĂRE DE LâIMAGE, LA RADIO A BESOIN DâUN SERVICE PUBLIC RENFORCĂ 102A.â LES ENJEUX DU SECTEUR 1021.â La poursuite du plan FM 2006 » 102 2.â La radio en route vers le numĂ©rique 103 3.â Le soutien aux radios locales 105 B.â LA SOCIĂTĂ RADIO FRANCE 1071.â Une situation dâensemble mĂȘlant atouts et fragilitĂ©s 107a Une situation sociale Ă solidifier 107 b La fragilitĂ© de lâaudience et du marchĂ© publicitaire 108 c Une gestion budgĂ©taire contrainte 110 2.â La poursuite de la rĂ©habilitation de la Maison de la Radio 112a Un processus par Ă©tapes 112 b Le contenu du projet 112 c Une dĂ©pense importante mais nĂ©cessaire 114 IV.â LE PATRIMOINE AUDIOVISUEL DE LA CONSERVATION Ă LA DĂMOCRATISATION DES ARCHIVES 117A.â LâINSTITUT NATIONAL DE LâAUDIOVISUEL UN OUTIL BIEN GĂRĂ ET OUVERT SUR SON ENVIRONNEMENT IMMĂDIAT 1171.â Une gestion efficace 117 2.â Une ouverture croissante vers le monde Ă©ducatif et culturel 118 B.â LES ENJEUX DE LA VALORISATION DU PATRIMOINE AUDIOVISUEL 1191.â Lâindispensable plan de sauvegarde et de numĂ©risation du patrimoine 119 2.â Le trĂšs beau succĂšs de la mise en ligne des archives 120 CHAPITRE TROISIĂME REDĂFINIR LES AIDES POUR PRĂPARER LA PRESSE DE DEMAIN 123 I.â LA PRESSE FRANĂAISE UN PANORAMA INQUIĂTANT 123 A.â LA SITUATION ĂCONOMIQUE DE LA PRESSE UNE STAGNATION GĂNĂRALE CACHANT CERTAINES ĂVOLUTIONS INQUIĂTANTES 123 B.â LA NĂCESSAIRE ĂVOLUTION DU SYSTĂME DE PRESSE FRANĂAIS 127 II.â LES AIDES Ă LA PRESSE UN CALIBRAGE DĂLICAT, UNE ĂVOLUTION CONTRASTĂE 131A.â CONFORTER LES ENGAGEMENTS EN FAVEUR DU PLURALISME ET LE DĂVELOPPEMENT DES CIRCUITS DE DISTRIBUTION ET DE DIFFUSION 1321.â Lâaide au transport postal de la presse dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale 133 2.â Les aides Ă la diffusion 134 3.â Lâaide Ă lâimpression dĂ©centralisĂ©e des quotidiens 134 4.â Lâaide au transport de la presse par la SNCF 135 5.â Les aides au pluralisme 135 B.â ACCOMPAGNER LES MUTATIONS ET LA MODERNISATION DU SECTEUR 1351.â Lâaide Ă la modernisation sociale de la fabrication de la presse quotidienne dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale 136 2.â Lâaide Ă la modernisation de la distribution de la presse quotidienne nationale 136 3.â Lâaide Ă la modernisation du rĂ©seau des diffuseurs de presse 137 4.â Lâaide Ă la modernisation de la presse quotidienne et assimilĂ©e d'information politique et gĂ©nĂ©rale 138 5.â Le soutien au dĂ©veloppement du lectorat des jeunes 138 6.â Lâaide au dĂ©veloppement des services en ligne des entreprises de presse 139 C.â DĂVELOPPER DES DĂPENSES FISCALES PLUS EFFICACES 1391.â Pour mieux remĂ©dier Ă la sous-capitalisation de la presse amĂ©lioration du dispositif de lâarticle 39 bis A du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts et rĂ©duction dâimpĂŽt pour la souscription au capital 139 2.â Le taux rĂ©duit de TVA applicable Ă la presse pour une extension Ă la presse en ligne 141 3.â Hors presse, la TVA des publications des collectivitĂ©s et organismes Ă but non lucratif 143 III.â LâAGENCE FRANCEâPRESSE ENTRE REDRESSEMENT ET RĂORIENTATION 144A.â UNE RĂORIENTATION STRATĂGIQUE 144 B.â DES ĂQUILIBRES FINANCIERS ENCORE FRAGILES 145 AUDITION DU MINISTRE EN COMMISSION ĂLARGIE 149 EXAMEN EN COMMISSION 169 Article 63 RĂ©partition, au profit des organismes de lâaudiovisuel public, des ressources de la redevance audiovisuelle 171AMENDEMENTS ADOPTĂS PAR LA COMMISSION 175 LISTE DES PERSONNES AUDITIONNĂES 177 Lâarticle 49 de la loi organique du 1er aoĂ»t 2001 relative aux lois de finances LOLF fixe au 10 octobre la date limite pour le retour des rĂ©ponses aux questionnaires budgĂ©taires. Ă cette date, 85 % des rĂ©ponses Ă©taient parvenues Ă votre Rapporteur spĂ©cial. PRINCIPAUX POINTS DU RAPPORT DE PATRICE MARTIN-LALANDE, RAPPORTEUR SPĂCIAL DU BUDGET DES MĂDIAS, SUR LE PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2007 1. La LOLF et la mesure de la performance La mission MĂ©dias est devenue une mission interministĂ©rielle, les crĂ©dits de lâaudiovisuel extĂ©rieur nâĂ©tant plus imputĂ©s sur ceux de la mission Action extĂ©rieure de lâĂtat. Quant Ă la mission Avances Ă lâaudiovisuel public, elle est dĂ©sormais structurĂ©e en trois programmes. Si cela contribue Ă une plus grande lisibilitĂ© des politiques publiques menĂ©es par lâĂtat en faveur des mĂ©dias, des amĂ©liorations peuvent encore ĂȘtre apportĂ©es â amĂ©liorer la mesure de la performance du programme Audiovisuel extĂ©rieur et harmoniser les objectifs et les indicateurs des trois programmes de la mission MĂ©dias ; â intĂ©grer au sein du programme Presse la part des crĂ©dits de lâaide au transport postal figurant dans la mission DĂ©veloppement et rĂ©gulation Ă©conomiques ; â scinder la mission Avances Ă lâaudiovisuel public en autant de programmes que de bĂ©nĂ©ficiaires de la redevance ; â isoler le Conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel au sein dâun programme rattachĂ© Ă la mission MĂ©dias. On signalera quâun dĂ©calage trĂšs fort existe entre les attentes â grandissantes â Ă lâĂ©gard du CSA et la rĂ©alitĂ© â contrainte â de ses moyens budgĂ©taires les crĂ©dits affectĂ©s au CSA restent significativement insuffisants pour que celui-ci puisse faire face aux lourdes tĂąches qui lâattendent en 2007 dĂ©ploiement de la TNT, rĂ©allocation des frĂ©quences radios, dĂ©veloppement des tĂ©lĂ©visions locales, campagnes Ă©lectoralesâŠ. Ses crĂ©dits de fonctionnement sont en baisse de 0,5 % en 2007 par rapport Ă 2006 et mĂȘme de 15 % en euros courants sur la pĂ©riode 1992â2007. 2. Le bilan de la rĂ©forme de la redevance La rĂ©forme de la collecte de la redevance est un vĂ©ritable succĂšs Ă la fois pour lâaudiovisuel, pour le contribuable et pour lâĂtat, mĂȘme si, Ă la marge, certaines difficultĂ©s nâont pas encore disparu. Dâabord, la compensation des dĂ©grĂšvements accordĂ©e par lâĂtat reste plafonnĂ©e, et ce en contradiction avec la loi relative Ă lâaudiovisuel public il nâest pas normal de financer sur le budget de lâaudiovisuel public des politiques sociales. Ensuite, des amĂ©liorations doivent Ă©galement ĂȘtre apportĂ©es pour mieux informer les contribuables et diminuer les contestations. Quant aux erreurs de prĂ©vision de lâexercice 2005, elles portent sur 30 millions dâeuros par rapport Ă la loi de finances rectificative et sur 10 millions dâeuros par rapport Ă la loi de finances initiale. Si ces mauvaises estimations sont un peu perturbatrices, elles sont probablement liĂ©es pour une grande part Ă la montĂ©e en puissance dâune rĂ©forme encore trĂšs rĂ©cente. Elles doivent aussi ĂȘtre relativisĂ©es au regard du produit total des encaissements de redevance puisquâelles ne portent que sur une dizaine de millions dâeuros pour un produit total de 2,2 milliards dâeuros. Surtout, elles ne doivent pas occulter les acquis de la rĂ©forme de la redevance, en termes dâĂ©conomies sur les coĂ»ts de recouvrement une centaine de millions dâeuros par an ou en termes de taux de recouvrement 91,5 % en 2005 contre 83,7 % en 2004. Mieux, le taux global de recouvrement sur les particuliers au titre de la redevance 2005 câest-Ă -dire y compris les recouvrements intervenus en 2006 au titre de 2005 peut ĂȘtre estimĂ© Ă 96,1 % au 31 aoĂ»t 2006 et Ă 97,8 % au 31 dĂ©cembre 2006. Au total, les ressources publiques redevance et remboursement partiel des dĂ©grĂšvements allouĂ©es aux organismes de lâaudiovisuel public progresseront de 2,57 % en 2007 Ă millions dâeuros TTC. 3. Les contrats dâobjectifs et de moyens Les contrats dâobjectifs et de moyens sont lâoutil de pilotage pluriannuel indispensable tant pour lâĂtatâactionnaire que pour les opĂ©rateurs de lâaudiovisuel public. Leur renouvellement est nĂ©cessaire afin de convenir avec les entreprises â dâengagements prĂ©cis et chiffrĂ©s des opĂ©rateurs sur les objectifs relevant de leurs missions de service public ; â dâengagements en termes de gestion du personnel, de maĂźtrise des coĂ»ts et de gains de productivitĂ© ; â dâengagements en termes de ressources publiques allouĂ©es. Le Parlement est dĂ©sormais mieux associĂ© Ă la dĂ©marche en amont comme en aval il vote chaque annĂ©e le montant de la redevance, il est consultĂ© avant la signature dĂ©finitive des contrats, il en contrĂŽle lâexĂ©cution annuelle. Il faut dĂ©sormais que le Parlement soit Ă©galement associĂ© Ă la signature dâavenants aux COM Ă chaque fois quâune modification substantielle de lâĂ©quilibre dâun contrat intervient et mĂ©rite dâĂȘtre formalisĂ©e par une renĂ©gociation entre lâĂtat et lâentreprise, Ă lâimage de la dĂ©marche de lâAFP qui a nĂ©gociĂ© un avenant Ă son contrat pour rĂ©orienter sa stratĂ©gie vers la vidĂ©o et le multimĂ©dia et rester compĂ©titive face Ă ses concurrents Reuters et Associated Press. Pour autant, de nombreuses incertitudes demeurent. LâĂtatâactionnaire peine Ă dĂ©velopper une vĂ©ritable vision entrepreneuriale pour ses entreprises et pĂątit de lâĂ©clatement des tutelles avec ses risques dâincohĂ©rence. Sâagissant de France TĂ©lĂ©visions, la proposition actuelle de COM connue depuis le mois dâavril nâest pas satisfaisante en lâĂ©tat, faute pour lâentreprise dâavoir reçu de la part de son actionnaire unique des directives claires sur un certain nombre de points dĂ©licats. LâĂ©volution prĂ©visible du plan dâaffaires comporte des interrogations, et des besoins spĂ©cifiques haute dĂ©finition, sous-titrage pour les sourds et malentendants ne sont pas financĂ©s. De mĂȘme, les engagements financiers et le calendrier de signature du COM dâARTE doivent ĂȘtre prĂ©cisĂ©s. Quant Ă Radio France, il est grand temps de parvenir Ă signer un premier COM⊠six ans aprĂšs le vote de la loi. Un projet a Ă©tĂ© nĂ©gociĂ© et transmis au Parlement. Si certains aspects auraient pu ĂȘtre plus ambitieux modernisation sociale, publicitĂ© autorisĂ©e ou mieux chiffrĂ©s indicateurs de performance, ce projet est tout Ă fait acceptable en lâĂ©tat et comporte des engagements solides des deux parties modernisation Ă effectifs constants, financement des travaux de rĂ©habilitation de la Maison de la Radio. Le COM doit ĂȘtre signĂ© rapidement, Ă charge pour les deux parties de nĂ©gocier un avenant ultĂ©rieurement si les ressources publicitaires se rĂ©vĂ©laient insuffisantes ou si lâĂ©volution de la radio numĂ©rique le justifiait. La situation de Radio France Internationale est beaucoup plus problĂ©matique lâĂtatâactionnaire lui demande de moderniser sa gestion, dâallĂ©ger ses coĂ»ts, de rĂ©orienter sa stratĂ©gie vers le multimĂ©diaâŠ. tout en lui rĂ©duisant ses moyens, en accentuant les reproches, sans lui donner des marges de nĂ©gociation sur le plan social. Autant dire que la perspective de signature dâun COM est bien incertaine. 4. Lâaudiovisuel extĂ©rieur Lâaudiovisuel extĂ©rieur fait lâobjet de nombreuses critiques liĂ©es Ă lâempilement des structures, aux coĂ»ts de fonctionnement, Ă lâadĂ©quation insuffisante des modes de communication aux usages de chaque rĂ©gion du monde ou encore Ă lâabsence de synergies entre des intervenants souvent complĂ©mentaires. Si des synergies sont possibles, elles ne peuvent se mettre en Ćuvre sans un projet cohĂ©rent dĂ©fini par lâĂtatâactionnaire, dont la stratĂ©gie et les orientations apparaissent souvent opaques et contradictoires. La vraie question nâest pas tant celle du nombre ou de la stratification des outils que de la cohĂ©rence entre ces diffĂ©rents acteurs. Or, cette mise en cohĂ©rence nâest pas assurĂ©e par les tutelles. Lâaudiovisuel extĂ©rieur souffre, Ă lâĂ©vidence, dâun dĂ©ficit de pilotage politique et administratif et il est temps de rĂ©activer un outil de pilotage interministĂ©riel du type Conseil de lâaudiovisuel extĂ©rieur de la France. Radio France Internationale est lâune des victimes les plus flagrantes de cet empilement des tutelles qui vient amplifier lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des financements publics qui lâaffecte dĂ©jĂ subvention budgĂ©taire, sujette Ă rĂ©gulation, et affectation de redevance, dont lâĂ©volution suit une logique diffĂ©rente. En 2007, la dotation du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres est, pour la toute premiĂšre fois, en diminution de 3,2 % par rapport Ă 2006 alors que la redevance ne progresse que de 1,2 %, soit un financement public total de 127,35 millions dâeuros au total â 1,2 %. LâannĂ©e 2007 sera cruciale pour TV5. AprĂšs deux annĂ©es 2004 et 2005 de trĂšs faible augmentation et, pour la premiĂšre fois en 2006, une baisse de la dotation française, une nouvelle diminution de la dotation, concomitante par exemple au lancement de France 24, constituerait tout Ă la fois une atteinte aux engagements pris par la France au niveau international, un renoncement dĂ©finitif au plan de dĂ©veloppement stratĂ©gique adoptĂ© en 2005 et fondĂ© sur un effort important de sous-titrage des programmes et un dĂ©sengagement de la chaĂźne francophone de certains marchĂ©s. Le projet de loi de finances propose, Ă ce stade, de relever la subvention française Ă TV5 Monde Ă 65,27 millions dâeuros + 4,5 % par rapport Ă 2006. France 24 sera lancĂ©e en dĂ©cembre prochain. Il faut veiller Ă ce que les moyens donnĂ©s Ă cette chaĂźne ne soient ni redondants avec ceux des opĂ©rateurs existants les partenariats et les synergies sont donc essentiels, ni insuffisants face Ă lâampleur de la mission mondiale assignĂ©e Ă la chaĂźne. La traduction concrĂšte de cette mission devra ĂȘtre apprĂ©ciĂ©e avec attention, dans la mesure oĂč lâĂ©quilibre nâest pas simple Ă trouver entre la nĂ©cessaire indĂ©pendance des rĂ©dactions France 24 ne pouvant apparaĂźtre comme une chaĂźne dâĂtat et la recherche dâun approche spĂ©cifiquement française sur lâactualitĂ©, dâune vision de la France sur le monde. Quant Ă ARTEâFrance, elle bĂ©nĂ©ficiera dâune augmentation de redevance de 2,8 % par rapport Ă 2006 avec 214,33 millions dâeuros en 2007. Mais une progression de 3,5 % aurait Ă©tĂ© nĂ©cessaire pour garantir lâaccomplissement de lâessentiel des missions fixĂ©es par lâĂtat dĂ©veloppement de la TNT, sous-titrage pour les sourds et malentendants, haute dĂ©finition, soutien Ă la production française. 5. La tĂ©lĂ©vision La tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre TNT est un rĂ©el succĂšs. LancĂ©e le 31 mars 2005 pour 35 % de la population, la TNT se dĂ©ploie par phases successives et couvre plus de 58 % de la population depuis le 15 juin dernier et 64 % de la population depuis le 18 octobre phase 4. Ce taux devrait ĂȘtre portĂ© Ă 70 % au printemps 2007 phase 5 et atteindre 85 % avant la fin de lâannĂ©e 2007 phase 6. Cependant, Ă la fin 2006, le plus facile » aura Ă©tĂ© fait et les Ă©metteurs, censĂ©s permettre de couvrir 85 % de la population, concernent des zones posant des problĂšmes beaucoup plus complexes, en particulier les zones frontaliĂšres. Pour la plupart des observateurs, la couverture Ă lâissue de la phase 6 sera en rĂ©alitĂ© de lâordre de 80 %, soit significativement moins que lâobjectif de couverture de 85 % de la population. Des retards sont dâores et dĂ©jĂ certains, notamment lorsque le dĂ©ploiement est conditionnĂ© Ă des accords de coordination aux frontiĂšres. Par ailleurs, au sein mĂȘme des zones Ă couvrir, des disparitĂ©s locales trĂšs fortes devraient ĂȘtre constatĂ©es entre les dĂ©partements des dĂ©partements seront couverts Ă 95 % Ă lâissue de la phase 6⊠et dâautres Ă seulement 5 %. Ă lâheure actuelle, certains dĂ©partements ont mĂȘme un taux de couverture proche de 0 %. Face au caractĂšre choquant de ces disparitĂ©s territoriales, il est essentiel dâaccĂ©lĂ©rer le dĂ©ploiement de la TNT⊠ce qui pose deux questions celle du nombre de réémetteurs nĂ©cessaires il faudrait réémetteurs complĂ©mentaires pour passer de 80 Ă 90 % de la population couverte, et encore supplĂ©mentaires pour atteindre 95 ou 96 % et celle du taux dâĂ©quipement des Français seulement 30 % aujourdâhui. Câest pourquoi une utilisation complĂ©mentaire des autres vecteurs de tĂ©lĂ©vision, Ă commencer par le satellite, est nĂ©cessaire pour parvenir Ă une couverture Ă 100 % du territoire français Par ailleurs, des dĂ©cisions doivent ĂȘtre prises sâagissant de la TNT outre-mer, et lâĂtat doit respecter son engagement de favoriser une diffusion rapide des chaĂźnes locales sur la TNT, afin dâencourager ces mĂ©dias Ă©mergents donc fragiles. AprĂšs la TNT, les prochaines Ă©tapes de progrĂšs technologique pour le secteur sont la haute dĂ©finition production, Ă©quipement, diffusion et la tĂ©lĂ©vision mobile. Pour ne pas faire prendre un an de retard Ă la tĂ©lĂ©vision du futur, lâexamen du projet de loi relatif Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle doit impĂ©rativement ĂȘtre achevĂ© dâici la fin fĂ©vrier 2007. Tous les paris comportent leur part de risque et en baptisant Gagner le pari pour la modernitĂ© » leur proposition de nouveau contrat dâobjectifs et de moyens, les responsables de France TĂ©lĂ©visions savent quâils prennent un risque. La volontĂ© du nouveau prĂ©sident de France TĂ©lĂ©visions de rĂ©concilier exigences de service public, crĂ©ativitĂ© et accĂšs Ă un large public est ambitieuse. Mais cette prise de risque est lĂ©gitime et raisonnĂ©e. Elle correspond Ă une certaine idĂ©e du service public. Pour permettre Ă cette ambition de se concrĂ©tiser, il reste Ă lâĂtat et Ă lâentreprise Ă formaliser, le plus rapidement possible, les missions et les engagements Ă horizon 2010, afin que France TĂ©lĂ©visions dispose dâune feuille de route claire et prĂ©cise pour gagner ce pari »... Pour lây aider, la redevance revenant Ă France TĂ©lĂ©visions progresse de 2,5 % par rapport Ă 2006, sâĂ©levant Ă millions dâeuros en 2007. 6. La radio Le paysage radiophonique français est riche, quantitativement comme du point de vue de la diversitĂ© des programmes et des contenus. Davantage pluraliste que dans bien dâautres pays, il a su Ă la fois valoriser les outils de diffusion du service public de la radio un tiers des frĂ©quences et laisser les antennes associatives 25 % des frĂ©quences privĂ©es exister et se dĂ©velopper. Comme les autres mĂ©dias, la radio nâĂ©chappe toutefois pas aux prĂ©occupations liĂ©es aux sources de financement dans un contexte de concurrence accrue sur le marchĂ© publicitaire comme Ă celles liĂ©es aux mutations technologiques qui remettent en cause tous les plans de dĂ©veloppement. La rĂ©allocation des frĂ©quences radio, dans le cadre du projet FM 2006, se poursuit le lancement des appels Ă candidatures a dĂ©butĂ© le 31 janvier 2006, par lâappel sur le LanguedocâRoussillon et la Corse, et se poursuivra jusquâau mois de juillet 2007. Plus fondamental, le projet de radio numĂ©rique doit permettre dâassurer une meilleure couverture du territoire, en particulier pour cette partie de la population qui ne reçoit que 10 radios contre prĂšs de 50 en Ile-de-France. AprĂšs avoir longtemps fait Ă©tat de positions divergentes, notamment Ă lâoccasion de la consultation organisĂ©e par le CSA en 2005, les radios semblent aujourdâhui sâaccorder sur la nĂ©cessitĂ© de lancer, Ă un horizon proche, des services numĂ©riques sur des rĂ©seaux dĂ©diĂ©s. De son cĂŽtĂ©, lâĂtat a lancĂ© le 2 octobre dernier une consultation publique sur les normes techniques de diffusion Ă retenir pour la radio numĂ©rique. ParallĂšlement, le CSA a lancĂ© le 3 octobre une consultation publique sur un projet de dĂ©ploiement de services de radio numĂ©rique sur la bande III pour des larges couvertures, dont les zones rurales et sur la bande L pour des couvertures plus restreintes, en zones denses, en vue du lancement dâappels aux candidatures pour la diffusion de services de radio locaux et nationaux. Radio France est un bel outil. Lâimage vĂ©hiculĂ©e, depuis de nombreuses annĂ©es, dâune maison souvent touchĂ©e par les revendications sociales cache une rĂ©alitĂ© plus prĂ©sente encore celle dâune somme de talents dont la rĂ©union a trĂšs peu de points de comparaison dans le monde. On doit saluer lâorientation prise par la sociĂ©tĂ© de mettre en place, Ă lâhorizon 2009, une politique sociale moderne et efficace Ă effectifs constants. Ne serait-ce que parce que les conflits sociaux rĂ©currents et leurs consĂ©quences sur les antennes font objectivement perdre des auditeurs et de la lĂ©gitimitĂ© Ă la radio de service public. En 2005â2006, 13 millions de personnes ont Ă©coutĂ© au moins un programme de Radio France au cours de la saison. Le groupe reprĂ©sente 20,6 % de la consommation de la radio en part dâaudience, en lĂ©ger retrait de 0,5 point par rapport Ă 2004â2005, Radio France nâayant pas Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par une Ă©volution plutĂŽt dĂ©favorable du mĂ©dia radio. Il serait Ă©quitable de donner Ă Radio France les moyens par une actualisation de la rĂ©glementation de dynamiser ses recettes publicitaires qui ne reprĂ©sentent aujourdâhui que 8 % du budget. La redevance affectĂ©e devrait progresser de 2,65 % par rapport Ă 2006, Ă 508,2 millions dâeuros en 2007. 7. Le patrimoine audiovisuel LâInstitut national de lâaudiovisuel INA est passĂ© en quelques annĂ©es dâune situation de crise Ă un assainissement de sa gestion lui permettant dĂ©sormais de jouer un rĂŽle majeur au sein du paysage audiovisuel français. La redevance devrait progresser de 4 % par rapport Ă 2006 Ă 80,46 millions dâeuros en 2007. Cela permettra la poursuite du plan de sauvegarde et de numĂ©risation des fonds Ă horizon 2015, ainsi que leur conservation pĂ©renne. Outre le formidable succĂšs de la mise en ligne des archives de lâINA qui donne tout son sens Ă la notion de service public », on doit saluer la crĂ©ation dâune Ă©cole de lâINA » dĂ©livrant un diplĂŽme validĂ© par lâĂtat, initiative cohĂ©rente avec sa situation de premier centre europĂ©en de formation aux mĂ©tiers de lâimage et du son. 8. La presse La presse française, surtout la presse quotidienne, connaĂźt depuis maintenant quelques annĂ©es une crise profonde que le dispositif dâaides peine Ă enrayer. Les remĂšdes appliquĂ©s jusquâĂ prĂ©sent ont eu un effet plutĂŽt positif et les aides de lâĂtat constituent un outil indispensable pour aider la presse quotidienne nationale et rĂ©gionale Ă conserver sa diversitĂ© et sa qualitĂ©. Mais cet effort ne permettra pas Ă lui seul dâinverser la tendance. La rĂ©orientation des aides se poursuivra en 2007 pour se concentrer sur le soutien Ă la presse dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale, tout en réévaluant les besoins en fonction de la consommation rĂ©elle des crĂ©dits et de la montĂ©e en puissance des accords. Les conditions dâune meilleure diffusion de la presse constituent une prĂ©occupation prioritaire face Ă la perte de lectorat. Le total des aides directes Ă la presse sâĂ©lĂšvera Ă 435,7 millions dâeuros pour 2007. Les deux dĂ©penses principales restent lâaide au transport postal 237,7 millions dâeuros et les abonnements de lâĂtat Ă lâAgence France Presse 109,4 millions dâeuros, lâĂtat respectant ses engagements Ă lâĂ©gard de lâAFP tout en encourageant une rĂ©orientation de sa stratĂ©gie. Quant aux dĂ©penses fiscales, elles se situent autour de 210 millions dâeuros, principalement par lâeffet du taux de TVA de 2,1 % appliquĂ© aux publications de presse. Il faut souhaiter que les nĂ©gociations communautaires aboutissent rapidement Ă un accord entre les Ătatsâmembres permettant dâĂ©tendre ce taux rĂ©duit de TVA aux publications de presse en ligne, qui se voient aujourdâhui appliquer le taux normal de 19,6 %. Votre Rapporteur spĂ©cial dĂ©posera un nouvel amendement en ce sens lors de lâexamen du projet de loi de finances rectificative pour 2006. Toute la difficultĂ© pour lâĂ©laboration de la politique publique de soutien Ă la presse rĂ©side dans lâabsence de vision par la profession elle-mĂȘme sur ce que sera la presse de demain. Il faut Ă©viter que de nouveaux acteurs Ă©conomiques viennent remplacer les acteurs existants, et avec eux une histoire intiment liĂ©e Ă lâessor de la dĂ©mocratie, un prestige symbolique du respect des libertĂ©s dans notre pays et une exigence qui font de la presse française une des plus indĂ©pendantes, rigoureuses et pluralistes au monde. Les diffĂ©rents acteurs commencent nĂ©anmoins Ă prendre conscience de lâurgence et mettent de cĂŽtĂ© leurs divergences dâintĂ©rĂȘts pour rĂ©flĂ©chir ensemble aux mutations Ă rĂ©ussir pour crĂ©er le quotidien du futur. LâĂtat de son cĂŽtĂ© doit sâinterroger sur son rĂŽle et sâengager sans tabou dans une rĂ©flexion portant Ă la fois sur ses aides Ă la presse, importantes et diverses, et sur le cadre juridique global dans lequel Ă©volue la presse, aujourdâhui. 2007 et 2008 seront des annĂ©es dĂ©cisives pour le renouveau de la presse. * * * CHAPITRE PREMIER LâĂVOLUTION DU CADRE FINANCIER ET DES OUTILS DE RĂGULATION DES MĂDIAS I.â FINANCER LA RĂFORME BUDGĂTAIRE ET FISCALE FACE AUX ALĂAS DES RECETTES A.â LE BUDGET GĂNĂRAL DE LâĂTAT UN CADRE INTERMINISTĂRIEL ENCORE IMPARFAIT 1.â La mission MĂ©dias en 2007 face aux exigences de la LOLFa Une maquette plus aboutie que lâan dernierVotre Rapporteur spĂ©cial se rĂ©jouit que la mission MĂ©dias soit devenue une mission interministĂ©rielle, les crĂ©dits de lâaudiovisuel extĂ©rieur nâĂ©tant plus imputĂ©s sur ceux de la mission Action extĂ©rieure de lâĂtat. La mission Medias regroupe dĂ©sormais trois programmes â le programme Presse, placĂ© sous la responsabilitĂ© du directeur du dĂ©veloppement des mĂ©dias ; â le programme ChaĂźne française dâinformation internationale, relevant Ă©galement du directeur du dĂ©veloppement des mĂ©dias ; â le programme Audiovisuel extĂ©rieur, dont le responsable est le directeur gĂ©nĂ©ral de la coopĂ©ration internationale et du dĂ©veloppement. b Un dispositif de mesure de la performance encore perfectibleDans lâesprit des travaux de votre Commission 1, le projet annuel de performances PAP a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ© dans le sens dâune meilleure hiĂ©rarchisation des objectifs autour de prioritĂ©s claires, dâune rĂ©duction du nombre dâobjectifs et dâune clarification de lâintitulĂ© des objectifs. Ces derniers ont Ă©tĂ© retravaillĂ©s et recentrĂ©s sur quelques prioritĂ©s. Ainsi le programme Presse a-t-il Ă©tĂ© enrichi dâun cinquiĂšme objectif visant Ă amĂ©liorer le ciblage et lâefficacitĂ© des dispositifs dâaide. Deux indicateurs Ă©valuent dĂ©sormais lâefficacitĂ© des aides publiques en la matiĂšre. Le premier mesure lâeffet de levier des aides directes Ă la presse et le second la part de lâaide publique directe globale accordĂ©e Ă la presse quotidienne dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale. De mĂȘme, un nouvel indicateur a Ă©tĂ© créé au sein du premier objectif afin de mesurer le chiffre dâaffaires de lâAFP hors abonnement de lâĂtat, et ce faisant le dynamisme de lâentreprise et le dĂ©veloppement de ses activitĂ©s. Pour autant, le dispositif de mesure de la performance rĂ©vĂšle un certain dĂ©sĂ©quilibre entre les objectifs et indicateurs pilotĂ©s par le Premier ministre en liaison avec le ministĂšre de la Culture et de la communication, et ceux pilotĂ©s par le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres. Il est plus que curieux que le programme Audiovisuel extĂ©rieur ne dispose que de 2 objectifs et 4 indicateurs alors quâil regroupe un tiers des crĂ©dits de la mission et sâappuie sur de nombreux acteurs aux problĂ©matiques fournies TV5 Monde, Radio France Internationale, RMC Moyen-Orient, Canal France International, la CIRT et MĂ©di 1... lĂ oĂč le programme ChaĂźne française dâinformation internationale est dotĂ© de 3 objectifs et 5 indicateurs pour seulement 13,9 % des crĂ©dits de la mission et un destinataire unique France 24. Le PAP nous apprend que le programme Audiovisuel extĂ©rieur est dotĂ© dâune seule action qui intĂšgre les activitĂ©s de lâensemble du programme ». Lâindicateur relatif au coĂ»t journalier des actions de coopĂ©ration menĂ©es par Canal France International nous apprend que le rĂ©alisĂ© 2005 est exactement le mĂȘme que lâobjectif 2006 qui est le mĂȘme que lâobjectif 2007 qui est le mĂȘme que lâobjectif cible 2008⊠Bref, le dispositif de mesure de la performance du programme Audiovisuel extĂ©rieur apparaĂźt trĂšs insuffisant et votre Rapporteur spĂ©cial demande Ă ce quâil soit substantiellement enrichi et dĂ©taillĂ© lâan prochain. c Un pĂ©rimĂštre trop restreint Comme lâan dernier, votre Rapporteur spĂ©cial regrette que la logique de lisibilitĂ© des moyens de lâĂtat affectĂ©s Ă une politique publique ne sâimpose pas jusquâau bout dans la nomenclature budgĂ©taire retenue. Ainsi, cette mission ne regroupe toujours pas lâensemble des aides publiques destinĂ©es Ă la presse Ă©crite, puisque lâaide au transport postal de la presse est partagĂ©e entre le programme Presse de la mission MĂ©dias et le programme DĂ©veloppement des entreprises de la mission DĂ©veloppement et rĂ©gulation Ă©conomiques, gĂ©rĂ©e par la direction gĂ©nĂ©rale des entreprises du ministĂšre de lâĂconomie, des finances et de lâindustrie. PrĂšs 161,7 millions dâeuros sont prĂ©vus Ă cet effet en 2007, minorant dâautant le programme Presse, rĂ©ceptacle pourtant Ă©vident de cette dĂ©pense. Rappelons que lâaide au transport postal constitue, budgĂ©tairement, la principale aide de lâĂtat Ă la presse. Votre Rapporteur spĂ©cial dĂ©posera donc un amendement sur la mission DĂ©veloppement et rĂ©gulation Ă©conomiques pour proposer de mettre fin Ă cette incohĂ©rence de nomenclature. Comme lâavait fait remarquer la mission dâinformation sur la mise en Ćuvre de la LOLF 2, lâensemble des crĂ©dits participant Ă telle ou telle politique publique doit ĂȘtre rassemblĂ© au sein dâun mĂȘme programme. Une dispersion des crĂ©dits entre des programmes alors quâils participent dâune mĂȘme politique est inacceptable, et ce pour deux raisons du point de vue du Parlement, cela rĂ©duit grandement la lisibilitĂ© de la politique et lâon risquerait de revenir aux errements constatĂ©s sous le rĂ©gime de lâordonnance de 1959 ; du point de vue du responsable de programme, comme lâexpliquaient nos collĂšgues dans leur rapport, le principe de responsabilisation suppose que chaque gestionnaire, pour pouvoir atteindre ses rĂ©sultats, maĂźtrise tous les moyens prĂ©vus pour mener Ă bien la politique dont il a la charge. Par consĂ©quent, lâintĂ©gralitĂ© des crĂ©dits participant Ă une politique donnĂ©e, quelle que soit la nature de ces crĂ©dits, doit ĂȘtre regroupĂ©e au sein dâun mĂȘme programme ». Dans le mĂȘme esprit, on peut regretter que les crĂ©dits de la direction du dĂ©veloppement des mĂ©dias et du Conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel CSA relĂšvent du programme Coordination du travail gouvernemental de la mission Direction de lâaction du Gouvernement. Votre Rapporteur spĂ©cial continue de souhaiter que soit constituĂ© un programme RĂ©gulation des MĂ©dias rattachĂ© Ă la mission MĂ©dias. Cette solution nâa malheureusement pas Ă©tĂ© retenue. En particulier, la place du CSA au sein de la maquette nâest pas satisfaisante, sa dĂ©pendance budgĂ©taire contrastant avec son indĂ©pendance statutaire. Cette question sera abordĂ©e plus loin dans ce rapport. 2.â Le complĂ©ment indispensable des mesures fiscalesLes dĂ©penses fiscales de la mission MĂ©dias sont concentrĂ©es sur le programme Presse. Ces dispositifs concernent lâimpĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices avec le dispositif prĂ©vu Ă lâarticle 39 bis A du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts, le taux de TVA rĂ©duit applicable Ă la presse et lâexonĂ©ration de TVA des publications des collectivitĂ©s publiques et des organismes Ă but non lucratif. On rappellera Ă©galement que, le 19 octobre dernier, lâAssemblĂ©e nationale a adoptĂ© â en le modifiant et lâĂ©largissant â lâarticle 7 du projet de loi de finances 3, qui reconduit et amĂ©nage le rĂ©gime des provisions pour investissements applicables aux entreprises de presse article 39 bis A du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts. Votre Rapporteur spĂ©cial reviendra sur lâensemble de ces mesures fiscales plus loin dans ce rapport, Ă lâoccasion des dĂ©veloppements thĂ©matiques consacrĂ©s Ă la presse. B.â LE COMPTE DâAVANCES Ă LâAUDIOVISUEL PUBLIC LâAFFECTATION DE LA REDEVANCE ET LE BILAN DE SA RĂFORME1.â Une structure de mission plus conforme Ă la LOLFVotre Rapporteur spĂ©cial se rĂ©jouit de ce que le Gouvernement ait en partie tirĂ© les consĂ©quences des critiques formulĂ©es lâan dernier et confirmĂ©es dâailleurs par le Conseil constitutionnel 4 la mission nâest donc plus une mission monoprogramme, mais est dĂ©sormais dĂ©coupĂ©e en trois programmes regroupant les cinq opĂ©rateurs financĂ©s par le compte de concours financier â le programme TĂ©lĂ©vision rĂ©unissant France TĂ©lĂ©visions et ARTE France ; â le programme Radio rĂ©unissant Radio France et Radio France internationale ; â le programme Patrimoine audiovisuel pour lâInstitut national de lâaudiovisuel. Votre Rapporteur spĂ©cial estime Ă©galement quâil est trĂšs positif que les indicateurs de performances associĂ©s aux programmes correspondent mieux Ă ceux des contrats dâobjectifs et de moyens. Encore faudrait-il que ces contrats soient tous signĂ©s et que leurs indicateurs soient effectivement opĂ©rationnels, question qui sera abordĂ©e plus loin dans ce rapport. Comme votre Rapporteur spĂ©cial le souhaitait lâan dernier, un effort dâharmonisation des objectifs a ainsi Ă©tĂ© entrepris, puisque les programmes TĂ©lĂ©vision et Radio disposent dâobjectifs communs. On pourrait probablement dĂ©finir un ou deux indicateurs vĂ©ritablement communs Ă tous les opĂ©rateurs afin de rendre possible une comparaison intĂ©grale des performances respectives des bĂ©nĂ©ficiaires de la redevance. Cependant, il est dĂ©licat dâadmettre que lâaction de lâĂ©tablissement public INA se mesure comme celle des sociĂ©tĂ©s du groupe France TĂ©lĂ©visions. Câest pourquoi votre Rapporteur spĂ©cial continue dâexiger une structuration de la mission en autant de programmes que dâopĂ©rateurs câest-Ă -dire cinq, et ce pour deux raisons principales de simplification et de clarification dâune part, un tel dĂ©coupage permettrait, en loi de finances, de se passer du vote, redondant avec celui sur le compte, de lâarticle de seconde partie procĂ©dant Ă la rĂ©partition du produit de la redevance entre les cinq opĂ©rateurs 5 ; dâautre part, ce dĂ©coupage permettrait de calquer exactement les indicateurs de performances des programmes sur ceux figurant dans les contrats dâobjectifs et de moyens des cinq opĂ©rateurs financĂ©s par la redevance audiovisuelle. 2.â Le bilan de la rĂ©forme de la redevance audiovisuelleComme il sây Ă©tait engagĂ©, votre Rapporteur spĂ©cial a procĂ©dĂ© au bilan de cette rĂ©forme, rĂ©forme qui correspond aux propositions quâil avait formulĂ©es en 2003 dans son rapport dâinformation consacrĂ© Ă la redevance 6. 2006 est la deuxiĂšme annĂ©e dâapplication de cette rĂ©forme qui est, aux yeux de votre Rapporteur spĂ©cial, une rĂ©forme rĂ©ussie elle a permis le maintien dâune ressource durablement affectĂ©e Ă lâaudiovisuel public », capable de rĂ©pondre Ă lâĂ©volution des besoins, tout en en rĂ©duisant fortement les coĂ»ts de recouvrement et la fraude. Elle suscite temporairement des interrogations de la part de certains contribuables et agents chargĂ©s de la mettre en Ćuvre mais ces difficultĂ©s, inĂ©vitables vu lâampleur de la rĂ©forme, devraient ĂȘtre rapidement surmontĂ©es grĂące Ă un complĂ©ment dâinformation en cours. Le caractĂšre rĂ©solument moderne de cette rĂ©forme sâimpose Ă tout observateur objectif. a Rappel du nouveau dispositif mis en placeSâagissant du fait gĂ©nĂ©rateur de la redevance, le choix a Ă©tĂ© fait de faire payer une seule redevance par foyer dĂ©tenant un ou plusieurs appareils de rĂ©ception de la tĂ©lĂ©vision. Pour rĂ©aliser des Ă©conomies, le recouvrement est dĂ©sormais adossĂ© Ă celui de la taxe dâhabitation, ce qui permet de rĂ©aliser des Ă©conomies de gestion substantielles en Ă©mettant et en traitant un seul titre interbancaire de paiement. Comme existait dĂ©jĂ pour la taxe dâhabitation, ce paiement peut ĂȘtre plus largement fractionnĂ© et mensualisĂ©. Rappelons que le taux de mensualisation pour la taxe dâhabitation est aujourdâhui de lâordre de 30 %. Le redevable y gagne donc en simplification des formalitĂ©s et en facilitĂ©s de paiement. Le dĂ©cret n° 2005-1232 a, par voie de consĂ©quence, procĂ©dĂ© Ă la suppression du service de la redevance audiovisuelle, symbole fort des Ă©conomies rĂ©alisĂ©es grĂące Ă cette modernisation. Rappelons que lâinspection gĂ©nĂ©rale des finances avait estimĂ© Ă prĂšs de 130 millions dâeuros le coĂ»t total du service de la redevance y compris le coĂ»t immobilier et le coĂ»t des huissiers du TrĂ©sor. LâĂtat compensait en partie ce coĂ»t en prĂ©levant sur le compte dâaffectation spĂ©ciale de la redevance 73 millions dâeuros, ce qui diminuait dâautant la ressource de lâaudiovisuel public. Sur le plan social, lâadossement du recouvrement Ă la taxe dâhabitation a permis dâĂ©largir trĂšs significativement le champ des personnes exonĂ©rĂ©es, ou plutĂŽt dĂ©grevĂ©es 7, de redevance 8. b Le renforcement efficace des contrĂŽlesLa redevance Ă©tait lâimpĂŽt le plus fraudĂ© le France. Pour combattre la fraude, la dĂ©claration sur lâhonneur est incluse dans la dĂ©claration de lâimpĂŽt sur le revenu. DĂ©sormais, pour toute personne physique imposĂ©e Ă la taxe dâhabitation au titre dâun local meublĂ© affectĂ© Ă lâhabitation que la rĂ©sidence soit secondaire ou principale, une redevance est due si le contribuable dĂ©tient un ou plusieurs appareils de tĂ©lĂ©vision ou assimilĂ©s au 1er janvier de lâannĂ©e. Cette condition de dĂ©tention dâune tĂ©lĂ©vision est regardĂ©e comme remplie dĂšs lors que le contribuable nâaura pas indiquĂ© dans sa dĂ©claration de revenus ne pas dĂ©tenir de tĂ©lĂ©viseur dans sa rĂ©sidence principale ou secondaire. ConcrĂštement, le contribuable ne dĂ©tenant pas de tĂ©lĂ©vision coche une case nouvelle dans la dĂ©claration de revenus, dĂ©clarant ainsi sur lâhonneur ne pas dĂ©tenir de tĂ©lĂ©vision au 1er janvier de lâannĂ©e, que ce soit dans sa rĂ©sidence principale ou dans sa rĂ©sidence secondaire. Le systĂšme mis en place renforce les contrĂŽles puisque non seulement il maintient lâobligation de dĂ©claration de vente dâun tĂ©lĂ©viseur incombant aux vendeurs, mais il ouvre Ă©galement la possibilitĂ© Ă lâadministration fiscale de demander aux Ă©tablissements diffuseurs ou distributeurs de services payants de programmes de tĂ©lĂ©vision les Ă©lĂ©ments des contrats de certains de leurs clients strictement nĂ©cessaires Ă lâĂ©tablissement de lâassiette de la redevance audiovisuelle identitĂ© du client, adresse, date du contrat. Le renforcement des contrĂŽles anti-fraude 1. Le contrĂŽle des particuliers â Des contrĂŽles sur piĂšces Ă partir du mois dâoctobre 2005, des contrĂŽles sur piĂšces ont Ă©tĂ© engagĂ©s Ă partir du fichier des contribuables ayant cochĂ© la case de non dĂ©tention sur leur dĂ©claration de revenus transmis par les services de la direction gĂ©nĂ©rale des impĂŽts au pĂŽle national de contrĂŽle situĂ© Ă Toulouse. Ce fichier comportait 1,2 million de rĂ©fĂ©rences. Les croisements avec le fichier des vendeurs de tĂ©lĂ©vision et le fichier des redevables de la redevance en 2004 ont permis de recouper rĂ©fĂ©rences. Un questionnaire a Ă©tĂ© adressĂ© Ă chaque redevable recoupĂ© afin de lui permettre de rĂ©gulariser sa situation sous 30 jours. PrĂšs dâun tiers des redevables ont reconnu dĂ©tenir un appareil rĂ©cepteur de tĂ©lĂ©vision, 30 % ont maintenu leur dĂ©claration initiale de non dĂ©tention, 23 % nâont pas rĂ©pondu et 7 % des questionnaires envoyĂ©s sont revenus en NPAI » nâhabite pas Ă lâadresse indiquĂ©e. La procĂ©dure de rectification contradictoire a Ă©tĂ© engagĂ©e entre janvier et mars 2006 Ă lâĂ©gard des redevables qui nâont pas rĂ©pondu au questionnaire. Sans rĂ©ponse de leur part dans le dĂ©lai de 30 jours, un rĂŽle supplĂ©mentaire comportant une amende de 150 euros est Ă©mis. Au total, prĂšs de demandes dâĂ©mission dâun rĂŽle supplĂ©mentaire ont Ă©tĂ© adressĂ©es aux services fiscaux pour mise en recouvrement en dĂ©cembre 2005 et avril 2006, pour un montant total de 5,7 millions dâeuros. â Des contrĂŽles sur place enquĂȘtes de terrain Au 15 septembre 2006, plus de enquĂȘtes ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es plus de 13 % des contribuables contrĂŽlĂ©s ont reconnu dĂ©tenir un appareil de tĂ©lĂ©vision dans leur rĂ©sidence, dont prĂšs de 6 % au 1er janvier 2005 et 7 % aprĂšs le 1er janvier 2005. Au total, prĂšs de demandes dâĂ©mission dâun rĂŽle supplĂ©mentaire pour un montant total de 1,8 million dâeuros seront transmises aux services fiscaux pour mise en recouvrement en novembre prochain. Les trois-quarts environ des rĂŽles supplĂ©mentaires Ă©mis en dĂ©cembre 2005 et en avril 2006 ont Ă©tĂ© recouvrĂ©s. 2. Le contrĂŽle des professionnels La direction gĂ©nĂ©rale des impĂŽts a adressĂ© en 2005 une lettre de relance amiable Ă plus de professionnels qui nâavaient pas dĂ©clarĂ© de redevance audiovisuelle. Les contrĂŽles sur place ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par les services de contrĂŽle de la redevance Ă la suite de cette relance et ont concernĂ© les professionnels qui nâont pas rĂ©pondu Ă la relance amiable et, plus particuliĂšrement, ceux qui Ă©taient redevables de la redevance en 2004. Au 15 septembre 2006, plus de contrĂŽles des professionnels ont Ă©tĂ© engagĂ©s plus de 16 % des contrĂŽles ont permis la constatation immĂ©diate dâinfractions qui ont donnĂ© lieu Ă la demande dâĂ©mission dâun avis de mise en recouvrement AMR, pour un montant de plus de 2,6 millions dâeuros. 3. Le contrĂŽle des vendeurs de tĂ©lĂ©viseurs Les contrĂŽles de vendeurs de tĂ©lĂ©viseurs sont essentiellement rĂ©alisĂ©s au second semestre 2006. Le nombre de dĂ©clarations de ventes dâappareils de tĂ©lĂ©vision enregistrĂ©es par le pĂŽle de Toulouse sâĂ©lĂšve au 31 juillet 2006 Ă 3,1 millions, ce qui devrait permettre dâatteindre â et mĂȘme de dĂ©passer â fin 2006 le niveau constatĂ© en 2004 5 millions ; le nombre de dĂ©clarations totales enregistrĂ© en 2005 avait chutĂ© Ă 3,4 millions. 4. Le contrĂŽle des diffuseurs de services payants de tĂ©lĂ©vision AprĂšs la rĂ©organisation de la chaĂźne des contrĂŽles sur piĂšces et sur place au second semestre 2005, le premier semestre 2006 a Ă©tĂ© consacrĂ© Ă la mise en place opĂ©rationnelle du dispositif de droit de communication auprĂšs des Ă©tablissements diffuseurs ou distributeurs de services payants de tĂ©lĂ©vision cĂąble ou/et ADSL. Des rĂ©unions avec les principaux Ă©tablissements concernĂ©s ont Ă©tĂ© organisĂ©es afin de dĂ©finir en commun les modalitĂ©s dâexercice du droit de communication. Des tests en rĂ©el permettant de vĂ©rifier la pertinence des circuits ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. Les premiĂšres demandes ont ainsi Ă©tĂ© transmises dĂ©but juillet 2006 ; elles ont Ă©tĂ© adressĂ©es Ă 8 Ă©tablissements cĂąble et/ou ADSL. c Le bon bilan social de la rĂ©formeVotre Rapporteur spĂ©cial avait dĂ©crit en dĂ©tail, lâan dernier, le plan dâaccompagnement social de grande ampleur mis en Ćuvre par la direction gĂ©nĂ©rale de la comptabilitĂ© publique DGCP dans le cadre de la rĂ©forme. Rappelons simplement que la rĂ©forme de la collecte de la redevance audiovisuelle a conduit Ă maintenir les services de contrĂŽle de la redevance audiovisuelle et Ă redĂ©ployer les agents anciennement chargĂ©s de la gestion vers de nouvelles fonctions au sein du rĂ©seau du TrĂ©sor public. Lâobjectif de reclassement avant le 31 dĂ©cembre 2005 des 964 agents concernĂ©s a Ă©tĂ© tenu. Les opĂ©rations de reclassement ont Ă©tĂ© facilitĂ©es par des engagements clairs en matiĂšre de garanties juridiques et gĂ©ographiques, des plans de qualification et de formation ambitieux, la mise en place dâun dispositif original dâĂ©coute et dâorientation des agents et, enfin, un accompagnement spĂ©cifique en matiĂšre de rĂ©munĂ©ration. Le plan dâaccompagnement social, arrĂȘtĂ© le 25 novembre 2004, a Ă©tĂ© signĂ© par les organisations syndicales CGT, FO, CFDT et FSU. Lâensemble du dispositif dâaccompagnement continuera de faire lâobjet jusquâen 2007 dâun suivi rĂ©gulier avec les organisations syndicales dans le cadre dâune commission nationale paritaire de suivi des agents de la redevance. De nombreuses garanties ont Ă©tĂ© apportĂ©es aux agents en matiĂšre dâaffectation le maintien dans lâancien dĂ©partement dâaffectation, le maintien dans la ville dâaffectation pour une majoritĂ© des agents, le maintien dans leur ville dâaffectation pour tous les agents des services de contrĂŽle. Un emploi dans le dĂ©partement informatique de la ville de localisation de leur ancien centre a Ă©galement Ă©tĂ© proposĂ© aux personnels ayant une qualification informatique et conservant une fonction informatique. Les nouvelles activitĂ©s concernent les centres de prĂ©lĂšvement service » Lille, Lyon et Strasbourg, le centre national de gestion des concours Lille, la trĂ©sorerie automatisĂ©e des amendes Rennes, le centre amendes service Toulouse, les pĂŽles dâapurement administratif des comptes des collectivitĂ©s locales Rennes et Toulouse et le pĂŽle national contrĂŽle de la redevance Rennes. Sâagissant des qualifications, 151 promotions supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© rĂ©servĂ©es aux agents concernĂ©s, sâajoutant aux promotions autorisĂ©es pour ces services dans le cadre de la tranche 2005 du plan ministĂ©riel de qualification, soit 92 postes. Les conditions de promotion des agents de la redevance ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©es. Dans le mĂȘme temps, en vue dâaccompagner leur Ă©volution professionnelle, les agents de la redevance ont bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune formation professionnelle complĂšte et adaptĂ©e aux besoins. Une douzaine de cursus de formation ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s, comprenant chacun un volet thĂ©orique et un volet pratique immersion en trĂ©sorerie gĂ©nĂ©rale ou dans les postes comptables. Un certain nombre dâagents affectĂ©s dans les nouvelles structures ont par ailleurs suivi des formations mĂ©tiers complĂ©mentaires. Ces sessions spĂ©cifiques, mises en place au niveau local, ont pu permettre de rĂ©pondre aux besoins particuliers qui avaient Ă©tĂ© exprimĂ©s. Les agents ont bĂ©nĂ©ficiĂ© en moyenne de 20 jours de formation. Ă ce jour, 807 agents ont Ă©tĂ© formĂ©s soit un total de jours de formation dispensĂ©s hors tutorat. Un dispositif original dâĂ©coute et dâorientation des agents a Ă©tĂ© mis en place dĂšs novembre 2004, a Ă©tĂ© organisĂ© en trois temps â une phase dâinformation collective des agents autour de la prĂ©sentation du nouvel environnement de travail rĂ©seau, trĂ©sorerie gĂ©nĂ©rale, des mĂ©tiers et des nouvelles structures de la DGCP ; â une phase dâĂ©coute individuelle grĂące Ă une gĂ©nĂ©ralisation des entretiens individuels avec une cellule dâĂ©coute composĂ©e dâun consultant spĂ©cialisĂ© dans la conduite du changement et dâun cadre du service de la redevance, durant lesquels les agents ont exprimĂ© leurs souhaits dâaffectation ; â une phase dâorientation durant laquelle les agents ont Ă©tĂ© conviĂ©s Ă effectuer leurs choix de mutation aprĂšs rĂ©ception dâun livret de prĂ©sentation prĂ©cisant lâorganisation et les mĂ©tiers de chacune des nouvelles structures. Enfin, le reclassement des agents nâa pas donnĂ© lieu Ă une perte de rĂ©munĂ©ration et aucun dispositif de maintien de rĂ©munĂ©ration nâa Ă©tĂ© mis en place, Ă lâexception des personnels affectĂ©s au traitement automatisĂ© de lâinformation fonctions de dactylocodage qui, mutĂ©s dans les services administratifs, ont bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune indemnitĂ© en Ă©change de la fin du versement de la prime de fonctions informatiques. Ce dispositif indemnitaire repose sur un choix individuel entre le versement dâune indemnitĂ© exceptionnelle de reconversion Ă©galement Ă la valeur de quatre annĂ©es de primes de fonctions informatiques ou une indemnitĂ© diffĂ©rentielle destinĂ©e Ă garantir au bĂ©nĂ©fice de lâagent concernĂ© un maintien de rĂ©munĂ©ration. 3.â LâexĂ©cution 2005 des prĂ©visions erratiquesĂ cĂŽtĂ© des rĂ©sultats durables trĂšs positifs de la rĂ©forme, certains problĂšmes ont Ă©tĂ© posĂ©s dans cette phase de dĂ©marrage. Focalisant lâattention gĂ©nĂ©rale depuis quelques mois, les nombreuses erreurs de prĂ©vision sur les rĂ©sultats de lâexĂ©cution 2005 ne peuvent pas ĂȘtre niĂ©es. En effet, les donnĂ©es, transmises par le ministĂšre de lâĂconomie, des finances et de lâindustrie lâan dernier Ă la mĂȘme Ă©poque, estimaient Ă plus de 19 millions le nombre de comptes payants particuliers pour 2005. Deux hypothĂšses Ă©taient alors formulĂ©es â une hypothĂšse basse Ă 19 millions de comptes payants, permettant dâanticiper des encaissements globaux dâau moins millions dâeuros, soit un peu moins de 16 millions dâeuros de plus que ce qui Ă©tait prĂ©vu dans le projet de loi de finances pour 2005 ; â une hypothĂšse haute Ă 19,3 millions de comptes payants, avec des encaissements globaux prĂ©visibles de millions dâeuros, soit un peu moins de 49 millions dâeuros de plus que ce qui Ă©tait prĂ©vu en loi de finances initiale pour 2005. ENCAISSEMENTS PRĂVISIONNELS DE REDEVANCE EN 2005 en millions dâeuros Recettes du compte dâavances en 2005 HypothĂšse basse de novembre 2005 1 RĂ©alisĂ© 2005 Comptes particuliers crĂ©ances 2005 Comptes particuliers crĂ©ances antĂ©rieures 188,77 207,94 Comptes professionnels 70,02 77,83 Total 1 DonnĂ©es prĂ©sentĂ©es au moment de la publication du rapport spĂ©cial de lâan dernier, en novembre 2005, retenant une hypothĂšse de 19 millions de comptes payants en 2005 et un taux de recouvrement de 92,5 %, soit celui de la taxe dâhabitation, et un montant de redevance pondĂ©rĂ© mĂ©tropole et outre-mer de 115,18 euros. Quant Ă lâhypothĂšse haute 19,3 millions de comptes payants en 2005, elle aboutissait Ă une prĂ©vision 2005 de millions dâeuros. Source ministĂšre de lâĂconomie, des finances et de lâindustrie Les estimations fournies lâan dernier en rĂ©ponse aux questionnaires budgĂ©taires parlementaires se sont donc rĂ©vĂ©lĂ©es erronĂ©es de 24 Ă 56 millions dâeuros selon les hypothĂšses retenues par rapport au rĂ©alisĂ© 2005. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial Ă la mi- octobre 2006, lâerreur de prĂ©vision porte en rĂ©alitĂ© sur 30 millions dâeuros par rapport Ă la loi de finances rectificative pour 2005 qui avait budgĂ©tairement tirĂ© Ă tort les consĂ©quences â âŠprĂ©maturĂ©es â dâune prĂ©tendue erreur de prĂ©vision qui aurait jouĂ© en faveur des organismes de lâaudiovisuel public 9 et sur seulement 10 millions dâeuros par rapport Ă la loi de finances initiale pour 2005 ! Le bilan de lâexercice 2005 peut donc, Ă prĂ©sent, ĂȘtre Ă©tabli avec plus de certitude 10. Un total de dĂ©grĂšvements de redevance audiovisuelle ont Ă©tĂ© accordĂ©s, dont pour un motif de non dĂ©tention de poste de tĂ©lĂ©vision. Les encaissements de redevance ont atteint 2,259 milliards dâeuros en 2005. Mais ce montant ne doit pas ĂȘtre confondu avec les encaissements dus au titre de la redevance 2005, dans la mesure oĂč, dâune part, des recouvrements sont opĂ©rĂ©s en 2006 et mĂȘme aprĂšs 2006 au titre de la redevance 2005 et oĂč, dâautre part, des encaissements de redevance dus au titre de 2004 sont intervenus en 2005 et doivent donc ĂȘtre soustraits du total 2005 pour reflĂ©ter, en droits constatĂ©s », les rĂ©sultats de la seule campagne 2005. Aussi, le total des recettes brutes de redevance audiovisuelle en droits constatĂ©s au titre de lâannĂ©e 2005 devraient sâĂ©lever au 31 dĂ©cembre 2006 Ă 2,191 milliards dâeuros hors frais de gestion fixĂ©s par lâĂtat Ă 65 millions dâeuros, qui se dĂ©composent de la maniĂšre suivante â 2,259 milliards dâeuros pour les encaissements bruts en 2005 pour les particuliers et les professionnels ; â auxquels il convient de soustraire 208 millions dâeuros correspondant Ă des encaissements bruts en 2005 au titre dâannĂ©es antĂ©rieures Ă 2005 ; â et dâajouter environ 140 millions dâeuros correspondant aux toutes derniĂšres estimations des encaissements bruts en 2006 au titre de la seule annĂ©e 2005. Ă ce montant estimĂ© fin 2006, il conviendra dâajouter les encaissements ultĂ©rieurs annĂ©e 2007 et suivantes au titre de 2005. Votre Rapporteur spĂ©cial souligne nĂ©anmoins que, si ces mauvaises estimations sont effectivement perturbatrices, elles sont probablement liĂ©es pour une grande part Ă la montĂ©e en puissance dâune rĂ©forme encore trĂšs rĂ©cente, qui a bousculĂ© des comportements anciens. Ces estimations doivent aussi ĂȘtre relativisĂ©es au regard du produit total des encaissements de redevance elles ne portent que sur une dizaine de millions dâeuros pour un produit total de 2,2 milliards dâeuros ! Surtout, elles ne doivent pas occulter les acquis de la rĂ©forme de la redevance, en termes dâĂ©conomies sur les coĂ»ts de recouvrement ou en termes de taux de recouvrement. Ainsi, le taux de recouvrement de la redevance, au terme de la premiĂšre annĂ©e, sâest Ă©tabli Ă 91,5 % contre 83,7 % en 2004. En rĂ©alitĂ©, dâaprĂšs les derniĂšres informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, le taux dĂ©finitif de recouvrement sur les particuliers au titre de la redevance 2005 câest-Ă -dire y compris les recouvrements intervenus en 2006 au titre de 2005 peut ĂȘtre estimĂ© Ă 96,1 % au 31 aoĂ»t 2006 et Ă 97,8 % au 31 dĂ©cembre 2006. LâamĂ©lioration du taux de recouvrement de la redevance LâamĂ©lioration du taux de recouvrement constatĂ©e Ă la suite de la rĂ©forme de la redevance ne tient pas au calendrier dâĂ©missions puisquâau contraire, ces derniĂšres sont concentrĂ©es sur la fin de lâannĂ©e, alors que dans lâancien systĂšme les lissait sur toute lâannĂ©e. En revanche, deux Ă©lĂ©ments sont susceptibles dâexpliquer un taux de recouvrement accru lâadossement Ă la taxe dâhabitation et lâaccĂ©lĂ©ration comme le renforcement des poursuites en cas dâimpayĂ©. Lâadossement Ă la taxe dâhabitation et lâobligation de cocher une case dans lâhypothĂšse de non dĂ©tention dâun appareil rĂ©cepteur ont certainement contribuĂ© Ă rĂ©duire la fraude. Par ailleurs, cet adossement a permis aux quelque 37 % de contribuables qui payent leur taxe dâhabitation par mensualisation ou prĂ©lĂšvement Ă lâĂ©chĂ©ance, de rĂ©gler sans y penser » leur redevance avec ces modes de paiement. LâaccĂ©lĂ©ration et le renforcement des poursuites ont Ă©galement des effets positifs sur le recouvrement. En premier lieu, le rythme des poursuites est plus rapide depuis 2005. Auparavant en effet, les commandements de payer Ă©taient envoyĂ©s quatre mois au moins aprĂšs la date limite de paiement. En 2005, ce dĂ©lai a Ă©tĂ© ramenĂ© Ă trois mois. En second lieu, le recours Ă la procĂ©dure de lâavis Ă tiers dĂ©tenteur » Ă lâencontre des contribuables qui refusent de sâacquitter aprĂšs lâenvoi dâune lettre de rappel, suivie souvent dâune lettre comminatoire avant poursuite, est beaucoup plus efficace que la saisieâvente », procĂ©dure mise en Ćuvre majoritairement sous lâempire des anciennes dispositions. 4.â Les prĂ©visions 2006 une certaine prudenceAu vu des difficultĂ©s Ă prĂ©voir des rĂ©sultats dâil y a deux ans, les prĂ©visions 2006 doivent ĂȘtre apprĂ©hendĂ©es avec prudence. La loi de finances pour 2006 estime les encaissements de redevance Ă hauteur de millions dâeuros. LâexĂ©cution au 30 juin 2006 se dĂ©compose de la maniĂšre suivante ENCAISSEMENTS PRĂVISIONNELS DE REDEVANCE EN 2006 en millions dâeuros Recettes du compte dâavances LFI 2006 RĂ©alisĂ© au 30 juin 2006 Comptes particuliers crĂ©ances 2006 490,0 1 Comptes particuliers crĂ©ances antĂ©rieures 123,3 101,0 Comptes professionnels 82,8 69,0 Total 660,0 1 La faiblesse des encaissements rĂ©alisĂ©s au 30 juin 2006 sâexplique par le fait que plus de deux-tiers des particuliers acquittent leur taxe dâhabitation Ă lâautomne. Source ministĂšre de lâĂconomie, des finances et de lâindustrie Cependant, dâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, certaines estimations font Ă©tat de rĂ©sultats probablement infĂ©rieurs de 30 Ă 50 millions dâeuros aux prĂ©visions de la loi de finances pour 2006. Deux Ă©lĂ©ments pourraient expliquer une nouvelle prĂ©vision divergente les incertitudes sur la base dâimposition Ă lâorigine des imprĂ©cisions de lâexercice 2005 et lâimpact des dĂ©grĂšvements supplĂ©mentaires accordĂ©s depuis le dĂ©but de lâannĂ©e 2006, qui ont conduit Ă rĂ©duire encore la base dâimposition. 5.â Les hypothĂšses 2007 des crĂ©dits en hausse pour lâaudiovisuelEn 2007, et pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, la charge fiscale pesant sur les foyers français restera stable. Le montant de la redevance audiovisuelle due par les particuliers reste en effet inchangĂ© Ă 116 euros en France mĂ©tropolitaine et Ă 74 euros outre-mer. Les recettes constatĂ©es in fine en 2005 et les prĂ©visions de recettes pour 2006 justifient ainsi que le montant retenu pour 2007 soit sensiblement identique Ă celui inscrit en loi de finances pour 2006, soit millions dâeuros. ENCAISSEMENTS PRĂVISIONNELS DE REDEVANCE EN 2007 en millions dâeuros Recettes du compte dâavances LFI 2006 PLF 2007 Comptes particuliers crĂ©ances 2007 Comptes particuliers crĂ©ances antĂ©rieures 123,3 167,00 Comptes professionnels 82,8 84,0 Total Source ministĂšre de lâĂconomie, des finances et de lâindustrie Les dĂ©grĂšvements de redevance pour motifs sociaux pris en charge par le budget gĂ©nĂ©ral sâĂ©lĂšvent Ă 509 millions dâeuros 11. Ces dĂ©grĂšvements sont imputĂ©s sur le programme Remboursements et dĂ©grĂšvements dâimpĂŽts dâĂtat de la mission Remboursements et dĂ©grĂšvements. Nous reviendrons plus loin sur le constat que, cette annĂ©e encore, le remboursement nâest pas intĂ©gral. Il faut se fĂ©liciter que le Gouvernement ait, pour la premiĂšre fois, introduit lui-mĂȘme, dĂšs le projet de loi de finances dĂ©posĂ© Ă lâAssemblĂ©e nationale 12, le mĂ©canisme de garantie de ressources » pour les opĂ©rateurs de lâaudiovisuel public qui avait, les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, Ă©tĂ© introduit par voie dâamendement de votre Rapporteur spĂ©cial ! Par ailleurs, les coĂ»ts de collecte resteront bas. Ainsi, le montant des frais prĂ©levĂ©s par lâĂtat au titre de la gestion de la redevance audiovisuelle sâĂ©lĂšve Ă 24 millions dâeuros dans le projet de loi de finances pour 2007, reconduisant ainsi les valeurs dĂ©jĂ inscrites en loi de finances pour 2006 et corroborĂ©es par les recoupements avec les premiers rĂ©sultats de lâexercice en cours. Ce montant correspond Ă lâensemble des frais dâassiette, de recouvrement et de trĂ©sorerie, qui sont prĂ©levĂ©s sur les encaissements bruts de redevance audiovisuelle imputĂ©s en recettes du compte de concours financiers Avances Ă lâaudiovisuel public. Les Ă©conomies de coĂ»t de collecte obtenues grĂące Ă la rĂ©forme de la redevance sâĂ©lĂšvent Ă environ 100 millions dâeuros, dont environ 50 millions dâeuros au titre des frais prĂ©levĂ©s par lâĂtat 73 millions dâeuros avant la rĂ©forme, 24 millions dâeuros en 2007 et environ 50 millions dâeuros au titre des autres frais coĂ»ts immobiliers pour agents, coĂ»ts dâhuissiersâŠ. Les coĂ»ts de collecte facturĂ©s par lâĂtat sont en sensible diminution par rapport Ă la loi de finances initiale pour 2005 65 millions dâeuros, et ce, grĂące Ă la mise en place effective de la rĂ©forme de la redevance, qui a conduit â comme on lâa dĂ©jĂ expliquĂ© â Ă une organisation du recouvrement permettant une collecte plus performante avec un nombre dâagents plus rĂ©duit. Compte tenu du maintien Ă 24 millions dâeuros des frais dâassiette, de recouvrement et de trĂ©sorerie, les recettes nettes de redevance sâĂ©tablissent Ă millions dâeuros en 2007. Le budget 2007 est plutĂŽt encourageant puisquâil permet lâaugmentation des crĂ©dits effectivement affectĂ©s aux organismes de lâaudiovisuel public, dont les effets seront analysĂ©s Ă lâoccasion des dĂ©veloppements thĂ©matiques, plus loin dans ce rapport. En effet, au total, les ressources allouĂ©es par la mission Avances Ă lâaudiovisuel public aux organismes de lâaudiovisuel public en projet de loi de finances pour 2007 progressent de 2,57 % par rapport Ă la loi de finances pour 2006, Ă millions dâeuros TTC, soit millions dâeuros hors TVA. En consĂ©quence, lâarticle 63 du projet de loi de finances, rattachĂ© Ă ce rapport spĂ©cial, procĂšde Ă la rĂ©partition suivante de la ressource publique entre les cinq opĂ©rateurs bĂ©nĂ©ficiaires de la redevance audiovisuelle â millions dâeuros pour France TĂ©lĂ©visions ; â 508,20 millions dâeuros pour Radio France ; â 209,92 millions dâeuros pour ARTEâFrance ; â 78,80 millions dâeuros pour lâInstitut national de lâaudiovisuel ; â 56,53 millions dâeuros pour Radio France Internationale. En tenant compte de la subvention allouĂ©e par le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres Ă Radio France Internationale, le montant total des ressources publiques allouĂ©es aux organismes sâĂ©tablit Ă millions dâeuros TTC en 2007, contre millions dâeuros TTC en loi de finances pour 2006. En outre, les ressources propres des organismes devraient progresser de 5,4 % par rapport Ă 2006, grĂące Ă un marchĂ© publicitaire orientĂ© Ă la hausse et notamment caractĂ©risĂ© en 2007 par son ouverture au secteur de la grande distribution sur les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision hertziennes. DĂšs lors, lâensemble des ressources du service public de lâaudiovisuel pour 2007 devrait sâĂ©lever Ă millions dâeuros hors taxe, en progression de 3,1 % par rapport Ă 2006. 6.â Les voies dâamĂ©lioration 100 % de compensation des dĂ©grĂšvementsSi la rĂ©forme constitue un progrĂšs trĂšs substantiel, elle nâen est pas moins perfectible. Dâabord, il faut que lâadministration fiscale sâattache Ă mieux identifier les personnes dĂ©grevĂ©es de redevance au titre des droits acquis et des droits actuels. LâĂtat doit ĂȘtre capable dâidentifier les bĂ©nĂ©ficiaires de cette politique sociale et dâinformer le Parlement sur le manque Ă gagner que reprĂ©sente, pour lâaudiovisuel public, lâactuel plafonnement de la prise en charge des dĂ©grĂšvements. Pour cela, une information prĂ©cise sur le nombre de personnes dĂ©grevĂ©es de redevance est essentielle. Surtout, et comme les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, votre Rapporteur spĂ©cial dĂ©plore que les compensations de dĂ©grĂšvements accordĂ©es par lâĂtat restent plafonnĂ©es Ă 509 millions dâeuros en 2007. Le principe dâun plafonnement des remboursements de dĂ©grĂšvements de redevance est en effet reconduit en 2007 par lâarticle 20 du projet de loi de finances, article adoptĂ© par lâAssemblĂ©e nationale le 20 octobre dernier. Votre Rapporteur spĂ©cial regrette ce plafonnement mĂȘme sâil a bien conscience quâĂ©tant donnĂ© la situation budgĂ©taire de notre pays, il est difficile aujourdâhui dâassurer une compensation intĂ©grale des dĂ©grĂšvements. Mais, si lâune des consĂ©quences positives de la rĂ©forme de la redevance a Ă©tĂ© une extension des personnes bĂ©nĂ©ficiant dâune exonĂ©ration pour des motifs sociaux, rien ne saurait justifier que les exonĂ©rations en question aient vocation Ă ĂȘtre financĂ©es par le budget de lâaudiovisuel public. Câest dâailleurs ce principe quâaffirme avec force la loi du 1er aoĂ»t 2000 relative Ă lâaudiovisuel en disposant que les exonĂ©rations de redevance audiovisuelle dĂ©cidĂ©es pour des motifs sociaux donnent lieu Ă remboursement intĂ©gral du budget gĂ©nĂ©ral de lâĂtat ». Ce plafond, qui nâest pas conforme Ă lâesprit de la LOLF, dĂ©roge manifestement au principe de remboursement intĂ©gral imposĂ© par la loi organisatrice de lâaudiovisuel. Ce qui a pu ĂȘtre acceptable en 2005, en raison des alĂ©as inhĂ©rents Ă lâimportante rĂ©forme de la collecte alors engagĂ©e, ne lâest plus dĂ©sormais. Il nâest pas normal de financer sur le budget de lâaudiovisuel public des politiques sociales. Votre Rapporteur spĂ©cial regrette donc que, cette annĂ©e encore, son amendement supprimant ce plafond nâait pas Ă©tĂ© adoptĂ©. * * * II.â RĂGULER DES OUTILS FORTEMENT CONTRAINTS A.â LA VOIE RĂGALIENNE LA PLACE DES POUVOIRS PUBLICS DANS UN ENVIRONNEMENT COMPLEXEDu point de vue de la nomenclature budgĂ©taire, votre Rapporteur spĂ©cial nâest pas compĂ©tent pour traiter des crĂ©dits de la direction du dĂ©veloppement des mĂ©dias ou du Conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel puisque ceux-ci sont inscrits au sein du programme Coordination du travail gouvernemental de la mission Direction de lâaction du Gouvernement 13. Pour autant, lâarticle 57 de la LOLF confĂšre aux Rapporteurs spĂ©ciaux un domaine de compĂ©tences plus large, qui, au cas prĂ©sent, sâĂ©tend Ă lâensemble des administrations et organes publics intervenant dans le secteur des mĂ©dias. 1.â Le Conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel CSA le prix de lâindĂ©pendance ?Comme les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, votre Rapporteur spĂ©cial fait le constat du dĂ©calage trĂšs fort entre les attentes â grandissantes â Ă lâĂ©gard du Conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel CSA et la rĂ©alitĂ© â contrainte â de ses moyens budgĂ©taires. Cette annĂ©e encore, des doutes pĂšsent sur la capacitĂ© du CSA Ă accomplir lâensemble de ses missions avec les crĂ©dits de fonctionnement dont il dispose. Ce dĂ©calage risque de sâaggraver Ă lâoccasion de lâexamen du projet de loi relatif Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur, qui propose dâĂ©tendre encore les compĂ©tences du CSA afin de favoriser lâextension de la couverture de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre, lâextinction de la tĂ©lĂ©vision hertzienne analogique et le dĂ©veloppement de la tĂ©lĂ©vision haute dĂ©finition ou numĂ©rique personnelle. a Des missions de plus en plus lourdesDes missions de plus en plus lourdes, des exigences de plus en plus fortes, des intĂ©rĂȘts de plus en plus contradictoires⊠le CSA, qui regroupe 270 ETPT, est une autoritĂ© administrative indĂ©pendante dont la lĂ©gitimitĂ© et lâimportance sont facilement illustrĂ©es par lâaccroissement du champ de ses missions, ces derniĂšres annĂ©es. LâannĂ©e 2007 se prĂ©sente, du reste, comme une annĂ©e oĂč le CSA sera fortement sollicitĂ©. Outre les activitĂ©s normales » du Conseil qui pĂšsent dĂ©jĂ lourdement sur son activitĂ©, plusieurs Ă©lĂ©ments joueront lâan prochain, sur lesquels votre Rapporteur spĂ©cial reviendra Ă lâoccasion des dĂ©veloppements thĂ©matiques, plus loin dans ce rapport â les Ă©chĂ©ances Ă©lectorales importantes, qui appellent Ă©videmment un renforcement temporaire des ressources consacrĂ©es par le CSA au respect du pluralisme ; â la prĂ©paration des appels gĂ©nĂ©raux Ă candidature en matiĂšre de radio FM, qui mettra les services du CSA sous forte tension ; â le dĂ©ploiement de la TNT et lâavĂšnement des chaĂźnes de la TNT, qui ont considĂ©rablement accru les missions du CSA. Le lancement le 31 mars 2005 des nouvelles chaĂźnes de la TNT a notamment Ă©tendu ses missions de contrĂŽle de façon significative 14. La gĂ©nĂ©ralisation de la TNT, par la logistique quâelle implique, par les contestations quâelle ne manque pas de crĂ©er, viendra compliquer la tĂąche du Conseil davantage encore ; â et Ă©ventuellement, les nouvelles compĂ©tences confiĂ©es au CSA par lâadoption du projet de loi relatif Ă la tĂ©lĂ©vision du futur et Ă la modernisation de la diffusion tĂ©lĂ©visuelle, qui sera prochainement examinĂ© par le SĂ©nat. b Des crĂ©dits de fonctionnement insuffisantsPour faire face Ă tout cela, la dotation budgĂ©taire affectĂ©e au CSA diminue de 0,5 %. Le projet de loi de finances propose, en effet, de porter cette dotation Ă 33,94 millions dâeuros en 2007, montant affectĂ© au sein de lâaction n° 9 du programme Coordination du travail gouvernemental de la mission Direction de lâaction du gouvernement. Les dotations seront ainsi passĂ©es de 30,38 millions dâeuros en 1992 Ă 33,94 millions dâeuros en 2007, soit une progression de 11,7 % en euros courants⊠qui correspond en fait Ă une baisse de prĂšs de 15 % en euros constants. La diminution des crĂ©dits est mĂȘme plus prononcĂ©e encore sur la pĂ©riode 2002â2007, si lâon prend en compte non seulement les crĂ©dits ouverts en loi de finances initiale, mais Ă©galement les reports et les fonds de concours. En effet, les reports ont baissĂ© de 7 millions dâeuros en 2004 et 6,1 millions dâeuros en 2005 Ă 0,95 million dâeuros en 2006 15. Cette baisse pourrait se poursuivre compte tenu des effets conjuguĂ©s de la baisse des crĂ©dits demandĂ©s en 2007 et du plafonnement des reports de crĂ©dits 16. Si les difficultĂ©s seront surmontĂ©es en 2006 grĂące Ă des Ă©conomies structurelles 17, les perspectives budgĂ©taires pour 2007 sont une source de prĂ©occupation rĂ©elle. Le projet de loi de finances pour 2007 prĂ©voit de rĂ©duire les crĂ©dits de fonctionnement et dâinvestissement du CSA de 18,65 millions dâeuros en 2006 Ă 16 millions dâeuros en 2007, soit une baisse de 14,2 %. Mais cette baisse est relativisĂ©e par un transfert de charges Ă compter du 1er octobre 2006 et Ă hauteur dâenviron 2 millions dâeuros entre le CSA et lâAgence nationale des frĂ©quences, cette derniĂšre se voyant confier le traitement des rĂ©clamations des tĂ©lĂ©spectateurs dont la rĂ©ception est brouillĂ©e. Le budget de fonctionnement et dâinvestissement du CSA ne devrait donc baisser Ă pĂ©rimĂštre constant que de 0,65 million dâeuros. Ne serait-ce que par cohĂ©rence avec lâobjectif gouvernemental de gĂ©nĂ©ralisation de la TNT, qui repose trĂšs largement sur lâaction du CSA, votre Rapporteur spĂ©cial dĂ©plore la faiblesse des moyens du Conseil et souhaite que lâadoption du projet de loi relatif Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur se traduise par une réévaluation des moyens affectĂ©s au CSA. 2.â La direction du dĂ©veloppement des mĂ©dias DDM face aux enjeux nationaux et europĂ©ensa Des missions lourdesDirection dâadministration centrale rattachĂ©e au Premier ministre et placĂ©e sous son autoritĂ©, la direction du dĂ©veloppement des mĂ©dias DDM est un service mis Ă la disposition du ministre de la Culture et de la communication, du ministre de lâĂducation nationale, de lâenseignement supĂ©rieur et de la recherche, ainsi que du ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă la Promotion de lâĂ©galitĂ© des chances. Lâorganisation interne de la direction est dĂ©finie par les arrĂȘtĂ©s du 24 fĂ©vrier 2003 18. Deux commissions lui sont rattachĂ©es la commission paritaire des publications et agences de presse 19 et la commission dâattribution des aides au soutien Ă lâexpression radiophonique 20. La DDM est chargĂ©e de dĂ©finir et coordonner la politique publique en matiĂšre de mĂ©dias et de la sociĂ©tĂ© de lâinformation et de prĂ©parer les Ă©volutions nĂ©cessaires de la rĂ©glementation en matiĂšre de libertĂ© de la presse, de communication et de services en ligne. La direction assure Ă©galement des fonctions de coordination interministĂ©rielle en matiĂšre de sociĂ©tĂ© de lâinformation, notamment dans le cadre de la prĂ©paration et de la mise en Ćuvre des comitĂ©s interministĂ©riels de la sociĂ©tĂ© de lâinformation. La DDM assure enfin la prĂ©paration et la dĂ©fense des positions de la France sur ces sujets dans les instances internationales concernĂ©es. b Des moyens limitĂ©sLa DDM voit ses crĂ©dits imputĂ©s parmi ceux du programme Coordination du travail gouvernemental de la mission Direction de lâaction du Gouvernement. Les crĂ©dits dâintervention quâelle gĂšre sont, par contre, inscrits dans les programmes Presse et ChaĂźne française dâinformation internationale de la mission MĂ©dias et dans le programme Soutien Ă lâexpression radiophonique locale de la mission CinĂ©ma, audiovisuel et expression radiophonique locale. Cette rĂ©partition ne favorise pas la lisibilitĂ© budgĂ©taire sur le coĂ»t complet des moyens consacrĂ©s par lâĂtat aux mĂ©dias. Dans le projet de loi de finances pour 2007, ces crĂ©dits sont de 5,55 millions dâeuros, intĂ©gralement imputĂ©s sur des dĂ©penses de personnel. En 2006, les effectifs budgĂ©taires de la DDM reprĂ©sentent 92 emplois dâagents titulaires et 9 emplois dâagents contractuels, auxquels sâajoutent des crĂ©dits correspondant Ă la rĂ©munĂ©ration de 5 agents contractuels et de vacataires. Par ailleurs, la DDM comporte Ă©galement un certain nombre dâagents mis Ă disposition, de sorte que son effectif global atteint 114 agents en 2006. B.â LA VOIE CONTRACTUELLE UN MOMENT CLEF POUR LES CONTRATS DâOBJECTIFS ET DE MOYENS1.â Un outil essentiel mais fragilisĂ©a Un instrument moderne et responsabilisantInstituĂ©s en 2000 par modification de lâarticle 53 de la loi de 1986 relative Ă la libertĂ© de communication 21, les contrats dâobjectifs et de moyens COM sont dĂ©sormais bien ancrĂ©s dans le paysage institutionnel des opĂ©rateurs audiovisuels. Les contrats dâobjectifs et de moyens Symptomatiques de la modernisation de lâĂtat, ces contrats ont pour ambition de formaliser dans une dĂ©marche contractuelle les relations entre un opĂ©rateur de lâaudiovisuel public et son actionnaire unique, Ă savoir lâĂtat. Un COM dĂ©termine pour chaque sociĂ©tĂ© ou Ă©tablissement public â les axes prioritaires de son dĂ©veloppement, dont les engagements pris au titre de la diversitĂ© et lâinnovation dans la crĂ©ation ainsi que les engagements permettant dâassurer, dans un dĂ©lai de cinq ans suivant la publication de la loi n° 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 pour lâĂ©galitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es, lâadaptation Ă destination des personnes sourdes ou malentendantes de la totalitĂ© des programmes de tĂ©lĂ©vision diffusĂ©s, Ă lâexception des messages publicitaires, sous rĂ©serve des dĂ©rogations justifiĂ©es par les caractĂ©ristiques de certains programmes ; â le coĂ»t prĂ©visionnel de ses activitĂ©s pour chacune des annĂ©es concernĂ©es, et les indicateurs quantitatifs et qualitatifs dâexĂ©cution et de rĂ©sultats qui sont retenus ; â le montant des ressources publiques devant lui ĂȘtre affectĂ© en identifiant celles prioritairement consacrĂ©es au dĂ©veloppement des budgets de programmes ; â le montant du produit attendu des recettes propres, notamment celles issues de la publicitĂ© de marques et du parrainage ; â les perspectives Ă©conomiques pour les services qui donnent lieu au paiement dâun prix. » Il sâagit dâun outil puissant grĂące auquel lâĂtat doit fixer Ă chaque opĂ©rateur des objectifs en termes de crĂ©ation, de programmation, de diversitĂ© culturelle⊠mais aussi dâefforts de productivitĂ© et de meilleure gestion. En contrepartie de quoi, lâĂtat sâengage Ă fournir, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, Ă lâopĂ©rateur un montant de ressources publiques lui permettant dâatteindre les objectifs prĂ©alablement dĂ©finis. Cet engagement sur la recette est indispensable car, si lâon met Ă part le cas de lâInstitut national de lâaudiovisuel, les sociĂ©tĂ©s de lâaudiovisuel public bĂ©nĂ©ficiant de la redevance sont toutes des sociĂ©tĂ©s de droit privĂ© Ă©voluant dans un contexte Ă©conomique fortement concurrentiel et particuliĂšrement dynamique. Ces sociĂ©tĂ©s ont donc besoin â comme leurs concurrents â dâune certaine visibilitĂ© Ă moyen terme quant aux ressources que leur actionnaire, câest-Ă -dire lâĂtat, est prĂȘt Ă leur accorder. Or, aujourdâhui, jusquâau vote dĂ©finitif de la loi de finances et sa promulgation Ă la fin du mois de dĂ©cembre, elles ne disposent pas dâune information sĂ»re quant Ă la part de la ressource publique qui leur sera affectĂ©e. Cette incertitude est bien sĂ»r encore plus grande, en raison du principe dâannualitĂ© budgĂ©taire, pour les annĂ©es ultĂ©rieures. Le contrat dâobjectifs et de moyens est, aux yeux de votre Rapporteur spĂ©cial, lâoutil moderne indispensable pour gĂ©rer la relation entre les organismes de lâaudiovisuel public et leur actionnaire. Pour autant, sa dimension pluriannuelle doit ĂȘtre conciliĂ©e avec le caractĂšre annuel du vote par le Parlement de sa principale ressource, câest-Ă -dire la redevance audiovisuelle et la compensation des dĂ©grĂšvements. b Les dĂ©ceptions des contrats de premiĂšre gĂ©nĂ©rationOn rappellera que, suite Ă lâadoption de la loi de 2000, deux COM seulement avaient Ă©tĂ© signĂ©s, lâun avec France TĂ©lĂ©visions pour la pĂ©riode 2001â2005, lâautre avec ARTE 2002â2005, celui de lâINA 2000â2003 ayant Ă©tĂ© en quelque sorte prĂ©curseur » puisquâil prĂ©existait Ă la loi. Ces trois contrats Ă©tant dĂ©sormais obsolĂštes et, au moment oĂč une nouvelle gĂ©nĂ©ration est en nĂ©gociation, il semble utile dâen dresser un bilan. Votre Rapporteur spĂ©cial a dĂ©jĂ eu lâoccasion de regretter que ni Radio France, ni RFI nâaient signĂ© de contrat dâobjectifs et de moyens avec lâĂtat. Il sâagit dâune lacune importante qui ne doit, en aucun cas, ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e⊠ce qui ne semble malheureusement pas une Ă©vidence pour tout le monde. Par ailleurs, votre Rapporteur spĂ©cial rappelle que les COM signĂ©s nâont pas Ă©tĂ© systĂ©matiquement respectĂ©s, en particulier par lâĂtat. On signalera aussi que le dĂ©calage du lancement de la TNT et la volontĂ© de la nouvelle majoritĂ© issue des urnes en 2002 de recentrer les objectifs du groupe France TĂ©lĂ©visions sur lâamĂ©lioration des programmes des chaĂźnes existantes ont rendu une partie des dispositions des contrats dâARTE et de France TĂ©lĂ©visions caduques. Il est lĂ©gitime, et mĂȘme sain, quâune majoritĂ© politique nouvelle ait des objectifs diffĂ©rents pour lâaudiovisuel public et le gouvernement de 2002 nâĂ©tait pas obligĂ© de se sentir liĂ© par tous les engagements pris par le gouvernement prĂ©cĂ©dent. NĂ©anmoins, dans ce type de situations, votre Rapporteur spĂ©cial plaide pour la nĂ©gociation systĂ©matique dâun avenant au COM, Ă chaque fois quâintervient un changement stratĂ©gique majeur de lâactionnaire ou une remise en cause de lâĂ©quilibre financier initial. Un amendement sera dĂ©posĂ© en ce sens. Cette obligation de prendre en compte lâarchitecture des COM dĂ©jĂ signĂ©s incombe dâailleurs non seulement au Gouvernement mais Ă©galement au lĂ©gislateur. Ce dernier peut, en effet, ĂȘtre parfois amenĂ© Ă adopter des dispositions lĂ©gislatives modifiant, sans quâil en ait nĂ©cessairement conscience, en profondeur lâĂ©quilibre du contrat. Lâadoption de la loi de 2005 pour lâĂ©galitĂ© des chances 22 en constitue un exemple bien connu. c Les enjeux des nouveaux COMUn certain nombre dâenjeux communs peuvent ĂȘtre dĂ©gagĂ©s. En termes de calendrier dâabord, il faut sâefforcer de faire en sorte que tous les contrats dâobjectifs et de moyens soient conclus au cours de lâannĂ©e 2006 qui doit, dans la mesure du possible, ĂȘtre lâannĂ©e de rĂ©fĂ©rence du contrat. Quoique lourd pour les tutelles, ce travail est indispensable et doit conduire Ă une signature rapide des contrats, quand cela est envisageable. Pour autant, votre Rapporteur spĂ©cial considĂšre qui, si une signature en 2006 nâest pas possible, il serait absurde de retenir des dates artificielles pour la durĂ©e des contrats, dans le but de faire croire quâil nây aurait pas eu dâannĂ©e sans COM. Câest notamment le cas du projet de contrat avec France TĂ©lĂ©visions, qui â vu le retard dĂ©jĂ pris â a trĂšs peu de chances dâĂȘtre signĂ© avant la fin de lâannĂ©e. Mieux vaut, dans ce cas, travailler sereinement Ă un COM solide, portant sur la pĂ©riode 2007â2011. Sur le fond, deux types de disposition doivent impĂ©rativement figurer dans la nouvelle gĂ©nĂ©ration de contrats dâobjectifs et de moyens â dâabord, des engagements prĂ©cis et chiffrĂ©s des opĂ©rateurs sur les objectifs relevant de leurs missions de service public. On doit pouvoir trouver des objectifs sur les programmes, sur le respect dâune certaine diversitĂ©, sur la dĂ©fense du pluralisme ou encore des engagements en faveur de la crĂ©ation culturelle ; â ensuite, des engagements en termes de maĂźtrise des coĂ»ts, de gestion du personnel et de gains de productivitĂ©. PrĂ©cisĂ©ment parce que les opĂ©rateurs de lâaudiovisuel public sont financĂ©s pour les trois quarts par une ressource publique, la redevance, ils doivent ĂȘtre exemplaires dans leur gestion et dans la recherche permanente de gains de productivitĂ©, dâĂ©conomies et de synergies. Ce nâest quâune fois ces deux Ă©tapes franchies quâil est possible de dĂ©terminer le montant des ressources publiques nĂ©cessaires au financement des objectifs, compte tenu des marges de manĆuvre dĂ©gagĂ©es en interne. LâĂ©volution de ces ressources publiques doit ĂȘtre raisonnable et ne pas se traduire par un alourdissement par trop important pour le contribuable payant la redevance. Si le budget de lâaudiovisuel public ne peut, selon votre Rapporteur spĂ©cial, Ă©voluer au mĂȘme rythme que lâinflation compte tenu du secteur hautement concurrentiel dans lequel il Ă©volue, il ne saurait non plus dĂ©roger, en ces temps de difficultĂ©s budgĂ©taires, Ă lâimpĂ©ratif dâefficacitĂ© de la dĂ©pense publique. d Un Parlement dĂ©sormais mieux associĂ© en amontLe Parlement est aujourdâhui impliquĂ© en amont et aval de la procĂ©dure des contrats dâobjectifs et de moyens. Lâarticle 53 de la loi de 1986 relative Ă la libertĂ© de communication dispose que le PrĂ©sident de la sociĂ©tĂ© France TĂ©lĂ©visions prĂ©sente chaque annĂ©e devant les commissions chargĂ©es des affaires culturelles et des finances de lâAssemblĂ©e nationale et du SĂ©nat un rapport sur lâexĂ©cution du contrat dâobjectifs et de moyens ». Il sâagit lĂ dâune procĂ©dure utile, le document prĂ©sentĂ© maintenant depuis quatre ans Ă©tant riche, prĂ©cis et rigoureux. Pour la deuxiĂšme fois, en application dâun amendement adoptĂ© il y a deux ans par le Parlement Ă lâinitiative de votre Rapporteur spĂ©cial, cette prĂ©sentation sâest faite devant les commissions chargĂ©es des Affaires culturelles et des Finances rĂ©unies 23. Un Ă©largissement systĂ©matique de cette procĂ©dure Ă lâensemble des opĂ©rateurs serait probablement excessif et alourdirait inutilement le calendrier de travail des commissions. Pour autant, votre Rapporteur spĂ©cial continue de croire utile que les prĂ©sidents de ces opĂ©rateurs soient rĂ©guliĂšrement entendus, par exemple tous les deux ans, par les commissions parlementaires afin de multiplier les liens et les rencontres entre le Parlement et lâaudiovisuel public. Par ailleurs, lâadoption dâun amendement prĂ©sentĂ© lâan dernier par votre Rapporteur spĂ©cial 24 permet une plus grande implication du Parlement en amont du processus. Les projets de COM doivent dĂ©sormais ĂȘtre transmis, avant leur signature, aux commissions chargĂ©es des affaires culturelles et des finances de lâAssemblĂ©e nationale et du SĂ©nat, ce qui a Ă©tĂ© le cas du projet de COM de RadioâFrance par exemple. Cela constitue la meilleure garantie pour que le Parlement, qui vote le montant et lâassiette de la redevance, se sente partie prenante de la signature de lâĂtat. Ces projets peuvent faire lâobjet dâun dĂ©bat au Parlement et les commissions des Affaires culturelles et des Finances peuvent formuler un avis sur ces projets de contrat dans un dĂ©lai de six semaines. Par ailleurs, les sociĂ©tĂ©s Radio France, Radio France Internationale et ARTEâFrance ainsi que lâInstitut national de lâaudiovisuel ont lâobligation lĂ©gale de transmettre chaque annĂ©e, avant la discussion du projet de loi de rĂšglement, aux commissions chargĂ©es des affaires culturelles et des finances de lâAssemblĂ©e nationale et du SĂ©nat un rapport sur lâexĂ©cution de leur contrat dâobjectifs et de moyens. Ces opĂ©rateurs se sont tous acquittĂ©s de cette obligation cette annĂ©e. 2.â Un bilan trĂšs contrastĂ© mais un renouvellement indispensableLâapprĂ©ciation portĂ©e sur chaque contrat dâobjectifs et de moyens dĂ©pend Ă©videmment de la spĂ©cificitĂ© de lâopĂ©rateur et de ses missions. Votre Rapporteur spĂ©cial reviendra donc sur les points les plus importants en les dĂ©veloppant plus loin dans ce rapport. On se contentera ici dâune prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale de chaque contrat ou projet de contrat, en insistant sur les situations â illĂ©gales â oĂč un COM nâest toujours pas signĂ©. a LâInstitut national de lâaudiovisuel les vertus de la contractualisationLes vertus de la stratĂ©gie de contractualisation apparaissent trĂšs clairement dans lâexemple de lâInstitut national de lâaudiovisuel INA. Câest au travers de lâoutil du COM que lâINA a orchestrĂ© son redressement. Rappelons, en effet, que le premier COM avait Ă©tĂ© Ă©laborĂ© dans un contexte de crise. SignĂ© avec lâĂtat le 27 avril 2000, pour la pĂ©riode 2000â2003, il sâarticulait autour de lâorganisation de la convergence des autres activitĂ©s vers la mission patrimoniale et le numĂ©rique, et de la rationalisation de la gestion en stabilisant la masse salariale et les effectifs, conditions indispensables au retour Ă lâĂ©quilibre Ă©conomique. Force est de reconnaĂźtre que lâINA a assez bien tenu les engagements du premier COM et atteint les objectifs poursuivis, tant en matiĂšre de gestion que dâexĂ©cution du plan de sauvegarde et de numĂ©risation. Le rapport dâaudit rĂ©alisĂ© par un organisme extĂ©rieur permet de constater que prĂšs de 80 % des indicateurs ont Ă©tĂ© respectĂ©s. LâINA a donc globalement rempli les objectifs qui lui Ă©taient assignĂ©s. Mais au-delĂ de lâaspect visible des chiffres 25, lâINA a profondĂ©ment changĂ© et confortĂ© les missions que lâĂtat lui a confiĂ©es. Votre Rapporteur spĂ©cial se rĂ©jouit que le COM 2005â2009 ait Ă©tĂ© signĂ©, le 17 novembre 2005. Dans le prolongement du premier contrat, et fort des rĂ©sultats acquis, le deuxiĂšme contrat dĂ©veloppe trois axes la sauvegarde du patrimoine audiovisuel et lâenrichissement des collections ; lâexploitation des fonds ; enfin, lâaccroissement de lâefficacitĂ© et de la qualitĂ© de la gestion. Le contrat est signĂ© pour une pĂ©riode de 5 ans, soit un an de plus que le prĂ©cĂ©dent. La mesure de la performance et de lâefficacitĂ© des programmes dâactions sâest notamment traduite par la mise en place dâindicateurs stratĂ©giques de rĂ©sultats, plus pertinents que ceux du premier COM 26. Pour amĂ©liorer la lisibilitĂ© et Ă©viter la dispersion, leur nombre est significativement rĂ©duit par rapport au premier COM 19 indicateurs au lieu de 40. Pour mieux identifier les lignes de force, ces indicateurs sont centrĂ©s sur les objectifs stratĂ©giques et donc essentiels. Pour le pilotage interne de lâentreprise, ces indicateurs seront complĂ©tĂ©s, hors contrat, par un ensemble dâindicateurs opĂ©rationnels permettant dâapprĂ©hender de maniĂšre fine les composantes dâactivitĂ© de lâINA. Par rapport au premier COM, le nouveau contrat se caractĂ©rise par une approche globale de la stratĂ©gie, qui cherche Ă faire en sorte que toutes les compĂ©tences travaillent dans le mĂȘme sens. Les objectifs ne se dĂ©clinent plus par secteur pour la plupart dâentre eux, ils fĂ©dĂšrent autour dâune ligne de force sauvegarde, enrichissement et ouverture des fonds les diverses composantes de lâINA patrimoine, recherche, production, formation, gestion. En inscrivant chaque secteur dans lâaction collective de lâentreprise, cette dĂ©marche renforce la lĂ©gitimitĂ© et la visibilitĂ© des orientations nouvelles assignĂ©es aux diffĂ©rentes activitĂ©s. En engageant chaque activitĂ© dans une dynamique de marque, elle crĂ©e une obligation collective de qualitĂ©. Votre Rapporteur spĂ©cial ne peut que souhaiter que cette ambition trouve une traduction concrĂšte. b LâAgence FranceâPresse la nĂ©gociation dâun avenant LâAgence FranceâPresse AFP a signĂ© avec lâĂtat un COM couvrant la pĂ©riode 2003â2007, qui a pour objectif dâaccompagner lâAFP Ă sortir de la crise financiĂšre dans laquelle elle se trouvait. Ce COM avait pour ambition de faire grandir lâagence sur son cĆur de mĂ©tier, en accroissant son rayonnement international et dâabord europĂ©en. Il rĂ©affirme ainsi que lâAFP sâadresse dâabord aux mĂ©dias classiques », au premier rang desquels la presse Ă©crite papier et les mĂ©dias audiovisuels installĂ©s et connus. Lâagence devait donc, aux termes du COM dans sa version 2003, dĂ©velopper de nouveaux mĂ©dias pour y afficher sa prĂ©sence et son savoir-faire⊠mais avec prudence, câest-Ă -dire dans le respect de ses clients traditionnels et en veillant Ă la solvabilitĂ© des nouveaux besoins servis. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, un avenant au COM a Ă©tĂ© signĂ© pour la pĂ©riode 2006â2007 afin de prendre en compte une stratĂ©gie nouvelle la rĂ©orientation de lâAFP vers les nouveaux mĂ©dias en dĂ©veloppement vidĂ©o et multimĂ©dia, Ă©lĂ©ment qui nâĂ©tait pas pris en compte au moment du COM signĂ© en 2003. Les nouveaux objectifs fixĂ©s Ă lâAFP concernent notamment le dĂ©veloppement de lâactivitĂ© vidĂ©o, sur le fondement dâun plan dâaffaires comportant de nouveaux postes, créés en prioritĂ© par redĂ©ploiement. Par ailleurs, les investissements consacrĂ©s Ă la modernisation de lâagence seront privilĂ©giĂ©s durant la pĂ©riode de lâavenant, de maniĂšre Ă dĂ©velopper la capacitĂ© de lâAFP Ă livrer des contenus multimĂ©dia assemblĂ©s, notamment avec des contenus vidĂ©o, Ă des clients de type portail internet ou opĂ©rateurs mobiles, et dâaugmenter ainsi ses revenus. Une poursuite des cessions de filiales et une rĂ©forme de la direction des systĂšmes dâinformations sont prĂ©vues, de mĂȘme quâun nouveau business plan modifiant les objectifs chiffrĂ©s de lâAFP. Enfin, la version de lâavenant transmise Ă votre Rapporteur spĂ©cial fait Ă©tat dâengagement de maĂźtrise des charges, portant plus particuliĂšrement sur les charges de personnel. LâAFP contrĂŽlera Ă cette fin le volume des ETP pour la catĂ©gorie du personnel permanent de statut siĂšge social ainsi que pour celle du personnel temporaire. Votre Rapporteur spĂ©cial considĂšre que cette dĂ©marche de modification du contrat par voie dâavenant est un Ă©lĂ©ment positif, dont la pratique devrait ĂȘtre Ă©tendue aux autres COM signĂ©s par lâĂtat. c ARTE France vers un nouveau contratARTE France avait signĂ© son premier COM en mars 2002, pour la pĂ©riode 2002â2005. Ce COM avait pour principaux axes le soutien Ă la production et Ă la crĂ©ation, lâenrichissement de la grille de programmes en journĂ©e comme en soirĂ©e, ainsi que des objectifs relatifs Ă la gestion de la sociĂ©tĂ©. Votre Rapporteur spĂ©cial estime que le bilan de ce premier COM est globalement positif, ARTE ayant rempli â et parfois dĂ©passĂ© â la plupart des objectifs qui lui Ă©taient fixĂ©s. Ainsi, lâindicateur relatif aux dĂ©penses en faveur de la production 27 est restĂ© supĂ©rieur aux objectifs et en constante Ă©volution sur lâensemble de la pĂ©riode du COM 28. Quant au volume de production, qui devait ĂȘtre supĂ©rieur ou Ă©gal Ă 500 heures, il a atteint 556 heures en 2004 et 619 heures en 2005. Lâobjectif dâenrichissement progressif de la grille de programmes a Ă©tĂ© poursuivi, mais dans une moindre mesure par rapport aux objectifs, en raison du dĂ©calage du dĂ©marrage de la TNT. Les indicateurs de gestion ont Ă©tĂ© respectĂ©s, Ă lâexception de lâobjectif de ressources propres pour les annĂ©es 2003 et 2004. Surtout, votre Rapporteur spĂ©cial dĂ©plore le manque de 10 millions dâeuros que lâĂtat aurait dĂ» apporter, et qui font dĂ©faut⊠pour financer lâavenir, comme on lâexpliquera plus loin dans ce rapport. Votre Rapporteur spĂ©cial estime Ă©galement que les discussions en cours sur le prochain COM doivent pouvoir aboutir avant la fin de lâannĂ©e pour couvrir la pĂ©riode de 2006-2010. Parmi les grands axes stratĂ©giques pourraient figurer, dâune part, le renforcement de la politique de la chaĂźne en faveur de la crĂ©ation dâĆuvres audiovisuelles et cinĂ©matographiques et, dâautre part, son rĂŽle moteur dans la gĂ©nĂ©ralisation de la diffusion numĂ©rique sur le territoire et lâintroduction de la haute dĂ©finition. d Radio France le premier COMVotre Rapporteur spĂ©cial a eu souvent lâoccasion de regretter lâabsence de COM avec la sociĂ©tĂ© Radio France. Cette absence est dâautant plus prĂ©judiciable que les montants financiers en jeu impliquent un pilotage responsabilisĂ© de la dĂ©pense publique. Alors quâĂ lâissue du vote de la loi de 2000, la prĂ©cĂ©dente direction de la sociĂ©tĂ© nâavait pas souhaitĂ© disposer de cet outil, la direction en place depuis lâĂ©tĂ© 2004 souhaite au contraire bĂ©nĂ©ficier de ce cadre de travail et a, trĂšs rapidement, entamĂ© une discussion avec son actionnaire. Votre Rapporteur spĂ©cial salue cet effort, qui semble sur le point dâaboutir enfin. Un projet de contrat pour la pĂ©riode 2006â2009 a Ă©tĂ© approuvĂ© par le conseil dâadministration de Radio France le 12 juillet dernier. Ce document est le fruit de plusieurs mois de nĂ©gociation qui ont Ă©tĂ© lâoccasion, au cours de nombreuses rĂ©unions thĂ©matiques, dâaborder dans le dĂ©tail les activitĂ©s de la sociĂ©tĂ© et de mettre Ă plat les grands enjeux stratĂ©giques et les dĂ©fis quâelle se doit de relever. Il a bien Ă©tĂ© transmis, conformĂ©ment Ă lâarticle 53 de la loi relative Ă la libertĂ© de communication, Ă votre commission des Finances. Ă travers ce projet, Radio France et lâĂtat affirment leur souhait, dans un contexte de concurrence accrue et dâĂ©volution rapide du paysage mĂ©diatique, de prĂ©ciser et conforter les sept chaĂźnes et les formations musicales de Radio France dans leurs missions de service public, tout en permettant Ă la sociĂ©tĂ© de rĂ©aliser de nouveaux dĂ©veloppements. Projet de COM 2006â2009 de Radio France Le premier grand axe stratĂ©gique fixĂ© Ă Radio France pour les annĂ©es Ă venir est de renforcer son cĆur de mĂ©tier. Cela passe tout dâabord par la nĂ©cessitĂ© de prĂ©ciser et conforter le positionnement de chacune des sept chaĂźnes, dans un souci de renforcement des missions de service public, de complĂ©mentaritĂ© des chaĂźnes entre elles et de maintien de leur audience face au dĂ©veloppement de la concurrence. Ainsi, des objectifs propres Ă chaque chaĂźne ont Ă©tĂ© dĂ©finis â pour France Inter, rĂ©nover la grille de programme dans le respect de ses valeurs pour retrouver la confiance des auditeurs ; â pour France Info, conforter son statut de chaĂźne dâinformation de rĂ©fĂ©rence avec une antenne moins rĂ©pĂ©titive, plus conviviale et une diffusion Ă©largie ; â pour France Bleu, renforcer lâancrage local tout en sâadossant Ă une stratĂ©gie de rĂ©seau et en complĂ©tant sa prĂ©sence territoriale ; â pour France Culture, renforcer son positionnement de chaĂźne des savoirs en phase avec les dĂ©bats de son temps et au service dâune ambition artistique et patrimoniale unique ; â pour France Musique, Ă©largir son rĂ©pertoire et son offre de concerts pour mettre en valeur la vie musicale en France et dans le monde ; â pour Le Mouvâ, faire partager aux jeunes les valeurs de service public avec un programme ambitieux fondĂ© sur lâinformation et les dĂ©couvertes musicales ; â pour FIP, offrir un auditoire plus large au seul espace radiophonique dĂ©diĂ© aux dĂ©couvertes musicales les plus Ă©clectiques. â enfin, conforter lâaction culturelle et musicale de Radio France grĂące Ă une complĂ©mentaritĂ© des formations musicales entre elles mais aussi avec les chaĂźnes. Afin que cette offre soit pleinement mise en valeur, la stratĂ©gie de diffusion dĂ©finie pour la sociĂ©tĂ© dans les annĂ©es Ă venir est double Radio France doit en effet sâinscrire dans le mouvement de numĂ©risation de la diffusion, tout en favorisant lâextension de la diffusion en FM. Lâinternet sera Ă©galement privilĂ©giĂ© pour renforcer lâoffre par des contenus plus riches et plus accessibles, avec notamment la mise en place de chaĂźnes thĂ©matiques dĂ©rivĂ©es. Par ailleurs, Radio France devra saisir les opportunitĂ©s qui sâoffrent Ă elle, avec le dĂ©veloppement de nouveaux usages et notamment lâapparition de supports dĂ©diĂ©s Ă la mobilitĂ©, pour proposer de nouveaux services et donnĂ©es associĂ©s. Un autre axe important du projet de COM est celui de la rĂ©habilitation de la Maison de la Radio. LâĂtat confirme ainsi quâil donnera Ă Radio France les moyens de financer, sans affecter lâactivitĂ© de la sociĂ©tĂ©, le chantier de rĂ©habilitation, rendu nĂ©cessaire pour des raisons de sĂ©curitĂ©. La rĂ©habilitation sera aussi lâoccasion dâoffrir aux occupants et spectateurs le cadre et lâoutil de travail dâune radio du 21Ăšme siĂšcle et de crĂ©er un auditorium de places Ă la hauteur des formations musicales de Radio France. Dans le projet de COM, lâĂtat sâengage Ă allouer Ă la sociĂ©tĂ© une redevance de fonctionnement qui devrait augmenter de 2,6 % en 2007, 2,4 % en 2008 et 2,3 % en 2009, ainsi quâune redevance dâinvestissement pour le financement des travaux de rĂ©habilitation 6,2 millions dâeuros en 2007, 14,3 millions dâeuros en 2008 et 22,3 millions dâeuros en 2009. ParallĂšlement, la sociĂ©tĂ© sâest engagĂ©e Ă mettre en place une politique sociale et salariale modernisĂ©e qui conditionne une bonne maĂźtrise de ses charges et Ă optimiser sa gestion avec notamment la mise en place de nouveaux outils de suivi et dâanalyse. Cette modernisation se fera Ă effectifs constants. Votre commission des Finances se prononcera sur ce projet de COM lors de sa rĂ©union du 2 novembre 2006, mais votre Rapporteur spĂ©cial ne peut que souhaiter, six ans aprĂšs la rĂ©forme de la loi relative Ă la libertĂ© de communication, la signature rapide dâun contrat dâobjectifs et de moyens pour Radio France TĂ©lĂ©visions un certain nombre dâincertitudesMobilisant les enjeux stratĂ©giques, financiers et sociaux les plus lourds, le cas de France TĂ©lĂ©visions est nĂ©cessairement plus complexe. Dâautant plus quâau fur et Ă mesure de lâextension du pĂ©rimĂštre du groupe, la contractualisation devient de plus en plus complexe. Le premier contrat 2001â2005 a incontestablement permis, dâune part, de doter le groupe France TĂ©lĂ©visions et lâensemble de ses filiales dâun outil transversal de pilotage stratĂ©gique et de gestion et, dâautre part, de moderniser sa relation avec lâĂtatâactionnaire et ses modalitĂ©s de gouvernance. Le nouveau contrat devra prĂ©senter les mĂȘmes avantages et prendre en compte les Ă©volutions rĂ©centes et futures du paysage audiovisuel français et international. Un document a Ă©tĂ© soumis Ă votre commission des Finances en avril dernier. Proposition de COM 2006â2010 de France TĂ©lĂ©visions BaptisĂ©e Gagner le pari de la modernitĂ© », cette proposition de COM sâarticule autour des axes suivants â la stratĂ©gie Ă©ditoriale. Dans le cadre de sa mission de service public, les objectifs Ă©ditoriaux prioritaires de France TĂ©lĂ©visions pourraient ĂȘtre dĂ©terminĂ©s en examinant la valeur ajoutĂ©e que lâentreprise peut apporter du point de vue de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral par rapport Ă lâoffre de tĂ©lĂ©vision privĂ©e, et ce suivant trois dimensions exhaustives les programmes diffusĂ©s, lâeffet dâentraĂźnement exercĂ© sur lâindustrie audiovisuelle et cinĂ©matographique et la prise en compte de tous les publics ; â la stratĂ©gie de dĂ©veloppement du groupe. Lâexamen de la stratĂ©gie de dĂ©veloppement du groupe devra tenir compte des mutations technologiques auxquelles celui-ci est confrontĂ©, et ce, tant en termes de pĂ©rimĂštre du service public que de modĂšle Ă©conomique associĂ© abandon de lâanalogique, extension de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre, introduction de la haute dĂ©finition, tĂ©lĂ©vision sur mobile.... Plus prĂ©cisĂ©ment, il sâagira pour France TĂ©lĂ©visions de respecter le calendrier de dĂ©ploiement des 115 premiers sites de la TNT dĂ©fini par le CSA pour lâensemble des chaĂźnes de la TNT et de sâengager, avec ses partenaires du multiplexe public, dans un plan de dĂ©ploiement complĂ©mentaire afin de contribuer au processus dâextinction progressif de la diffusion analogique qui dĂ©marrera en mars 2008 pour sâachever en novembre 2011. Par ailleurs, le groupe participera Ă lâoffre des chaĂźnes gratuites de la TNT par satellite. Enfin, France TĂ©lĂ©visions, qui a dâores et dĂ©jĂ diffusĂ© des programmes en haute dĂ©finition Ă lâoccasion des expĂ©rimentations, aura pour objectif de continuer Ă diffuser un maximum de programmes en haute dĂ©finition ; â la stratĂ©gie de France TĂ©lĂ©visions outre-mer et en rĂ©gions. Concernant lâoutre-mer en particulier, il sâagira autant dâexaminer la stratĂ©gie de diffusion de la tĂ©lĂ©vision publique que la stratĂ©gie de RFO ; â le rĂŽle de France TĂ©lĂ©visions sur le plan international le contrat devra notamment prĂ©ciser les moyens permettant au groupe dâanimer ses participations dans lâaudiovisuel extĂ©rieur français ; â la modernisation de la gestion du groupe, qui devra notamment sâappuyer sur la recherche de synergies et la maĂźtrise des effectifs et de la masse salariale, en vue de parvenir Ă lâĂ©quilibre financier. Le projet de COM 2006â2010, qui est en rĂ©alitĂ© une proposition de COM Ă©manant de lâentreprise publique et sur laquelle lâĂtatâactionnaire a de toute Ă©vidence du mal Ă se prononcer, nâest pas satisfaisant en lâĂ©tat. Votre Rapporteur spĂ©cial sâĂ©tonne en particulier quâon ait laissĂ© France TĂ©lĂ©visions Ă©laborer, seule et sans ligne directrice, une proposition de COM, qui reflĂšte la seule vision entreprenariale du groupe audiovisuel public⊠et que lâĂtat peut dâautant plus facilement juger insuffisante quâil nâa en rien contribuĂ© Ă son succĂšs. Incapables de fournir une analyse unique et une approche stratĂ©gique dâactionnaire, les diffĂ©rentes autoritĂ©s de tutelle sont les premiĂšres responsables des retards pris dans lâĂ©laboration du COM. Ce constat rejoint dâailleurs ceux, plus gĂ©nĂ©raux, dâabsence de vision stratĂ©gique unifiĂ©e de lâĂtatâactionnaire et de dĂ©ficience de la gouvernance publique dans la dĂ©finition de ce que devrait ĂȘtre une politique industrielle des mĂ©dias. Pour autant, les engagements dâĂ©conomies sont trop faibles dans la proposition de France TĂ©lĂ©visions, et fondĂ©s en rĂ©alitĂ© sur des engagements de moindres dĂ©penses par rapport Ă la tendance et non sur des Ă©conomies rĂ©elles. Dans le domaine de la gestion Ă©galement, les ambitions du groupe sont trop elliptiques. La maĂźtrise Ă©voquĂ©e de la masse salariale nâest assortie dâaucune prĂ©cision permettant dâen apprĂ©cier la vraisemblance. Les ambitions du groupe en matiĂšre de politique de ressources humaines et notamment dâĂ©volution des mĂ©tiers de lâaudiovisuel ne sont pas suffisamment explicitĂ©es, de sorte quâaucun suivi prĂ©cis ne pourra en ĂȘtre effectuĂ©. Votre Rapporteur spĂ©cial estime, dans ces conditions, que chacun des objectifs dâamĂ©lioration de la gestion devrait ĂȘtre assorti dâĂ©lĂ©ments prĂ©cis permettant un suivi et une Ă©valuation. Surtout, le plan dâaffaires sur la durĂ©e du COM prĂ©sentĂ© dans la proposition de France TĂ©lĂ©visions, plan qui est dâailleurs fondĂ© sur une Ă©volution probablement sous-estimĂ©e des recettes publicitaires, aboutit Ă un rĂ©sultat cumulĂ© avant impĂŽt du groupe dĂ©ficitaire de 235,8 millions pour la pĂ©riode 2006â2010... et ce, sans mĂȘme prendre en compte les besoins spĂ©cifiques ! Pour ces besoins sous-titrage en faveur des sourds et des malentendants, mise en place de la haute dĂ©finitionâŠ, France TĂ©lĂ©visions demande un financement complĂ©mentaire. Toutes les Ă©nergies doivent dĂ©sormais ĂȘtre mobilisĂ©es pour permettre lâapprobation dâun projet de COM par le conseil dâadministration de France TĂ©lĂ©visions en dĂ©cembre prochain, en vue de la consultation du comitĂ© dâentreprise par le groupe et du Parlement par le Gouvernement dĂ©but 2007. On a dĂ©jĂ dit, en effet, que les retards pris rendaient artificielle la date de dĂ©part du COM 2006 fixĂ©e dans le projet dâavril dernier. Aussi lâobjectif doit-il ĂȘtre de signer un COM pour la pĂ©riode 2007â2011, cohĂ©rente avec le terme du mandat actuel du prĂ©sident de France TĂ©lĂ©visions 2010, un prĂ©sident nouvellement nommĂ© nâayant en tout Ă©tat de cause ni le temps ni les moyens de nĂ©gocier dĂšs son arrivĂ©e un nouveau COM avec lâĂtat. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, diffĂ©rents groupes de travail ont Ă©tĂ© mis en place pour tenter dâaboutir dâici la fin dĂ©cembre Ă un vĂ©ritable projet opĂ©rationnel. Votre Rapporteur spĂ©cial souhaite en tout cas que le contrat dâobjectifs et de moyens entre France TĂ©lĂ©visions et lâĂtat puisse ĂȘtre rapidement conclu, pour que le groupe dispose, pour les annĂ©es Ă venir, dâune lisibilitĂ© accrue tant sur ses objectifs que sur ses moyens. f Radio France Internationale un COM lointain mais plus que jamais nĂ©cessaireRadio France Internationale RFI ne dispose toujours pas de COM il sâagit, rappelons-le, dâune situation illĂ©gale. Mais cet Ă©tat de fait reflĂšte un problĂšme en rĂ©alitĂ© plus profond, une question prĂ©alable celle de la vision stratĂ©gique de lâĂtat sur le rĂŽle et lâavenir de RFI. Certes, lâassainissement de la situation financiĂšre de la sociĂ©tĂ© a constituĂ© un prĂ©alable, ces derniĂšres annĂ©es, Ă lâengagement dâune rĂ©flexion approfondie sur ses grands axes de dĂ©veloppement stratĂ©giques. Certes, un projet de contrat dâobjectif et de moyen entre lâĂtat et RFI est en cours de prĂ©paration. Parmi ses grands axes pourraient ainsi figurer la dĂ©finition de zones prioritaires de diffusion sur lesquelles RFI devra concentrer ses efforts, une rĂ©organisation de son dispositif en langues Ă©trangĂšres avec notamment le dĂ©veloppement de son offre sur lâinternet, lâharmonisation de la ligne Ă©ditoriale de ses antennes, sa coordination avec les autres acteurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur ou encore la modernisation de sa gestion. Mais si les discussions avec les tutelles existent, elles nâont pour lâinstant pas permis de clarifier lâensemble des questions stratĂ©giques de RFI, telles que les publics auxquels la sociĂ©tĂ© doit sâadresser, les zones dâactions dans lesquelles elle doit diffuser ses programmes, ou encore les langues et les supports de diffusion⊠Sans rĂ©ponse claire Ă ces questions, il est illusoire de croire que la conclusion dâun COM assurera lâavenir pĂ©renne de RFI. Votre Rapporteur spĂ©cial attend de lâĂtat quâil prenne ses responsabilitĂ©s pour moderniser ce grand groupe public audiovisuel. g TV5 Monde pour un COM supranational ?Sâil nâexiste pas de projet de contrat dâobjectifs et de moyens entre lâĂtat français et TV5 Monde, on signalera toutefois quâune telle initiative vient dâĂȘtre lancĂ©e au niveau multilatĂ©ral. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, elle pourrait dĂ©boucher sur la signature dâun contrat entre lâensemble des gouvernements bailleurs de fonds de TV5 Monde et lâopĂ©rateur⊠signe supplĂ©mentaire de la pertinence de lâoutil contractuel dans le secteur de lâaudiovisuel public. * * * CHAPITRE DEUXIĂME LES ACTEURS DE LâAUDIOVISUEL PUBLIC FACE AUX MUTATIONS DU SECTEUR Le secteur audiovisuel fait face Ă une sĂ©rie de mutations qui influent fortement, par leur ampleur et leur coĂ»t, sur les entreprises audiovisuelles publiques numĂ©rique, haute dĂ©finition, tĂ©lĂ©vision mobile, interactivitĂ©, diversification des services, concurrences nationales et internationales Celles-ci, pour rester compĂ©titives et maintenir une offre publique de qualitĂ©, doivent opĂ©rer des choix stratĂ©giques, que lâĂtatâactionnaire doit valider et dont il doit garantir le financement pĂ©renne. Il en va de lâavenir du service public audiovisuel. I.â UNE NĂCESSAIRE REFONDATION DE LâAUDIOVISUEL EXTĂRIEUR Lâaudiovisuel français extĂ©rieur fait lâobjet de nombreuses critiques liĂ©es Ă lâempilement des structures, aux coĂ»ts de fonctionnement, Ă lâadĂ©quation insuffisante des modes de communication aux usages de chaque rĂ©gion du monde ou encore Ă lâabsence de synergies entre des intervenants Ă vocations complĂ©mentaires. Si des synergies sont possibles entre tous ces acteurs, elles ne peuvent se mettre en Ćuvre sans une unification du discours de lâĂtatâactionnaire, dont la stratĂ©gie et les orientations apparaissent souvent opaques voire contradictoires. A.â UN PANORAMA FOISONNANT1.â Le constat unanime dâune certaine dispersiona La multiplicitĂ© des intervenants face Ă lâabsence de pilotageLa question du champ de lâaudiovisuel extĂ©rieur est complexe et dĂ©licate. Si le groupe RFI et TV5 Monde assurent clairement une mission liĂ©e Ă politique audiovisuelle extĂ©rieure de la France, la rĂ©flexion devient plus subtile quand on analyse le rĂŽle dâopĂ©rateurs comme MĂ©di 1 ou RMC Moyen-Orient, et quand envisage surtout dây inclure des chaĂźnes comme France 24 et ARTE. Et lâon ne saurait oublier le rĂŽle pivot jouĂ© par Canal France International CFI et mĂȘme par le prestataire dâinformations quâest lâAgence FranceâPresse⊠Aussi le panorama simple dessinant un audiovisuel extĂ©rieur composĂ© de trois opĂ©rateurs complĂ©mentaires RFI pour la radio, TV5 pour la tĂ©lĂ©vision et CFI pour la coopĂ©ration audiovisuelle est-il largement remis en cause par lâĂ©mergence de nouveaux intervenants et lâĂ©volution profonde des supports de diffusion. France 24, qui Ă©chappe largement au contrĂŽle des administrations assurant la tutelle des opĂ©rateurs audiovisuels, se veut une chaĂźne dâinformation â dont la cible nâest pas la France et la langue pas forcĂ©ment française â plus quâun opĂ©rateur extĂ©rieur⊠lĂ oĂč un organe comme TV5, par exemple, se prĂ©sente comme une chaĂźne francophone, gĂ©nĂ©raliste et multilatĂ©rale. Quant Ă ARTE, elle est moins un opĂ©rateur extĂ©rieur de lâaudiovisuel français que la rĂ©union dâune chaĂźne française et dâune chaĂźne allemande 29. Cependant, la vraie question nâest pas tant celle du nombre ou de la stratification des outils que de la cohĂ©rence entre ces diffĂ©rents acteurs. Or, cette mise en cohĂ©rence nâest pas assurĂ©e par les tutelles. Lâaudiovisuel extĂ©rieur souffre, Ă lâĂ©vidence, dâune dĂ©ficience de pilotage politique et administratif. De plus, le Conseil de lâaudiovisuel extĂ©rieur de la France ayant cessĂ© dâexister, certaines entreprises doivent parfois dialoguer avec deux, trois ou quatre administrations diffĂ©rentes, dont le discours nâest pas toujours clair et cohĂ©rent direction de lâaudiovisuel de la direction gĂ©nĂ©rale de la coopĂ©ration internationale et du dĂ©veloppement DGCID du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, direction du dĂ©veloppement des mĂ©dias DDM du ministĂšre de la Culture et de la communication, direction du budget et Agence des participations de lâĂtat du ministĂšre de lâĂconomie, des finances et de lâindustrie. RFI est lâune des victimes les plus flagrantes de cet empilement des tutelles qui vient amplifier lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des financements publics lâaffectant dĂ©jĂ subvention budgĂ©taire et affectation de redevance. b La complexitĂ© des circuits financiersLâabsence de cohĂ©rence se ressent Ă©galement au niveau des types de financement. Si ARTEâFrance est financĂ©e grĂące Ă la redevance audiovisuelle, RFI est dotĂ©e Ă la fois par affectation du produit de la redevance et par subvention budgĂ©taire⊠alors que TV5 Monde nâest subventionnĂ©e que par le programme Audiovisuel extĂ©rieur. Quant Ă France 24, elle bĂ©nĂ©ficie dâun financement assurĂ© par un programme dĂ©diĂ© au sein de la mission MĂ©dias. Les circuits de financement se complexifient quand on considĂšre la place quâoccupe France TĂ©lĂ©visions elle-mĂȘme affectataire de lâessentiel du produit de la redevance dans ce systĂšme. France TĂ©lĂ©visions est, en effet, au cĆur de presque tous les dispositifs capitalistiques des opĂ©rateurs extĂ©rieurs. Le groupe public participe ainsi Ă hauteur de 4 millions dâeuros dans le budget de TV5 Monde, dont il possĂšde 57 % du capital, et il dĂ©tient 45 % du capital social de ARTEâFrance, cette derniĂšre Ă©tant actionnaire Ă hauteur de 12,5 % dans TV5 Monde, de 11 % dans France 4 et de 25 % dans CFI⊠CFI dont France TĂ©lĂ©visions dĂ©tient les 75 % restant depuis quatre ans et vers lequel le groupe a transfĂ©rĂ© toutes ses activitĂ©s de coopĂ©ration tĂ©lĂ©visuelle. France TĂ©lĂ©visions dĂ©tient de plus, Ă paritĂ© avec TF1, la sociĂ©tĂ© anonyme France 24, ainsi que 23,69 % de Euronews 30. De plus, votre Rapporteur spĂ©cial tient Ă souligner lâeffet dĂ©vastateur des mesures de rĂ©gulation sur le programme Audiovisuel extĂ©rieur. Ce programme a ainsi subi un montant de rĂ©serve Ă©gal Ă 5 % des crĂ©dits, finalement annulĂ©s. La logique de rĂ©gulation uniforme par programme sâadapte mal Ă la nature de ce programme, qui ne regroupe que des opĂ©rateurs industriels Ă commencer par RFI et TV5, contrairement aux autres programmes du budget lâĂtat qui comportent Ă la fois des dĂ©penses de personnel, de fonctionnement, dâinvestissement et dâintervention. Cela oblige, en cas de rĂ©gulation sur le programme Audiovisuel extĂ©rieur, Ă affecter nĂ©cessairement les crĂ©dits dâintervention, les effets dâun gel ne pouvant ĂȘtre reportĂ©s sur des crĂ©dits de fonctionnement. Le taux de gel devrait ĂȘtre le mĂȘme que celui appliquĂ© sur les salaires des agents publics. Dâailleurs, votre Rapporteur spĂ©cial tient Ă rappeler que la Deutsche Welle allemande, qui est un opĂ©rateur radio et tĂ©lĂ©visuel et qui a pourtant connu un plan dâĂ©conomies en 2000, conserve, avec un budget de 265 millions dâeuros pour lâexercice 2004â2005, des moyens supĂ©rieurs aux dotations cumulĂ©es de TV5, CFI, RFI et MĂ©di 1. Quant au financement public de RFI, il sâĂ©levait Ă 125,74 millions dâeuros en 2005⊠lĂ oĂč celui du BBC World Service, la radio internationale britannique qui est son homologue outre-manche, est de 357,75 millions dâeuros pour lâexercice 2004â2005. Cela Ă©tant, il est important de rappeler que la question des moyens ne peut ĂȘtre apprĂ©hendĂ©e indĂ©pendamment de celle des objectifs et des missions que lâon assigne aux opĂ©rateurs. c Une dimension multimĂ©dia » encore mal apprĂ©hendĂ©ePour assurer le rayonnement de ses idĂ©es, de sa culture et de sa langue dans le monde, la France doit sâappuyer sur les trois mĂ©dias de masse audiovisuels, complĂ©mentaires par leurs modes de consommation la radio, la tĂ©lĂ©vision satellitaire et lâinternet. Si chacun des trois mĂ©dias dispose dâatouts propres et permet plus particuliĂšrement de toucher des publics et des zones spĂ©cifiques, câest leur mise en cohĂ©rence qui constitue la clef du dĂ©veloppement des opĂ©rateurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur. En particulier, le modĂšle traditionnel de la radio internationale, nĂ© de la guerre froide et sur lequel repose encore largement lâorganisation de RFI, ne correspond plus Ă lâĂ©tat du monde ni aux modes de consommation actuels de la radio 31. Il doit aujourdâhui ĂȘtre fondamentalement remis en question afin de sâadapter aux attentes de publics beaucoup plus exigeants quâauparavant, dans le contexte dâune offre mĂ©diatique sans cesse croissante, en concurrence directe non plus seulement avec les autres grandes radios internationales, mais aussi avec des radios locales trĂšs professionnelles⊠et surtout avec les mĂ©dias plus rĂ©cents tĂ©lĂ©vision, internet, et dâune certaine maniĂšre le tĂ©lĂ©phone mobile qui traversent dĂ©sormais les frontiĂšres et dont la consommation progresse chaque annĂ©e de façon soutenue. Votre Rapporteur spĂ©cial relĂšve dâailleurs quâil nâexiste aucune politique de la prĂ©sence française sur lâinternet et aucun outil performant pour diffuser les valeurs de la France, ses dĂ©bats, ses messages, ses positions, son regard sur le monde⊠On rappellera que lâan dernier, le SĂ©nat avait dĂ©cidĂ© de supprimer la dotation allouĂ©e au projet de portail francophone IdĂ©es de France », que lâAssemblĂ©e nationale avait acceptĂ© de soutenir en maintenant la subvention budgĂ©taire proposĂ©e dans le projet de loi de finances pour 2006. Or, lâinternet, par ses caractĂ©ristiques techniques, Ă©conomiques et sociologiques, est devenu en quelques annĂ©es un mĂ©dia transfrontiĂšre encore plus efficace que la tĂ©lĂ©vision et la radio. En touchant plus dâun milliard dâinternautes fin 2006, il nâest plus rĂ©servĂ© aux pays trĂšs dĂ©veloppĂ©s dâAmĂ©rique du Nord, dâAsie et dâEurope. Toutes les Ă©tudes dĂ©montrent, en effet, que, parmi les Ă©lites Ă©conomiques et intellectuelles, et de plus en plus parmi les classes moyennes, lâutilisation de lâinternet se banalise et se dĂ©veloppe trĂšs rapidement, y compris dans les pays Ă©mergents ou en dĂ©veloppement. 2.â Des missions enchevĂȘtrĂ©esa Une ambition trĂšs vasteĂ en croire le projet annuel de performances, lâaudiovisuel extĂ©rieur vise deux objectifs majeurs â rendre les plus accessibles possible les programmes audiovisuels français aux publics Ă©trangers et Ă nos compatriotes expatriĂ©s ; â favoriser la diversitĂ© culturelle et la dĂ©mocratisation des pays du Sud en soutenant la modernisation de leurs mĂ©dias. Intimidante est cette mission au regard du quotidien dans lequel les opĂ©rateurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur se dĂ©battent pour assurer leur survie et boucler leur budget chaque annĂ©e. De plus, les opĂ©rateurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur peuvent se voir assignĂ©s des missions trĂšs spĂ©cifiques, comme la promotion de la francophonie pour TV5 ou celle dâun point de vue français sur lâactualitĂ© du monde pour France 24⊠sans que ces missions puissent toujours ĂȘtre traduites en objectifs opĂ©rationnels parfaitement clairs. b Les enjeux spĂ©cifiques de la coopĂ©ration audiovisuelle CFIDans le cadre de sa politique de coopĂ©ration, lâĂtat sâest donnĂ© comme objectif de contribuer Ă la diversitĂ© culturelle du monde, en aidant les pays du Sud Ă construire leur propre industrie de lâimage, et de favoriser la dĂ©mocratisation de ces pays en soutenant lâĂ©mergence de nouvelles gĂ©nĂ©rations de journalistes et de mĂ©dias indĂ©pendants. Forte de la reconnaissance de son expertise, la France noue ainsi des relations de confiance et assure une prĂ©sence au cĆur des systĂšmes mĂ©diatiques de ces pays. Pour ce faire, lâĂtat finance notamment lâopĂ©rateur de coopĂ©ration audiovisuelle Canal France International CFI, partenaire de plus de cent tĂ©lĂ©visions publiques et privĂ©es dans le monde 32, qui occupe une place originale dans le dispositif mis en place pour soutenir lâinfluence française et promouvoir lâaudiovisuel français dans les pays les plus dĂ©favorisĂ©s, grĂące notamment Ă la fourniture de programmes français gratuits aux tĂ©lĂ©visions des pays du Sud banque de programmes CFI-Pro. Fin 2003, aprĂšs lâabandon de toute activitĂ© de diffusion, dĂ©sormais assurĂ©e en totalitĂ© par TV5 Monde, CFI a Ă©tĂ© recentrĂ© autour de deux mĂ©tiers la fourniture de programmes français aux pays Ă©mergents principalement en Afrique et la coopĂ©ration expertise, ingĂ©nierie, formation avec ces tĂ©lĂ©visions. Lâobjectif de cette rĂ©organisation est de confĂ©rer Ă CFI le rĂŽle de coordinateur dans le domaine de la coopĂ©ration tĂ©lĂ©visuelle internationale et particuliĂšrement dans celui du conseil, de la formation, de lâassistance technique et de lâingĂ©nierie en direction des pays Ă©mergents. Au-delĂ et en complĂ©ment des financements engagĂ©s, notamment dans le cadre des Fonds de solidaritĂ© prioritaire FSP, CFI doit, pour mener Ă bien ces nouveaux projets, rechercher des cofinancements multilatĂ©raux et des partenariats. Il reste essentiel de renforcer et dâamĂ©liorer la banque de programmes de CFI, en recherchant une meilleure adĂ©quation de lâoffre de programmes Ă la demande des tĂ©lĂ©visions partenaires, ce qui passe par une connaissance encore plus prĂ©cise, en amont des achats, des besoins rĂ©els de ces tĂ©lĂ©visions, et, en aval, par une mesure rĂ©guliĂšre des taux de reprise et de lâimpact des programmes diffusĂ©s. Dans le cadre du plan dâĂ©conomies de CFI, il est proposĂ© de rĂ©duire lĂ©gĂšrement la subvention du programme Audiovisuel extĂ©rieur Ă 19,5 millions dâeuros en 2007 â 2,2 % par rapport Ă 2006. Ces crĂ©dits devraient permettre lâĂ©laboration dâune stratĂ©gie de coopĂ©ration et la rationalisation de lâoffre de CFI aux tĂ©lĂ©visions partenaires dâAsie, ainsi quâune rĂ©flexion sur lâenvoi de programmes Ă partir dâautres supports afin de rendre la banque de programmes plus attractive pour les tĂ©lĂ©visions partenaires, tout en reconduisant les actions de coopĂ©ration et en assurant un meilleur suivi des manifestations sportives dâenvergure internationale. Lâoffre des programmes en versions anglaise, portugaise et arabe devrait Ă©galement ĂȘtre accrue. c La place du partenariat franco-marocain MĂ©di 1Dans le mĂȘme esprit, lâĂtat continue de soutenir, dans le cadre dâun partenariat Ă long terme avec le Maroc, la radio maroco-française MĂ©di 1. Cette chaĂźne, prĂ©sente notamment au Maghreb, est une radio gĂ©nĂ©raliste bilingue françaisâarabe dâinformation internationale, de service et de divertissement, qui est nĂ©e en 1980 dâune volontĂ© politique commune des deux Ătats 33. Elle couvre ainsi lâensemble du bassin mĂ©diterranĂ©en occidental, câest-Ă -dire le grand Maghreb. En outre, elle a nĂ©gociĂ© des reprises de ses programmes dâactualitĂ© sur de nombreuses stations FM en France. Son audience totale est dâenviron 25 millions dâauditeurs, notamment en AlgĂ©rie oĂč elle est trĂšs suivie. Cette audience est probablement renforcĂ©e par sa prĂ©sence sur lâinternet. Le soutien français passe par la compagnie internationale de radioâtĂ©lĂ©vision CIRT cette sociĂ©tĂ© française filiale Ă 100 % de la Sofirad est lâactionnaire français de MĂ©di 1. La CIRT porte la participation de 49 % du groupe Sofirad dans le capital de RMI Radio MĂ©diterranĂ©e Internationale, sociĂ©tĂ© de droit marocain dont le siĂšge est Ă Tanger. Elle porte Ă©galement une participation de 35 % dans le capital de RĂ©gie 3, sociĂ©tĂ© de droit marocain qui est la rĂ©gie publicitaire de RMI et de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision marocaine 2M. La CIRT a pour fonction essentielle de gĂ©rer le personnel français dĂ©tachĂ© auprĂšs de RMI, soit 18 personnes journalistes et techniciens le programme Audiovisuel extĂ©rieur prĂ©voit de reconduire en 2007 la dotation de 1,07 million dâeuros. Le projet medi 1 sat ĂvoquĂ© au plus haut niveau politique des deux pays Ă lâautomne 2001, ce projet de crĂ©ation dâune chaĂźne de tĂ©lĂ©vision satellitaire dâinformation franco-arabe centrĂ©e sur le Maghreb a progressĂ© Ă partir de lâĂ©tĂ© 2003 et a trouvĂ© sa cohĂ©rence. Sa dĂ©finition est presque achevĂ©e, la chaĂźne devant ĂȘtre lancĂ©e dâici la fin de lâannĂ©e. AdossĂ©e Ă RMI, associant des journalistes français, marocains et du Maghreb, reposant sur une programmation originale en français et en arabe et ayant une vocation rĂ©gionale mĂ©diterranĂ©enne, MĂ©di 1 Sat a pour vocation de renouveler lâoffre audiovisuelle dans le monde arabe, dominĂ©e par les chaĂźnes locales ou des chaĂźnes internationales basĂ©es dans le Golfe. Le plan de financement qui repose sur lâhypothĂšse dâune montĂ©e en puissance des recettes publicitaires fait apparaĂźtre pour les trois premiĂšres annĂ©es suivant le lancement un besoin incompressible de 25 millions dâeuros de fonds propres et quasi-fonds propres Ă rĂ©unir en partenariat entre la France et le Maroc. Lâapport de la France est de 7,5 millions dâeuros rĂ©partis comme suit â concours de 3 millions dâeuros de lâAgence française de dĂ©veloppement AFD, en quasi-fonds propres, Ă MĂ©di 1 Sat ; â apport de 3 millions dâeuros, en fonds propres, de la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations au capital de la CIRT pour permettre Ă celle-ci dâentrer au capital de MĂ©di 1 Sat ; â apport en fonds propres du programme Audiovisuel extĂ©rieur, sous forme de subvention de 1,5 million dâeuros Ă la CIRT pour la participation de celle-ci au capital de MĂ©di 1 Sat. Lâapport en capital a Ă©tĂ© versĂ© en deux tranches, lâune fin 2004 lâautre en 2006 ce qui explique quâaucun crĂ©dit ne soit prĂ©vu en 2007 sur ce programme. La CIRT porte ainsi la part française au capital de MĂ©di 1 Sat de 15 millions dâeuros au total Ă hauteur de 4,5 millions dâeuros soit 30 %. CĂŽtĂ© marocain les actionnaires sont Maroc TĂ©lĂ©com et Fipar Holding, filiale de la Caisse des dĂ©pĂŽts marocaine 56 % du capital. La radio franco-marocaine RMI dĂ©tient pour sa part 14 % du capital. La chaĂźne prĂ©voit dâemployer Ă terme une soixantaine de journalistes dont la formation bĂ©nĂ©ficiera dâun appui de la France Ă hauteur de 1 million dâeuros sur trois ans 0,3 million dâeuros ont Ă©tĂ© engagĂ©s en 2006. 3.â Une rationalisation est possiblea Ă lâĂšre du multimĂ©dia, il faut mettre en synergie les acteurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur Chacun des opĂ©rateurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur ayant des forces et des faiblesses propres, il est raisonnable de croire que des synergies sont possibles. Elles passent soit par le renforcement des coopĂ©rations existantes y compris celles avec lâAFP et les chaĂźnes de France TĂ©lĂ©visions, soit par la mise en place de synergies nouvelles. Cette derniĂšre orientation est indispensable au moment oĂč France 24 va sâinscrire dans un paysage audiovisuel dĂ©jĂ riche en intervenants. La chaĂźne française dâinformation internationale doit notamment renforcer ses partenariats avec lâAFP pour lâachat dâimages et de dĂ©pĂȘches et pour la mise en place de correspondants audiovisuels dans quelques bureaux de lâagence ; avec lâAgence dâimages internationale AITV, agence de presse de RFO, pour lâachat dâimages ; ou encore avec TV5, RFI et les chaĂźnes parlementaires. Mais sâil est crucial que tous les acteurs travaillent ensemble, la rĂ©flexion sur les synergies ne saurait sâen tenir aux seuls Ă©changes de prestations et de services entre les opĂ©rateurs existants. Votre Rapporteur spĂ©cial considĂšre, Ă plus long terme, que lâintĂ©gration de chaque mĂ©dia autonome au sein de structures multimĂ©dias » favorisant la diffusion simultanĂ©e dâun mĂȘme message sur plusieurs supports avec une seule unitĂ© de production et plusieurs outils de diffusion est une Ă©volution inĂ©luctable, qui doit guider la rĂ©forme du paysage audiovisuel extĂ©rieur de la France, quitte par exemple Ă envisager un jour la crĂ©ation dâun groupe audiovisuel unique. b Il faut doter lâaudiovisuel extĂ©rieur dâun pilotage politiqueCertes, la crĂ©ation de la mission interministĂ©rielle MĂ©dias dans le projet de loi de finances pour 2007 est de nature Ă permettre aux diffĂ©rentes administrations chargĂ©es dâengager la dĂ©pense publique en matiĂšre dâaudiovisuel extĂ©rieur de travailler de façon plus concertĂ©e. Mais, au-delĂ de la question des sources de financement, le choix dâadosser TV5, CFI et maintenant France 24, Ă France TĂ©lĂ©visions, de mĂȘme que lâexistence dâune convention collective commune et de problĂšmes sociaux trĂšs liĂ©s Ă RFI et Radio France, imposent un pilotage politique qui associe, au minimum, le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres et le ministĂšre de la Culture et de la communication. Faute de formalisation, ce pilotage ne fonctionne pas aujourdâhui de façon satisfaisante, alors mĂȘme que la DDM pourrait de son cĂŽtĂ© mobiliser les opĂ©rateurs nationaux tout en assurant une Ă©volution harmonieuse de lâensemble du secteur⊠tandis que la DGCID serait de son cĂŽtĂ© en mesure dâanalyser la demande des publics Ă©trangers et de mettre son rĂ©seau au service des opĂ©rateurs. Votre Rapporteur spĂ©cial soutient pour ce faire la recrĂ©ation â sous une forme rĂ©novĂ©e â du Conseil de lâaudiovisuel extĂ©rieur de la France CAEF, dispositif qui nâa plus Ă©tĂ© rĂ©uni depuis 1996 du fait de sa lourdeur. Aujourdâhui, les rĂ©unions interministĂ©rielles ponctuelles et les consultations entre services ne suffisent pas Ă assurer une coordination propre Ă permettre dâanticiper sur les problĂšmes et dâimpulser une vĂ©ritable stratĂ©gie cohĂ©rente. Afin de renforcer lâinformation du Parlement et de servir de support Ă lâunification du discours de lâĂtat et Ă la mise en cohĂ©rence des diffĂ©rents opĂ©rateurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur, votre Rapporteur spĂ©cial propose la crĂ©ation dâune annexe annuelle au projet de loi de finances jaune ou document de politique transversale sur lâactivitĂ© et les moyens de lâaudiovisuel extĂ©rieur. Ce document unique retracerait, bien au-delĂ du seul programme Audiovisuel extĂ©rieur, les crĂ©dits publics affectĂ©s, directement ou indirectement, aux opĂ©rateurs audiovisuels et comporterait une information actualisĂ©e sur les synergies mises en Ćuvre entre les diffĂ©rents intervenants et sur le positionnement des tutelles de chaque entreprise. B.â RADIO FRANCE INTERNATIONALE UNE MUTATION INĂLUCTABLE1.â Le recul du financement public nâest pas la traduction dâune stratĂ©gieIl est proposĂ© de rĂ©duire la subvention du programme Audiovisuel extĂ©rieur Ă 69,63 millions dâeuros en 2007 â 3,2 % par rapport Ă la loi de finances initiale pour 2006, alors que lâaffectation du produit de la redevance audiovisuelle augmente de 1,2 %, Ă 57,72 millions dâeuros. Au total, le soutien de lâĂtat Ă Radio France Internationale RFI sâinscrit, pour la premiĂšre de son histoire, en rĂ©gression â 1,2 % par rapport Ă 2006 pour atteindre 127,35 millions dâeuros. La baisse du budget de RFI est dâautant plus inĂ©dite quâelle contraste avec la hausse moyenne de la redevance audiovisuelle + 2,5 %. Cette proposition, inscrite dans le projet annuel de performances PAP pour 2007, est expliquĂ©e par une Ă©conomie annuelle pĂ©renne de 5 millions » dâeuros sur la facture ondes courtes TDF. Cet argument doit ĂȘtre relativisĂ©, lâĂ©conomie sur TDF ayant dĂ©jĂ Ă©tĂ© largement consommĂ©e, dans la mesure oĂč le budget 2006 nâavait Ă©tĂ© Ă©quilibrĂ© quâen anticipant 2,4 millions dâeuros sur les ondes courtes. AprĂšs le gel au titre des mesures pour les banlieues 0,21 million dâeuros et de la rĂ©serve de 5 % 2,38 millions dâeuros, lâĂ©conomie rĂ©siduelle se trouve plus quâentiĂšrement absorbĂ©e, le total des ressources publiques sâĂ©tablissant Ă 125,4 millions dâeuros en 2006 contre 128 millions dâeuros prĂ©vus en loi de finances initiale. Lâexercice 2006 risque donc dĂ©jĂ dâĂȘtre dĂ©ficitaire en exploitation. Et il sera lourdement dĂ©ficitaire en termes comptables, puisque la nĂ©gociation avec TDF a conduit Ă accepter, en contrepartie de la baisse des tarifs, un abandon de crĂ©ances de 10,9 millions dâeuros quâil faudra passer en perte exceptionnelle sur lâexercice. Du point de vue de lâentreprise, la justification de cet abandon de crĂ©ances disparaĂźt dĂšs lors que lâĂtat rĂ©cupĂšre de maniĂšre indirecte lâĂ©conomie rĂ©alisĂ©e par RFI qui en Ă©tait la contrepartie. Cette situation aboutit donc un rĂ©sultat paradoxal la renĂ©gociation Ă la baisse des ondes courtes avec TDF se traduirait en fait par un appauvrissement de RFI ! Pour justifier la diminution proposĂ©e des subventions Ă RFI, le PAP 2007 mentionne, de façon un peu plus convaincante, que le groupe dispose encore de marges dâĂ©conomies potentielles importantes, ce qui permet une diminution de sa dotation budgĂ©taire ». Mais cette maniĂšre de faire rĂ©vĂšle aussi une forme dâhypocrisie votre Rapporteur spĂ©cial sâĂ©tonne, en effet, de ce que la diminution des crĂ©dits budgĂ©taires intervienne sans quâune feuille de route claire ne soit donnĂ©e Ă la direction du groupe, par exemple dans le cadre du contrat dâobjectifs et de moyens. En particulier, votre Rapporteur spĂ©cial souligne que, pour financer lâindispensable effort de rĂ©organisation en profondeur, les marges de redĂ©ploiement reposent essentiellement sur des coĂ»ts de personnel rĂ©dactions en langue Ă©trangĂšre, rĂ©daction en français, personnels techniques. Elles ne dĂ©gageraient donc des Ă©conomies significatives que par lâintermĂ©diaire dâun plan social⊠que les tutelles ont jusquâici toujours exclu. Cette situation ne peut quâinquiĂ©ter au vu de la somme de qualitĂ©s et de talents rĂ©unis au sein du groupe RFI. Pour autant â comme on lâa exposĂ© plus haut â, le contexte technologique et financier oblige RFI Ă Ă©voluer en profondeur et Ă adapter sa politique de gestion des effectifs. On prĂ©cisera que, si les prĂ©visions dâexĂ©cution du budget 2006 font Ă©tat de recettes et de dĂ©penses fixĂ©es Ă 130,21 millions dâeuros, le rĂ©alisĂ© 2005 a portĂ© les dĂ©penses Ă 131,49 millions dâeuros dont 64,5 millions dâeuros pour la masse salariale, 27,7 millions dâeuros pour la diffusion et 9,64 millions dâeuros pour les programmes pour seulement 130,78 millions dâeuros de recettes. 2.â Une situation sociale toujours tendueLa question des effectifs est Ă©videmment une dimension qui, loin dâĂȘtre nouvelle, continue de peser fortement dans les marges de manĆuvre et les perspectives de rĂ©forme de RFI. Au 31 dĂ©cembre 2005, lâentreprise employait personnes dont 795 CDI contre un an plus tĂŽt dont 809 CDI. La masse salariale des cinq derniĂšres annĂ©es a Ă©voluĂ© de 53,89 millions dâeuros en 2001 Ă 61,92 millions dâeuros en 2005. En 2005, 918 pigistes et 431 cachetiers ont travaillĂ© pour le compte de RFI, dont 586 Ă lâĂ©tranger. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, le seul objectif tenable de rĂ©duction des effectifs sans recourir Ă un plan social est de lâordre de â 2 % par an. Au-delĂ , les tutelles devront prendre leurs responsabilitĂ©s et mener des rĂ©formes de plus grande ampleur. Dâautant que la situation sociale reste tendue dans lâentreprise. On rappellera quâĂ la suite du conflit de fĂ©vrier 2004 Ă Radio France et RFI, les accords de levĂ©e de grĂšve prĂ©voyaient la mise en place dâun nouvel instrument salarial NIS applicable aux journalistes dĂšs 2005. Or, les nĂ©gociations qui ont eu lieu en octobre 2005 sur le NIS applicable aux journalistes de RFI ont Ă©tĂ© la raison principale de la tension sociale provoquĂ©e par les reprĂ©sentants des personnels techniques et administratifs PTA, ces derniers estimant que ce nouvel outil crĂ©ait un dĂ©sĂ©quilibre salarial entre les catĂ©gories de personnels. Le coĂ»t dâapplication du NIS aux journalistes sâest Ă©levĂ© Ă euros pour la fin de lâannĂ©e 2005, la date dâeffet de lâaccord dâentreprise ayant Ă©tĂ© fixĂ©e au 1er juillet 2005. En 2006, on mentionnera la journĂ©e de mobilisation syndicale du 7 mars 2006, oĂč certaines organisations syndicales avaient dĂ©posĂ© un prĂ©avis de grĂšve ayant pour objet de sâassocier Ă la journĂ©e nationale liĂ©e au contrat premiĂšre embauche et qui a mobilisĂ© 5,2 % des personnels. Huit jours de grĂšve ont Ă©galement eu lieu du 28 mars au 12 avril, suite aux prĂ©avis dĂ©posĂ©s par lâensemble des organisations syndicales de RFI 15 % en moyenne des personnels Ă©taient grĂ©vistes, avec une plus forte mobilisation les premiers jours du mouvement. La revendication portait principalement sur le nombre dâintĂ©grations en CDI des salariĂ©s en CDD, au cachet ou Ă la pige, le principe dâun plan dâintĂ©gration ayant Ă©tĂ© prĂ©vu par accord dâentreprise du 8 dĂ©cembre 2005. Les nĂ©gociations ont abouti Ă la signature dâun accord dâentreprise, signĂ© le 12 avril 2006 par la majoritĂ© des organisations syndicales de RFI. Cet accord subordonne les intĂ©grations en CDI Ă des conditions dâanciennetĂ© et de rĂ©gularitĂ© de collaboration. Le plan dâintĂ©gration prĂ©voit deux Ă©tapes lâintĂ©gration en CDI de 53 salariĂ©s dont 23 au 1er juillet 2006 et 30 au 1er janvier 2007 et une nĂ©gociation avec les organisations syndicales en octobre 2006 portant sur des intĂ©grations en CDI supplĂ©mentaires 16 au minimum, rĂ©parties en 2007 et 2008. Ces intĂ©grations auront pour effet dâaugmenter la masse salariale des permanents, avec application des dispositions conventionnelles, notamment celles concernant les Ă©volutions salariales dans le cadre des commissions paritaires annuelles. Le coĂ»t annuel sâĂ©lĂšve en 2006 Ă euros. La contrepartie de ces intĂ©grations est la mise en place dâune organisation du travail conduisant Ă un moindre recours aux CDD ou aux pigistes. Une rĂ©flexion est Ă©galement en cours au sein des directions et rĂ©dactions afin de mettre en place des systĂšmes de planification des absences congĂ©s, RTT avec le mĂȘme objectif de rĂ©duire lâappel aux CDD. 3.â Des orientations stratĂ©giques dĂ©terminantes pour lâavenir de RFIDans ce contexte, lâobjectif du groupe ne devra plus ĂȘtre de rechercher une couverture mondiale par la voie hertzienne, mais dâoptimiser lâimpact de ses programmes, zone par zone, Ă partir dâune analyse lucide du meilleur outil multimĂ©dia compte tenu des forces et des faiblesses de RFI. Ce processus doit conduire Ă mettre fin Ă lâĂ©parpillement actuel des moyens, autour de deux principes â une prĂ©sence hertzienne renforcĂ©e diffusion 24h/24, dans des langues adaptĂ©es, enrichie de programmes de proximitĂ© dans les zones oĂč RFI a â ou pourrait avoir â un impact significatif ; â une prĂ©sence multilingue et enrichie sur lâinternet en direction de toutes les zones oĂč la diffusion hertzienne est condamnĂ©e Ă la marginalitĂ©. Cela passe nĂ©cessairement par une poursuite de lâeffort de rĂ©forme de lâoffre de programmes en langues Ă©trangĂšres. Dans le cadre du plan RFI 2006-2009 », cette rĂ©forme devrait dĂ©boucher sur un rééquilibrage entre production radio et production multimĂ©dia dans chaque rĂ©daction pour pouvoir dĂ©gager des journalistes vers la production de contenus web. Quant Ă la filiale RMC Moyen-Orient cf. encadrĂ© ci-aprĂšs, il est prĂ©vu quâelle participe Ă la mise en place, sur nouveau site RFI, de contenus en arabe, prĂ©sentĂ©s en deux langues arabe et français. RFI a Ă©galement annoncĂ© vouloir redonner la prioritĂ© Ă lâinformation sur les magazines et programmes culturels. Avec ces orientations, la vocation europĂ©enne de RFI pourrait sâen trouver valorisĂ©e, sur la base de ses trois atouts majeurs en Europe ses frĂ©quences dans une quinzaine de grandes villes, ses rĂ©dactions en langues Ă Paris et ses filiales europĂ©ennes. Cette approche de RFI sur lâEurope est radicalement diffĂ©rente de celle de la BBC, qui vient de supprimer sept langues le grec, le slovĂšne, le bulgare, le tchĂšque, le hongrois, le slovaque et le croate. Dans la mesure oĂč toutes les rĂ©dactions europĂ©ennes ont vu sâarrĂȘter au 30 mars 2006 la diffusion en ondes courtes vers lâEurope, celles qui nâont pas la chance de se trouver reliĂ©es Ă une antenne se trouvent dĂ©sormais sans moyen de diffusion autre que lâinternet. Le maintien dâune Ă©mission de radio reste justifiĂ© dĂšs lors quâon trouve un dĂ©bouchĂ© local Ă la production de RFI. Câest ainsi quâa Ă©tĂ© créée une filiale serbe, quâune frĂ©quence est sollicitĂ©e Ă Varsovie, ou encore que des partenariats sont en nĂ©gociation Ă Skopje et Ă Berlin. ParallĂšlement, lâamorce dâun rĂ©seau europĂ©en a Ă©tĂ© constituĂ©e et permet de solliciter des subventions de la Commission europĂ©enne. Sâagissant des langues prioritaires que sont les grandes langues vĂ©hiculaires anglais, arabe, espagnol, portugais, RFI va chercher Ă accroĂźtre leur nombre dâheures de diffusion pour construire de vĂ©ritables radios. Quant aux autres langues dont la communication est souvent malaisĂ©e, RFI devra sâappuyer de plus en plus sur lâinternet pour viser des cibles jeunes, modernes et mobiles, et la production devra ĂȘtre profondĂ©ment modifiĂ©e en consĂ©quence. Pour autant, il semble que RFI souhaite ouvrir deux ou trois bureaux Ă lâĂ©tranger en 2007, afin notamment dâinstaller un correspondant permanent Ă PĂ©kin, en coopĂ©ration avec France Info. Au-delĂ , lâobjectif de la direction de RFI devrait ĂȘtre de transformer cette entreprise biâmĂ©dia » radio et internet en pĂŽle multimĂ©dia de rĂ©fĂ©rence de lâaudiovisuel extĂ©rieur, le tout en français et en langues Ă©trangĂšres. Cela passe notamment par une reprise du dĂ©ploiement numĂ©rique de RFI, afin que la numĂ©risation de RFI soit vraiment effective et opĂ©rationnelle Ă la fin de lâannĂ©e 2006. La diffusion numĂ©rique implique donc la banalisation des supports et la mise en valeur des programmes. De fait, il est nĂ©cessaire et urgent pour RFI de concentrer le maximum de moyens sur lâinternet, notamment autour de son site dont lâarchitecture a Ă©tĂ© repensĂ©e en 2005. Quant Ă la rĂ©daction, elle pourrait ĂȘtre rĂ©organisĂ©e en huit services et trois antennes une antenne Monde, une antenne Afrique et une nouvelle antenne MultimĂ©dia. Pour alimenter ces antennes, la rĂ©daction pourrait se structurer selon huit pĂŽles thĂ©matiques culture, sport, sciences et Ă©conomie et gĂ©ographiques France, Europe, Afrique et AmĂ©rique/Asie/Proche-Orient. RMC Moyen-Orient Créée en 1972, RMC Moyen-Orient est la filiale arabophone de RFI au travers de la SOMERA, sociĂ©tĂ© qui diffuse RMC Moyen-Orient. ĂcoutĂ©e par 15 millions dâauditeurs dans lâensemble du Moyen-Orient et des pays du Golfe et du Maghreb, RMC Moyen-Orient est devenue une radio du groupe RFI fin 1996. BasĂ©e Ă Paris, Ă la Maison de la Radio, elle diffuse lâensemble de ses Ă©missions en arabe sur le Moyen-Orient, les pays du Golfe et, depuis dĂ©but mai 1999, sur les pays du Maghreb. RMC Moyen-Orient est composĂ©e dâune Ă©quipe de plus de 80 journalistes et correspondants Ă travers le monde, assistĂ©s de techniciens travaillant Ă la numĂ©risation de la radio. En novembre 2005, la grille de programmes a Ă©tĂ© modifiĂ©e en profondeur et la part des reportages a Ă©tĂ© augmentĂ©e, de mĂȘme que le nombre de magazines et modules. Lâobjectif recherchĂ© a Ă©tĂ© dâaccentuer lâouverture Ă lâinternational, non seulement parce que la rĂ©gion attend une information non exclusivement rĂ©gionale, mais Ă©galement parce que lâauditoire de RMC Moyen-Orient sâest Ă©largi Ă dâautres zones que le Proche et Moyen-Orient grĂące Ă lâinternet. Le direct est dĂ©sormais privilĂ©giĂ©, lâune des novations les plus importantes ayant Ă©tĂ© lâintroduction dâune tranche dâinformations culturelles de 13 h 30 Ă 14 heures heures de Paris. Au niveau des programmes, une rĂ©vision complĂšte sâest accompagnĂ©e dâun important effort en direction des jeunes pour lutter contre le vieillissement de lâauditoire de la station un Ă©lĂ©ment de cette politique a Ă©tĂ© la crĂ©ation dâun prix RMCâMO Musique pour les jeunes musiciens du processus euro mĂ©diterranĂ©en. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, la SOMERA reste en nĂ©gociation pour Ă©tendre son rĂ©seau de diffusion en Irak, en Mauritanie, au Soudan, dans les territoires palestiniens et au Liban. Afin dâaccompagner la chaĂźne dans son processus de rĂ©novation, il est proposĂ© que le programme Audiovisuel extĂ©rieur alloue Ă RMC Moyen-Orient une dotation de 4,77 millions dâeuros en 2007, soit euros de plus quâen 2006 + 11,7 %. C.â TV5 MONDE LâOUTIL FRANCOPHONE1.â Les moyensCréée en 1984, TV5 Monde est un outil singulier au sein de lâaudiovisuel extĂ©rieur. MĂ©dia gĂ©nĂ©raliste, multilatĂ©ral et francophone, TV5 associe une dizaine de chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision partenaires 34. Elle est la seule chaĂźne au monde sur laquelle on ne diffuse aucune production dâorigine anglo-saxonne. PrĂ©sente dans 163,5 millions de foyers 35 soit une population totale de 603 millions de tĂ©lĂ©spectateurs potentiels hors critĂšres linguistiques, son audience cumulĂ©e hebdomadaire est passĂ©e de 73 Ă 73,5 millions de tĂ©lĂ©spectateurs entre 2004 et 2005, avec une cible fixĂ©e Ă 75 millions en 2008. La chaĂźne a passĂ© des accords de distribution avec plus de rĂ©seaux cĂąblĂ©s et 36 bouquets satellitaires. Elle est devenue le deuxiĂšme rĂ©seau mondial de tĂ©lĂ©vision aprĂšs MTV. Au cours des quatre derniĂšres annĂ©es, les effectifs des services fonctionnels de TV5 sont restĂ©s pratiquement stables, le poids des structures dans les effectifs permanents Ă©tant en diminution. Lâaugmentation des effectifs a essentiellement concernĂ© des personnels opĂ©rationnels pour accompagner le dĂ©veloppement de la chaĂźne. Au total, TV5 comptait 236 personnes en CDI, ainsi que 76 ETP en CDD, intermittents et pigistes. Avec une contribution qui reprĂ©sente 83,6 % des contributions des gouvernements partenaires, la France finance actuellement plus de 76,5 % du budget de TV5, sa contribution totale au budget 2006 dâun montant total initial de 91,4 millions dâeuros Ă©tant de 70 millions dâeuros, alors que le financement des gouvernements suisse, belge, et canadoâquĂ©bĂ©cois se monte Ă 13,7 millions dâeuros et que les ressources propres sâĂ©levent Ă 7,6 millions dâeuros dont 3,49 millions dâeuros de recettes publicitaires. Au sein de la contribution française, la subvention de lâĂtat, inscrite en loi de finances initiale pour 2006 parmi les crĂ©dits de la mission Action extĂ©rieure de lâĂtat, sâĂ©levait Ă 62,72 millions dâeuros, comme celle de 2005 auxquels il faut ajouter une subvention exceptionnelle dâun million dâeuros versĂ©e fin 2005. De plus, pour faire face aux charges exceptionnelles liĂ©es Ă la mutation de son dispositif technique et Ă sa rĂ©implantation dans de nouveaux locaux, TV5 Monde a, avec lâaccord du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, mobilisĂ© lâensemble des reliquats budgĂ©taires dont elle disposait 36, soit 2,1 millions dâeuros. En dĂ©but dâannĂ©e 2006, le Gouvernement a imposĂ© une rĂ©duction de 0,23 million dâeuros afin de contribuer au financement du plan banlieues », ainsi quâun gel de 2,95 millions dâeuros, dans le cadre de la rĂ©serve. Ce gel a Ă©tĂ© levĂ© partiellement au mois dâaoĂ»t, Ă hauteur de 2 millions dâeuros. Le montant de la subvention annuelle est donc en rĂ©duction de 1,18 million dâeuros par rapport au montant initial. Au contraire, les autres partenaires de TV5 Suisse, CommunautĂ© Française de Belgique, Canada et QuĂ©bec, ainsi que France TĂ©lĂ©visions ont tous accordĂ© un glissement de 2,5 % sur leurs contributions annuelles. Le QuĂ©bec et le Canada ont, par ailleurs, consenti des mesures nouvelles Ă hauteur de euros, principalement destinĂ©es au dĂ©veloppement du sous-titrage. Aussi le dĂ©ficit prĂ©visionnel en 2006 devrait-il correspondre pratiquement au maintien du gel de la subvention du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres. Or, il semble difficile pour TV5 de rĂ©duire ses dĂ©penses davantage, lâessentiel de son budget Ă©tant constituĂ© de coĂ»ts fixes, contractuels et pluriannuels. Ses seules dĂ©penses variables rĂ©sident dans ses coĂ»ts de programmes, dĂ©jĂ limitĂ©s. Une dĂ©gradation de la programmation aurait immĂ©diatement des consĂ©quences sur le niveau des abonnements et des recettes publicitaires, et creuserait encore le dĂ©ficit. Sans Ă©voquer les risques dâĂ©viction de la chaĂźne de ses rĂ©seaux de distribution, si son intĂ©rĂȘt commercial diminue. Le dĂ©ficit prĂ©visionnel Ă©quivalant au montant des capitaux propres, il pourrait devenir nĂ©cessaire de recapitaliser lâentreprise si une solution nâest pas trouvĂ©e pour rĂ©sorber le dĂ©ficit avant la clĂŽture des comptes. Dans ce contexte, lâannĂ©e 2007 sera cruciale pour TV5. AprĂšs deux annĂ©es 2004 et 2005 de trĂšs faible augmentation et, pour la premiĂšre fois en 2006, une rĂ©gression de la dotation française, votre Rapporteur spĂ©cial insiste sur le fait quâune nouvelle diminution de la dotation, concomitante par exemple au lancement de France 24, constituerait tout Ă la fois une atteinte aux engagements pris par la France, un renoncement dĂ©finitif au plan de dĂ©veloppement stratĂ©gique adoptĂ© en 2005 et fondĂ© sur un effort important de sous-titrage des programmes et un dĂ©sengagement de la chaĂźne francophone de certains marchĂ©s. Le projet de loi de finances pour 2007 propose opportunĂ©ment de relever la subvention française Ă TV5 Monde, dĂ©sormais imputĂ©e sur le programme Audiovisuel extĂ©rieur, Ă 65,27 millions dâeuros + 4,5 % par rapport Ă la loi de finances pour 2006. 2.â Les orientations stratĂ©giquesIl est en effet crucial que les moyens financiers soient donnĂ©s Ă TV5 Monde, pour respecter le plan stratĂ©gique 2006â2009 qui avait Ă©tĂ© adoptĂ© par la ConfĂ©rence des ministres responsables de TV5 de septembre 2005, Ă Bruxelles. Ce plan est construit autour des axes suivants â la consolidation du rĂ©seau mondial de distribution de la chaĂźne, notamment via les nouvelles technologies ; â une meilleure adaptation des signaux aux diffĂ©rentes zones de diffusion grĂące notamment Ă lâaugmentation du sous-titrage ; â un renforcement de lâidentitĂ© et de lâattractivitĂ© de la chaĂźne grĂące Ă lâamĂ©lioration de sa programmation. En particulier, il est essentiel de continuer Ă sous-titrer les Ă©missions dans la langue du pays, parce quâil sâagit dâune bonne stratĂ©gie permettant aux non francophones de pouvoir accĂ©der aux programmes. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, cette stratĂ©gie a pour effet de multiplier de 3 Ă 10 lâaudience des Ă©missions sous titrĂ©es. De plus, la communication de la chaĂźne doit devenir plus offensive, afin de faire connaĂźtre le plus largement possible ce quâest TV5, la puissance de son rĂ©seau, lâoriginalitĂ© de ses programmes, leurs horaires de diffusion et la façon dây accĂ©der dans les diffĂ©rentes zones. Une politique de marque ambitieuse et une information sur les programmes renforcĂ©e, en particulier grĂące au dĂ©veloppement des partenariats mĂ©dias, devraient permettre de sĂ©duire davantage de tĂ©lĂ©spectateurs. Enfin, dâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, TV5 pourrait ĂȘtre amenĂ©e Ă rĂ©duire le nombre des interventions dâinformation environ 18 journaux par jour, la qualitĂ© Ă©tant toujours prĂ©fĂ©rable Ă la quantitĂ©. Certes, lâinformation ne coĂ»te pas vraiment cher sur TV5 environ 12 millions dâeuros par an car celle-ci sâappuie sur les programmes et les journalistes des chaĂźnes partenaires, TV5 ne disposant que de quatre Ă©quipes de reportage et dâun seul studio. Mais il serait profitable de concevoir des journaux mieux adaptĂ©s aux crĂ©neaux horaires de chaque zone de rĂ©ception. Trois ou quatre journaux par rĂ©gion pourraient suffire largement, si la qualitĂ© et la spĂ©cificitĂ© de ces journaux sont amĂ©liorĂ©es. D.â FRANCE 24 LE NOUVEL ACTEUR1.â La naissance dâune idĂ©e originaleVotre Rapporteur spĂ©cial a rappelĂ©, Ă de nombreuses reprises, son attachement au projet de la chaĂźne dâinformation internationale, qui est incontestablement un enjeu majeur pour notre diplomatie et pour le pluralisme de lâinformation mondiale. Sans revenir sur la genĂšse de ce projet, on rappellera quâen crĂ©ant une sociĂ©tĂ© anonyme Ă directoire et conseil de surveillance dĂ©tenue Ă paritĂ© entre elles, TF1 et France TĂ©lĂ©visions se sont associĂ©s pour mettre en Ćuvre un projet commun offrir au public une vision française sur lâactualitĂ© internationale et contribuer Ă renforcer la prĂ©sence de la France dans le monde. Du fait des objectifs qui lui sont assignĂ©s, la cible prioritaire de la chaĂźne a Ă©tĂ© fixĂ©e sur les dĂ©cideurs Ă©conomiques et politiques, les professionnels des mĂ©dias, et plus gĂ©nĂ©ralement le grand public ». Passer des objectifs gĂ©nĂ©raux Ă une stratĂ©gie opĂ©rationnelle est assurĂ©ment dĂ©licat. Le contenu des valeurs » qui seront vĂ©hiculĂ©es par la chaĂźne, laquelle ne saurait ĂȘtre apprĂ©hendĂ©e comme un outil dâĂtat, tourne autour de trois idĂ©es reproduire et montrer la diversitĂ© du monde ; favoriser le pluralisme, le dĂ©bat et la confrontation des idĂ©es ; mettre en avant la culture et lâart de vivre de la France. Reste Ă mettre en Ćuvre cette ambition. La signature dâune charte » par les journalistes de France 24 doit en assurer une forme de garantie. 2.â Des moyens Ă mobiliser dans le cadre dâune forte synergie On ne doit donc pas oublier la forte ambition vĂ©hiculĂ©e par ce projet proposer au monde un regard diffĂ©rent. Cette ambition implique la mobilisation de moyens consĂ©quents. Dans un contexte de contrainte budgĂ©taire touchant aussi lâaudiovisuel extĂ©rieur, la question des partenariats, qui a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e prĂ©cĂ©demment, occupe une place cruciale, propre dâune part Ă rassurer sur la place de France 24 au sein de lâaudiovisuel français, et, dâautre part, Ă garantir des synergies profitables Ă lâensemble des acteurs publics. Le schĂ©ma ci-aprĂšs illustre cette politique de partenariat. PARTENARIATS DE FRANCE 24 Source France 24Mais indĂ©pendamment de la politique de partenariats, les moyens ne sauraient ĂȘtre trop faibles. Ayant considĂ©rĂ© que cette chaĂźne participera au rayonnement international de la France, lâĂtat a ainsi dĂ©cidĂ© de contribuer Ă son financement, en contrepartie de la mission dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral quâelle exercera. En 2006, les crĂ©dits votĂ©s au titre de la loi de finances initiale sâĂ©lĂšvent Ă 65 millions dâeuros 37, imputĂ©s pour 12 millions dâeuros en dĂ©penses dâinvestissement et pour 53 millions dâeuros en dĂ©penses de fonctionnement. Dans le projet de loi de finances, il est prĂ©vu de doter le programme ChaĂźne française dâinformation internationale de 70 millions dâeuros en 2007 + 7,7 %. Cela Ă©tant, un avenant Ă la convention de subvention signĂ© entre lâĂtat et la chaĂźne le 24 juillet 2006 a fixĂ© le budget de France 24 Ă 47 millions dâeuros pour 2006 et Ă 86 millions dâeuros pour 2007 correspondant Ă lâindexation de 80 millions dâeuros en valeur 2005. Le budget 2007 sera donc financĂ© Ă hauteur de 70 millions dâeuros par les crĂ©dits inscrits dans le projet de loi de finances pour 2007 et de 16 millions dâeuros par ceux ouverts en loi de finances pour 2006 et non utilisĂ©s par la chaĂźne. Ces derniers permettront notamment de financer les surcoĂ»ts liĂ©s Ă lâanglais. En 2006, il est prĂ©vu que les crĂ©dits soient utilisĂ©s Ă hauteur de 29 % sur les programmes, de 20 % sur la technique, 6 % sur la distribution, de 18 % sur le fonctionnement et de 27 % pour le lancement de la chaĂźne. En 2006, 235 personnes ont Ă©tĂ© recrutĂ©es, dont 160 journalistes, et 20 personnes supplĂ©mentaires devraient lâĂȘtre en 2007. 3.â Une diffusion Ă lâĂ©tranger et sur le territoire françaisIl est essentiel dâassurer Ă France 24 la distribution et la diffusion la plus large. Votre Rapporteur spĂ©cial se rĂ©jouit notamment que France 24 et TV5 Monde coopĂšrent Ă©troitement pour lâorganisation de leur distribution afin de minimiser les coĂ»ts et dâaccroĂźtre la diffusion des deux chaĂźnes. Par ailleurs, des contrats de diffusion avec les organismes gestionnaires des satellites couvrant les zones de diffusion de la chaĂźne seront conclus. Des contrats de reprise des programmes seront Ă©galement conclus dans chaque pays de diffusion entre France 24 et les opĂ©rateurs de bouquets satellitaires, les cĂąblo-opĂ©rateurs et tous autres distributeurs de services audiovisuels. Enfin, les programmes de France 24 devraient ĂȘtre accessibles par lâinternet Ă haut dĂ©bit. Des difficultĂ©s spĂ©cifiques se posent nĂ©anmoins pour lâAfrique, oĂč trĂšs peu de foyers seront matĂ©riellement en mesure de recevoir France 24 cĂąble, satellite ou internet, Ă lâexception de lâAfrique du Sud. La cible privilĂ©giĂ©e devrait alors ĂȘtre lâEurope et le Proche et Moyen-Orient. Lâobjectif dâune couverture optimale en cĂąble et satellite pour lâAmĂ©rique, lâAsie et lâOcĂ©anie est fixĂ© Ă 2009. Quant Ă la question de la diffusion sur le territoire national, elle continue de faire dĂ©bat pour certains acteurs de lâaudiovisuel. Elle est pourtant dĂ©sormais tranchĂ©e tout en nâignorant pas les difficultĂ©s liĂ©es Ă la diffusion de la publicitĂ©, votre Rapporteur spĂ©cial continue de croire normal quâune chaĂźne financĂ©e par lâargent du contribuable soit aussi accessible depuis la France. En nâoubliant pas que la France est la premiĂšre destination mondiale des touristes une partie de ces 72 millions dâĂ©trangers peut apprĂ©cier de retrouver France 24. La distribution de la chaĂźne sur la France sera assurĂ©e dans le cadre de contrats de reprise des programmes principaux afin dâen assurer la diffusion par satellite en mode numĂ©rique et par le cĂąble. Pour autant cette question impliquait certaines adaptations, en particulier au niveau des relations concurrentielles et de la diffusion publicitaire en France. Les prĂ©cisions attendues sont intervenues le 13 octobre 2006, la direction gĂ©nĂ©rale de la consommation, de la concurrence et de la rĂ©pression des fraudes DGCCRF ayant autorisĂ© la chaĂźne Ă ĂȘtre diffusĂ©e en France tout en commercialisant des spots publicitaires dans tous les pays oĂč elle sera diffusĂ©e. La chaĂźne ne diffusera pas de publicitĂ© nationale mais seulement des publicitĂ©s transnationales, câest-Ă -dire les mĂȘmes spots diffusĂ©s partout, comme les chaĂźnes internationales CNN, BBC World ou Al-Jazira. Concernant lâautorisation de diffusion en France, France 24 avait obtenu en 2005 une premiĂšre autorisation de la DGCCRF pour sa diffusion mondiale, Ă lâexception de la France, car le projet ne prĂ©voyait alors pas de diffusion de la chaĂźne en France 38. La DGCCRF a dĂ» vĂ©rifier si la diffusion de la chaĂźne en France allait avoir un impact sur la concurrence en France au sein du marchĂ© tĂ©lĂ©visuel et si la diffusion de spots publicitaires pouvait avoir un impact sur le marchĂ© publicitaire en France. Ainsi a-t-il Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© lâinternalisation de la rĂ©gie de France 24, laquelle mĂšnera sa propre politique commerciale en matiĂšre de vente dâespaces publicitaires. Ces engagements auront donc pour effet dâempĂȘcher tout lien entre la politique commerciale publicitaire dĂ©veloppĂ©e par les rĂ©gies de TF1, France 2 ou France 3 et celle dĂ©veloppĂ©e par la rĂ©gie publicitaire de France 24. Ces dispositions permettront notamment dâĂ©carter le risque de renforcement de la position dominante de TF1 sur le marchĂ© de la publicitĂ© tĂ©lĂ©visĂ©e. La chaĂźne devrait ĂȘtre lancĂ©e dĂ©but dĂ©cembre 2006 sur le cĂąble et le satellite, aprĂšs lâavoir Ă©tĂ© sur lâinternet. Elle diffusera deux programmes principaux un programme principal en français, diffusĂ© prioritairement en Europe dont la France et dans les pays du Maghreb et en Afrique, et un second programme, composĂ© dans un premier temps de 75 % de programmes en anglais et de 25 % de programmes en français, diffusĂ© prioritairement en Europe dont la France, en Afrique et au Proche et Moyen Orient. Par ailleurs, des dĂ©crochages en arabe sur le Proche et Moyen Orient devraient intervenir dans le courant de lâannĂ©e 2007. Dâautres dĂ©crochages en espagnol par exemple et lâextension de la diffusion en Asie, en AmĂ©rique latine et en AmĂ©rique du Nord pourront ĂȘtre envisagĂ©s dans les annĂ©es Ă venir. Votre Rapporteur spĂ©cial souhaite le meilleur succĂšs Ă cette chaĂźne, qui devra Ă la fois trouver sa voie originale, rester indĂ©pendante et travailler en harmonie avec les acteurs historiques de lâaudiovisuel extĂ©rieur. E.â ARTE UNE PLACE SINGULIĂRE1.â Un positionnement original et bien ancrĂ© dans le paysage audiovisuelComme on lâa expliquĂ©, ARTE est un mĂ©dia dont la place au sein de lâaudiovisuel extĂ©rieur est dĂ©licate Ă apprĂ©hender. Elle est davantage la rĂ©union dâune entreprise française et dâune entreprise allemande, tournĂ©e vers la France et lâAllemagne, quâun outil de rayonnement extĂ©rieur de notre pays. Pour autant, on a dĂ©jĂ montrĂ© combien les synergies entre ARTE et les autres acteurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur la plaçaient â malgrĂ© elle peut-ĂȘtre â au sein du systĂšme plutĂŽt quâĂ sa marge. De mĂȘme, lâĂ©mergence dâune vocation plus europĂ©enne contribue Ă faire Ă©voluer son positionnement au sein du paysage audiovisuel 39. Ainsi un partenariat vient-il dâĂȘtre signĂ© pour deux ans avec le service public belge de la RTBF pour lancer ARTE Belgique, le 25 septembre dernier, sur les rĂ©seaux cĂąblĂ©s de la CommunautĂ© française de Belgique Wallonie et Bruxelles. La RTBF est ainsi devenue le premier membre associĂ© dâARTE auprĂšs des fondateurs ARTE France et ARTE Deutschland depuis 1995 lâouverture de cette fenĂȘtre rĂ©gionale » belge attĂ©nue ainsi le regard franco-allemand de la chaĂźne et lâunicitĂ© de son signal. De mĂȘme, ARTE rĂ©flĂ©chit avec la RTVE en Espagne Ă la crĂ©ation dâune chaĂźne composĂ©e pour moitiĂ© de programmes dâARTE doublĂ©s en espagnol. Ces Ă©volutions lui ouvrent peut-ĂȘtre des perspectives nouvelles afin de renouveler son positionnement tout en consolidant son identitĂ© franco-allemande. Cela Ă©tant, ses rĂ©sultats sont tout Ă fait apprĂ©ciables, ARTE continuant Ă fournir des programmes de qualitĂ© Ă un public significatif. MalgrĂ© un tassement dâaudience en 2005, elle continue de rencontrer une vĂ©ritable audience supĂ©rieure ou Ă©gale Ă un million de tĂ©lĂ©spectateurs en prime time qui ne trouvent pas auprĂšs de la vaste concurrence une meilleure rĂ©ponse Ă leurs attentes. En France, la part de marchĂ© a lĂ©gĂšrement rĂ©gressĂ© en 2005 dans un contexte concurrentiel croissant, marquĂ© par lâarrivĂ©e des nouvelles chaĂźnes de la TNT. AprĂšs une annĂ©e 2004 exceptionnelle Ă 3,8 %, ARTE a ainsi obtenu une part de marchĂ© de 3,5 % sur lâannĂ©e 2005. En Allemagne, ARTE est diffusĂ©e sur le cĂąble et le satellite, et donc confrontĂ©e Ă une forte concurrence plus de 30 chaĂźnes. Les scores de la chaĂźne ne sont donc pas comparables Ă ceux obtenus en France, mĂȘme si la croissance est rĂ©guliĂšre depuis 2003 la part de marchĂ© est ainsi passĂ©e de 0,57 % en 2003 Ă 0,65 % en 2004 et 0,71 % en 2005. Bref, ARTE fĂ©dĂšre toujours plus de tĂ©lĂ©spectateurs autour de ses programmes en 2005, elle a atteint en France un nombre record dâĂ©missions de plus de tĂ©lĂ©spectateurs 356 contre 200 en 2001. En Allemagne, les rĂ©sultats de 2005 sont Ă©quivalents Ă ceux de 2001, qui Ă©tait la meilleure annĂ©e jusquâalors en terme de nombre dâĂ©missions dont lâaudience a Ă©tĂ© supĂ©rieure Ă tĂ©lĂ©spectateurs. 2.â Le financement des orientations pour 2007Le budget prĂ©visionnel pour 2007 sera prĂ©sentĂ© au vote du conseil de surveillance Ă la fin dĂ©cembre 2006. Il est proposĂ© de porter lâaffectation du produit de la redevance audiovisuelle revenant Ă ARTEâFrance Ă 214,33 millions dâeuros en 2007, en progression de 2,8 % par rapport Ă 2006. En cohĂ©rence avec le COM actuellement en discussion, cet accroissement des crĂ©dits doit servir Ă poursuivre les prioritĂ©s suivantes â la poursuite et lâaccĂ©lĂ©ration du dĂ©ploiement sur le territoire de la TNT afin de contribuer au processus dâextinction progressif de la diffusion analogique qui devrait dĂ©marrer en mars 2008 pour sâachever en novembre 2011. ARTE participera Ă lâoffre des chaĂźnes gratuites de la TNT par satellite ; â le dĂ©veloppement des programmes en haute dĂ©finition HD. ARTE qui a dâores et dĂ©jĂ diffusĂ© des programmes en HD Ă lâoccasion des expĂ©rimentations lancĂ©es par le CSA, continuera Ă diffuser un maximum de programmes en HD ; â la consolidation de son effort en faveur de la production française de crĂ©ation, notamment de fiction. Cet effort se combine avec la contribution de la chaĂźne Ă la politique de relocalisation des tournages, notamment les fictions ; â le sous-titrage des programmes pour les personnes sourdes et malentendantes au titre de la loi du 11 fĂ©vrier 2005 40. Face Ă lâimportance de ces enjeux, lâaugmentation de 2,8 % de la redevance affectĂ©e est-elle suffisante ? Une augmentation de 3,5 % aurait Ă coup sĂ»r garanti lâaccomplissement de lâessentiel des missions fixĂ©es par lâĂtat Ă ARTE France. Rappelons que la ressource publique constitue la quasi-totalitĂ© du chiffre dâaffaires dâARTE France, puisque la chaĂźne culturelle europĂ©enne ne dispose pas de ressources publicitaires et ne peut donc pas compenser une moindre Ă©volution de la ressource publique par des augmentations de recettes annexes le sponsoring ou le parrainage restant marginaux. Au demeurant, ARTE France ne bĂ©nĂ©ficiant plus du report de 1,35 million dâeuros reçu en 2006, la hausse rĂ©elle du budget sâapprĂ©cie Ă hauteur de 2,09 % elle couvrira essentiellement la nouvelle grille, le dĂ©ploiement de la TNT jusquâĂ 80 % de la population, les dĂ©penses incontournables telles le renouvellement du bail ou lâaugmentation de masse salariale et le dĂ©veloppement de la HD. En autofinancement, ARTE France continuera son effort sur les nouveaux supports et les nouvelles technologies internet, VOD, mobile, ADSLâŠ. 3.â Une menace sur le dĂ©veloppement Ă moyen termeDĂšs 2007, le budget rĂ©el dâARTE ne devrait donc pas lui permettre de financer la montĂ©e en puissance du sous-titrage, ni suffire Ă la mise en place dâun accord dâintĂ©ressement ou au renforcement de la communication. Lâentreprise aura Ă©galement du mal Ă tenir pleinement son rĂŽle de soutien Ă la crĂ©ation, ARTE France Ă©tant dans lâimpossibilitĂ© dâaugmenter ses investissements pour les coproductions de documentaires internationaux, lesquelles nĂ©cessitent aujourdâhui un investissement de euros par programme⊠lĂ oĂč ARTE investit euros en moyenne 41. Dans ces conditions, comment ARTE pourra-t-elle demeurer la chaĂźne de rĂ©fĂ©rence du documentaire crĂ©ation ? Le secteur de la fiction est Ă©galement un enjeu crucial de dĂ©veloppement. ARTE France coproduit ou achĂšte une trentaine de tĂ©lĂ©films de 90 minutes par an. Elle reste fidĂšle Ă sa ligne Ă©ditoriale qui met en avant lâexigence du point de vue et lâoriginalitĂ© du traitement pour imaginer des films au ton et au style singuliers. Attentive Ă lâapparition de nouvelles formes de rĂ©cit, elle tente Ă©galement dâexplorer de nouveaux formats en contribuant au renouvellement de la fiction sĂ©rielle en France. Mais alors que TF1 peut engager plus de 3 millions dâeuros par tĂ©lĂ©film, que France 2 et France 3 engagent rĂ©guliĂšrement entre 1,5 et 2 millions dâeuros, lâapport dâARTE se situe autour de euros. Les moyens dâARTE consacrĂ©s Ă la fiction restent ainsi en deçà de ses ambitions. Dâautant que la fiction nâa pas Ă©chappĂ© Ă une remise en question face aux nouvelles technologies internet, DVD, VOD, tĂ©lĂ©phonie ses audiences vieillissantes et ses coĂ»ts importants ont provoquĂ© une rĂ©flexion de fond sur les moyens de rajeunir le public des tĂ©lĂ©films sans perdre ses adeptes plus ĂągĂ©s⊠tout en produisant des sĂ©ries dans lâair du temps 42. Aussi ARTE est-elle confrontĂ©e Ă une forte prĂ©occupation sur son financement Ă moyen terme, son budget Ă©tant calĂ© sur lâaugmentation de la redevance, ressource qui croĂźt Ă un rythme insuffisant pour le marchĂ© audiovisuel. En particulier, les chaĂźnes concurrentes pourront bĂ©nĂ©ficier de lâouverture du secteur de la grande distribution Ă la publicitĂ© Ă la tĂ©lĂ©vision, ce qui accentuera le dĂ©crochage dâARTE des conditions du marché⊠DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, il y a dĂ©sormais un dĂ©calage dâau moins 3 Ă 4 % par an entre lâaugmentation du coĂ»t de grille dâARTE et lâĂ©volution du marchĂ©. Ce seul Ă©cart doit ĂȘtre Ă mĂȘme de faire comprendre que les besoins de financement du secteur audiovisuel public ne sont pas formulĂ©s de maniĂšre dĂ©raisonnable, sans avoir conscience de la rĂ©alitĂ© budgĂ©taire du pays ils correspondent Ă une rĂ©alitĂ© Ă©conomique, qui est celle du marchĂ© mondialisĂ© dans lequel nos entreprises Ă©voluent. Leur donner les moyens de tenir leur rang et de relever la compĂ©tition, câest garantir des leviers importants de dĂ©veloppement, eux-mĂȘmes porteurs de croissance et dâemploi. * * * II.â FAIRE DE LA NOUVELLE OFFRE DE TĂLĂVISION UNE CHANCE POUR LE SERVICE PUBLIC A.â LES ENJEUX DU SECTEUR1.â Les rĂ©ussites et les dĂ©fis de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre a Un lancement rĂ©ussiLa tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre TNT a Ă©tĂ© lancĂ©e le 31 mars 2005 aux yeux de tous, il sâagit dâun vrai succĂšs. Au 30 aoĂ»t 2006, un peu plus de 4 millions dâadaptateurs numĂ©riques dont 3,1 millions vendus et plus de louĂ©s ou mis Ă disposition ont Ă©tĂ© commercialisĂ©s en France, soit un taux dâĂ©quipement estimĂ© Ă 13 % des foyers français et plus de 20 % des foyers situĂ©s dans les rĂ©gions couvertes par la TNT. On estime que 6 millions de foyers seront Ă©quipĂ©s Ă la fin de lâannĂ©e 2006. 40 % des foyers français ont accĂšs aujourdâhui Ă lâintĂ©gralitĂ©, parfois Ă quelques exceptions prĂšs, des chaĂźnes en clair de la TNT, puisque au-delĂ des 4 millions de foyers Ă©quipĂ©s dâun rĂ©cepteur TNT, 1 million de foyers reçoivent une offre numĂ©rique par cĂąble ou par ADSL, et prĂšs de 5 millions de foyers sont abonnĂ©s au satellite. LE NOUVEAU PAYSAGE HERTZIEN DEPUIS LE DĂMARRAGE DE LA TNT ChaĂźnes gratuites ChaĂźnes payantes TF1 M6 Canal Plus programmes en clair Direct 8 Europe 2 TV W9 NT1 NRJ 12 TMC BFM TV I>TĂ©lĂ© Gulli France 2 France 3 France 4 France 5 ARTE La ChaĂźne parlementaire Canal Plus AB1 Canal J Canal Plus CinĂ©ma Canal Plus Sport PlanĂšte LCI Paris PremiĂšre TF6 TPS Star Eurosport France b Lâoffre gratuite pour tous est triplĂ©eĂ lâissue des appels aux candidatures du CSA de 2001 et 2004, lâoffre gratuite sur la TNT se compose de â 6 chaĂźnes dĂ©jĂ diffusĂ©es par la voie hertzienne terrestre en mode analogique, dont quatre de service public 43 ; â 3 chaĂźnes dĂ©jĂ prĂ©sentes sur le cĂąble et le satellite, dont une de service public W9 44, TMC 45 et La ChaĂźne Parlementaire, cette derniĂšre reprenant en alternance les programmes de LCPâAN et de Public SĂ©nat sur un canal partagĂ© et dont la dotation est inscrite au sein de la mission Pouvoirs publics dans le projet de loi de finances pour 2007 ; â 8 chaĂźnes créées spĂ©cialement pour la TNT, dont une de service public France 4 46, et Direct 8 47, NRJ 12 48, NT 1 49, BFM TV 50, Europe 2 TV 51, I>TĂ©lĂ© 52 et Gulli 53. Par ailleurs, certaines chaĂźnes payantes comportent des plages en clair diffusĂ©es en MPEG-2 et reçues sur les adaptateurs de la TNT Canal Plus, TPS Star et Paris PremiĂšre. c Lâoffre payante complĂ©mentaireEn complĂ©ment de lâoffre gratuite, la TNT propose 11 chaĂźnes payantes AB1, Canal+, Eurosport, LCI, Paris PremiĂšre, TF6 et TPS Star, Canal J groupe LagardĂšre, Canal+ CinĂ©ma, Canal+ Sport et PlanĂšte 54. En application de lâarticle 30-2 de la loi relative Ă la libertĂ© de communication, les chaĂźnes choisissent librement leurs distributeurs qui doivent se dĂ©clarer prĂ©alablement Ă la commercialisation de lâoffre auprĂšs du CSA. Deux offres payantes de la TNT sont actuellement proposĂ©es respectivement par TPS et Canal Plus. Les adaptateurs fournis par ces deux groupes dans le cadre de leurs offres permettent aussi de recevoir les 18 chaĂźnes gratuites de la TNT. Le rapprochement CanalSat / TPS AnnoncĂ© en dĂ©cembre 2005, le ministĂšre de lâĂconomie, des finances et de lâindustrie a finalement autorisĂ©, fin aoĂ»t 2006, le rapprochement de CanalSat et de TPS⊠sous condition du respect de 59 engagements permettant de remĂ©dier aux problĂšmes de concurrence soulevĂ©s par lâopĂ©ration sur les marchĂ©s de lâaudiovisuel. La dĂ©cision, accompagnĂ©e de lâavis du Conseil de la concurrence, a Ă©tĂ© publiĂ©e dans lâĂ©dition Ă©lectronique du Bulletin officiel de la concurrence, de la consommation et de la rĂ©pression des fraudes du 15 septembre 2006. Sa mise en ligne a facilitĂ© la transparence de lâinitiative. De mĂȘme, les avis du CSA et de lâAutoritĂ© de rĂ©gulation des communications Ă©lectroniques et des postes ARCEP en date du 23 mai 2006 ont Ă©tĂ© rendus publics, et diffusĂ©s sur les sites internet de ces autoritĂ©s. La France Ă©tait lâun des derniers grands pays europĂ©ens oĂč coexistaient deux plateformes satellitaires de tĂ©lĂ©vision payante. Il nây en aura bientĂŽt plus quâune seule, rĂ©unie au sein de Canal Plus France » et regroupant 9,5 millions dâabonnements et 3 milliards dâeuros de chiffre dâaffaires. Dans un premier temps, TF1, M6 et TPS Star seront rendues accessibles aux abonnĂ©s de CanalSat. De leur cĂŽtĂ©, les abonnĂ©s de TPS auront accĂšs Ă Canal Plus Le Bouquet ». Dans un second temps, une nouvelle offre sera constituĂ©e autour de thĂ©matiques comme le cinĂ©ma, le sport, la jeunesse, les documentaires ou la musique. Cette nouvelle offre devrait ĂȘtre proposĂ©e aux abonnĂ©s de CanalSat et de TPS Ă des conditions de prix inchangĂ©es. Afin de veiller au respect de rĂšgles de la concurrence et Ă la suite des analyses et des recommandations du Conseil de la concurrence, 59 engagements ont Ă©tĂ© pris pour une durĂ©e maximale de 6 ans par le groupe Canal Plus auprĂšs des pouvoirs publics, afin de garantir que lâopĂ©ration nâaura dâeffets nĂ©gatifs sur aucun des marchĂ©s concernĂ©s. Ils rĂ©pondent aux objectifs suivants â faciliter lâaccĂšs des opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©vision et de vidĂ©o Ă la demande VOD aux droits sur les contenus audiovisuels attractifs, en particulier les films français et amĂ©ricains, et les manifestations sportives. Ă cette fin, Canal Plus sâengage notamment Ă limiter la durĂ©e des futurs contrats cadres avec les grands studios amĂ©ricains Ă 3 ans au maximum, Ă renoncer Ă exploiter les droits VOD en exclusivitĂ©, Ă garantir un accĂšs non discriminatoire au catalogue de Studio Canal, Ă limiter la part des films issus de ce catalogue dans les acquisitions de la future entitĂ©, et Ă renoncer Ă solliciter des offres couplĂ©es pour diffĂ©rentes catĂ©gories de droits cinĂ©matographiques ou sportifs. Par ailleurs, le groupe sâengage Ă rĂ©trocĂ©der dans le cadre de mises en concurrence, les droits audiovisuels en clair sur les sĂ©ries et sur le sport, que la nouvelle entitĂ© pourrait dĂ©tenir et quâelle nâexploiterait pas ; â mettre Ă disposition de tous les distributeurs dâoffres de tĂ©lĂ©vision payante qui le souhaitent plusieurs chaĂźnes de qualitĂ© qui permettront le dĂ©veloppement dâoffres attractives. Seront ainsi mises Ă disposition des tiers des chaĂźnes comme TPS Star, Sport Plus ou Teletoon. En outre, Canal Plus sera accessible en numĂ©rique Ă tout opĂ©rateur qui le souhaiterait ; â permettre aux chaĂźnes conventionnĂ©es indĂ©pendantes en langue française dâĂȘtre reprises au sein des offres satellitaires du nouveau groupe. La proportion actuelle, dans les offres du groupe, des chaĂźnes thĂ©matiques qui ne sont contrĂŽlĂ©es ni par le groupe, ni par lâun des actionnaires minoritaires du nouvel ensemble LagardĂšre, TF1, M6, sera au minimum prĂ©servĂ©e, y compris dans lâoffre de base. Cette garantie sera assurĂ©e tant en nombre de chaĂźnes quâen chiffre dâaffaires. En outre, les sociĂ©tĂ©s TV NumĂ©ric et AB Groupe se sont dĂ©clarĂ©es auprĂšs du CSA, fin 2005, comme distributeurs commerciaux des chaĂźnes payantes de la TNT. TV Numeric a annoncĂ© quâil devrait lancer avec AB Groupe en novembre 2006 une offre commerciale sur la TNT. Toutes les chaĂźnes de la TNT sont comprises dans les offres des cĂąblo-opĂ©rateurs. Les offres dâabonnement au satellite et par ADSL intĂšgrent quant Ă elles une grande partie des chaĂźnes en clair de la TNT TF1, M6 ou Canal Plus + ne sont toutefois pas proposĂ©es dans certaines offres. Par ailleurs, la totalitĂ© des fournisseurs de services de tĂ©lĂ©vision par ADSL propose progressivement Ă leurs abonnĂ©s actuels et systĂ©matiquement Ă leurs nouveaux abonnĂ©s des modems compatibles avec la TNT, permettant dâaccĂ©der aux chaĂźnes en clair de la TNT et aux chaĂźnes de leur offre de tĂ©lĂ©vision par ADSL avec un seul appareil. Votre Rapporteur spĂ©cial souhaite quâune solution juste soit trouvĂ©e Ă la question de la numĂ©rotation des chaĂźnes sur les diffĂ©rentes formules de rĂ©ception des chaĂźnes prĂ©sentes sur la TNT. Le CSA a Ă©tĂ© saisi de cette question 55, certaines chaĂźnes rĂ©clamant une mĂȘme numĂ©rotation sur tous les bouquets de diffusion. Ainsi, la ChaĂźne parlementaire porte le numĂ©ro 13 sur la TNT, mais est numĂ©rotĂ©e 24 sur le cĂąble Noos, distribuĂ©e sur le canal 35 de CanalSat Ă proximitĂ© des chaĂźnes dâinformation en continu et sur le canal 51 de TPS Ă proximitĂ© de KTO et Beur TV. Les exemples pourraient ĂȘtre multipliĂ©s, NRJ 12, BFM TV ou Direct 8 ayant formulĂ© des demandes dâharmonisation des numĂ©rotations. Il serait en effet logique que cette numĂ©rotation soit cohĂ©rente avec le rang qui a Ă©tĂ© attribuĂ© aux chaĂźnes nouvelles, par tirage au sort, sur les dĂ©codeurs TNT. On ne peut quâespĂ©rer quâune solution Ă©quitable sera trouvĂ©e. d Le dĂ©ploiement de la TNT lever les incertitudes sur la couverture de 85 % de la population en 2007LancĂ©e le 31 mars 2005 pour 35 % de la population, la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre se dĂ©ploie par phases successives et couvre plus de 58 % de la population depuis le 15 juin dernier et 64 % de la population depuis le 18 octobre phase 4. Ce taux devrait ĂȘtre portĂ© Ă 70 % au printemps 2007 phase 5 et atteindre 85 % avant la fin de lâannĂ©e 2007 phase 6. Cependant, Ă la fin 2006, le plus facile » aura Ă©tĂ© fait, avec notamment les 75 premiers Ă©metteurs concernant les zones du territoire pour lesquelles le rĂ©amĂ©nagement des frĂ©quences pose le moins de difficultĂ©. Les derniers Ă©metteurs, censĂ©s permettre de couvrir 85 % de la population, concernent des zones posant des problĂšmes beaucoup plus complexes, en particulier les zones frontaliĂšres. Sur certaines de ces zones, la planification ne permet pas de dĂ©gager les six frĂ©quences nĂ©cessaires. Au demeurant, pour la plupart des observateurs et des techniciens, la couverture Ă lâissue de lâouverture des 115 sites sera en rĂ©alitĂ© de lâordre de 80 %, soit significativement moins que lâobjectif de couverture de 85 % de la population. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, des retards sont dâores et dĂ©jĂ certains â lâouverture des sites de Bergerac, Ussel et Valence en phase 4 devrait ĂȘtre dĂ©calĂ©e de quelques semaines et des incertitudes pĂšsent sur le respect du calendrier de la phase 5 printemps 2007 ; â lâouverture des 21 sites de la phase 6 prĂ©vus dans le Nord et lâEst de la France, qui est conditionnĂ©e par les accords de coordination aux frontiĂšres, est un vrai sujet de prĂ©occupation. Suite Ă la confĂ©rence rĂ©gionale des radiocommunications de 2006, lâAgence nationale des frĂ©quences et le CSA poursuivent les travaux afin de dĂ©finir en commun avec nos voisins un schĂ©ma de transition vers le numĂ©rique dans ces zones. Par ailleurs, au sein mĂȘme des zones correspondant Ă 80 % ou 85 % de la population, des disparitĂ©s locales trĂšs fortes devraient ĂȘtre constatĂ©es entre les dĂ©partements. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, certains dĂ©partements seront couverts Ă 95 % Ă lâissue de la phase 6⊠et dâautres Ă seulement 5 %. Ă lâheure actuelle, certains dĂ©partements ont mĂȘme un taux de couverture proche de 0 %. Face au caractĂšre choquant de ces disparitĂ©s territoriales, votre Rapporteur spĂ©cial juge essentiel dâaccĂ©lĂ©rer le dĂ©ploiement de la TNT⊠ce qui pose deux questions celle du nombre de réémetteurs nĂ©cessaires et celle du taux dâĂ©quipement des Français. On peut estimer que les conditions du passage au numĂ©rique ne seront rĂ©unies quâavec, Ă la fois, une couverture du territoire en rĂ©seaux numĂ©riques supĂ©rieure ou Ă©gale Ă 95 % de la population et un taux minimum dâĂ©quipements en numĂ©rique des foyers de 85 % ce taux pouvant ĂȘtre estimĂ© Ă 30 % en France aujourdâhui. Sâagissant du nombre de réémetteurs, on estime quâil faudrait réémetteurs complĂ©mentaires pour passer de 80 Ă 90 % de la population couverte, et encore supplĂ©mentaires pour atteindre 95 ou 96 %. Atteindre ce dernier objectif correspondrait Ă un coĂ»t supplĂ©mentaire compris en 2 et 2,5 millions dâeuros par chaĂźne pour les chaĂźnes de la TNT visant une couverture nationale complĂšte, sâajoutant aux 3 Ă 3,5 millions dâeuros par chaĂźne nĂ©cessaires au dĂ©ploiement des 115 sites. e Comment couvrir 100 % du territoire mĂ©tropolitain ?Câest pourquoi il ne sera possible de parvenir Ă une couverture Ă 100 % du territoire français quâau travers, Ă la fois, dâune extension de la couverture numĂ©rique en TNT et dâune utilisation complĂ©mentaire des autres vecteurs de tĂ©lĂ©vision, Ă commencer par le satellite. Dâune part, le projet de loi relatif Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur prĂ©sentĂ© plus loin prĂ©voit les conditions propres Ă faciliter lâextension de la couverture de la TNT au-delĂ des obligations pesant sur les chaĂźnes. Ainsi, afin dâencourager les Ă©diteurs Ă Ă©tendre la couverture de leurs services au-delĂ des 85 %, un mĂ©canisme incitatif est proposĂ© les autorisations de diffusion des services nationaux de tĂ©lĂ©vision par voie hertzienne terrestre en mode numĂ©rique pourraient ĂȘtre prorogĂ©es par le CSA, dans la limite de cinq ans, en contrepartie des engagements complĂ©mentaires souscrits par ces Ă©diteurs en matiĂšre de couverture du territoire en diffusion hertzienne terrestre. Dâautre part, et conformĂ©ment au souhait exprimĂ© par le PrĂ©sident de la RĂ©publique le 4 mai 2006, votre Rapporteur spĂ©cial approuve le choix de mettre en place, dĂšs cette annĂ©e, une offre par satellite permettant dâaccĂ©der, partout en France et sans abonnement, aux chaĂźnes gratuites de la TNT, afin de complĂ©ter la couverture du territoire, notamment dans les zones dâombre » de la TNT 56. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on ne peut que plaider pour une utilisation complĂ©mentaire des diffĂ©rents vecteurs de tĂ©lĂ©vision numĂ©rique hertzien terrestre, satellite, filaire cĂąble ou ADSL la plus large possible. Des mesures dâaccompagnement spĂ©cifiques et dâaides aux foyers les plus dĂ©favorisĂ©s sont Ă©galement prĂ©vues lors de lâextinction de la diffusion analogique. Accompagner la transition vers le numĂ©rique Le fonds dâaccompagnement du numĂ©rique FAN a pour objet de financer lâĂ©quipement en terminaux de rĂ©ception des services de tĂ©lĂ©vision des mĂ©nages situĂ©s dans des zones circonscrites oĂč, en raison de contraintes techniques, il serait nĂ©cessaire de procĂ©der Ă lâextinction anticipĂ©e et sans pĂ©riode de simulcast de la diffusion analogique. Le Premier ministre a dĂ©cidĂ©, en avril 2005, la crĂ©ation dâun groupe de travail sur le dĂ©ploiement de la TNT. ConfortĂ©e par lâadoption le 24 mai 2005 par la Commission europĂ©enne de sa communication sur le mĂȘme thĂšme, cette initiative a abouti au constat que le dĂ©ploiement de la TNT sur le territoire mĂ©tropolitain se heurte Ă une pĂ©nurie de frĂ©quences dans certaines rĂ©gions, en particulier dans les rĂ©gions frontaliĂšres du Nord et de lâEst de la France. La propagation des ondes sâaffranchissant des frontiĂšres, lâaccĂšs au spectre nĂ©cessite dâĂȘtre Ă©quitablement partagĂ© » dans ces rĂ©gions entre les pays limitrophes. Or, la diffusion en mode analogique accaparant dĂ©jĂ une part importante de cette ressource, il peut sâavĂ©rer impossible dâidentifier dans ces zones un nombre suffisant de frĂ©quences pour lancer la TNT sans Ă©teindre prĂ©alablement tout ou partie de la diffusion en mode analogique. Cette pĂ©nurie de frĂ©quences est Ă©galement observĂ©e Ă lâintĂ©rieur du territoire, dans certaines zones particuliĂšres couvertes par des Ă©metteurs situĂ©s Ă des endroits de convergence de brouillages venus de plusieurs sites Ă trĂšs forte puissance. Une des solutions consiste en lâextinction anticipĂ©e de certains réémetteurs analogiques secondaires couvrant une population limitĂ©e, situĂ©s dans les zones concernĂ©es, de façon Ă rĂ©utiliser les frĂ©quences ainsi libĂ©rĂ©es pour lancer la TNT sur des sites de forte puissance pour une population beaucoup plus importante. Cette solution, qui implique nĂ©cessairement un basculement avancĂ© vers la TNT dans les zones concernĂ©es, et ce sans pĂ©riode de simulcast, nâest cependant envisageable que si les autoritĂ©s nationales garantissent la continuitĂ© de rĂ©ception des services de tĂ©lĂ©vision et donc lâĂ©quipement des foyers rĂ©sidant en terminaux numĂ©riques adaptĂ©s. Le Gouvernement a donc dĂ©cidĂ© dâinstituer et de financer un rĂ©gime dâaide pour lâĂ©quipement des foyers en terminaux de rĂ©ception des services de tĂ©lĂ©vision dans les zones oĂč la mise en Ćuvre dâune telle solution sâimposerait. ConcrĂštement, pourront bĂ©nĂ©ficier des aides individuelles accordĂ©es dans le cadre de ce rĂ©gime les foyers ayant acquittĂ© la redevance audiovisuelle ou Ă©tant exonĂ©rĂ©s de celle-ci, qui se verraient privĂ©s de programmes de tĂ©lĂ©vision du fait de lâextinction dâun réémetteur analogique sans pĂ©riode de simulcast, câest-Ă -dire les foyers situĂ©s dans les zones dâextinction anticipĂ©e de la diffusion analogique, telles que prĂ©cisĂ©ment dĂ©finies par le CSA, et recevant les services diffusĂ©s par la seule voie hertzienne terrestre. Les foyers ayant dĂ©jĂ souscrit, Ă la date dâextinction, une autre offre de rĂ©ception des services de tĂ©lĂ©vision par voie filaire cĂąble, ADSL⊠ou satellitaire ne seront donc pas Ă©ligibles au dispositif. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, la mesure pourrait concerner foyers, rĂ©partis dans des zones se situant pour lâessentiel dans le Nord et lâEst de la France. En application du principe de neutralitĂ© technologique, les foyers Ă©ligibles resteront libres de choisir leur mode de rĂ©ception de substitution TNT, cĂąble, satellite, ADSLâŠ. Dans tous les cas de figure, lâaide accordĂ©e nâaura pour effet de permettre la rĂ©ception des services de tĂ©lĂ©vision que sur deux terminaux au plus par foyer. Le rĂ©gime dâaide doit ĂȘtre financĂ© par lâĂtat et, le cas Ă©chĂ©ant, les collectivitĂ©s territoriales concernĂ©es. La participation financiĂšre de lâĂtat est assurĂ©e au moyen du fonds dâaccompagnement du numĂ©rique, pour lâabondement duquel le Parlement a provisionnĂ© 15 millions dâeuros sur le budget gĂ©nĂ©ral de lâĂtat en loi de finances rectificative pour 2005. Les crĂ©dits ainsi provisionnĂ©s nâont pas encore Ă©tĂ© engagĂ©s. NotifiĂ©e en fĂ©vrier 2006 Ă la Commission europĂ©enne, conformĂ©ment aux rĂšgles relatives aux aides dâĂtat, la mesure est en cours dâinstruction par la Commission. Une utilisation rapide de ces crĂ©dits pourra ĂȘtre lancĂ©e suite Ă la confĂ©rence rĂ©gionale des radiocommunications du 16 juin 2006 et aux nĂ©gociations bilatĂ©rales en cours sur le schĂ©ma de transition de la diffusion analogique vers la diffusion numĂ©rique aux frontiĂšres avec les pays voisins lâAllemagne, la Suisse et la Belgique essentiellement. ParallĂšlement, le Gouvernement a dĂ©cidĂ© dâinstituer une mesure Ă plus long terme dâaccompagnement de la transition vers la radiodiffusion numĂ©rique. La mesure ainsi projetĂ©e vise Ă Ă©viter que nombre des foyers parmi les moins aisĂ©s ne se trouvent, suite Ă lâextinction totale du signal analogique au profit de lâĂ©mission du seul signal numĂ©rique, dans lâimpossibilitĂ© de recevoir un quelconque service de tĂ©lĂ©vision Ă lâaide de leur actuel Ă©quipement de rĂ©ception. Elle consiste concrĂštement en lâinstitution dâun fonds dâaide Ă lâĂ©quipement des foyers Ă faibles ressources en moyens de rĂ©ception de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique, permettant lâattribution dâune aide individuelle modulĂ©e en fonction des capacitĂ©s contributives de ses bĂ©nĂ©ficiaires, Ă savoir des particuliers exonĂ©rĂ©s de redevance audiovisuelle et ne recevant les services de tĂ©lĂ©vision que par la voie hertzienne terrestre en mode analogique. Ce projet figure Ă lâarticle 5 du projet de loi relative Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur. f Les enjeux du projet de loi tĂ©lĂ©vision du futur »Le projet de loi relatif Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur a Ă©tĂ© dĂ©libĂ©rĂ© en conseil des ministres le 26 juillet dernier et dĂ©posĂ© au SĂ©nat. Il vise Ă mettre en place le cadre juridique pour assurer le basculement complet de lâanalogique au numĂ©rique au plus tard le 30 novembre 2011. Les principales dispositions du projet de loi Ce projet de loi, qui sâinscrit dans le cadre de lâambition fixĂ©e par le PrĂ©sident de la RĂ©publique de faire de la France lâun des pays les plus avancĂ©s dans le domaine du numĂ©rique, repose sur deux principes fondamentaux â Le basculement inĂ©luctable de lâanalogique vers le numĂ©rique ne peut avoir lieu que si, pour chaque Français, les conditions, câest-Ă -dire tant la couverture que lâĂ©quipement, sont rĂ©unies pour quâil reçoive la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique. Pour les plus dĂ©munis, ceux qui nâont pas les moyens de sâĂ©quiper, un fonds dâaide sera créé. Le lancement dâune offre gratuite par satellite permettra Ă 100 % de la population de recevoir les chaĂźnes gratuites de la TNT sans abonnement dans les zones oĂč la TNT ne sera pas diffusĂ©e par voie hertzienne terrestre. Lâoffre proposera ces chaĂźnes avec la mĂȘme numĂ©rotation que celle utilisĂ©e pour la diffusion par voie hertzienne terrestre. â Le passage au numĂ©rique sous toutes ses formes doit prĂ©server les grands Ă©quilibres Ă©conomiques du monde de lâaudiovisuel la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre, la tĂ©lĂ©vision en haute dĂ©finition et la tĂ©lĂ©vision mobile personnelle doivent en particulier participer au dĂ©veloppement de la crĂ©ation audiovisuelle et cinĂ©matographique. Le basculement complet de lâanalogique au numĂ©rique dĂ©butera le 31 mars 2008 et aura lieu progressivement par zones gĂ©ographiques. Lâutilisation du dividende numĂ©rique » sera guidĂ©e par les principes suivants â toute frĂ©quence libĂ©rĂ©e par lâarrĂȘt de la diffusion analogique dâune chaĂźne de tĂ©lĂ©vision fera lâobjet dâune rĂ©affectation expresse Ă lâautoritĂ© gestionnaire par le Premier ministre avant toute nouvelle assignation et aprĂšs une consultation publique. â lorsque les trois chaĂźnes privĂ©es basculeront complĂštement de la diffusion analogique Ă la diffusion numĂ©rique, les sociĂ©tĂ©s qui contrĂŽlent ces chaĂźnes pourront faire la demande dâune autre chaĂźne au CSA qui veillera au respect de certaines conditions dont les obligations en matiĂšre de soutien Ă la production cinĂ©matographique et audiovisuelle. â les contrats dâobjectifs et de moyens de France TĂ©lĂ©visions et ARTE prĂ©ciseront les modalitĂ©s de mise en Ćuvre, en particulier pour la diffusion en haute dĂ©finition des chaĂźnes de service public. Les six chaĂźnes de service public diffusĂ©es sur la TNT seront portĂ©es Ă sept avec la diffusion de France Ă. Le projet de loi cherche Ă favoriser tous les acteurs de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre dans le cadre des attributions de frĂ©quences concernant la haute dĂ©finition et la tĂ©lĂ©vision mobile personnelle. En accĂ©lĂ©rant sensiblement le calendrier de la fin de la diffusion analogique qui dĂ©marrera dans les premiĂšres zones gĂ©ographiques concernĂ©es en mars 2008, le projet de loi permettra aux nouvelles chaĂźnes de la TNT dâĂȘtre effectivement reçues par tous les Français et dâaccroĂźtre ainsi leur audience. Le projet de loi prĂ©voit que les nouveaux moyens de diffusion des programmes que sont la haute dĂ©finition et la tĂ©lĂ©vision mobile personnelle contribueront Ă la crĂ©ation audiovisuelle française par une hausse de la contribution au COSIP, le compte de soutien Ă lâindustrie des programmes audiovisuels. Saisi par le ministre de la Culture et de la communication, le Conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel a rendu son avis le 11 juillet 2006 et exprimĂ© son accord avec les objectifs du projet de loi, en ce quâil comporte un dispositif plus rĂ©aliste que celui prĂ©vu par la loi du 9 juillet 2004 pour lâextinction de la diffusion des services de tĂ©lĂ©vision par voie hertzienne terrestre en mode analogique et en ce quâil traduit la volontĂ© de favoriser lâĂ©mergence de nouveaux dĂ©veloppements pour la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique. Le CSA a nĂ©anmoins rappelĂ© que la diversification des opĂ©rateurs et le dĂ©veloppement de modes de diffusion propres Ă accroĂźtre lâoffre tĂ©lĂ©visuelle proposĂ©e aux tĂ©lĂ©spectateurs doivent ĂȘtre recherchĂ©s avant tout autre objectif. Un Ă©quilibre doit donc ĂȘtre trouvĂ© afin que les mesures tendant Ă favoriser le dĂ©veloppement de la TNT nâaboutissent pas Ă renforcer la position des acteurs les plus puissants. Lâavis du CSA formule Ă©galement certaines observations sur les modalitĂ©s prĂ©vues pour lâextinction de la diffusion analogique, sur le dĂ©veloppement de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique et sur le dĂ©ploiement de la tĂ©lĂ©vision du futur. Le CSA sâest notamment interrogĂ© sur la proportionnalitĂ© des avantages accordĂ©s aux chaĂźnes nationales analogiques. En effet, lâattribution des frĂ©quences aprĂšs appel aux candidatures est lâun des principes fondamentaux du droit de lâaudiovisuel. La justification rĂ©side donc non seulement dans lâappartenance des frĂ©quences radioĂ©lectriques au domaine public de lâĂtat mais surtout dans le respect des principes constitutionnels de pluralisme et dâĂ©galitĂ© de traitement, qui supposent que les autorisations soient dĂ©livrĂ©es Ă lâissue dâun appel aux candidatures et pour une durĂ©e limitĂ©e 57. Le CSA a demandĂ© des garanties sur la disposition prĂ©voyant lâattribution aux groupes qui contrĂŽlent les chaĂźnes nationales analogiques privĂ©es TF1, Canal + et M6 dâune chaĂźne supplĂ©mentaire, Ă lâextinction de lâanalogique. Le renforcement de la position des acteurs historiques de lâanalogique pourrait fragiliser la situation Ă©conomique des nouveaux entrants et provoquer ainsi des effets induits de concentration sur le marchĂ© de la tĂ©lĂ©vision gratuite. Par rapport Ă lâavant-projet sur lequel le CSA a Ă©tĂ© consultĂ©, le projet de loi dĂ©finitif comprend trois amĂ©liorations principales la suppression de la deuxiĂšme phase du calendrier dâextinction et la prolongation de 5 ans qui lui Ă©tait attachĂ©e, la facultĂ© donnĂ©e au CSA de renĂ©gocier les conventions dâautorisation Ă chaque Ă©chĂ©ance de prolongation et la possibilitĂ© de ne pas donner suite Ă une demande de chaĂźne supplĂ©mentaire dont le service paraĂźtrait constituer un risque pour le pluralisme du paysage audiovisuel existant. Le Conseil avait Ă©galement estimĂ© que le calendrier dâextinction prĂ©vu devait ĂȘtre adaptĂ© pour lâoutre-mer, oĂč le dĂ©ploiement de la TNT nâa pas encore commencĂ© et oĂč les dates dâextinction de lâanalogique devraient ĂȘtre amĂ©nagĂ©es dans chacune des collectivitĂ©s concernĂ©es. En concertation avec la dĂ©marche du CSA 58, les ministres de lâOutre-mer et de la Culture et de la communication ont confiĂ© au prĂ©sident du comitĂ© stratĂ©gique pour le numĂ©rique, M. Jean-Michel Hubert, une mission dâĂ©valuation, dâanalyse et de proposition sur les modalitĂ©s de dĂ©veloppement de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique outre-mer. Cette mission, qui doit aboutir sur un rapport avant la fin de lâannĂ©e, devra notamment Ă©valuer la pertinence outre-mer de lâensemble des technologies la voie hertzienne terrestre, le satellite, le cĂąble, lâADSL et les technologies sans fil. Lâenjeu ultime reste de permettre Ă lâensemble des Français dâavoir accĂšs, dans les meilleurs dĂ©lais, aux chaĂźnes gratuites de la TNT. Parce que cet objectif de 100 % de couverture numĂ©rique rĂ©pond Ă une double prĂ©occupation dâune part, assurer Ă lâensemble de nos concitoyens lâaccĂšs aux chaĂźnes gratuites de la TNT, quâelles soient publiques ou privĂ©es ; dâautre part, accĂ©lĂ©rer la migration des tĂ©lĂ©spectateurs vers le numĂ©rique de façon Ă mettre en place les conditions dâune extinction de la diffusion analogique devenue inutilement coĂ»teuse. 2.â Les tĂ©lĂ©visions locales en plein essorIl existe aujourdâhui en France mĂ©tropolitaine et outre-mer 32 services de tĂ©lĂ©vision locale diffusĂ©s par voie hertzienne en mode analogique et une centaine de services diffusĂ©s sur les canaux locaux du cĂąble. La France est nĂ©anmoins trĂšs en retard par rapport Ă ses voisins europĂ©ens et Ă lâAmĂ©rique du nord elle tente depuis quelques annĂ©es de multiplier les appels Ă candidature pour lâattribution de frĂ©quences analogiques et, surtout, de rĂ©server une place Ă ces chaĂźnes sur la TNT. Le Gouvernement a initiĂ© un plan de relance pour ces services, accompagnĂ©, depuis 2005, de nombreux appels aux candidatures lancĂ©s par le CSA pour des diffusions en mode analogique et rĂ©cemment en mode numĂ©rique. a Relancer et amĂ©liorer le financement des tĂ©lĂ©visions localesDepuis 2004, un ensemble de mesures lĂ©gislatives et rĂ©glementaires favorables au dĂ©veloppement des tĂ©lĂ©visions locales ont Ă©tĂ© prises. Ces mesures se sont traduites par des adaptations du dispositif de contrĂŽle des concentrations, lâamĂ©nagement dâune fiscalitĂ© plus incitative, lâadaptation de lâenvironnement rĂ©glementaire ou des modalitĂ©s dâouverture des secteurs interdits de publicitĂ© tĂ©lĂ©visĂ©e 59. Ainsi, cinq chaĂźnes locales 60 ont confiĂ©, dĂ©but 2005, la commercialisation de leur espace publicitaire extralocal Ă une nouvelle rĂ©gie, TĂ©lĂ©visions locales et rĂ©gionales associĂ©es TLR AssociĂ©es, créée Ă lâinitiative des sociĂ©tĂ©s Socprint rĂ©gie du groupe Socpresse, InterdĂ©co rĂ©gie du groupe Hachette et des chaĂźnes locales. Dâautres chaĂźnes locales pourraient prochainement les rejoindre, constituant ainsi un rĂ©seau susceptible dâattirer les annonceurs nationaux. b Achever le dĂ©ploiement en analogique hertzienLe dĂ©ploiement des tĂ©lĂ©visions locales hertziennes analogiques sâest poursuivi. Ces tĂ©lĂ©visions locales sont classĂ©es en quatre catĂ©gories selon leur spĂ©cificitĂ© gĂ©ographique le CSA a attribuĂ© de nouvelles frĂ©quences pour des services diffusĂ©s par voie hertzienne en mode analogique dans chacune de ces catĂ©gories. Au titre des tĂ©lĂ©visions de ville » prĂ©sentes dans les grandes agglomĂ©rations dâabord 61, huit nouvelles chaĂźnes 62 ont Ă©tĂ© autorisĂ©es par le CSA en 2005. Le 4 juillet 2006, Rennes CitĂ© MĂ©dia lâa Ă©galement Ă©tĂ© sur lâagglomĂ©ration de Rennes. DĂ©sormais, parmi les aires urbaines comptant plus de habitants, le cas trĂšs particulier de Paris mis Ă part, seules celles de DouaiâLens, Toulon, Rouen, Metz et Nancy ne disposent pas en 2006 dâune chaĂźne locale 63. Les tĂ©lĂ©visions dites de pays » 64 sont dĂ©sormais au nombre de quatre TV8 Mont-Blanc, TLP Luberon, TL7 Loire et, depuis juin 2006, TĂ©lĂ©paese Haute-Corse. Au titre des tĂ©lĂ©visions de proximitĂ© 65, le CSA a autorisĂ© deux nouvelles chaĂźnes Canal 15, diffusĂ©e en VendĂ©e Ă La Roche-sur-Yon⊠en canal partagĂ© avec TV VendĂ©e, Ă©galement diffusĂ©e Ă Saint-Gilles Croix-de-Vie. Enfin, le modĂšle des tĂ©lĂ©visions dâoutre-mer est trĂšs diffĂ©rent du fait dâune spĂ©cificitĂ© gĂ©ographique et dâun format plus gĂ©nĂ©raliste. Parmi les dĂ©partements dâoutre-mer 66, la Guadeloupe fait figure dâexception avec cinq chaĂźnes. En dehors des canaux de RFO et des chaĂźnes cryptĂ©es du groupe Canal Plus, la seule chaĂźne locale existante Ă ce jour est Tahiti Nui TV, dont lâopĂ©rateur est lâoffice des postes et tĂ©lĂ©communications de PolynĂ©sie française. Dans le contexte de lâextinction progressive de la diffusion analogique, il nây aura plus de nouvelle autorisation hertzienne analogique au-delĂ des appels Ă candidatures dĂ©jĂ lancĂ©s. c Poursuivre la diffusion des tĂ©lĂ©visions locales sur le cĂąbleLe cĂąble, qui nâest pas soumis au problĂšme de la raretĂ© des frĂ©quences, est devenu le premier vecteur de diffusion de chaĂźnes locales environ 2 millions de tĂ©lĂ©spectateurs bĂ©nĂ©ficient du service antenne ou sont abonnĂ©s Ă une offre Ă©largie 67. Le montant total des budgets des canaux locaux est de lâordre de 20 millions dâeuros et le poids financier des collectivitĂ©s territoriales demeure souvent prĂ©pondĂ©rant 68 puisque ces derniĂšres fournissent en moyenne 50 % des ressources des chaĂźnes locales du cĂąble. En contrepartie, le canal local est tenu, en gĂ©nĂ©ral, dâassurer une mission de service public. La conclusion dâun contrat dâobjectifs et de moyens permet alors de formaliser les engagements rĂ©ciproques de la chaĂźne et de la collectivitĂ©. La deuxiĂšme source de revenus des canaux locaux est constituĂ©e par les redevances versĂ©es par les cĂąblo-opĂ©rateurs, qui reprĂ©sentent environ 25 % de leur budget. TrĂšs rĂ©cemment, le lancement de la chaĂźne Paris Capâ par le groupe Hersant MĂ©dias a Ă©tĂ© fortement mĂ©diatisĂ© et tĂ©moigne du dynamisme de la tĂ©lĂ©vision locale sur le cĂąble. DiffusĂ©e depuis le 23 octobre 2006, la chaĂźne, prĂ©sente sur le bouquet de base du rĂ©seau cĂąblĂ©, se prĂ©sente comme gratuite et interactive et vise un public de foyers Ă Paris et dans la premiĂšre couronne. d Encourager le dĂ©veloppement des chaĂźnes locales en TNTVotre Rapporteur spĂ©cial souhaite que les pouvoirs publics prennent toutes les dispositions pour que les chaĂźnes locales soient rapidement disponibles sur la TNT. En vue de lâouverture Ă la diffusion en mode hertzien numĂ©rique des tĂ©lĂ©visions locales, le ministre de la Culture et de la communication a donnĂ© son accord au CSA le 19 janvier 2006 pour la mise en Ćuvre dâune solution permettant de lancer, sur lâensemble du territoire, des tĂ©lĂ©visions locales en TNT. Lâaccord a Ă©tĂ© donnĂ© pour quâune chaĂźne de service public France 4 soit dĂ©placĂ©e du multiplexe R1, dont les caractĂ©ristiques techniques sont plus adaptĂ©es Ă la diffusion de chaĂźnes locales, vers un autre multiplexe⊠libĂ©rant ainsi la place nĂ©cessaire Ă la diffusion dâune chaĂźne locale. Une telle solution permet de libĂ©rer un canal par site, qui pourra ĂȘtre utilisĂ© par les chaĂźnes locales, ou dans certains cas par France 3 afin dâassurer lâadĂ©quation nĂ©cessaire du dĂ©crochage local reçu au bassin de population. Cette initiative est diversement apprĂ©ciĂ©e, certaines chaĂźnes nationales se plaignant quâune frĂ©quence bĂ©nĂ©ficiant dâune couverture nationale soit allouĂ©e pour des utilisations locales et gĂąche » ainsi les ressources disponibles⊠Ces chaĂźnes plaident gĂ©nĂ©ralement pour une solution alternative via lâutilisation des frĂ©quences adjacentes » 69. Dans le mĂȘme temps, les reprĂ©sentants des tĂ©lĂ©visions locales rejettent lâhypothĂšse des frĂ©quences adjacentes ». Ils ont Ă©galement Ă©crit au ministre et au prĂ©sident du CSA pour regretter la lenteur du lancement des appels aux candidatures pour les services locaux en TNT au plan national et leur demander de respecter les engagements annoncĂ©s⊠qui ne semblent pas se traduire par des Ă©volutions notables Ă ce jour. Quelle que soit la solution choisie, votre Rapporteur spĂ©cial plaide pour parvenir Ă une diffusion rapide de ces chaĂźnes sur la TNT afin dâencourager ces mĂ©dias Ă©mergents donc fragiles. Ă ce titre, la constitution dâun groupement dâintĂ©rĂȘt Ă©conomique regroupant toutes les chaĂźnes locales autorisĂ©es constituerait un Ă©lĂ©ment positif. De plus, le projet de loi relatif Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur prĂ©voit que les Ă©diteurs de services locaux de tĂ©lĂ©vision pourront dorĂ©navant faire jouer leur droit Ă une diffusion intĂ©grale et simultanĂ©e en mode numĂ©rique de leur programme analogique Ă tout moment, et notamment, Ă lâinverse du cadre juridique actuel, hors appel aux candidatures. Les dispositions introduites dans ce projet de loi permettront aux tĂ©lĂ©visions locales de bĂ©nĂ©ficier dâune garantie de diffusion numĂ©rique jusquâĂ la fin de leur autorisation analogique et en tous les cas au moins jusquâau 31 mars 2015. Enfin, sâagissant du cas particulier de la rĂ©gion parisienne, le CSA a identifiĂ© des frĂ©quences disponibles en propre pour des services locaux et a lancĂ©, en octobre 2005, une consultation publique sur le dĂ©ploiement de la TNT en rĂ©gion parisienne. Il a reçu 35 contributions provenant essentiellement dâĂ©diteurs de services de tĂ©lĂ©vision, dâĂ©diteurs de presse, dâorganisations professionnelles, de diffuseurs, dâopĂ©rateurs de tĂ©lĂ©communication, de collectivitĂ©s locales. Suite Ă cette consultation, le CSA a dĂ©cidĂ© de lancer, le 25 juillet 2006, un appel Ă candidatures pour quatre tĂ©lĂ©visions locales en mode numĂ©rique sur un multiplexe pour des services couvrant une population supĂ©rieure Ă 10 millions dâhabitants, impliquant des conventions pour ces chaĂźnes sur le modĂšle des chaĂźnes nationales. Le 10 octobre 2006, le CSA a dĂ©cidĂ© de reporter la date limite de remise des dossiers de candidature au 13 novembre 2006 au lieu du 16 octobre 2006, date initialement prĂ©vue. Les autorisations devraient ĂȘtre dĂ©livrĂ©es en mai au lieu de mars 2007 pour une date probable de dĂ©marrage du multiplex avant la fin 2007. Parmi les candidats probables, lâalliance de TF1 et de La Poste a notamment Ă©tĂ© trĂšs commentĂ©e. La Caisse dâĂ©pargne, qui est lâun des premiers investisseurs dans la tĂ©lĂ©vision locale en France, devrait Ă©galement participer Ă cet appel dâoffres. 3.â Renouveler le soutien Ă la production audiovisuelle indĂ©pendantea Un dispositif rĂ©glementaire protecteurVotre Rapporteur spĂ©cial rappelait, lâan dernier, la nĂ©cessitĂ© de dresser un bilan objectif des dĂ©crets Tasca ». En 2001, en effet, paraissaient, Ă lâinitiative de Madame Catherine Tasca, ministre de la Communication, des dĂ©crets qui allaient bouleverser le paysage audiovisuel dans les rapports entre producteurs et diffuseurs. Lâobjectif Ă©tait alors de favoriser la crĂ©ation dâune production originale. Le dĂ©cret du 9 juillet 2001 70 dit dĂ©cret production » limite en particulier la dĂ©tention des droits de diffusion du radiodiffuseur, dans la durĂ©e de la fenĂȘtre de diffusion comme dans le nombre de passages Ă lâantenne. Il prĂ©voit ainsi que le diffuseur nâacquiert des droits que pour une diffusion en exclusivitĂ© intervenant dans un dĂ©lai maximal de 18 mois Ă compter de la diffusion de lâĆuvre. Toutefois, le contrat initial dâacquisition de lâĆuvre peut prĂ©voir un droit dâoption prioritaire et exclusive au profit du diffuseur pour des diffusions supplĂ©mentaires. Dans ce cas, le prix de ces rediffusions doit ĂȘtre fixĂ© dans le contrat initial. La durĂ©e totale des droits est de 42 mois au maximum, et lâĆuvre ne peut ĂȘtre diffusĂ©e plus de trois fois dans cette pĂ©riode. Les dĂ©crets prĂ©voient Ă©galement un Ă©quilibre entre production dĂ©pendante » et production indĂ©pendante » dont lâobjectif premier est de favoriser lâexistence de producteurs indĂ©pendants. Pourtant, la complexitĂ© du paysage audiovisuel français et la multiplication des participations croisĂ©es rendent parfois les critĂšres retenus quelque peu artificiels. On rappellera que le secteur de la production audiovisuelle est en apparence Ă©clatĂ© puisquâil compte plus de 670 entreprises de production de stock, majoritairement de trĂšs petite taille, et un peu plus dâune vingtaine dâentreprises de production dâĂ©missions de flux. Le chiffre dâaffaires du secteur en 2005 est de lâordre de plus de 2,2 milliards dâeuros, dont plus de 1,2 milliard dâeuros rĂ©alisĂ©s par le secteur de la production de programmes de stock et environ 1 milliard dâeuros rĂ©alisĂ©s par les producteurs de programmes de flux 71. La totalitĂ© de la production de programmes de stock est aidĂ©e par le compte de soutien aux industries de programmes COSIP, gĂ©rĂ© par le centre national de la cinĂ©matographie. Globalement, le volume horaire dâĆuvres audiovisuelles aidĂ©es par le COSIP a progressĂ© en 2005 de + 1,2 % 72. En 2005, sur les 187,1 millions dâeuros accordĂ©s par le COSIP Ă lâensemble des entreprises de production, 18,6 millions dâeuros lâont Ă©tĂ© Ă des producteurs implantĂ©s en rĂ©gion. Et sur lâensemble des producteurs aidĂ©s par le COSIP 674 en 2005, 656 sont des producteurs indĂ©pendants au sens du dĂ©cret Tasca 73. b Un bilan global est nĂ©cessaireAfin de procĂ©der au nĂ©cessaire travail de bilan sur le dispositif rĂ©glementaire en vigueur, une contribution a Ă©tĂ© demandĂ©e par le ministre de la Culture et de la communication, en novembre 2004, Ă lâObservatoire de la production audiovisuelle. En janvier 2005, un groupe de travail a Ă©tĂ© constituĂ© au sein de lâObservatoire afin de rĂ©aliser un diagnostic commun Ă lâensemble des acteurs producteurs, diffuseurs, distributeurs, sociĂ©tĂ© des auteurs sur les consĂ©quences de la mise en Ćuvre de la rĂ©glementation de 2001. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, lâanalyse du groupe de travail confirme que cette rĂ©glementation a bien permis de dĂ©velopper la production, principalement inĂ©dite, tous genres confondus, ainsi que le secteur dâentreprises de production indĂ©pendante. Les chaĂźnes semblent donc avoir trouvĂ©, dans ce cadre rĂ©glementaire, les moyens de dĂ©velopper une programmation identitaire et dĂ©pendante tout en renforçant leurs apports dans les entreprises de production indĂ©pendantes. Ainsi, les donnĂ©es recueillies par le groupe de travail montrent, quâentre 2000 et 2004, les investissements des chaĂźnes dans les Ćuvres audiovisuelles ont progressĂ© de 27 % tant en volume financier de 610 Ă 771 millions dâeuros quâen volume horaire de heures Ă heures. Ces investissements ont Ă©tĂ© consacrĂ©s dans une trĂšs grande proportion Ă la production dâĆuvres dâexpression originale française et inĂ©dite. Dâautre part, lâĂ©tude rĂ©vĂšle que les sommes investies, et dĂ©sormais comptabilisĂ©es dans les obligations de production, en dĂ©penses dâĂ©criture et de dĂ©veloppement ont plus que doublĂ© en quatre ans le dĂ©veloppement de la crĂ©ation française sâen trouve donc renforcĂ©. Enfin, il ressort du constat Ă©tabli par le groupe de travail que le durcissement des mesures rĂ©glementaires relatives Ă lâindĂ©pendance suppression des parts de coproduction, limitation de la durĂ©e des droits nâa pas pĂ©nalisĂ© le financement de la production. On constate nĂ©anmoins que la part rĂ©servĂ©e Ă ces dĂ©penses par rapport aux dĂ©penses totales a diminuĂ© au profit de celles consacrĂ©es aux Ćuvres dĂ©pendantes. Pour autant, les auditions menĂ©es par votre Rapporteur spĂ©cial ont aussi rĂ©vĂ©lĂ© que certaines attentes existaient parmi les acteurs de lâaudiovisuel pour faire Ă©voluer ce cadre rĂ©glementaire. Il semble notamment que le groupe de travail nâait pas examinĂ© lâimpact de lâensemble des mesures contenues dans la rĂ©forme de juillet 2001, notamment en ce qui concerne la circulation des droits. Cet aspect mĂ©riterait pourtant dâĂȘtre approfondi. Votre Rapporteur spĂ©cial souhaite donc que la position du ministre sur les rĂ©sultats du groupe de travail prenne en compte la question des droits. Sans remettre en cause le systĂšme ni basculer dans un rĂ©gime comparable Ă celui de la BBC laquelle possĂšde la totalitĂ© des droits sur son catalogue, une Ă©volution Ă©quilibrĂ©e est possible pour adapter la relation entre production et diffusion aux mutations du secteur audiovisuel. B.â FRANCE TĂLĂVISIONS UN PARI POUR LA MODERNITĂTous les paris comportent leur part de risque. En baptisant Gagner le pari pour la modernitĂ© » leur proposition de nouveau contrat dâobjectifs et de moyens, les responsables de France TĂ©lĂ©visions savent quâils prennent un risque. La volontĂ© du nouveau prĂ©sident de France TĂ©lĂ©visions de rĂ©concilier exigences de service public, crĂ©ativitĂ© et accĂšs Ă un large public est, en effet, ambitieuse. Mais ce risque est lĂ©gitime et raisonnĂ©. Il correspond Ă une certaine idĂ©e du service public, dont votre Rapporteur spĂ©cial approuve le principe et salue les orientations. Pour permettre Ă cette ambition de se concrĂ©tiser, il reste Ă lâĂtat et Ă lâentreprise Ă formaliser, le plus rapidement possible, les missions et les engagements Ă horizon 2010 dans un nouveau contrat dâobjectifs et de moyens, afin que France TĂ©lĂ©visions dispose dâune feuille de route claire et prĂ©cise pour gagner le pari de la modernitĂ© »... Pour lây aider, il est proposĂ© de porter lâaffectation du produit de la redevance audiovisuelle revenant Ă France TĂ©lĂ©visions Ă millions dâeuros en 2007 TTC, soit une progression de 2,5 % par rapport Ă 2006. 1.â Le groupe France TĂ©lĂ©visions un nouvel Ă©lana Le bon bilan de la prĂ©sidence TessierLa direction de France TĂ©lĂ©visions a hĂ©ritĂ© dâune situation contrastĂ©e mais globalement saine les indicateurs financiers sont positifs et le groupe sâest engagĂ©, conformĂ©ment Ă son contrat dâobjectifs et de moyens signĂ© pour la pĂ©riode 2001â2005, dans une dynamique dâoptimisation des ressources qui a portĂ© ses fruits. Le groupe a amĂ©liorĂ© sa situation financiĂšre depuis 2000 et les principaux indicateurs financiers de France TĂ©lĂ©visions confirment en 2005 la relative bonne santĂ© financiĂšre du groupe, grĂące Ă des performances de gestion qui ont permis dâamĂ©liorer encore les capitaux propres et ont maintenu une trĂ©sorerie positive dans un contexte financier contraint. Le rĂ©sultat net consolidĂ© part du groupe sâĂ©lĂšve Ă 23,9 millions dâeuros, proche de celui arrĂȘtĂ© en 2004 25,4 millions dâeuros. Les capitaux propres du groupe se sont Ă©tablis Ă 418 millions dâeuros et la trĂ©sorerie nette a Ă©voluĂ© positivement, sâĂ©levant Ă 112 millions dâeuros en fin de pĂ©riode contre 91,5 millions dâeuros Ă fin 2004, soit + 23 %. La structure financiĂšre de France TĂ©lĂ©visions a continuĂ© Ă sâamĂ©liorer, avec un endettement de 222 millions dâeuros et un ratio dâendettement net qui est passĂ© de 120 % en 1999, Ă 30,6 % en 2004 et 26 % en 2005. La capacitĂ© dâautofinancement sâest Ă©levĂ©e Ă 147 millions dâeuros, permettant au groupe dâautofinancer ses investissements immobiliers et techniques. Le rĂ©sultat net de la filiale de distribution du groupe, France TĂ©lĂ©visions Distribution, sâĂ©lĂšve Ă 1,3 million dâeuros en 2005, soit plus du double de celui de 2004, et le meilleur enregistrĂ© depuis sa crĂ©ation en 1991. Cela traduit particuliĂšrement la prioritĂ© donnĂ©e par le groupe Ă la diversification de ses revenus. Par ailleurs, la mise en Ćuvre du plan Synergia a permis de dĂ©gager 66,1 millions dâeuros dâĂ©conomies en 2005. On rappellera que le plan Synergia, prĂ©sentĂ© au conseil dâadministration du 11 avril 2002, prĂ©voyait un plan dâĂ©conomies et de synergies de 170 millions dâeuros en cumulĂ© sur la pĂ©riode 2001â2005. Ces objectifs ont Ă©tĂ© dĂ©passĂ©s puisque ce sont 205 millions dâeuros dâĂ©conomies qui ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©s sur la pĂ©riode du COM. Le groupe a Ă©galement poursuivi une politique de ressources humaines active. Les effectifs moyens annuels du groupe en pĂ©rimĂštre Ă©largi sont restĂ©s relativement stables entre 2004 et 2005, avec une progression limitĂ©e Ă 0,5 %. Cette Ă©volution intĂšgre le passage Ă une diffusion 24h/24 de France 5, la crĂ©ation de France 4 et celle de France Ă. Sur le pĂ©rimĂštre du COM 2001â2005 stricto sensu, les effectifs moyens annuels sont Ă©galement stables par rapport Ă 2004, avec ETP. Des efforts ont Ă©tĂ© faits sur la rĂ©duction du recours au personnel non permanent dans lâensemble des sociĂ©tĂ©s, et plus particuliĂšrement Ă France 3 74. On signalera que le coĂ»t de grille consolidĂ© du groupe sâĂ©lĂšve Ă millions dâeuros, soit une progression de 3,3 % par rapport Ă 2004 Ă pĂ©rimĂštre comparable. ĂVOLUTION DU COĂT DE GRILLE DES CHAĂNES DE FRANCE TĂLĂVISIONS DE 2002 Ă 2007 en millions dâeuros 2002 2003 2004 2005 2006 PrĂ©visions 2007 France 2 680,5 712,8 730,7 741,9 774,4 812,7 France 3 692,6 706,4 728,5 749,8 756,4 774,6 France 4 â â â 10,8 13,6 15,5 France 5 84,7 90,1 96,7 103,7 106,5 111,5 RFO â â 71,7 152,6 156,9 160,6 Total groupe Observations France 4 a Ă©tĂ© lancĂ©e en mars 2005 et RFO a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e au groupe France TĂ©lĂ©visions au courant de lâannĂ©e 2004 et cette intĂ©gration nâa eu dâimpact sur les comptes du groupe que sur le deuxiĂšme semestre le coĂ»t de grille annuel de RFO en 2004 est de 143,5 millions dâeuros. Source France TĂ©lĂ©visions En termes dâaudience, les chaĂźnes de groupe subissent, globalement, les mĂȘmes difficultĂ©s que les chaĂźnes privĂ©es du rĂ©seau hertzien, alors que la part de marchĂ© publicitaire de France TĂ©lĂ©visions 21,83 % sâest maintenue en 2005 + 0,06 %. Des audiences qui rĂ©sistent Lâaudience consolidĂ©e du groupe a rĂ©sistĂ© plutĂŽt efficacement Ă la forte croissance de la concurrence. Ainsi, France TĂ©lĂ©visions a rempli en 2005 les objectifs du COM le groupe rĂ©alise 54,7 % dâaudience cumulĂ©e quotidienne en 2005 contre 54,6 % en 2004 et un objectif de plus de 50 % dans le COM et 86,7 % dâaudience cumulĂ©e hebdomadaire en 2005 contre 86,3 % en 2004 et un objectif de plus de 75 % dans le COM. NĂ©anmoins, sur lâensemble de lâannĂ©e, la part dâaudience globale du groupe recule puisquâelle passe de 38,7 % en 2004 Ă 37,6 % en 2005. France 2 recule de 0,7 point avec 19,8 % de part dâaudience moyenne. France 3 recule de 0,58 point avec 14,7 % de part dâaudience, alors que France 5 continue sa progression. Toutefois, un redressement des audiences a Ă©tĂ© observĂ© Ă partir du dernier trimestre 2005. Lâanalyse des performances des antennes de France TĂ©lĂ©visions peut ĂȘtre complĂ©tĂ©e par les rĂ©sultats des sites internet du groupe ces derniers ont enregistrĂ©, en moyenne en 2005, 8 millions de visites par mois soit une progression de 97 % par rapport Ă 2004 et 69 millions de pages vues par mois. Ils ont ainsi atteint un taux de pĂ©nĂ©tration de 12 % sur la population internaute contre 9 % en 2004, ce qui reprĂ©sente une moyenne de 2,3 millions dâinternautes par mois soit + 45 % par rapport Ă 2004. Pour autant, dans un contexte de dĂ©veloppement exponentiel de lâoffre, au travers du lancement de la TNT et de la croissance de la tĂ©lĂ©vision par ADSL, et dâaugmentation de lâaudience des chaĂźnes thĂ©matiques, on ne peut quâĂȘtre portĂ© Ă croire que la baisse des audiences est inĂ©luctable. Elle est mĂȘme quasi mathĂ©matique, car plus les techniques Ă©volueront, plus les autres tĂ©lĂ©visions prendront de la place par exemple avec la tĂ©lĂ©vision sur tĂ©lĂ©phone mobile. Votre Rapporteur spĂ©cial estime donc essentiel de rendre possible Ă terme une Ă©volution favorable des ressources publiques ou publicitaires, afin de maintenir la qualitĂ© des programmes. Sâagissant des autres objectifs lâexĂ©cution du COM 2001â2005, ils ont Ă©tĂ© respectĂ©s tant en matiĂšre de politique Ă©ditoriale et de stratĂ©gie de dĂ©veloppement, de diversification et de partenariat quâau niveau des relations avec les tĂ©lĂ©spectateurs. Sur le plan Ă©ditorial notamment, le groupe France TĂ©lĂ©visions a rempli lâensemble de ses objectifs de diversitĂ© concernant son offre de programmes et de contribution Ă la crĂ©ation audiovisuelle et cinĂ©matographique. Lâinvestissement de France TĂ©lĂ©visions dans la crĂ©ation dâĆuvres audiovisuelles sâest accru sensiblement puisquâil se situe en 2005 trĂšs au-delĂ des objectifs fixĂ©s Ă chacune des chaĂźnes par rapport Ă leur chiffre dâaffaires 19,11 % pour France 2, 19,96 % pour France 3 et plus de 28 % pour France 5. Par ailleurs, 54 films ont Ă©tĂ© coproduits en 2005 par les filiales cinĂ©ma du groupe, correspondant Ă un montant global dâinvestissement de 53,8 millions dâeuros. Un total de 394 films a Ă©tĂ© diffusĂ© en 2005 sur les antennes de France 2 et France 3. De mĂȘme, les Ă©missions tournĂ©es vers la culture, la connaissance et la dĂ©couverte, les programmes dâinformation, les magazines de reportage et dâinvestigation et les Ă©missions de services ont reprĂ©sentĂ© 56,8 % du volume total des Ă©missions de France 2, France 3 et France 5 en 2005, au-delĂ donc de lâobjectif de 50 %. France 2 et France 3 ont diffusĂ© 50 spectacles vivants en 2005, pour un objectif de 35 spectacles. Au total, prĂšs de heures de programmes dâinformation ont Ă©tĂ© diffusĂ©es en 2005, dont heures de journaux. b Les orientations stratĂ©giques de la prĂ©sidence CarolisFrance TĂ©lĂ©visions fait face Ă de nombreux dĂ©fis stratĂ©giques, Ă©conomiques, sociaux sur lesquels les pouvoirs publics doivent se prononcer. De la dĂ©termination des prioritĂ©s et du financement des choix opĂ©rĂ©s dĂ©pendra lâavenir du groupe public au sein dâun paysage audiovisuel de plus en plus concurrentiel et de plus en plus tournĂ© vers lâapproche multimĂ©dia. En liaison avec le COM qui doit ĂȘtre conclu le plus rapidement possible et que votre Rapporteur spĂ©cial a dĂ©jĂ prĂ©sentĂ©, la nouvelle direction a mis en Ćuvre un virage stratĂ©gique et Ă©ditorial ». On en retiendra quelques aspects plus particuliĂšrement importants. Sur le plan stratĂ©gique, tout dâabord, France TĂ©lĂ©visions est Ă©videmment en premiĂšre ligne pour le passage Ă la TNT et le dĂ©veloppement du numĂ©rique. Pour rester fidĂšle Ă ses missions de service public, le groupe devra avoir rapidement les moyens de sâinscrire dans cette nouvelle donne numĂ©rique », notamment pour reconquĂ©rir un public jeune quâil a tendance Ă perdre, pour maintenir des positions fortes et pour asseoir ainsi durablement son dĂ©veloppement. Cependant, la pĂ©riode transitoire du passage au numĂ©rique implique des surcoĂ»ts liĂ©s Ă la double diffusion analogique / numĂ©rique que France TĂ©lĂ©visions doit, elle aussi, ĂȘtre en mesure de financer. Le coĂ»t de la diffusion analogique est actuellement de 192 millions dâeuros par an. Les prĂ©visions pour les prochaines annĂ©es maintiennent ce coĂ»t stable en euros courants en estimant possible de faire en sorte que France 3 abandonne certaines dessertes locales au fur et Ă mesure de lâĂ©largissement de la couverture satellitaire numĂ©rique. Cette annĂ©e, la diffusion numĂ©rique de France 3 coĂ»tera, par exemple, environ 14 millions de plus que lâan dernier 11 millions pour la diffusion numĂ©rique terrestre et 3 millions pour la diffusion satellitaire, montant qui est appelĂ© Ă doubler par la suite. Ces sommes, ajoutĂ©es Ă celles de la diffusion analogique, pĂšsent lourdement et relativisent notamment lâaugmentation de 2,5 % de la redevance affectĂ©e en 2007 Ă France TĂ©lĂ©visions. Ainsi, le coĂ»t de la diffusion en numĂ©rique est estimĂ© Ă 15,1 millions dâeuros pour le groupe en 2006, 26,6 millions dâeuros en 2007, 37,4 millions dâeuros en 2008, 40,4 millions dâeuros en 2009 et 43,4 millions dâeuros en 2010. Mais si lâaugmentation de la ressource publique devra prioritairement ĂȘtre employĂ©e Ă financer les surcoĂ»ts de double diffusion qui viennent dâĂȘtre Ă©voquĂ©s, le groupe France TĂ©lĂ©visions estime ne pas ĂȘtre en mesure de faire face, sur ses ressources prĂ©visibles, Ă certains chantiers spĂ©cifiques pour lesquels il demande un financement complĂ©mentaire et qui reprĂ©senteraient, dâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, un total de 272 millions dâeuros sur la pĂ©riode 2006â2010 75. Câest notamment le cas du financement en coĂ»t de grille du sous-titrage en faveur des sourds et des malentendants et de la mise en place de la haute dĂ©finition, en particulier sur le plan des investissements. Les consĂ©quences de la loi pour lâĂ©galitĂ© des chances La loi n° 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 pour lâĂ©galitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es impose dâadapter, pour les personnes sourdes ou malentendantes, la totalitĂ© des programmes de tĂ©lĂ©vision diffusĂ©s, Ă lâexception des messages publicitaires, dâici 2010. Lâaugmentation du volume des programmes sous-titrĂ©s va de pair avec une augmentation des budgets de sous-titrage. Le coĂ»t unitaire du sous-titrage augmente avec lâaccroissement du volume offert, dans la mesure oĂč il sâĂ©tend aux Ă©missions les plus difficiles Ă sous-titrer Ă©missions en direct ou enregistrĂ©es Ă des heures proches de leur diffusion, magazines de dĂ©bat, pour lesquelles lâutilisation de techniques particuliĂšres et divers changements dans lâorganisation seront nĂ©cessaires. Pour lâensemble des programmes de flux, les chaĂźnes devront reconsidĂ©rer leur habillage antenne » afin que les sous-titres ne viennent pas masquer les informations Ă©crites incrustĂ©es Ă lâĂ©cran horloge, nom dâun lieu ou dâune personne interrogĂ©eâŠ. On prĂ©cisera, sâagissant de la chaĂźne ARTE, que cette derniĂšre favorise progressivement et de maniĂšre significative lâaccĂšs des personnes sourdes et malentendantes aux programmes diffusĂ©s. En 2005, 30 % du volume de programmes 470 heures fourni par ARTE France Ă la chaĂźne culturelle europĂ©enne a Ă©tĂ© sous-titrĂ© contre 7 % en 2004 110 heures. Lâobjectif est de passer Ă 50 % du volume en 2006, 75 % en 2007 et 100 % en 2008. Le surcoĂ»t est estimĂ© Ă 1,175 million dâeuros. Sâagissant de la question lĂ©gitime des sourds et des malentendants, on doit rappeler que, bien que des progrĂšs technologiques existent, il reste vrai que plus on sous-titre dâĂ©missions en direct ou de dĂ©bats et plus le sous-titrage coĂ»te cher. Sous-titrer une Ă©mission de stock coĂ»te environ 15 euros la minute alors que sous-titrer une Ă©mission de flux en coĂ»te 35 Ă 45 euros, puisquâil faut faire rĂ©pĂ©ter le texte dans un local phoniquement isolĂ© par une personne dont un ordinateur reconnaĂźt la voix. En dehors de la vĂ©lotypie, qui fonctionne assez mal, il nâexiste pas dâautre moyen technologique pour rĂ©soudre cet aspect financier. Les chaĂźnes publiques sont, du reste, plus exposĂ©es que les chaĂźnes privĂ©es, dans la mesure oĂč elles diffusent beaucoup plus de dĂ©bats ou de directs et oĂč France TĂ©lĂ©visions diffuse heures de programmes contre pour chaque chaĂźne privĂ©e. Au vu des sommes en jeu estimĂ©es Ă 162 millions dâeuros sur la pĂ©riode 2006â2010 et reprĂ©sentant un budget de lâordre de 63 millions dâeuros par an Ă partir de 2010, votre Rapporteur spĂ©cial juge lĂ©gitime dâenvisager soit des formes dâassouplissement de lâĂ©chĂ©ancier, soit une rĂ©flexion sur la part de ces heures que la redevance doit financer. Sâagissant de la haute dĂ©finition HD, elle constitue indiscutablement le futur, certes encore lointain, de la tĂ©lĂ©vision. La tĂ©lĂ©vision publique ne peut se permettre de passer Ă cĂŽtĂ© dâune telle Ă©volution et doit donc prĂ©parer dĂšs maintenant ce trĂšs important projet Ă©ditorial et industriel. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, le total des surcoĂ»ts de la HD reprĂ©senterait 71,8 millions dâeuros sur la pĂ©riode 2006â2010 passant de 2,2 millions dâeuros en 2006 Ă 9,5 millions dâeuros en 2007, 15,4 millions dâeuros en 2008, 21 millions dâeuros en 2009 et 23,7 millions dâeuros en 2010. Les dĂ©fis de la tĂ©lĂ©vision en haute dĂ©finition La tĂ©lĂ©vision en haute dĂ©finition TVHD est souvent prĂ©sentĂ©e comme un progrĂšs qualitatif sans prĂ©cĂ©dent depuis lâarrivĂ©e de la tĂ©lĂ©vision en couleur. Elle fait actuellement lâobjet dâun dĂ©veloppement sur lâensemble des supports de diffusion, aussi bien en France quâĂ lâĂ©tranger. Certaines chaĂźnes analogiques TF1 et M6 se sont prĂ©parĂ©es au dĂ©veloppement de la TVHD en Ă©quipant leurs studios de production et en acquĂ©rant des programmes susceptibles dâĂȘtre diffusĂ©s en HD. Les nouvelles chaĂźnes de la TNT ont Ă©galement fait part de leur intĂ©rĂȘt, comme NRJ 12 qui a annoncĂ© le lancement de programmes en HD dĂšs septembre 2006 mais aussi Direct 8 et BFM TV. AprĂšs des premiĂšres expĂ©rimentations en 2004, la TVHD est dĂ©sormais commercialement accessible en France avec deux offres de services HD payants sur des satellites proposĂ©es par TPS et Canalsat et plusieurs offres sur ADSL haut dĂ©bit. La diffusion de la HD par le cĂąble en est encore Ă la phase dâexpĂ©rimentations. Pour autant, la HD est encore loin dâĂȘtre une rĂ©alitĂ© concrĂšte pour le grand public⊠La vente de tĂ©lĂ©viseurs HD est certes en forte croissance depuis le dĂ©but de lâannĂ©e 2006. Mais si Ă©crans HD Ready ont Ă©tĂ© vendus entre janvier et avril 2006, il nâexiste que trĂšs peu de programmes diffusĂ©s en HD. On prĂ©voit que 1,5 million dâĂ©crans auront Ă©tĂ© vendus fin 2006, soit un taux de pĂ©nĂ©tration, en forte hausse, mais de seulement 6 % des foyers fin 2006 contre 1,8 % fin 2005. Cela Ă©tant, ce phĂ©nomĂšne sâinscrit dans un contexte europĂ©en porteur et lâensemble des Ă©tudes sâaccorde sur une pĂ©nĂ©tration rapide des tĂ©lĂ©viseurs HD, sous les effets conjuguĂ©s dâun succĂšs toujours croissant des Ă©crans plats, de la baisse des prix des Ă©crans HD, la multiplication des offres de programmes HD et lâapparition des DVD HD et lecteurs HD. On constate dâailleurs que la TVHD connaĂźt un rĂ©el succĂšs dans les pays oĂč elle a dĂ©jĂ Ă©tĂ© lancĂ©e, en particulier aux Ătats-Unis oĂč lâon comptait fin 2005 plus de 11 millions de foyers Ă©quipĂ©s en HD mais aussi en Australie, au Canada, en CorĂ©e du Sud et au Japon oĂč il est prĂ©vu que 16 millions dâĂ©crans HD soient commercialisĂ©s en 2007. Par ailleurs, afin de permettre lâaccĂšs de chacun Ă ce nouveau format dâimage appelĂ© Ă se gĂ©nĂ©raliser, le Gouvernement a pris assez tĂŽt les dĂ©cisions qui permettaient lâintroduction rapide de la HD sur la TNT. Il a ainsi dĂ©cidĂ© que le recours Ă la norme MPEGâ4, plus Ă©conome dans lâutilisation des frĂ©quences hertziennes, serait rendu obligatoire pour les chaĂźnes payantes de la TNT et les futurs services en HD, quâils soient gratuits ou payants. Les textes rĂ©glementaires ont Ă©tĂ© adoptĂ©s le 26 mai 2005. Le choix du MPEGâ4 pour la diffusion des chaĂźnes payantes permet de libĂ©rer, sur les multiplexes planifiĂ©s pour la TNT, les ressources hertziennes nĂ©cessaires Ă lâintroduction prochaine de la HD sur ce support on estime que fin 2007, deux Ă trois chaĂźnes devraient pouvoir ĂȘtre diffusĂ©es sur les multiplexes existants de la TNT, auxquelles pourraient sâajouter trois chaĂźnes sur le multiplexe R5 aujourdâhui restĂ© libre. De plus, le projet de loi relatif Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur prĂ©voit les dispositions nĂ©cessaires pour permettre au CSA de lancer des appels aux candidatures spĂ©cifiquement destinĂ©s Ă permettre la diffusion de services de TVHD sur la TNT. Il prĂ©voit aussi une majoration de la taxe affectĂ©e au COSIP pour une chaĂźne HD, ce qui permettra notamment dâaider la production des Ćuvres en HD. En attendant, le CSA a autorisĂ©, en mai 2006, la conduite dâexpĂ©rimentations pour la diffusion en clair de services de TNT en HD. Les premiĂšres expĂ©rimentations Ă destination du public ont pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©es entre juin et juillet 2006 Ă lâoccasion dâĂ©vĂ©nements sportifs tels que Roland Garros, retransmis en HD par France TĂ©lĂ©visions, et la Coupe du Monde, diffusĂ©e en HD par TF1 et M6. En outre, le CSA a dĂ©cidĂ© de lancer un avis de sĂ©lection destinĂ©, en prioritĂ©, aux chaĂźnes en clair de la TNT qui nâont pu prendre part Ă la premiĂšre vague de diffusion pour des expĂ©rimentations entre septembre 2006 et janvier 2007 dans les zones de Paris, Lyon et Marseille. Enfin, le ministre de la Culture et de la communication a informĂ© le CSA, quâafin de pĂ©renniser la diffusion expĂ©rimentale des programmes de France TĂ©lĂ©visions et ARTE en HD, le Gouvernement, Ă lâissue de cette seconde expĂ©rimentation, prĂ©empterait, en application de lâarticle 26 de la loi relative Ă la libertĂ© de communication, les ressources radioĂ©lectriques nĂ©cessaires. Le groupe France TĂ©lĂ©visions sâest montrĂ© trĂšs actif pour prĂ©parer le dĂ©ploiement de ses chaĂźnes en haute dĂ©finition. BudgĂ©tairement, le passage Ă la HD implique deux composantes de coĂ»ts supplĂ©mentaires les coĂ»ts de simulcast 76 et les investissements techniques supplĂ©mentaires, en prioritĂ© les rĂ©gies de diffusion. Le passage en HD du reste du parc de matĂ©riel des chaĂźnes, comprenant en particulier les moyens de lâinformation France 2 et France 3 et lâĂ©quipement des stations rĂ©gionales de France 3, est Ă©galement inĂ©luctable. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, les surcoĂ»ts de la HD par rapport au renouvellement en simple dĂ©finition pour France TĂ©lĂ©visions sont estimĂ©s entre 10 et 12 millions dâeuros par an jusquâen 2010. Dâautre part, sâagissant de lâorganisation du groupe France TĂ©lĂ©visions, il est impĂ©ratif de poursuivre les efforts de gestion entamĂ©s avec le prĂ©cĂ©dent contrat dâobjectifs et de moyens, ainsi que lâintĂ©gration opĂ©rationnelle du groupe. Votre Rapporteur spĂ©cial rappelle que France TĂ©lĂ©visions devra rĂ©aliser de nouvelles Ă©conomies de fonctionnement et de structures. Comme le soulignait le directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© du groupe, Thierry Bert, devant votre Commission 77 les restructurations, surtout gĂ©ographiques, sont toujours dĂ©licates. Elles devront ĂȘtre opĂ©rĂ©es dans le calme, sans drame, aprĂšs avoir convenu avec lâactionnaire de ce quâil faut entendre par Ă©conomies, et en sachant que les Ă©conomies sur les simples frais de fonctionnement ne peuvent pas ĂȘtre trĂšs importantes ». Lâensemble des frais gĂ©nĂ©raux reprĂ©sente, en effet, 180 millions dâeuros sur un budget de trois milliards dâeuros. Au-delĂ , une rĂ©flexion sur lâĂ©volution des ressources de France TĂ©lĂ©visions est inĂ©luctable. Si lâon met Ă part la question de la redevance audiovisuelle, on constate surtout que la ressource publicitaire se dilue avec la croissance du nombre des opĂ©rateurs et des modes de diffusion cĂąble, satellite, TNT, offre ADSL, et demain tĂ©lĂ©phonie mobile. Certes, le prochain exercice de France TĂ©lĂ©visions bĂ©nĂ©ficiera de lâarrivĂ©e, sur le marchĂ© de la publicitĂ© tĂ©lĂ©visuelle, dâannonceurs nouveaux aux potentialitĂ©s trĂšs fortes. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, lâeffet positif de lâouverture des secteurs interdits en 2007 publicitĂ© pour la grande distribution 78 aura un impact tournant autour de 150 Ă 160 millions dâeuros pour le marchĂ© tĂ©lĂ©visuel si lâon applique mĂ©caniquement la part de marchĂ© de France TĂ©lĂ©visions, lâespĂ©rance de gain tourne autour de 30 Ă 35 millions annuels. Lâaugmentation des recettes de publicitĂ© devrait donc ĂȘtre de lâordre de 5 Ă 6 % entre 2006 et 2007. Du reste, la situation passĂ©e des derniĂšres annĂ©es rĂ©vĂšle une progression de 26,5 % des recettes de publicitĂ© et de parrainage entre 2001 et 2005. Ă horizon 2010, lâaugmentation des recettes de publicitĂ© de France TĂ©lĂ©visions pourrait donc ĂȘtre bien supĂ©rieure aux prĂ©visions du groupe dans la proposition de nouveau contrat dâobjectifs et de moyens transmise Ă votre Rapporteur spĂ©cial. Dâautant que des Ă©volutions du cadre rĂ©glementaire de la publicitĂ© ne doivent pas ĂȘtre exclues. Votre Rapporteur spĂ©cial nâest pas opposĂ© Ă des mesures permettant mĂ©caniquement de faire croĂźtre les ressources propres des chaĂźnes publiques, en jouant notamment sur les coupures dans les Ă©missions de flux et en allongeant la durĂ©e de diffusion par heure glissante 79. Enfin, en mettant en Ćuvre son virage Ă©ditorial, la nouvelle direction a opĂ©rĂ© des changements dĂšs la rentrĂ©e 2005, accentuĂ©s Ă la rentrĂ©e 2006. Elle sâest ainsi engagĂ©e Ă augmenter dâau moins euros sur 5 ans sa contribution Ă la production dâĆuvres audiovisuelles françaises et europĂ©ennes. Cet effort important sera consacrĂ© notamment au financement dâĆuvres patrimoniales et doit permettre une programmation accrue de documentaires en premiĂšre partie de soirĂ©e, la mise en production de fictions françaises inĂ©dites avec la crĂ©ation de nouvelles cases, ainsi que le dĂ©veloppement de programmes culturels. Surtout, France TĂ©lĂ©visions sâest ainsi donnĂ©e pour objectif de mener une vĂ©ritable stratĂ©gie de bouquet », en jouant sur la complĂ©mentaritĂ© de ses diffĂ©rentes chaĂźnes et sur lâharmonisation de ses offres de programme France 2, France 3, France 4, France 5, RFO France Ă. Lâobjectif est donc de passer dâun patriotisme de chaĂźnes »⊠à un patriotisme de groupe » en clarifiant la personnalitĂ©, le positionnement et la ligne Ă©ditoriale de chacune des chaĂźnes, et ce pour lâensemble des genres de programmes 80. 2.â Les enjeux spĂ©cifiques des chaĂźnes du groupeEn 2007, France TĂ©lĂ©visions devrait bĂ©nĂ©ficier, par rapport Ă la loi de finances initiale pour 2006, dâune augmentation de lâaffectation du produit de la redevance de 2,5 %, avec une ressource proposĂ©e Ă millions dâeuros hors TVA. Le conseil dâadministration de France TĂ©lĂ©visions a votĂ© le 2 fĂ©vrier 2006, lors de lâadoption des budgets de la sociĂ©tĂ© holding et du groupe, la rĂ©partition de la redevance entre les cinq sociĂ©tĂ©s, selon la clĂ© suivante RĂPARTITION DE LA REDEVANCE ENTRE LES CHAĂNES DE FRANCE TĂLĂVISIONS en millions dâeuros Budget 2006 ClĂ© de rĂ©partition en % France 2 631,0 34,4 France 3 815,5 44,5 France 4 17,7 0,9 France 5 149,5 8,2 RFO 220,0 12,0 Total redevance dâexploitation 100 a France 2 grande chaĂźne gĂ©nĂ©ralisteLe projet de budget de France 2 pour 2007 devrait porter le total des produits dâexploitation Ă millions dâeuros, dont 460,9 millions dâeuros de recettes de publicitĂ© et de parrainage + 7,2 %. Les charges atteindraient millions dâeuros dont 694,7 millions dâeuros pour les achats et 172,5 millions dâeuros de charges de personnel, dĂ©gageant un rĂ©sultat dâexploitation prĂ©visionnel positif de 1,4 million dâeuros. LâĂ©volution prĂ©visionnelle du coĂ»t de grille 812,7 millions dâeuros serait de 4,4 % en un an. La forte dĂ©pendance aux ressources propres rend cette chaĂźne particuliĂšrement fragile et sensible Ă tout retournement de la conjoncture publicitaire. De plus, France 2 cherche Ă produire beaucoup, en fictions notamment, ce qui impacte ses comptes. Sa vocation gĂ©nĂ©raliste lâoblige aussi Ă se positionner sur des marchĂ©s cinĂ©ma et sport pour lâessentiel sur lesquels les coĂ»ts dâacquisition des droits connaissent une inflation importante. LâĂ©quation financiĂšre est donc complexe, dâautant que la trĂ©sorerie reste fragile. Certes le retour Ă des rĂ©sultats positifs Ă compter de 2000 a permis le redressement de la situation financiĂšre de la chaĂźne. Mais la trĂ©sorerie est restĂ©e nĂ©gative Ă lâexception des exercices 2003 et 2005 et lâeffort consacrĂ© aux programmes en 2006 sâest traduit par une dĂ©gradation de la trĂ©sorerie nĂ©gative de 5,8 millions dâeuros. Le budget 2007 doit notamment garantir la qualitĂ© et la spĂ©cificitĂ© de lâoffre Ă©ditoriale avec une grille fortement renouvelĂ©e 25 Ă©missions nouvelles ou modifiĂ©es, en place depuis la rentrĂ©e 2006 81. Le nouveau projet France 2 » vise Ă crĂ©er la chaĂźne de rĂ©fĂ©rence de lâĂ©vĂšnement, de lâinnovation et de la crĂ©ation. Les pratiques managĂ©riales, la communication interne et le dialogue social devront Ă©galement ĂȘtre renforcĂ©s avec la mise en place dâoutils de management nouveaux. Lâorganisation de la chaĂźne sera Ă©galement adaptĂ©e une direction des technologies a Ă©tĂ© créée regroupant les directions technique et informatique et une direction artistique avec un poste de conseiller Nouveaux mĂ©dias sera rattachĂ©e Ă la direction gĂ©nĂ©rale de France 2, afin de renforcer lâidentitĂ© et la marque de la chaĂźne. b France 3 chaĂźne de la proximitĂ© et de la mĂ©diationLe projet de budget de France 3 pour 2007 devrait porter le total des produits dâexploitation Ă millions dâeuros, dont 298,1 millions dâeuros de recettes de publicitĂ© et de parrainage. Les charges atteindraient millions dâeuros dont 333,2 millions dâeuros pour les achats et 433,8 millions dâeuros de charges de personnel, dĂ©gageant un rĂ©sultat dâexploitation prĂ©visionnel positif de 3,1 millions dâeuros. LâĂ©volution prĂ©visionnelle du coĂ»t de grille 774,6 millions dâeuros serait de 2,4 % en un an. On rappellera que la part des ressources publicitaires est environ deux fois plus importante dans le financement de France 2 que celui de France 3. La dĂ©pendance de France 3 Ă la ressource publique est donc extrĂȘmement forte, puisque la chaĂźne rĂ©cupĂ©rera 44,5 % du produit de la redevance affectĂ© Ă France TĂ©lĂ©visions en 2006, contre 34,4 % pour France 2. Cette dĂ©pendance oblige France 3 Ă une gestion particuliĂšrement rigoureuse. En termes Ă©conomiques, France 3 doit notamment faire face au coĂ»t important de son rĂ©seau de proximitĂ© employĂ© Ă lâĂ©laboration des programmes rĂ©gionaux ou locaux coĂ»ts de production, de diffusion, charges de personnel ainsi quâĂ la modernisation et au fonctionnement de sa filiĂšre de production. La filiĂšre de production de France 3, créée en 1974 lors du dĂ©mantĂšlement de lâORTF, est dĂ©ployĂ©e sur six stations rĂ©gionales avec des moyens importants 470 personnes soit 10 % des effectifs de la chaĂźne. Son activitĂ© concerne environ 80 % du programme national de France 3, dans le domaine de la fiction, de la production de magazines, de la post-production, de la vidĂ©o mobile. Compte tenu de ses coĂ»ts structurels trĂšs importants, en matiĂšre de personnel notamment, et de sa localisation concentrĂ©e alors que la majeure partie des sites de production est situĂ©e en rĂ©gion parisienne, la filiĂšre de production de France 3 nâa jamais pu ĂȘtre compĂ©titive face au secteur privĂ©, lâactivitĂ© production prĂ©sentant constamment des comptes nĂ©gatifs dans les comptes annuels de la chaĂźne. Ainsi en 2005, le rĂ©sultat Ă©conomique du producteur aprĂšs affectation dâune participation moyenne de 2,3 millions dâeuros de frais gĂ©nĂ©raux, se situe environ Ă â 1,6 million dâeuros, comme en 2004. Un rapport de lâinspection gĂ©nĂ©rale des finances sur France TĂ©lĂ©visions datĂ© de janvier 2006 prĂ©conisait un schĂ©ma de dĂ©faisance respectueux des intĂ©rĂȘts de France TĂ©lĂ©visions et de ses salariĂ©s »⊠Sans retenir cette solution radicale, votre Rapporteur spĂ©cial approuve la dĂ©cision de la direction de faire de cette filiĂšre une activitĂ© commune dĂ©diĂ©e aux besoins du groupe, avec pour objectif de rapprocher rapidement ses coĂ»ts de ceux de la concurrence. Ă ce stade, les objectifs de France 3 en 2007 sont en liaison avec sa position de chaĂźne privilĂ©giant lâinformation rĂ©gionale, les programmes de proximitĂ© incluant le dialogue avec les tĂ©lĂ©spectateurs et les productions rĂ©gionales Ă vocation nationale. Sa programmation sâenrichira de la production des antennes dĂ©centralisĂ©es, en phase avec les grands moments de la vie locale. Dans un souci de complĂ©mentaritĂ© avec les autres chaĂźnes du groupe, France 3 a dĂ©veloppĂ© dans sa grille de rentrĂ©e une offre nationale nouvelle, affirmant ses ambitions culturelles dans lâensemble des genres et sa volontĂ© de conquĂ©rir de nouveaux publics. ImmĂ©diatement aprĂšs le programme de prime time, un nouveau magazine sur lâactualitĂ© culturelle est dĂ©sormais proposĂ©. Sa programmation en deux parties permettra Ă la chaĂźne dâassurer pour la premiĂšre fois Ă lâĂ©dition dâinformation nationale Soir 3 un horaire fixe Ă 23 heures. La recherche des jeunes publics se poursuivra, les programmes jeunesse occupant une place de choix dans la grille de France 3 avec 21 heures hebdomadaires diffusĂ©es et un volume total de heures en 2005. Cette offre est composĂ©e Ă 95 % de programmes dâanimation France 3 est ainsi le premier partenaire de lâanimation française, tant en termes dâinvestissement que de volume de diffusion, ce qui la place comme leader europĂ©en dans ce domaine. La diffusion des programmes rĂ©gionaux de France 3 La spĂ©cificitĂ© mĂȘme de France 3 implique de proposer effectivement Ă chaque tĂ©lĂ©spectateur les programmes rĂ©gionaux de son lieu de rĂ©sidence. Alors quâelle est censĂ©e ĂȘtre la pierre angulaire de lâexistence de France 3, on dĂ©nombrait encore, en 2004, 33 % des foyers français prĂšs de 8 millions de personnes disposant dâun Ă©quipement de rĂ©ception sur lequel les programmes rĂ©gionaux de France 3 nâĂ©taient pas prĂ©sents. Par ailleurs, les 115 sites dâĂ©mission TNT actuellement programmĂ©s ne remplaceront pas les Ă©metteurs analogiques et certaines locales ne disposeront vraisemblablement pas de lâĂ©metteur appropriĂ©. La couverture TNT et les modalitĂ©s de dĂ©ploiement des Ă©metteurs vont donc induire des modifications dans les initialisations de nombreux foyers qui ne retrouveront plus leurs programmes rĂ©gionaux habituels. Câest pourquoi, si rien nâest fait, la moitiĂ© des foyers français ne sera plus en capacitĂ© de recevoir les programmes rĂ©gionaux de France 3 Ă lâextinction de la diffusion analogique terrestre. Il est donc essentiel, pour la sociĂ©tĂ©, de diversifier ses modes de diffusion et, pour les tutelles, dâen mesurer les coĂ»ts. En effet, France 3 mobilise historiquement un rĂ©seau de diffusion analogique de 130 Ă©metteurs principaux et réémetteurs pour assurer la desserte hertzienne analogique de la quasi-totalitĂ© de la population mĂ©tropolitaine. France 3 supportera ainsi un coĂ»t de diffusion analogique terrestre de 66,7 millions dâeuros en 2007. La chaĂźne supportera Ă©galement un coĂ»t de diffusion numĂ©rique terrestre de 7,3 millions dâeuros en 2007, qui progressera Ă 11,6 millions dâeuros en 2008 avec la mise en Ćuvre des 115 sites. Ce coĂ»t continuera Ă augmenter au rythme du dĂ©veloppement du rĂ©seau dâĂ©mission TNT. France 3 est donc vigilante Ă ce que lâouverture des sites TNT se traduise, sur chaque site dâĂ©mission, par la diffusion du programme rĂ©gional adaptĂ©. Mais elle reste en attente dâune solution technique et Ă©conomique acceptable, lui permettant aussi sur une dizaine de ces sites dâassurer en TNT, comme câest le cas en analogique, lâoffre simultanĂ©e de deux programmes rĂ©gionaux sur le site du Pic du Midi avec la diffusion des journaux rĂ©gionaux Midi PyrĂ©nĂ©es et Aquitaine. Pour assurer la diffusion analogique et numĂ©rique des programmes rĂ©gionaux, France 3 met en Ćuvre des prestations spĂ©cifiques de transport des modulations depuis les sources de programmes nationaux et rĂ©gionaux tĂȘtes de rĂ©seau vers les sites dâĂ©mission. Les charges de transport supportĂ©es sâĂ©lĂšveront pour France 3 Ă 13,4 millions dâeuros en 2007 pour atteindre 14,4 millions dâeuros en 2008 Ă lâissue du dĂ©ploiement des 115 sites. France 3 a engagĂ© avec TDF un plan de synergies entre les transports analogiques et numĂ©riques de ses modulations. Par ailleurs, la chaĂźne assure une distribution analogique par satellite de ses programmes au sein du bouquet analogique gratuit AB 3, avec un programme rĂ©gional France 3 Sat constituĂ© dâune sĂ©lection interrĂ©gionale des 24 journaux rĂ©gionaux proposĂ©s en diffusion terrestre. Le coĂ»t de ce service par satellite est en 2007 de 2,5 millions dâeuros pour France 3. Le programme France 3, avec la sĂ©lection France 3 Sat, est Ă©galement proposĂ© sur les bouquets payants Canal Plus et TPS. De plus, dans le cadre du projet de couverture satellitaire complĂ©mentaire et gratuite des chaĂźnes de la TNT, France 3 doit veiller Ă assurer progressivement la distribution simultanĂ©e des 24 journaux rĂ©gionaux, au fur et Ă mesure de ses capacitĂ©s techniques et Ă©conomiques. Ce projet est estimĂ© pour France 3 Ă un coĂ»t initial de 2,7 millions dâeuros en 2007 et de 4,5 millions dâeuros en annĂ©e pleine. Enfin, il est essentiel que France 3 soit distribuĂ©e sur tous les nouveaux supports, en y proposant au tĂ©lĂ©spectateur chaque fois que cela est possible son programme rĂ©gional. Sur lâinternet, la chaĂźne a dĂ©clinĂ© son site national en sites rĂ©gionaux oĂč lâinternaute retrouve et peut visionner le journal rĂ©gional le concernant. Sur ADSL, France 3 et FTVI demandent aux distributeurs dâassurer une offre de France 3 rĂ©gionalisĂ©e dans les offres tĂ©lĂ©visions. Quant au bouquet Free, il propose aux internautes la quasi totalitĂ© des programmes rĂ©gionaux. France 3 prĂ©pare Ă©galement la mise Ă disposition des autres distributeurs ADSL de lâensemble de ses programmes rĂ©gionaux. On rappellera que les services par cĂąble sont astreints aux obligations de must carry des programmes diffusĂ©s sur le site concernĂ©. Mais pour des raisons technico-Ă©conomiques, on observe que les opĂ©rateurs ne respectent pas complĂštement cette obligation si leurs offres analogiques reprennent bien le programme rĂ©gional concernĂ©, les offres numĂ©riques par cĂąble multiplexĂ©es Ă un niveau national ne sont pas adaptĂ©es Ă chaque tĂȘte de rĂ©seau, lâoffre rĂ©gionale en restant Ă la sĂ©lection France 3 Sat. Le lĂ©gislateur dĂ©cidera, Ă lâoccasion de la discussion du projet de loi relative Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur, si lâobligation de must carry de lâoffre de tĂ©lĂ©vision publique par satellite, par cĂąble ou par ADSL doit couvrir la mise Ă disposition des programmes rĂ©gionaux diffusĂ©s par voie hertzienne. c France 4 un an dâexistenceIl est encore trop tĂŽt pour Ă©tablir un bilan de cette petite PME 26 ETP en 2006, 21 millions dâeuros de budget, la petite derniĂšre » du service public de lâaudiovisuel, lancĂ©e le 31 mars 2005 en remplacement de la chaĂźne Festival, au moment du dĂ©marrage de la TNT. Votre Rapporteur spĂ©cial continue de sâinterroger sur son positionnement, compte tenu de la faiblesse de son budget. En 2007, France 4 bĂ©nĂ©ficiera de 17,7 millions dâeuros de recette issue de la redevance, soit 0,9 % de la recette totale. Mais il nâest pas illĂ©gitime de craindre une dilution des ressources, nĂ©cessairement limitĂ©es, de la tĂ©lĂ©vision publique au dĂ©triment des chaĂźnes existantes et un dĂ©veloppement dâune inutile concurrence interne au groupe France TĂ©lĂ©visions. On peut Ă©galement craindre une trop grande segmentation de lâoffre audiovisuelle publique. Il conviendra donc dây ĂȘtre attentif. Les mesures dâaudience sont encore trĂšs fragiles. Selon MĂ©diamĂ©trie, France 4 Ă©tait reçue via le cĂąble, le satellite et la TNT par 18,8 millions de personnes au 2Ăšme trimestre 2006, soit une augmentation de 5 % par rapport au 1er trimestre 2006. Parmi eux, on dĂ©nombre 4,2 millions de tĂ©lĂ©spectateurs la recevant par la TNT, soit + 28 % par rapport au 1er trimestre 2006. France 4 rassemble sur la pĂ©riode prĂšs de 3 millions de tĂ©lĂ©spectateurs par jour et 8,4 millions par semaine. Sur ce dernier indicateur, France 4 sâimpose ainsi au deuxiĂšme rang des nouvelles chaĂźnes TNT les plus regardĂ©es par les tĂ©lĂ©spectateurs Ă©quipĂ©s, derriĂšre TMC 82. On signalera que France 4 diffuse une part significative de programmes ou de productions en collaboration avec le groupe France TĂ©lĂ©visions. La chaĂźne a pu bĂ©nĂ©ficier des redĂ©ploiements des droits acquis au sein du groupe et ainsi proposer une exposition et une meilleure exploitation de droits de diffusion des programmes par le biais des rĂ©trocessions entre chaĂźnes. Il est important de prĂ©ciser que de nombreux programmes, diffusĂ©s sur France 4 et produits ou acquis auprĂšs de distributeurs ou producteurs externes, ont pu se rĂ©aliser grĂące Ă lâintervention des chaĂźnes du groupe, par un financement complĂ©mentaire dans la production captation de théùtre ou de festivals par exemple ou par lâautorisation de couloirs de diffusion pour des programmes sous droits France 2 ou France 3. d France 5 chaĂźne de diffusion et de partage des connaissancesFrance 5, qui a bientĂŽt douze ans, conserve une excellente image mais peut certainement se dĂ©velopper davantage. LâarrivĂ©e de la TNT en mars 2005, qui a permis Ă France 5 de bĂ©nĂ©ficier dâun canal plein, a accru son exposition et renforcĂ© son rayonnement. La chaĂźne, Ă©galement accessible grĂące Ă lâADSL, au cĂąble et au satellite, propose dĂ©sormais des programmes 24h/24 et dĂ©veloppe de nouveaux rendez-vous en soirĂ©e. Le projet de budget de France 5 pour 2007 devrait porter le total des produits dâexploitation Ă 307,2 millions dâeuros, dont 38,6 millions dâeuros de recettes de publicitĂ© et de parrainage. Les charges atteindraient 304,4 millions dâeuros dont 112,1 millions dâeuros pour les achats et 18,1 millions dâeuros de charges de personnel, dĂ©gageant un rĂ©sultat dâexploitation prĂ©visionnel positif de 2,8 millions dâeuros. LâĂ©volution prĂ©visionnelle du coĂ»t de grille 111,5 millions dâeuros serait de 5,2 % en un an. Dans le contexte du passage en diffusion 24h/24, les effectifs permanents de la chaĂźne resteront maĂźtrisĂ©s, grĂące des redĂ©ploiements au sein des services. Ă ce stade, les objectifs de France 5 en 2007 visent Ă amĂ©liorer lâattractivitĂ© de la grille de programmes en soirĂ©e, Ă poursuivre lâoptimisation et la modernisation de sa gestion des ressources humaines et Ă assurer la pĂ©rennisation des orientations techniques mises en place par la chaĂźne. Les documentaires et les programmes pour la jeunesse restent un levier de dĂ©veloppement pour la chaĂźne. En complĂ©ment de sa grille, la chaĂźne a Ă©laborĂ© un site internet trĂšs riche Ă destination de tous les publics et mĂšne de nombreuses expĂ©riences interactives consultation diffĂ©rĂ©e en VOD des Ă©missions. En outre, un site spĂ©cialisĂ© permet au monde Ă©ducatif de mieux utiliser les programmes de la chaĂźne en fonction des besoins dâenseignement. Enfin, » met Ă la disposition des instituteurs et professeurs une plate-forme VOD de sĂ©quences illustrant les cours du CP Ă la terminale en fonction des programmes scolaires dâune quinzaine de matiĂšres. Si la mesure dâaudience pour la TNT est encore fragile, les Ă©tudes affichent une croissance de lâaudience qui a permis une augmentation significative des performances publicitaires de soirĂ©e en mai et septembre 2006. Les rĂ©sultats sont globalement encourageants aux 10 millions de tĂ©lĂ©spectateurs quotidiens en journĂ©e et 25 millions de tĂ©lĂ©spectateurs diffĂ©rents par semaine sâajoutent dĂ©sormais plus dâun million de tĂ©lĂ©spectateurs nouveaux conquis de 19 heures Ă 3 heures du matin. Lâeffet dâentraĂźnement créé par la TNT a permis Ă France 5 dâaugmenter simultanĂ©ment son audience encore insuffisante sur le cĂąble, le satellite et lâADSL. e RFO chaĂźne de lâoutre-mer et de la diversitĂ©On rappellera quâĂ lâinitiative conjointe du ministĂšre de la Culture et de la communication et du ministĂšre de lâOutre-mer, RFO a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© au sein du groupe France TĂ©lĂ©visions en 2004. Cette intĂ©gration, rĂ©alisĂ©e dans un souci de rationalisation de lâorganisation de RFO et du respect des spĂ©cificitĂ©s de cette entreprise, doit permettre au rĂ©seau de bĂ©nĂ©ficier de la dynamique dâun groupe important afin de poursuivre ses missions fondamentales assurer la continuitĂ© territoriale et renforcer la proximitĂ© avec les populations. Depuis, RFO sâest dotĂ© dâun nouvel habillage, qui marque lisiblement son appartenance au groupe. Le projet de budget de RFO pour 2007 devrait porter le total des produits dâexploitation Ă 263,6 millions dâeuros, dont 24,8 millions dâeuros de recettes de publicitĂ© et de parrainage. Les charges atteindraient 263,5 millions dâeuros dont 2,5 millions dâeuros pour les achats et 150,4 millions dâeuros de charges de personnel, dĂ©gageant un rĂ©sultat dâexploitation prĂ©visionnel positif de 0,1 million dâeuros. LâĂ©volution prĂ©visionnelle du coĂ»t de grille 160,6 millions dâeuros serait de 3,1 % en un an. FinanciĂšrement, RFO se caractĂ©rise par une grande dĂ©pendance Ă la redevance prĂšs de 90 % de ses ressources et par le poids considĂ©rable des dĂ©penses de personnel dans ses charges prĂšs de 60 %. La maĂźtrise de la masse salariale est, pour RFO, un impĂ©ratif et la clef dâune bonne gestion pour cette chaĂźne dont lâeffectif Ă©tait de ETP en 2005 dont permanents... en augmentation de 2,1 % par rapport Ă 2004. Votre Rapporteur spĂ©cial souligne que les logiques dâaffectation de la redevance au sein de France TĂ©lĂ©visions sont parfois Ă©tonnantes. Ainsi, en 2005, la part de redevance allouĂ©e Ă RFO a augmentĂ© de 3,5 % pour RFO alors que celle allouĂ©e Ă France 2 nâa augmentĂ© que de 1,2 %. Alors que les attentes en termes de rationalisation sont fortes, il est paradoxal de constater que la croissance de la ressource publique affectĂ©e Ă RFO est supĂ©rieure Ă celle affectĂ©e aux autres chaĂźnes du groupe. Un travail de fond sur la bonne allocation des emplois au sein de RFO et sur le niveau de rĂ©munĂ©ration en liaison avec le poids de lâindexation demeure donc indispensable. Plus immĂ©diatement, il faut dĂ©velopper les synergies dâantennes avec les autres chaĂźnes du service public pour assurer une meilleure exposition des programmes ultramarins sur les antennes publiques mĂ©tropolitaines et profiter de la naissance de France 24 pour faire participer RFO Ă lâoffre dâactualitĂ©s internationales. Les objectifs de RFO en 2007 concernent aussi la relance de la production locale initiĂ©e en 2005 + 16,2 % en production de tĂ©lĂ©vision et consolidĂ©e en 2006, qui serait poursuivie dans les prochaines annĂ©es. La place des programmes de crĂ©ation documentaires, spectacle vivant, animation jeunesse, participation Ă des projets de fiction dans les grilles serait Ă©galement renforcĂ©e. Face aux Ă©volutions technologiques qui favorisent lâĂ©mergence dâune nouvelle concurrence, locale et nationale, RFO doit se renouveler, se moderniser, dĂ©finir un nouveau positionnement et repenser ses missions de service public. Elle peut Ă©galement faire Ă©voluer sa mission de continuitĂ© territoriale en Ă©tudiant la possibilitĂ© de devenir en outre-mer lâopĂ©rateur de la diffusion numĂ©rique des chaĂźnes publiques mĂ©tropolitaines. Enfin, le dĂ©veloppement de France Ă est un projet mobilisateur. LancĂ©e en 2005, disponible sur le cĂąble et le satellite, la chaĂźne se veut un vĂ©ritable lien entre lâoutremer et lâhexagone 83. Lâenjeu pour 2007 sera dâenrichir lâoffre de France Ă dans le sens dâune plus grande diversitĂ© du contenu, au-delĂ mĂȘme de lâactivitĂ© des communautĂ©s dâoutre-mer. Comme annoncĂ© par le PrĂ©sident de la RĂ©publique, France Ă sera, en 2007, accessible sur lâoffre de tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre de la rĂ©gion Ăle-de-France. Le projet Ă©ditorial de la chaĂźne est de permettre la rencontre et le dialogue entre les cultures et crĂ©er du lien social en participant Ă la reconnaissance des hommes et des cultures ultramarines. Sa rĂ©ussite dans le cadre du passage sur la TNT constitue un enjeu important. * * * III.â Ă LâĂRE DE LâIMAGE, LA RADIO A BESOIN DâUN SERVICE PUBLIC RENFORCĂ A.â LES ENJEUX DU SECTEURLe paysage radiophonique français est riche quantitativement comme du point de vue de la diversitĂ© des programmes et des contenus. Davantage pluraliste que dans bien dâautres pays, il a su Ă la fois valoriser les outils de diffusion du service public de la radio un tiers des frĂ©quences et laisser les antennes associatives 25 % des frĂ©quences privĂ©es exister et se dĂ©velopper. Comme les autres mĂ©dias, la radio nâĂ©chappe toutefois pas aux prĂ©occupations liĂ©es aux sources de financement, dans un contexte de plus en plus concurrentiel et oĂč la ressource publicitaire peut ĂȘtre stimulĂ©e, comme Ă celles liĂ©es aux mutations technologiques qui stimulent le secteur ou le poussent Ă Ă©voluer. 1.â La poursuite du plan FM 2006 »Rappelons dâabord que, depuis une dizaine dâannĂ©es, les Ă©diteurs radiophoniques demandent de façon rĂ©currente lâaccĂšs Ă des frĂ©quences supplĂ©mentaires en vue de dĂ©velopper des antennes existantes ou crĂ©er de nouvelles radios. Ces demandes ont conduit en 1997 Ă un audit de la bande FM rĂ©alisĂ© par le CSA, et en 2000 Ă la restitution au CSA par Radio France de la trĂšs grande partie des 577 frĂ©quences dormantes » de Radio France. Ces frĂ©quences ont depuis Ă©tĂ© redistribuĂ©es par le CSA 84. Aujourdâhui, le secteur se voit Ă nouveau contraint par lâabsence de ressources disponibles en bande FM, sans espoirs â sinon marginaux â de rĂ©cupĂ©ration de frĂ©quences existantes. Si le lancement de la radio numĂ©rique devrait Ă moyen terme permettre de rĂ©pondre aux besoins des opĂ©rateurs, les possibilitĂ©s techniques de rĂ©organiser la planification de la bande FM ont Ă©tĂ© mises Ă lâĂ©tude, lâĂ©conomie du secteur restant fondĂ©e sur la FM. En application dâune loi de 2004 85, le CSA a Ă©tĂ© autorisĂ© Ă lancer une consultation contradictoire sur lâamĂ©nagement du spectre hertzien et lâĂ©laboration dâun nouveau plan de frĂ©quences en vue dâun dĂ©veloppement optimal de la diffusion radiophonique au plan national, ainsi que sur lâoptimisation de la diffusion et de la couverture des services associatifs, locaux, rĂ©gionaux et thĂ©matiques indĂ©pendants. La mĂȘme loi lui a donnĂ© la possibilitĂ© de proroger, si nĂ©cessaire et pour une durĂ©e maximale de deux ans, les autorisations radio arrivant Ă Ă©chĂ©ance avant le 31 dĂ©cembre 2006. LâarrivĂ©e Ă Ă©chĂ©ance entre 2006 et 2008 de 57 % du total des frĂ©quences FM affectĂ©es aux radios privĂ©es a donc Ă©tĂ© lâoccasion de rĂ©examiner et dâamĂ©liorer la planification de la bande FM. Le CSA a ainsi créé, en 2005, le groupe de travail FM 2006 », chargĂ© notamment de prĂ©parer les appels aux candidatures pour les autorisations radio arrivant Ă Ă©chĂ©ance avant le 31 dĂ©cembre 2006 86. Le CSA a Ă©galement lancĂ©, avec la DDM, une Ă©tude dâoptimisation du spectre dans la bande FM, remise en dĂ©cembre 2005, qui a permis de dĂ©gager des pistes dâoptimisation de la bande, en quantifiant les gains ainsi engendrĂ©s. ParallĂšlement, la consultation contradictoire prĂ©vue par la loi a Ă©tĂ© lancĂ©e le 12 octobre 2004 et sâest close le 31 janvier 2005. Le CSA a reçu 28 contributions provenant essentiellement dâorganisations professionnelles, dâĂ©diteurs et de diffuseurs techniques. Le lancement des appels Ă candidatures a dĂ©butĂ© le 31 janvier 2006, par lâappel sur le LanguedocâRoussillon et la Corse, et se poursuivra jusquâau mois de juillet 2007. Dans cinq comitĂ©s techniques radiophoniques, le CSA a dĂ©cidĂ© de proroger les autorisations pour une durĂ©e de deux ans. Pour le lancement des premiers appels Ă candidatures gĂ©nĂ©raux sur les comitĂ©s techniques radiophoniques de Toulouse, Marseille, Rennes et Bordeaux, plus de 250 nouvelles frĂ©quences ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es par le CSA, soit une augmentation dâenviron 15 % sur chacune de ces zones du nombre de frĂ©quences disponibles. Les ressources supplĂ©mentaires ainsi dĂ©gagĂ©es devraient permettre une amĂ©lioration substantielle de la couverture des radios privĂ©es mais aussi des rĂ©seaux de Radio France. En effet, lâĂtat a demandĂ© dans une trentaine de cas lâattribution prioritaire de frĂ©quences Ă Radio France pour lâamĂ©lioration de la couverture de France Inter, Le Mouvâ et France Bleu. En comparaison de ces effets finalement assez modestes, le passage au numĂ©rique reprĂ©sente Ă©videmment une opportunitĂ© de dĂ©veloppement bien plus importante pour la radio. 2.â La radio en route vers le numĂ©riqueAu-delĂ du simple fait que la radio ne peut pas rester le seul mĂ©dia en analogique, lâintĂ©rĂȘt du passage au numĂ©rique pour la radio est triple â offrir un confort dâĂ©coute amĂ©liorĂ©, un son numĂ©rique de haute qualitĂ© et des donnĂ©es associĂ©es aux programmes ; â apporter une solution Ă la limitation actuelle de la couverture dâun certain nombre de radios ; â servir de levier de dĂ©veloppement et dâinnovation pour lâindustrie numĂ©rique française, en stimulant la recherche & dĂ©veloppement et les activitĂ©s industrielles sur le segment terrestre ou, le cas Ă©chĂ©ant, spatial, de la diffusion, ainsi que sur les terminaux de rĂ©ception. En raison de la grande variĂ©tĂ© des technologies de diffusion disponibles sur le marchĂ©, un cadre juridique technologiquement neutre a Ă©tĂ© dĂ©fini par la loi 87. Les procĂ©dures dâautorisation ont ainsi Ă©tĂ© adaptĂ©es aux caractĂ©ristiques des diffĂ©rentes technologies existantes 88. Cette neutralitĂ© ou cette souplesse vise Ă ne pas prĂ©juger, dâune part, de la mise en Ćuvre des technologies et frĂ©quences ce quâon dĂ©signe souvent comme le principe de neutralitĂ© technologique et Ă permettre, dâautre part, de mettre en Ćuvre diffĂ©rents scĂ©narios 89. AprĂšs avoir longtemps fait Ă©tat de positions divergentes, notamment Ă lâoccasion de la consultation lancĂ©e par le CSA en 2005, les radios semblent aujourdâhui sâaccorder sur la nĂ©cessitĂ© de lancer, Ă un horizon proche, des services numĂ©riques sur des rĂ©seaux dĂ©diĂ©s. Ainsi, fin septembre 2006, un certain nombre de radios reprĂ©sentant lâessentiel du marchĂ© se sont rĂ©unies au sein du groupement pour la radio numĂ©rique. Elles ont appelĂ© au lancement de la radio numĂ©rique dĂšs 2007. Elles ont Ă©galement fait Ă©tat dâune position commune sur les conditions techniques souhaitĂ©es de ce lancement 90. De son cĂŽtĂ©, lâĂtat a lancĂ© le 2 octobre dernier une consultation publique sur les normes techniques de diffusion Ă retenir pour la radio numĂ©rique. Les rĂ©sultats de cette consultation permettront de prĂ©parer lâarrĂȘtĂ© Ă©tablissant les normes utilisables pour la radio numĂ©rique sur les bandes de frĂ©quences affectĂ©es au CSA. Plusieurs normes pourraient ĂȘtre retenues in fine. En effet, outre les rĂ©seaux dĂ©diĂ©s Ă©voquĂ©s prĂ©cĂ©demment, il paraĂźt souhaitable de permettre la prĂ©sence de services de radio sur des rĂ©seaux dĂ©ployĂ©s par dâautres services tels que les rĂ©seaux de TNT et les rĂ©seaux de tĂ©lĂ©vision mobile, ainsi que le prĂ©voit le projet de loi relatif Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur. De mĂȘme, il pourrait ĂȘtre nĂ©cessaire de permettre une numĂ©risation spĂ©cifique de la radio en ondes longues et courtes et de la bande FM, voire la couverture du territoire par une solution hybride satellitaire et terrestre. ParallĂšlement, le CSA a lancĂ© le 3 octobre dernier une consultation publique sur un projet de dĂ©ploiement de services de radio numĂ©rique sur la bande III pour des larges couvertures, dont les zones rurales et sur la bande L pour des couvertures plus restreintes, en zones denses, en vue du lancement dâappels aux candidatures pour la diffusion en mode numĂ©rique de services de radio locaux et nationaux. Cette consultation aborde Ă©galement lâorganisation du dĂ©ploiement de ces nouveaux services. Votre Rapporteur spĂ©cial encourage pleinement ces Ă©volutions, pour lesquelles il rappelle nĂ©anmoins que la France nâest pas retard par rapport Ă ses voisins. 3.â Le soutien aux radios locales Le soutien aux radios locales est ancien et constant. Les radios associatives accomplissent, en effet, une mission essentielle de communication sociale de proximitĂ© et prĂ©sentent une grande variĂ©tĂ© radios communautaires, confessionnelles, radios rurales et de pays, radios scolaires et pĂ©dagogiques, socio-Ă©ducatives, culturelles, de dĂ©couverte musicale⊠Pour autant, la fragilitĂ© du tissu associatif implique une constante vigilance. Nombre de ces radios sont en effet vieillissantes et souffrent de problĂšmes de financement et de professionnalisation. Câest pourquoi, depuis plus de dix ans, le fonds de soutien Ă lâexpression radiophonique FSER accompagne le dĂ©veloppement des radios de proximitĂ© 91. Ses dĂ©penses nâont cessĂ© de croĂźtre en raison de lâaugmentation du nombre des radios Ă©ligibles 442 en 1993 Ă 562 en 2005. Ainsi, le total des subventions versĂ©es aux radios est passĂ© de 14 millions dâeuros en 1993 Ă 24,2 millions dâeuros en 2005, soit une hausse de 72 %. Chaque annĂ©e, ce sont environ 600 radios associatives qui bĂ©nĂ©ficient de lâaide du FSER, laquelle reprĂ©sente prĂšs dâun tiers de leurs ressources 92. ParallĂšlement, les recettes nâont pas Ă©voluĂ© aussi rapidement et connaissent une stagnation depuis 2001. Il est alors apparu indispensable dâaugmenter le rendement de cette taxe, lequel dĂ©pend pour 80 % des rĂ©gies des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision. Câest pourquoi en 2005, six nouveaux paliers de taxation ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s par le lĂ©gislateur au barĂšme de la taxe en vigueur pour la publicitĂ© tĂ©lĂ©visĂ©e. La rĂ©forme du FSER a surtout consistĂ©, tout en maintenant lâĂ©quilibre gĂ©nĂ©ral du systĂšme, Ă amĂ©liorer le fonctionnement du fonds et Ă en optimiser lâutilisation. Elle a permis de mettre le niveau des recettes du FSER en adĂ©quation avec le niveau des dĂ©penses et a permis de simplifier lâinstruction des dossiers de demande et le versement des subventions. Le dĂ©cret n° 2006-1067 du 25 aoĂ»t 2006 prĂ©voit que les services de radio pourront se voir accorder trois subventions Ă caractĂšre automatique subvention dâinstallation, subvention dâexploitation et subvention dâĂ©quipement ainsi quâune subvention Ă caractĂšre sĂ©lectif subvention sĂ©lective Ă lâaction radiophonique â la subvention dâinstallation sera accordĂ©e aux services de radio nouvellement autorisĂ©s par le CSA, en vue de contribuer au financement des dĂ©penses nĂ©cessaires au dĂ©marrage de lâactivitĂ© radiophonique. Son montant ne pourra excĂ©der euros et elle ne pourra ĂȘtre accordĂ©e quâune seule fois contre euros prĂ©cĂ©demment ; â la subvention dâexploitation sera attribuĂ©e aux services de radio qui en feront la demande au plus tard le 15 avril de lâannĂ©e suivant celle de la clĂŽture de lâexercice. Son montant sera fonction dâun barĂšme fixĂ© par arrĂȘtĂ© ; â la subvention dâĂ©quipement sera destinĂ©e Ă financer, au plus, 50 % des projets dâinvestissement en matĂ©riel radiophonique dâun service de radio dans la limite de euros contre euros prĂ©cĂ©demment. Cette subvention sera quinquennale et pourra faire lâobjet de deux demandes par pĂ©riode de cinq ans dans la limite financiĂšre prĂ©citĂ©e. Elle fera lâobjet de deux versements, le premier sur devis et le second au vu des factures ; â la subvention sĂ©lective Ă lâaction radiophonique aura pour objet de soutenir les services de radio en fonction de leurs actions dans un certain nombre de domaines tels que la formation professionnelle et la consolidation des emplois, leurs actions culturelles et Ă©ducatives ou encore leurs efforts en faveur de lâintĂ©gration et de la lutte contre les discriminations. Le barĂšme de cette subvention sera fixĂ© par arrĂȘtĂ© conjoint des ministres chargĂ©s de la communication et du budget. Elle reprĂ©sentera au plus 25 % des subventions de fonctionnement. Si les trois premiĂšres subventions existent dĂ©jĂ et ne feront lâobjet que dâamĂ©nagements Ă partir de 2007, la subvention sĂ©lective Ă lâaction radiophonique est nouvelle. Elle a pour principal objectif dâinciter les radios Ă sâengager dans des domaines particuliĂšrement essentiels pour lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral 93. Votre Rapporteur spĂ©cial approuve cette rĂ©forme, qui va dans le sens dâune amplification du soutien aux radios associatives locales⊠à lâheure oĂč les mĂ©dias de proximitĂ© sâinstallent dans notre paysage audiovisuel et au moment oĂč il est important de soutenir lâensemble des initiatives qui participent Ă la cohĂ©sion nationale. B.â LA SOCIĂTĂ RADIO FRANCERadio France est un bel outil. Lâimage vĂ©hiculĂ©e, depuis de nombreuses annĂ©es, dâune maison souvent touchĂ©e par les revendications sociales et les grĂšves Ă rĂ©pĂ©tition, cache une rĂ©alitĂ© plus prĂ©sente encore celle dâune somme de talents dont la rĂ©union a trĂšs peu de points de comparaison dans le monde. Câest pourquoi votre Rapporteur spĂ©cial encourage le dĂ©veloppement des rĂ©novations mises en place depuis lâarrivĂ©e dâune nouvelle Ă©quipe de direction 1.â Une situation dâensemble mĂȘlant atouts et fragilitĂ©sa Une situation sociale Ă solidifierLe niveau moyen de lâemploi permanent sâĂ©tablit au 30 juin 2006 Ă ETP pour un total de rĂ©munĂ©rations et de charges de 245,59 millions dâeuros dans le budget 2006. On soulignera que RadioâFrance sâengage, sur la pĂ©riode 2006â2009, Ă se moderniser Ă effectifs constants. Votre Rapporteur spĂ©cial salue lâobjectif de la sociĂ©tĂ© de mettre en place, Ă lâhorizon 2009, une politique sociale moderne et efficace. Ne serait-ce que parce que les conflits sociaux rĂ©currents et leurs consĂ©quences sur les antennes font objectivement perdre des auditeurs et de la lĂ©gitimitĂ© Ă la radio de service public. Ces grĂšves rĂ©pĂ©tĂ©es soulignent la fragilitĂ© du tissu social de la sociĂ©tĂ© et les difficultĂ©s quâil y a Ă faire Ă©voluer les relations du travail. On rappellera que les principaux mouvements sociaux des trois derniĂšres annĂ©es ont concernĂ© les journalistes janvierâfĂ©vrier 2004, les personnels techniques et administratifs avril 2005 et les personnels dâantenne des radios locales mars 2006. En outre, Radio France a connu des mouvements de grĂšve de courte durĂ©e 24h ou 48h issus de revendications nationales contrat premier embauche ou propres Ă des entitĂ©s spĂ©cifiques 94. Lâensemble de ces mouvements se sont traduits par jours de grĂšve retenus en 2004, en 2005 et au cours des sept premiers mois de 2006. Votre Rapporteur spĂ©cial estime quâun levier efficace et moderne de mobilisation des salariĂ©s de Radio France pourrait ĂȘtre la mise en place dâun accord dâintĂ©ressement, susceptible de favoriser et de mieux rĂ©compenser la performance des personnels. De mĂȘme, la politique salariale doit savoir allier les mesures dâaugmentation gĂ©nĂ©rale et les mesures individuelles de valorisation de la performance. Sâagissant des journalistes, Radio France a mis en place en 2005 un nouvel instrument salarial qui sera le vĂ©hicule des augmentations gĂ©nĂ©rales concernant ces salariĂ©s. Elle doit Ă©galement parvenir au rĂšglement de la question des disparitĂ©s, Ă travers une redĂ©finition des grilles de carriĂšre des journalistes prenant en compte lâexpĂ©rience acquise dans lâexercice de leur mĂ©tier. Par ailleurs, Ă lâoccasion de la modernisation des techniques et des technologies, une bonne gestion des compĂ©tences doit sâappuyer sur la formation professionnelle. Des nĂ©gociations seront ainsi engagĂ©es sur la mise en place du droit individuel Ă la formation, prĂ©cisĂ© dans lâaccord de branche applicable Ă lâaudiovisuel, et sur les possibilitĂ©s dâĂ©voluer au sein de lâentreprise dâune filiĂšre professionnelle vers une autre. Plus largement, pour lâensemble de ses mĂ©tiers, Radio France devrait mettre en place une vĂ©ritable gestion prĂ©visionnelle des emplois et des compĂ©tences passant par lâĂ©laboration dâune cartographie des mĂ©tiers, la dĂ©finition de rĂ©fĂ©rentiels de compĂ©tences et la construction de parcours professionnels adaptĂ©s aux besoins futurs de lâentreprise. Une telle dĂ©marche sâappuiera sur une analyse de la pyramide dĂ©mographique propre Ă chacun des mĂ©tiers et sur les estimations de dĂ©parts susceptibles dâen rĂ©sulter. Enfin, votre Rapporteur spĂ©cial salue la rĂ©organisation des instances reprĂ©sentatives intervenue cette annĂ©e, par voie dâaccords entre la direction et les organisations syndicales principalement dans le cadre de protocoles préélectoraux conclus en mars 2006. Ces accords ont marquĂ© lâaboutissement dâune nĂ©gociation engagĂ©e en 2005 et restĂ©e bloquĂ©e, faute dâaccord unanime. La nouvelle configuration se caractĂ©rise par la rĂ©duction du nombre de comitĂ©s dâĂ©tablissement rĂ©gionaux, qui traduit lâalignement des pĂ©rimĂštres des comitĂ©s dâĂ©tablissement sur lâorganisation administrative rĂ©gionale de la sociĂ©tĂ©. Cette rĂ©forme participe ainsi Ă lâobjectif de conforter le dialogue social en assurant une reprĂ©sentation adĂ©quate des salariĂ©s des rĂ©gions et en dĂ©finissant un cadre Ă mĂȘme de faciliter lâinformation et lâexpression des salariĂ©s. Elle sâaccompagne dâune refonte de lâensemble des structures de reprĂ©sentation des salariĂ©s, la rĂ©organisation sâĂ©tendant au comitĂ© central dâentreprise, aux comitĂ©s dâhygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail, ainsi quâaux dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel. Le champ de dĂ©signation et de fonctionnement des dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux sâen trouvera modifiĂ© avec le mĂȘme souci de clarification. b La fragilitĂ© de lâaudience et du marchĂ© publicitaireLa nouvelle direction a profondĂ©ment remaniĂ© les grilles, de mĂȘme que les Ă©quipes de direction et dâanimation des antennes. En 2005â2006, 13 millions de personnes ont Ă©coutĂ© au moins un programme de Radio France au cours de la saison, pour une durĂ©e dâĂ©coute quotidienne moyenne stable de 117 minutes. Le groupe reprĂ©sente 20,6 % de la consommation de la radio en part dâaudience, en lĂ©ger retrait de 0,5 point par rapport Ă 2004â2005, Radio France nâayant pas Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par une Ă©volution plutĂŽt dĂ©favorable du mĂ©dia radio sur le marchĂ© français. Toutefois, France Inter 10,4 % dâaudience se place en troisiĂšme position derriĂšre NRJ et RTL, France Info occupe la quatriĂšme place et le rĂ©seau France Bleu, la huitiĂšme. Avec 9,6 % dâaudience cumulĂ©e, ce qui la place au 3Ăšme rang derriĂšre NRJ et RTL, France Inter est en retrait de 0,5 point par rapport Ă 2004â2005. Parmi les stations gĂ©nĂ©ralistes, seul RMC a progressĂ© en audience cumulĂ©e + 0,6 point. Avec une audience cumulĂ©e de 9,5 %, ce qui la place au 4Ăšme rang, France Info perd 0,2 point par rapport Ă lâan dernier. Le rĂ©seau France Bleu enregistre, quant Ă lui, une deuxiĂšme baisse avec une audience cumulĂ©e qui recule de 0,2 point pour se situer Ă 6,5 %. Par contre, avec une lĂ©gĂšre hausse dâaudience cumulĂ©e 1,3 %, soit + 0,1 point, France Culture se maintient et gagne 2 minutes de durĂ©e dâĂ©coute quotidienne par auditeur, Ă 92 minutes. Si France Musique voit son audience cumulĂ©e sâĂ©roder lĂ©gĂšrement 1,5 %, soit â 0,2 point, la durĂ©e moyenne dâĂ©coute ne cesse de sâamĂ©liorer et gagne 5 minutes cette annĂ©e pour atteindre 99 minutes. Or, la publicitĂ©, avec 43 millions dâeuros, ne reprĂ©sente aujourdâhui que 8 % du budget global de Radio France. Les deux espaces de programme les plus ouverts Ă la publicitĂ© sont les tranches de prime time de France Inter et France Info le 7h-9h et le 18h-20h. Ces Ă©crans, qui ont les meilleures audiences, sont les mieux vendus et gĂ©nĂšrent en consĂ©quence le chiffre dâaffaires le plus important. Certes, comme votre Rapporteur spĂ©cial a eu plusieurs fois lâoccasion de le rappeler, la trĂšs faible prĂ©sence de la publicitĂ© sur les antennes de Radio France est incontestablement un signe distinctif fort, trĂšs apprĂ©ciĂ© des auditeurs, et qui justifie prĂ©cisĂ©ment le financement par la redevance. Le temps consacrĂ© Ă la publicitĂ© est largement infĂ©rieur au plafond moyen quotidien de 30 minutes par chaĂźne fixĂ© par le cahier des missions et des charges de Radio France. Sur France Inter, la part de publicitĂ© classique et du parrainage reprĂ©sente en moyenne 11 minutes 45 et sur France Info 16 minutes 31. Mais, les espaces consacrĂ©s Ă la publicitĂ© classique sur les antennes de Radio France restent trop largement infĂ©rieurs Ă ceux utilisĂ©s par la concurrence. Ă titre dâexemple, en 2005, sur les tranches 7h-9h et 18h-20h lĂ oĂč la publicitĂ© occupe 6 minutes 30 du temps dâantenne de France Inter et 4 minutes de celui de France Info, les radios concurrentes disposent dâĂ©crans publicitaires de 24 Ă 28 minutes. Cette situation va se trouver aggravĂ©e par lâouverture Ă la distribution du marchĂ© publicitaire de la tĂ©lĂ©vision lâan prochain le secteur de la distribution est aujourdâhui le client le plus important des rĂ©gies publicitaires et il est certain que les enseignes de distribution feront des arbitrages entre les mĂ©dias pour leur exposition publicitaire. Si les distributeurs nâaccroissent pas le total de leurs investissements publicitaires, ce qui est probable, la radio subira un manque Ă gagner qui pourrait atteindre jusquâĂ â 10 % du chiffre dâaffaires en 2007. Il faut donc aider Radio France, dont la situation sur le marchĂ© publicitaire est dĂ©jĂ trĂšs entravĂ©e, Ă rĂ©agir. Dans ce contexte, votre Rapporteur spĂ©cial estime primordial de donner Ă Radio France les moyens de dynamiser ses recettes publicitaires. Ălargir lâaccĂšs de la publicitĂ© sur les antennes de Radio France La partie du cahier des charges relative Ă lâaccĂšs Ă la publicitĂ© de Radio France remonte Ă 1975 la sociĂ©tĂ© nâest autorisĂ©e Ă programmer et Ă diffuser [que] des messages de publicitĂ© collective et dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ». Cette limitation est totalement datĂ©e dans la mesure oĂč elle renvoie Ă une Ă©poque oĂč la part du secteur public dans lâĂ©conomie Ă©tait beaucoup plus importante. Ainsi, la base dâannonceurs de Radio France ne cesse de diminuer rĂ©duction annĂ©e aprĂšs annĂ©e du pĂ©rimĂštre du secteur public » et banalisation » Ă terme des entreprises mutualistes. Votre Rapporteur spĂ©cial insiste sur lâabsurditĂ© actuelle de cette rĂ©glementation qui autorise la publicitĂ© pour les filiales des mutuelles financiĂšres et qui aboutit ainsi Ă permettre Ă Radio France de faire de la publicitĂ© pour LCL et le CIC⊠mais par pour la BNP ! Ă lâheure actuelle, le secteur des mutuelles financiĂšres et le secteur public reprĂ©sentent prĂšs de 60 % du chiffre dâaffaires de Radio France, soit plus de 20 millions dâeuros. Ce pĂ©rimĂštre inclut Gaz de France, qui a permis de rĂ©aliser plus de 2 millions dâeuros de recettes lâan dernier⊠alors que sa sortie du secteur public est dĂ©jĂ engagĂ©e. Les perspectives Ă moyen terme du marchĂ© publicitaire Ă la radio Ă©tant trĂšs incertaines, la capacitĂ© de Radio France Ă dynamiser ses recettes est mĂ©caniquement menacĂ©e. Surtout, au fur et Ă mesure que le secteur public se rĂ©duit, Radio France rĂ©duit son champ dâaction publicitaire, comme lâa dĂ©montrĂ© lâimpact de la perte de France TĂ©lĂ©com sur les recettes. De mĂȘme, la perte des mutuelles financiĂšres et de leurs filiales se traduirait par 10 millions dâeuros de manque Ă gagner pour Radio France. Votre Rapporteur spĂ©cial plaide donc pour une modernisation du cahier des charges, ne serait-ce que pour permettre Ă Radio France de maintenir ses recettes publicitaires Ă un niveau soutenable. Une diversification des annonceurs permettrait dâattĂ©nuer la perception de saturation des antennes par des messages qui, on le constate aisĂ©ment, tournent souvent autour de lâassuranceâvie ou des mĂ©canismes de type PrĂ©fon. En contrepartie de cette extension, la durĂ©e maximale moyenne 30 minutes pourrait ĂȘtre ramenĂ©e Ă hauteur de lâexistant. Votre Rapporteur spĂ©cial considĂšre notamment lĂ©gitime dâĂ©largir le champ des annonceurs autorisĂ©s aux entreprises Ă participation significative de lâĂtat ou Ă celles chargĂ©es dâune mission de service public. Une Ă©volution comparable pourrait Ă©galement intervenir sâagissant du secteur financier oĂč seule la publicitĂ© pour les mutuelles et leurs filiales est aujourdâhui autorisĂ©e par le CSA. Radio France aurait ainsi les moyens de faire progresser ses recettes de 3 % par an, alors quâelles tendent Ă plafonner. c Une gestion budgĂ©taire contrainteLe chiffre dâaffaires de Radio France sâĂ©tablit Ă 541 millions dâeuros pour lâexercice 2005, en progression de 2,6 % par rapport Ă 2004. Cette Ă©volution porte Ă hauteur de 2,3 % sur la ressource publique et de 5,3 % sur les recettes propres publicitĂ©, parrainage, ventes et prestations de services. LâannĂ©e 2005 porte le total des produits dâexploitation Ă 555,97 millions dâeuros + 2,01 %, montant insuffisant pour couvrir des charges atteignant 558,75 millions dâeuros + 2,05 %. Le rĂ©sultat dâexploitation est donc dĂ©ficitaire de 2,77 millions dâeuros et le rĂ©sultat courant de 1,64 million dâeuros. Avec un rĂ©sultat exceptionnel de 2,2 millions dâeuros en 2005, le rĂ©sultat net de lâexercice est finalement lĂ©gĂšrement positif de 0,53 million dâeuros. LâexĂ©cution de lâannĂ©e en cours aboutit, pour le moment, Ă un total de ressources et de dĂ©penses de 567,07 millions dâeuros dans le budget 2006 rĂ©visĂ©, dont 50 % avaient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s au 30 juin 2006. Il est proposĂ© de porter lâaffectation du produit de la redevance audiovisuelle revenant Ă Radio France Ă 508,2 millions dâeuros hors taxes en 2007, en progression de 2,65 % par rapport Ă 2006. Cette redevance couvre deux Ă©lĂ©ments lâactivitĂ© gĂ©nĂ©rale de lâentreprise 502 millions dâeuros et le plan de rĂ©habilitation de la Maison de la Radio 6,2 millions dâeuros. Ces crĂ©dits sont en cohĂ©rence avec le projet de contrat dâobjectifs et de moyens dĂ©jĂ prĂ©sentĂ© et doivent permettre dâatteindre les objectifs fixĂ©s pour les annĂ©es 2006â2009. Il sâagira en particulier dâinscrire la stratĂ©gie de diffusion dans la perspective de sa numĂ©risation, tout en complĂ©tant la couverture analogique de certains programmes, et de renforcer lâoffre de Radio France par des contenus enrichis et plus accessibles avec la mise en place de chaĂźnes thĂ©matiques dĂ©rivĂ©es et le dĂ©veloppement du portail web. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, votre Rapporteur spĂ©cial considĂšre que lâoffre de Radio France dans un environnement multimĂ©dia ne peut se dĂ©velopper quâen proposant de nouveaux services et donnĂ©es associĂ©es. Le dĂ©ploiement de la radio numĂ©rique doit ainsi ĂȘtre engagĂ© sans attendre. Radio France estime que la prĂ©sence de la radio dans la TNT, dĂ©jĂ effective sur dâautres marchĂ©s europĂ©ens, permettrait dâune part de complĂ©ter lâoffre gratuite dans des zones mal couvertes en proposant, sur un terminal unique, radio et tĂ©lĂ©vision gratuites 95, et dâĂ©viter dâautre part que lâĂ©coute fixe de la radio fasse, pour des raisons techniques, les frais de lâessor de certains terminaux au sein des foyers 96. Elle contribuerait aussi au renforcement de lâinitialisation de la TNT. Quant au mode dâĂ©coute que constitue lâinternet 97, il est dĂ©sormais incontournable. Une amĂ©lioration des dĂ©bits dâaccĂšs aux plates-formes de services et donc de la qualitĂ© perçue par les auditeurs sera recherchĂ©e, sous rĂ©serve de pouvoir compenser la hausse des dĂ©bits par une diminution des tarifs unitaires de la bande passante, afin de maintenir constant le pĂ©rimĂštre budgĂ©taire actuel, et dâassurer la cohĂ©rence entre cette offre et la prĂ©sence des programmes sur des offres ADSL en triple ou quadruple play, a priori gratuite pour Radio France. Surtout, la migration vers un rĂ©seau numĂ©rique dĂ©diĂ© doit ĂȘtre Ă©tudiĂ©e. Selon Radio France, la radio numĂ©rique ne sera un succĂšs que si elle assure Ă la fois un accroissement et une diversification de lâoffre, ainsi quâune amĂ©lioration de la qualitĂ© et des fonctionnalitĂ©s, tout en garantissant une Ă©coute en mobilitĂ©, avantage encore spĂ©cifique et dĂ©cisif du mĂ©dia radio, ainsi quâune continuitĂ© territoriale. Ces caractĂ©ristiques supposeront le dĂ©ploiement dâun rĂ©seau dĂ©diĂ©. Sans a priori sur la norme Ă retenir, Radio France souhaite pouvoir y proposer gratuitement ses programmes actuels, afin de favoriser lâinitialisation dâun tel rĂ©seau, ainsi que de nouveaux programmes thĂ©matiques dĂ©rivĂ©s, en cohĂ©rence avec la stratĂ©gie Ă©ditoriale. 2.â La poursuite de la rĂ©habilitation de la Maison de la RadioRadio France est aujourdâhui confrontĂ©e Ă un projet immobilier dâune ampleur sans prĂ©cĂ©dent 309 millions dâeuros sur 2005â2013 qui va structurer son fonctionnement pour les sept prochaines annĂ©es. Lâessentiel des Ă©tudes et des choix immobiliers ont Ă©tĂ© faits et les travaux doivent commencer en 2007. Lâenjeu est aujourdâhui de transformer ce qui a Ă©tĂ© au dĂ©part une contrainte, une obligation, en une opportunitĂ© de modernisation et de crĂ©ativitĂ©. Pour cela, Radio France doit disposer dâune vision claire sur le mode de financement du projet. Il revient dĂ©sormais Ă lâĂtat de se Un processus par Ă©tapesOn rappellera quâĂ la suite des rĂ©sultats des Ă©tudes engagĂ©es depuis 1999 sur la rĂ©sistance au feu des bĂątiments de la Maison de la Radio, le prĂ©fet de police de Paris a notifiĂ© en 2003 sa dĂ©cision de nâautoriser la poursuite de lâexploitation de Radio France quâĂ la condition expresse que les parties centrales en structure mĂ©tallique de lâimmeuble soient Ă©vacuĂ©es tour, radiales et petite couronne afin dây entreprendre des travaux permettant dâutiliser Ă nouveau ces espaces dans les conditions de sĂ©curitĂ© requises. Le conseil dâadministration de lâentreprise a pris acte de cette dĂ©cision prĂ©fectorale qui obligeait Radio France Ă devoir Ă©vacuer mÂČ. Les dĂ©mĂ©nagements ont commencĂ© dĂšs novembre 2003 et se sont achevĂ©s Ă la fin du mois de septembre 2004. ConformĂ©ment au calendrier approuvĂ© par la prĂ©fecture de police, lâensemble de la zone centrale mĂ©tallique a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©. Au terme des discussions engagĂ©es avec les autoritĂ©s de tutelle, sur la base de nombreuses expertises, le conseil dâadministration rĂ©uni le 29 septembre 2004 a approuvĂ© le schĂ©ma directeur de rĂ©habilitation de la Maison de la Radio et autorisĂ© le prĂ©sident Cluzel Ă engager la procĂ©dure de dialogue compĂ©titif en vue du recrutement du maĂźtre dâĆuvre, Ă©cartant donc lâhypothĂšse de la construction dâun nouveau siĂšge. Suite Ă cet appel europĂ©en Ă candidature, le cabinet Architecture Studio a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©, le 19 avril 2005, pour assurer la maĂźtrise dâĆuvre des travaux de rĂ©habilitation de la Maison de la Radio. b Le contenu du projetLâobligation rĂ©glementaire de mise en sĂ©curitĂ© incendie oblige Ă un traitement de toutes les structures du bĂątiment, donc leur mise Ă nu. Le projet prĂ©voit de conserver lâapparence extĂ©rieure imaginĂ©e par lâarchitecte Henry Bernard et de procĂ©der Ă une profonde restructuration intĂ©rieure en phase avec les conditions de travail dâune radio publique moderne. Le bĂątiment futur sâouvrira de plain-pied et la distribution intĂ©rieure de lâimmeuble sera entiĂšrement repensĂ©e Ă partir dâun espace central, lâatrium, pour faciliter la circulation du public et des collaborateurs. Ă lâextĂ©rieur, un espace paysager revalorisera son insertion dans la ville. Dans cette perspective, afin de faire disparaĂźtre le stationnement des vĂ©hicules au pourtour de lâimmeuble, un parking souterrain sera construit, et son exploitation concĂ©dĂ©e. En outre, la rĂ©habilitation permettra de doter les formations musicales de Radio France dâune salle de concert de places. Il sâagit dâun apport dĂ©cisif Ă la politique culturelle menĂ©e par Radio France en matiĂšre musicale. Radio France acteur majeur de la vie musicale Radio France est aujourdâhui un acteur de service public de tout premier plan pour la vie musicale française. Dans le respect de son cahier des missions et des charges, notamment des articles 27 Ă 29, elle sâest positionnĂ©e comme radiodiffuseur et producteur de musique vivante, mais aussi comme vecteur majeur de crĂ©ation de contenus, de promotion du patrimoine musical et culturel et de mise en valeur de la musique française, tout en affirmant une vocation pĂ©dagogique. Pour rĂ©aliser ces missions, Radio France sâappuie sur trois pĂŽles complĂ©mentaires â les quatre formations musicales deux orchestres, un chĆur et une maĂźtrise rĂ©unies au sein de la direction de la musique, Ă travers la diversitĂ© et la cohĂ©rence de leurs saisons respectives, mais aussi leur action pĂ©dagogique et leur soutien direct Ă la crĂ©ation ; â les chaĂźnes, Ă travers lâinformation sur la vie musicale et culturelle, les Ă©missions dâanalyse et de dĂ©cryptage, la programmation musicale, la rĂ©alisation de documentaires et de dramatiques, ainsi que la politique de partenariat avec des artistes, festivals, Ă©vĂ©nements ou institutions culturelles ; â les Ă©ditions et co-Ă©ditions Ă©crites, sonores, musicales et multimĂ©dia qui assurent le prolongement des antennes en renforçant les liens avec les auditeurs. Inutile de rappeler le niveau artistique exceptionnel des formations musicales, Ă commencer par lâorchestre national de France et lâorchestre philharmonique de Radio France. Le nombre des invitations Ă lâĂ©tranger et la frĂ©quentation des concerts parisiens indiquent clairement que les deux orchestres de Radio France se sont hissĂ©s aux tout premiers rangs des formations internationales. Quâil sâagisse de la dĂ©fense du rĂ©pertoire, ou de la promotion de la musique contemporaine, la politique musicale de Radio France est lâune des plus dynamiques en Europe. DĂšs septembre 2006, lâidentitĂ© des deux orchestres a Ă©tĂ© rĂ©affirmĂ©e, puisque chacun aura retrouvĂ© une salle spĂ©cifique avec le retour de lâorchestre philharmonique salle Pleyel. On signalera Ă©galement les huit week-ends porte ouverte », associant les formations permanentes de Radio France Ă des formations et des artistes invitĂ©s, qui ont permis de faire dĂ©couvrir au public et aux auditeurs des Ćuvres rares, voire inĂ©dites en France. La rĂ©cente nomination dâun directeur commun Ă la direction de la musique et de France Musique permet dâassurer la complĂ©mentaritĂ© et la cohĂ©rence de la programmation des formations et de la politique Ă©ditoriale de la chaĂźne. Tout concert des formations est dĂ©sormais enregistrĂ© pour ĂȘtre diffusĂ© sur France Musique et proposĂ© Ă lâĂ©tranger. La rĂ©habilitation de la Maison de la Radio permettra de construire un nouvel auditorium de places qui sera livrĂ© en 2010 et proposera tous les genres musicaux. Lâauditorium, dont lâacoustique a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă des cabinets mondialement reconnus, permettra aux formations de rĂ©pĂ©ter et de jouer en public dans les mĂȘmes conditions acoustiques. Le studio 104 salle Olivier Messiaen continuera Ă accueillir du public pour des concerts de 400 places et pourra ĂȘtre utilisĂ© pour renforcer les actions pĂ©dagogiques dĂ©jĂ menĂ©es par les formations envers un public variĂ© de jeunes. Le studio 101, aujourdâhui utilisĂ© pour certaines Ă©missions de tĂ©lĂ©vision, sera dĂ©volu au chĆur. Les chaĂźnes ont pour objectifs de soutenir la crĂ©ation musicale et les nouveaux talents et renforcer leur rĂŽle dâorganisateur et de promoteur dâĂ©vĂ©nements culturels. Toutes les musiques sont ainsi reprĂ©sentĂ©es Ă Radio France, qui promeut plus particuliĂšrement les jeunes artistes. Comme les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, la qualitĂ©, la diversitĂ© et la dĂ©couverte de talents nouveaux ont constituĂ© en 2005 le fondement de la politique musicale de France Inter, que ce soit au travers de ses Ă©missions ou de sa politique de partenariat avec les Victoires de la musique ou les plus grands festivals. En 2005, le rĂ©seau France Bleu a Ă©galement poursuivi sa politique de mise en valeur et de soutien aux jeunes talents de la chanson française, Ă travers la remise du Talent France Bleu » et du TrophĂ©e France Bleu de la chanson » mais aussi l'organisation dâĂ©vĂ©nements scĂ©niques. Comme chaque annĂ©e, Le Mouvâ a couvert de nombreux festivals musicaux. Son antenne est ouverte aux artistes français et aux nouveaux talents francophones. Des artistes sont rĂ©guliĂšrement invitĂ©s en public et en direct au studio 108. De plus, pour la deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, FIP a organisĂ© un concert Ă lâOlympia dans le cadre de la FĂȘte de la musique. Radio France dispose Ă©galement dâune direction qui gĂšre et dĂ©veloppe, en liaison avec les chaĂźnes et les formations musicales, un ensemble dâĂ©ditions Ă©crites, musicales, sonores et multimĂ©dia. Elle travaille en collaboration Ă©troite avec les Ă©diteurs et les maisons de disques, contribuant ainsi au soutien de lâĂ©dition sous toutes ses formes. Par ailleurs, lâINA Ă©tant dĂ©positaire du fonds des concerts de Radio France, un partenariat sera recherchĂ© entre les deux opĂ©rateurs publics pour dĂ©velopper un nouveau service associĂ© dâĂ©coute en ligne et de tĂ©lĂ©chargement dâune sĂ©lection dâĆuvres et dâinterprĂ©tations. c Une dĂ©pense importante mais nĂ©cessaireLe coĂ»t estimĂ© du projet en investissement sâĂ©lĂšve Ă 215,8 millions dâeuros en euros courants hors parc de stationnement souterrain, dont respectivement 177,2 millions dâeuros de travaux proprement dits, intĂ©grant une marge pour alĂ©as de 5 % 98. Ă ces investissements, il convient dâajouter 25,1 millions dâeuros au titre de la construction du parking. Le coĂ»t total du projet intĂ©grant la construction du parc de stationnement sâĂ©lĂšve donc Ă 240,9 millions dâeuros. Compte tenu des coĂ»ts de fonctionnement liĂ©s notamment Ă la location dâemprises extĂ©rieures, aux pertes de loyers, aux frais de maĂźtrise dâouvrage et aux dĂ©mĂ©nagements, le coĂ»t total du projet peut ĂȘtre estimĂ© Ă 308,9 millions dâeuros en euros courants sur lâensemble de la pĂ©riode 2005â2013 334 millions dâeuros en incluant le parking, mĂȘme si ce total agrĂšge des postes de nature trĂšs diffĂ©rentes. Le dĂ©tail de ces estimations et leur Ă©volution depuis 2005 sont prĂ©sentĂ©s dans le tableau ci-aprĂšs. COĂT TOTAL DE LA RĂHABILITATION DE LA MAISON DE LA RADIO en milliers dâeuros courants â hors taxes 2005* annĂ©e 1 2006 annĂ©e 2 2007 annĂ©e 3 2008 annĂ©e 4 2009 annĂ©e 5 2010 annĂ©e 6 2011 annĂ©e 7 2012 annĂ©e 8 2013 annĂ©e 9 Total 2005-2013 Fonctionnement coĂ»ts liĂ©s Ă lâĂ©vacuation de la zone interdite CoĂ»ts de la rĂ©habilitation Besoin de financement liĂ© aux locataires â 477 610 Fonctionnement hors amortissements 721 Investissement Total en euros courants âsolution de base CoĂ»ts liĂ©s Ă lâauditorium 41 75 43 â â â Total avec Auditorium en euros courants Total fonctionnement Total investissement * Remarque les coĂ»ts 2005 ont Ă©tĂ© majorĂ©s des euros versĂ©s dĂšs 2004 au titre de lâinvestissement. IV.â LE PATRIMOINE AUDIOVISUEL DE LA CONSERVATION Ă LA DĂMOCRATISATION DES ARCHIVES A.â LâINSTITUT NATIONAL DE LâAUDIOVISUEL UN OUTIL BIEN GĂRĂ ET OUVERT SUR SON ENVIRONNEMENT IMMĂDIAT1.â Une gestion efficaceComme on lâa dĂ©jĂ rappelĂ©, lâInstitut national de lâaudiovisuel INA est passĂ© en quelques annĂ©es dâune situation de crise Ă un assainissement de sa gestion lui permettant dĂ©sormais de jouer un rĂŽle majeur au sein du paysage audiovisuel français. LâINA affiche en 2005 de trĂšs bons rĂ©sultats budgĂ©taires, financiers et comptables. En 2005, le rĂ©sultat avant impĂŽt est positif de 0,67 million dâeuros. Câest le rĂ©sultat de la politique de saine gestion pratiquĂ©e depuis 1999 et optimisĂ©e depuis 2003 par la mise en place dâoutils de suivi de gestion et de prĂ©vision. La productivitĂ© de lâINA, mesurĂ©e par le revenu tirĂ© des activitĂ©s aprĂšs dĂ©duction des charges dâexploitation, poursuit sa progression puisquâelle Ă©volue de â 1,48 million dâeuros en 2003 Ă + 1,3 million dâeuros en 2005. LâINA affiche de bons rĂ©sultats financiers que ce soit en terme dâexcĂ©dent brut dâexploitation passĂ© de 10,1 millions dâeuros en 2003 Ă 15,3 millions dâeuros en 2005, comme au niveau du rĂ©sultat net avant impĂŽt +0,7 million dâeuros. Le total des recettes de lâINA sâĂ©lĂšve Ă 108,2 millions dâeuros sur lâexercice 2005 en hausse de 5,3 % par rapport Ă 2004, alors que le budget votĂ© prĂ©voyait une croissance de 4,4 %. Cette augmentation est certes liĂ©e Ă lâaugmentation de 3,8 % de la redevance, mais Ă©galement Ă une amĂ©lioration des recettes commerciales + 8,6 %. La masse salariale du personnel permanent au 31 dĂ©cembre 2005 est arrĂȘtĂ©e Ă 54,1 millions dâeuros. Lâeffectif Ă©quivalent temps plein ETP Ă la fin 2005 Ă©tait de 954,5, soit 10 ETP de plus quâĂ la fin 2004. LâETP moyen a Ă©voluĂ© de 16 postes entre 2004 et 2005 en lien avec lâaccĂ©lĂ©ration du plan de sauvegarde et de numĂ©risation et lâextension du dĂ©pĂŽt lĂ©gal. LâĂ©tat prĂ©visionnel des effectifs permanents dĂ©fini dans le COM 2005â2009, devrait porter les ETP Ă 980 Ă la fin 2009, avec une stabilisation des frais de personnel Ă hauteur de 55 % du total des produits et lâĂ©volution de 0,3 Ă 0,25 du ratio effectifs fonctionnels/effectifs opĂ©rationnels. Lâatteinte des objectifs opĂ©rationnels fixĂ©s par lâĂtat Ă horizon 2009 nĂ©cessite dâautre part la crĂ©ation dâune cinquantaine de nouveaux postes, tout en restant dans le mĂȘme effectif global entre 2005 et 2009. Votre Rapporteur spĂ©cial se rĂ©jouit de ces rĂ©sultats, signe dâune gestion raisonnable. Tournant la page dâune gestion particuliĂšrement critiquable qui avait fait lâobjet dâobservations trĂšs sĂ©vĂšres de la part de la Cour des comptes, lâINA a su amĂ©liorer ses procĂ©dures, sa gestion et son Ă©quilibre financier, tout en respectant les objectifs inscrits au contrat dâobjectifs et de moyens. Le budget 2006 a Ă©tĂ© votĂ© sur un total de produit et de charges de 111,7 millions dâeuros. Au 30 juin 2006, lâexcĂ©dent brut dâexploitation sâĂ©lĂšve Ă 15,5 millions dâeuros et le rĂ©sultat avant impĂŽt Ă 10,3 millions dâeuros. Le rĂ©sultat 2006 devrait ĂȘtre amĂ©liorĂ© du fait du financement complĂ©mentaire inscrit au budget de lâINA dans le cadre de la rĂ©serve parlementaire 0,68 million dâeuros. Le budget 2007 de lâINA sera prĂ©sentĂ© au conseil dâadministration de dĂ©cembre. DâaprĂšs les informations recueillies par votre Rapporteur spĂ©cial, le compte de rĂ©sultat devrait porter les charges et les produits Ă hauteur de 115,7 millions dâeuros, en augmentation de 3,6 % et en liaison avec les objectifs du COM 2005â2009. Il est ainsi proposĂ© de porter lâaffectation du produit de la redevance audiovisuelle revenant Ă lâINA Ă 80,46 millions dâeuros en 2007, en progression de 4 % par rapport Ă 2006. 2.â Une ouverture croissante vers le monde Ă©ducatif et culturelVotre Rapporteur spĂ©cial salue lâinitiative, cohĂ©rente avec la revalorisation du rĂŽle de lâINA et sa situation de premier centre europĂ©en de formation aux mĂ©tiers de lâimage et du son, consistant Ă crĂ©er une Ă©cole de lâINA » dĂ©livrant un diplĂŽme validĂ© par lâĂtat 99. LâINA forme dĂ©jĂ plus de professionnels, Ă©lĂšves, Ă©tudiants 100 et apprentis 101 du secteur audiovisuel et multimĂ©dia chaque annĂ©e. Mais Ă la diffĂ©rence du cinĂ©ma, la radio et la tĂ©lĂ©vision nâont pas suscitĂ© lâĂ©mergence de lieux dâĂ©tudes supĂ©rieures de rĂ©fĂ©rence, bien que ces mĂ©dias influencent directement la sociĂ©tĂ© et forment le socle dâune culture populaire bien rĂ©elle. LâexpĂ©rience acquise en matiĂšre de formation conduit ainsi lâINA Ă ouvrir, dĂšs lâautomne 2007, une formation initiale diplĂŽmante aux mĂ©tiers de production et de conservation de patrimoines audiovisuels et numĂ©riques. Lâouverture de lâĂ©cole supĂ©rieure de lâaudiovisuel et du numĂ©rique viendra renforcer la gamme des rĂ©ponses que lâINA apporte aux besoins transversaux de lâĂ©conomie numĂ©rique, non couverts par lâoffre actuelle, Ă travers une formation supĂ©rieure professionnalisante. Le diplĂŽme comprendra deux spĂ©cialitĂ©s conservateur du patrimoine audiovisuel et numĂ©rique et producteur audiovisuel et numĂ©rique. Chacune de ces filiĂšres pourra accueillir jusquâĂ 20 Ă©tudiants par promotion. Par la suite, des formations nouvelles seront introduites en liaison avec les mĂ©tiers de la culture, de la communication, de la connaissance et de la crĂ©ation. Aussi peut-on croire que les Ă©lĂšves de cette Ă©cole, quâils travaillent par la suite dans une entreprise directement liĂ©e au secteur audiovisuel ou bien plus largement dans le secteur du numĂ©rique, seront porteurs et transmetteurs dâune culture novatrice. Au centre de lâINA et des cercles universitaires et professionnels que lâInstitut a su constituer autour de lui, les Ă©tudiants recevront les enseignements des spĂ©cialistes de lâINA, des enseignantsâchercheurs associĂ©s et des professionnels rĂ©fĂ©rents du secteur audiovisuel français et international. LâINA sâassociera pour ce faire Ă des institutions internationales majeures du monde de lâenseignement supĂ©rieur en Europe, aux Ătats-Unis, en Afrique et en Asie. Ainsi un partenariat a Ă©tĂ© conclu avec lâuniversitĂ© UCLA de Los Angeles, deux autres accords Ă©tant en voie de finalisation avec lâuniversitĂ© Carlos III de Madrid et lâuniversitĂ© de la Communication de Chine. B.â LES ENJEUX DE LA VALORISATION DU PATRIMOINE AUDIOVISUEL 1.â Lâindispensable plan de sauvegarde et de numĂ©risation du patrimoineConstituant lâorientation stratĂ©gique la plus structurante, la sauvegarde du patrimoine audiovisuel français se poursuit par la collecte, lâenrichissement et lâexploitation des fonds. Dans ce cadre, le plan de sauvegarde et de numĂ©risation des fonds menacĂ©s de dĂ©gradation physicoâchimique entrera dans une phase dâaccĂ©lĂ©ration qui devrait permettre la sauvegarde intĂ©grale des collections Ă horizon 2015, ainsi que leur conservation pĂ©renne. Sur un total de fonds patrimoniaux professionnels de lâordre de 1,3 million dâheures, heures sont menacĂ©es Ă des titres divers dĂ©gradation du support, obsolescence des Ă©quipements de lecture..., la nature des menaces variant selon les supports. La rĂ©ussite de ce plan est fondamentale, lâannĂ©e 2015 constituant lâĂ©chĂ©ance maximale de traitement des fonds pour minimiser les risques de perte des contenus. Les contraintes de calendrier impliquent donc un ordonnancement prĂ©cis des travaux, Ă dĂ©faut de quoi toute heure non traitĂ©e sera irrĂ©mĂ©diablement sacrifiĂ©e. En parallĂšle aux travaux de sauvegarde et de numĂ©risation, il est tout aussi indispensable de mener des actions conservatoires destinĂ©es Ă freiner la dĂ©gradation des supports et Ă garantir la faisabilitĂ© des traitements ultĂ©rieurs transfert sur CD des bandes son de supports film, afin dâĂ©viter un alourdissement important des coĂ»ts de traitement ultĂ©rieurs. Quant Ă lâenrichissement des collections, il sera poursuivi par lâacquisition et la mise en valeur des fonds et par la stabilisation du pĂ©rimĂštre du dĂ©pĂŽt lĂ©gal 102, qui atteindra une taille critique reprĂ©sentative du paysage audiovisuel français. En 2005, le dĂ©pĂŽt lĂ©gal enregistre en numĂ©rique 48 chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision et 17 chaĂźnes de radio. En 2009, 100 chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision et 20 de radio seront captĂ©es et leur contenu sera accessible aux chercheurs dans six points dâaccĂšs rĂ©gionaux, en plus de la bibliothĂšque nationale de France Ă Paris. 2.â Le trĂšs beau succĂšs de la mise en ligne des archives Comment, enfin, ne pas revenir sur le formidable succĂšs 103 rencontrĂ© par le nouveau site internet 104 de lâINA ? Le 27 avril dernier, lâINA y a, en effet, mis en ligne heures de ses archives tĂ©lĂ©visĂ©es et radiophoniques, soit lâĂ©quivalent de la programmation dâune chaĂźne de tĂ©lĂ©vision pendant deux ans. Cette offre rĂ©solument citoyenne rĂ©pond Ă deux objectifs â un objectif patrimonial permettre au plus grand nombre dâaccĂ©der au patrimoine de la tĂ©lĂ©vision et de la radio. Tous les documents proposĂ©s en ligne sont donc au moins en partie gratuits en visionnage 80 % des documents en visionnage gratuit intĂ©gral ; â un objectif commercial gĂ©nĂ©rer des recettes dans lâoptique dâun Ă©quilibre financier Ă moyen terme, dans le respect rigoureux du droit dâauteur. Le tĂ©lĂ©chargement des documents est donc payant, les prix variant gĂ©nĂ©ralement de 1 Ă 8 euros. Votre Rapporteur spĂ©cial souligne que cette mise en ligne est â avec le sauvetage du patrimoine â lâautre fruit dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral des efforts engagĂ©s pour numĂ©riser les fonds. Rendue aujourdâhui disponible au plus grand nombre grĂące Ă la technologie, notamment la progression de la connexion haut dĂ©bit, cette nouvelle offre de vidĂ©o Ă la demande est donc un aboutissement dans la politique numĂ©rique de lâINA et une nouvelle dimension donnĂ©e Ă ce service public enfin accessible facilement notamment par ceux qui paient la redevance ! MĂȘme si toutes les demandes particuliĂšres ne peuvent pas ĂȘtre satisfaites dans lâimmĂ©diat, la taille de lâoffre et sa diversitĂ© permettent a priori Ă chacun de trouver matiĂšre Ă dĂ©couverte. Lâergonomie du site a Ă©galement Ă©tĂ© conçue de maniĂšre Ă fournir diffĂ©rents accĂšs, Ă la fois pour les internautes dĂ©butants et pour les internautes avertis. Lâoffre Ă©ditoriale est Ă©galement trĂšs soignĂ©e, une archive du jour » Ă©tant renouvelĂ©e quotidiennement et des dossiers nouveaux toutes les semaines 105. Cette offre Ă©ditoriale se trouve renforcĂ©e par la mise en ligne dâune importante rubrique Ă©ducative, qui rĂ©pondra ainsi aux besoins particuliers des enseignants, parents dâĂ©lĂšves et surtout des jeunes gĂ©nĂ©rations qui pourront avoir accĂšs aux contenus par niveau scolaire. En termes financiers, les recettes liĂ©es Ă lâachat sont supĂ©rieures aux estimations. On peut cependant remarquer quâun faible nombre de visiteurs du site deviennent clients, le paiement sur internet et le tĂ©lĂ©chargement restant des barriĂšres pour nombre dâinternautes, notamment les seniors. Câest donc pour monĂ©tiser » lâaudience du site que lâINA a dĂ©cidĂ© dâinclure sur son site de la publicitĂ© Ă partir de lâautomne, publicitĂ© qui sera gĂ©rĂ©e par la rĂ©gie France TĂ©lĂ©visions PublicitĂ©. La mise en ligne dâune partie des archives de lâINA est Ă©galement le rĂ©sultat dâun travail de prĂšs dâun an pour Ă©tablir avec les sociĂ©tĂ©s de gestion collective reprĂ©sentant les diffĂ©rentes catĂ©gories dâayants droit les conditions juridiques et financiĂšres de cette mise en ligne. Votre Rapporteur spĂ©cial se rĂ©jouit de ce que la mise en ligne de cette offre unique au monde par son volume ait renforcĂ© lâimage de lâINA auprĂšs des professionnels en France et Ă lâĂ©tranger. Au-delĂ du monde de lâaudiovisuel, elle a donnĂ© Ă lâINA une notoriĂ©tĂ© publique qui va plus loin que la reconnaissance du logo incrustĂ© dans les images dâarchives diffusĂ©es Ă la tĂ©lĂ©vision... * * * CHAPITRE TROISIĂME REDĂFINIR LES AIDES POUR PRĂPARER LA PRESSE DE DEMAIN Les annĂ©es passent, le constat reste le mĂȘme la presse française, surtout la presse quotidienne, connaĂźt depuis maintenant quelques annĂ©es une crise profonde que le dispositif dâaides peine Ă enrayer. Les remĂšdes appliquĂ©s jusquâĂ prĂ©sent ont eu un effet plutĂŽt positif et les aides de lâĂtat constituent un outil indispensable pour aider la presse nationale et rĂ©gionale Ă conserver sa diversitĂ© et sa qualitĂ©. Mais cet effort ne permettra pas, Ă lui seul, dâinverser la tendance. Toute la difficultĂ© pour lâĂ©laboration de la politique publique de soutien Ă la presse rĂ©side dans lâabsence dâaccord sur ce que sera la presse de demain. Car câest Ă la presse qui sera lue dans dix ou vingt ans quâil faut penser⊠sans quoi de nouveaux acteurs Ă©conomiques viendront remplacer les acteurs existants, et avec eux une histoire intiment liĂ©e Ă lâessor de la dĂ©mocratie, un prestige symbolique du respect des libertĂ©s dans notre pays et une exigence qui font de la presse française une des plus indĂ©pendantes, rigoureuses et pluralistes au monde. Les diffĂ©rents acteurs commencent nĂ©anmoins Ă prendre conscience de lâurgence et mettent de cĂŽtĂ© leurs divergences dâintĂ©rĂȘt pour rĂ©flĂ©chir ensemble aux mutations Ă rĂ©ussir pour crĂ©er le quotidien du futur. LâĂtat de son cĂŽtĂ© doit aussi sâinterroger sur son rĂŽle et sâengager sans tabou dans une rĂ©flexion portant Ă la fois sur ses aides Ă la presse, importantes et diverses, et sur le cadre juridique global dans lequel Ă©volue la presse aujourdâhui. I.â LA PRESSE FRANĂAISE UN PANORAMA INQUIĂTANT A.â LA SITUATION ĂCONOMIQUE DE LA PRESSE UNE STAGNATION GĂNĂRALE CACHANT CERTAINES ĂVOLUTIONS INQUIĂTANTESLe chiffre dâaffaires de la presse Ă©crite en 2005 a atteint 10,59 milliards dâeuros soit une progression de seulement 0,2 % par rapport Ă 2004 ce qui traduit une rĂ©gression en termes rĂ©els de 1,7 %, la hausse des prix du PIB ayant Ă©tĂ© de 1,9 %. Mais les Ă©volutions, aussi bien des recettes de vente que des recettes publicitaires, sont trĂšs variables dâune catĂ©gorie de presse Ă lâautre, ce qui oblige Ă un examen plus minutieux. La presse gratuite dâinformation et dâannonces a vu son chiffre dâaffaires en termes rĂ©els progresser de 5 % par rapport Ă 2004 pendant que dans le mĂȘme temps, celui de chaque grande famille de la presse payante diminuait en 2005 de â 0,4 % pour la presse locale Ă â 3,9 % pour la presse nationale dâinformation. AprĂšs une annĂ©e 2004 euphorique, la presse gratuite poursuit donc son essor, avec un gain de 60 millions dâeuros de chiffre dâaffaires entre 2004 et 2005. Le phĂ©nomĂšne des gratuits » Les journaux gratuits dâannonces ou dâinformation culturelle existent de longue date. La rĂ©cente amplification du dĂ©veloppement des gratuits » est marquĂ©e par deux phĂ©nomĂšnes. Dâune part, lâannĂ©e 2002 a vu la naissance en France de quotidiens gratuits dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale 20 Minutes, Metro, Marseille Plus dont les titres se sont, depuis lors, multipliĂ©s, tout en Ă©tendant leur pĂ©rimĂštre gĂ©ographique de Paris vers les plus grandes villes de France. Dâautre part, on observe lâapparition progressive de divers titres thĂ©matiques tels que Sport, TeleVision, ou Femme en ville, dont les pĂ©riodicitĂ©s varient hebdomadaires, bimensuelsâŠ. LâannĂ©e 2006 a vu lâapparition de nouveaux titres. Le groupe BollorĂ© a publiĂ© un quotidien gratuit du soir, Direct Plus. DĂ©but novembre, un quotidien gratuit du matin sera lancĂ©, Ă Paris et en Ăle-de-France, coĂ©ditĂ© par le groupe Le Monde et le groupe BollorĂ©. Un quotidien sportif gratuit devrait voir le jour en 2007 MĂ©tro Sport deviendrait ainsi le second quotidien sportif en France et aurait pour mission de concurrencer le quotidien payant LâĂquipe, premier quotidien national. La presse gratuite, notamment les quotidiens et magazines dâinformation, est le secteur le plus dynamique de la presse puisquâil a rĂ©alisĂ©, en 2005, un chiffre dâaffaire de 910 millions dâeuros. La presse gratuite quotidienne dâinformation 130 millions de chiffres dâaffaires estimĂ©s pour 2006 est, au sein de ce secteur, le segment le plus dynamique. Aujourdâhui, le marchĂ© français de la presse gratuite compte plus de 500 journaux et magazines â journaux dâinformation gĂ©nĂ©rale, magazines Ă©conomiques, magazines masculins et fĂ©minins, presse cinĂ©ma, presse tĂ©lĂ©, city magazines, petites annonces â dont 85 sont contrĂŽlĂ©s par lâOffice de justification de la diffusion. Il semble que 90 % des Français connaissent au moins un gratuit, 79 % des Français consultent la presse gratuite, et 55 % des Français consultent rĂ©guliĂšrement des gratuits au moins deux fois par mois. 20 Minutes et MĂ©tro totalisent Ă eux dâeux prĂšs de quatre millions de lecteurs. Metro est distribuĂ© du lundi au vendredi exemplaires et 20 Minutes est diffusĂ© Ă exemplaires dans sept agglomĂ©rations. La cible prioritaire des gratuits est le public jeune, quâils ont conquis avec succĂšs un quart des lecteurs de 20 Minutes a entre 15 et 35 ans, et un tiers des 15-34 ans lit Metro ou 20 Minutes. Pour lâessentiel, les deux gratuits dâĂle-de-France, Metro et 20 Minutes, ont sĂ©duit un public qui ne lisait pas rĂ©guliĂšrement de quotidiens. On prĂ©cisera que le modĂšle Ă©conomique de la presse gratuite est trĂšs diffĂ©rent de celui de la presse payante et il se diffĂ©rencie essentiellement dans les domaines de lâimpression, de la distribution et de la promotion â lâimpression nâest plus du ressort de lâimprimerie du journal mais est, soit confiĂ©e Ă des imprimeries hors presse, soit nĂ©gociĂ©e dâune maniĂšre plutĂŽt avantageuse avec des imprimeurs presse ; â la distribution est assurĂ©e au moyen de prĂ©sentoirs ou par colportage, avec un personnel Ă statut incertain et souvent prĂ©caire ; â la promotion de ces journaux fait lâobjet de campagnes marketing particuliĂšres on peut voir des alliances avec des chaĂźnes de restauration rapide, voire des accords dâexclusivitĂ© de distribution comme le fait 20 Minutes avec la SNCF. Les plans de lancement des gratuits se proposent gĂ©nĂ©ralement un objectif dâĂ©quilibre financier Ă trois ans. Ce fut le cas de Metro et 20 Minutes, de mĂȘme que de Lyon Plus ou Bordeaux 7. Cependant, les dates de rĂ©alisation de ces objectifs sont rĂ©guliĂšrement repoussĂ©es. Les investissements nĂ©cessaires au lancement dâun gratuit restent importants. Ils atteignent, selon les Ă©diteurs, 38 millions dâeuros pour Metro, depuis le dĂ©but de sa parution, et 35 millions dâeuros pour 20 Minutes. Bordeaux 7 prĂ©voit un investissement de 1 Ă 1,2 million dâeuros sur trois ans. Et les perspectives financiĂšres Ă©tablies par les titres doivent ĂȘtre rĂ©visĂ©es rĂ©guliĂšrement du fait de lâarrivĂ©e de nouveaux quotidiens sur ce marchĂ©. Les revenus publicitaires des gratuits sont en constante progression. En 2004, sur les quelque 160 millions dâeuros dâaugmentation des recettes publicitaires, 90 millions vont au seul secteur de la presse gratuite toutes familles confondues. De nombreux grands annonceurs utilisent, Ă prĂ©sent, ces supports dans leurs plans mĂ©dia. On peut redouter que le marchĂ©, sollicitĂ© par de plus en plus de supports, ne soit pas en mesure de satisfaire toutes les demandes. Sachant que la publicitĂ© est la seule ressource des journaux gratuits, il faudrait que ces investissements se dĂ©veloppent fortement pour Ă©viter que ne sâopĂšrent des transferts de la presse payante vers la presse gratuite. Si les publications gratuites bĂ©nĂ©ficient de certaines aides fiscales, comme lâexonĂ©ration de taxe professionnelle ou le mĂ©canisme de lâarticle 39 bis du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts, elles ne peuvent en revanche prĂ©tendre aux aides directes dont lâobtention est conditionnĂ©e par leur inscription auprĂšs de la Commission paritaire des publications et agences de presse, qui suppose une vente effective. Enfin, les publications gratuites peuvent employer des journalistes auxquels sâapplique un abattement sur les cotisations sociales. Si les gratuits sont exclus du rĂ©seau de distribution des Nouvelles messageries de la presse parisienne NMPP, les diffuseurs de presse estiment que la captation du marchĂ© publicitaire par les gratuits est susceptible dâaccentuer les effets dâune baisse des ventes au numĂ©ro de la presse quotidienne nationale. 32 % des lecteurs de 20 Minutes lisaient auparavant un quotidien. Ainsi, un journal comme LibĂ©ration constate quâil a perdu des lecteurs avec lâĂ©mergence des gratuits ». Face Ă ces enjeux, les quotidiens payants ont adoptĂ© des stratĂ©gies diffĂ©renciĂ©es â conclusion dâaccords pour lâimpression des titres Metro est imprimĂ© sur les rotatives de France Soir, et 20 minutes lâest en partie sur celles du Monde ; â dĂ©veloppement du rĂ©seau Villes Plus par les groupes Hachette Philippachi MĂ©dias et Socpresse et leurs quotidiens rĂ©gionaux, avec des stratĂ©gies prĂ©ventives ou dĂ©fensives permettant de capter les ressources publicitaires de Metro et 20 Minutes ; â participation au capital des gratuits prĂ©sence du groupe Ouest France dans le capital de 20 Minutes France et de lâĂ©diteur du Parisien dans celui de Ă nous Paris ; â collaboration Ă la publication La DĂ©pĂȘche du Midi vend ainsi Ă lâĂ©dition toulousaine de 20 Minutes le contenu de plusieurs de ses pages sport » et guide culturel », les pages locales et rĂ©gionales du gratuit Ă©tant rĂ©digĂ©es par deux journalistes de 20 Minutes travaillant Ă Toulouse ; La DĂ©pĂȘche assure la rĂ©gie publicitaire locale du gratuit et bĂ©nĂ©ficie du contact avec les annonceurs nationaux de 20 Minutes. Au contraire, le cycle baissier de la presse payante, Ă lâĆuvre depuis lâan 2000, se poursuit. Si lâenvironnement Ă©conomique est restĂ© globalement le mĂȘme quâen 2004, la situation sâest nettement dĂ©gradĂ©e avec un recul global de 2,3 % du chiffre dâaffaires en volume en 2005. LâĂ©rosion des ventes qui avait connu un lĂ©ger rĂ©pit entre 2002 et 2004 sâest Ă nouveau aggravĂ©e avec une chute en termes rĂ©els de 2,6 %. En particulier, le volume des recettes dâabonnement a diminuĂ© alors quâil connaissait une progression soutenue depuis quinze ans. Ă la diffĂ©rence des annĂ©es antĂ©rieures, lâessor des recettes dâabonnement nâa pas pu compenser la dĂ©gradation des ventes au numĂ©ro. Le produit presse Ă©tant plus souvent dĂ©laissĂ©, les Ă©diteurs de presse continuent Ă diversifier leurs activitĂ©s comme en tĂ©moigne la nouvelle progression de leur chiffre dâaffaires hors presse + 7,7 % en valeur. La part du hors presse dans le chiffre dâaffaires des Ă©diteurs de presse continue donc sa progression passant de 11,2 % Ă 12,6 %. Aucun secteur nâest Ă©pargnĂ© par cette lente Ă©rosion de la diffusion. Toutefois, la baisse du chiffre dâaffaires pour les ventes au numĂ©ro nâest pas la mĂȘme selon les segments de presse payante. Si la presse locale dâinformation gĂ©nĂ©rale et politique sâen sort relativement bien avec une rĂ©gression contenue de â 0,6 %, la presse nationale dâinformation gĂ©nĂ©rale et politique accuse, elle, une chute de 3,8 %. En 2005, la presse nationale dâinformation enregistre une diminution de 2 % de son chiffre dâaffaires par rapport Ă 2004. Atteignant 1,46 milliard dâeuros, ce montant en valeur courante est mĂȘme infĂ©rieur Ă son niveau de 1993⊠Surtout, le chiffre dâaffaires de la presse spĂ©cialisĂ©e technique et professionnelle recule encore de 1 %. Atteignant 1,03 milliard dâeuros, il confirme les mauvais chiffres de 2002, 2003 et 2004. Cette stagnation sâexplique pour lâessentiel par le niveau des ventes par abonnement qui progresse nĂ©anmoins de 0,7 % entre 2004 et 2005 et une baisse de 3,2 % des recettes publicitaires, lesquelles restent quasiment Ă leur point bas de 1993. MĂȘme la presse magazine, qui a toujours paru en bonne santĂ©, souffre des tendances de consommation qui favorisent le dĂ©veloppement des nouveaux mĂ©dias par rapport aux mĂ©dias traditionnels. Elle traverse, elle aussi, une pĂ©riode de forte mutation, liĂ©e Ă la place de lâinternet, Ă la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper des nouveaux modĂšles Ă©conomiques, de faire Ă©voluer les organisations. GrĂące Ă un nombre de titres en pleine croissance, elle rĂ©duit nĂ©anmoins la chute 106. B.â LA NĂCESSAIRE ĂVOLUTION DU SYSTĂME DE PRESSE FRANĂAISFace Ă cette situation, lâensemble des Ă©diteurs tente de rĂ©agir. Cela passe inĂ©vitablement par des recapitalisations parfois mal acceptĂ©es par des salariĂ©s craignant pour leur indĂ©pendance. Cela passe aussi par de nouvelles formules visant Ă mieux rĂ©pondre aux attentes du lectorat. Il est souhaitable que ces nouvelles formules rencontrent ou reconquiĂšrent un nouveau lectorat afin que les quotidiens puissent trouver un nouveau souffle. Votre Rapporteur spĂ©cial estime que cette situation gĂ©nĂ©rale rend urgente et vitale une vraie rĂ©flexion de fond, de nature Ă poser les bases concertĂ©es dâune rĂ©forme globale ambitieuse et ainsi casser la spirale des blocages actuels, en raison notamment de la situation dĂ©licate des messageries dans un contexte de baisse des diffusions et de baisse tendancielle des prix de vente, comme dâailleurs des principes coopĂ©ratifs qui limitent lâĂ©volution du systĂšme de distribution. Cela implique une modernisation des rĂ©seaux de diffusion. Il est essentiel pour la presse de mieux connaĂźtre son lectorat, ses attentes, les grandes Ă©volutions de lâinformation dans le monde. Or, aujourdâhui le lieu pour mener une telle rĂ©flexion, dâanalyse et de prospective fait cruellement dĂ©faut Ă la profession en France. La presse doit aussi trouver de nouvelles sources de financement. Plus fondamentalement, la presse semble ĂȘtre entre deux modĂšles Ă©conomiques, lâenjeu pour elle Ă©tant bien sĂ»r de survivre Ă cette pĂ©riode de transition. LâindĂ©pendance des titres par rapport aux grands groupes de mĂ©dia, qui a longtemps Ă©tĂ© une chance, pourrait bien aujourdâhui devenir un handicap. Ă plus long terme, votre Rapporteur spĂ©cial reste convaincu que lâavenir de la presse passe par une dĂ©matĂ©rialisation accrue de sa diffusion. On a vu Ă quel point les jeunes, câest-Ă -dire les futurs lecteurs, se dĂ©sintĂ©ressaient de la presse Ă©crite quotidienne nationale et rĂ©gionale. Nous sommes, en effet, confrontĂ©s aujourdâhui Ă une gĂ©nĂ©ration de lâĂ©cran plus que de lâĂ©crit ». Il est indispensable que la presse anticipe cette Ă©volution en habituant ce public Ă considĂ©rer les informations et les analyses estampillĂ©es par tel ou tel journal comme fiables. Face Ă la multiplication des sources dâinformation, dont certaines notamment sur lâInternet ou sur le rĂ©seau de tĂ©lĂ©phonie mobile ne rĂ©pondent Ă aucune norme professionnelle ou dĂ©ontologique, la principale difficultĂ© est de fiabiliser lâinformation et de la hiĂ©rarchiser. Pour cela, la presse quotidienne dispose incontestablement dâun avantage, dâune marque » quant Ă la qualitĂ© et Ă la crĂ©dibilitĂ© de lâinformation quâelle transmet. Au risque de choquer, votre Rapporteur spĂ©cial tient Ă souligner que le mĂ©tier premier dâune entreprise de presse nâest pas de produire du papier » mais bien de collecter lâinformation fiable, la hiĂ©rarchiser et lâanalyser. Câest pourquoi les investissements dans les sites internet sont, selon votre Rapporteur spĂ©cial, absolument essentiels et il est regrettable que les Ă©diteurs ne fassent pas plus appel au Fonds de modernisation pour financer leurs projets. Par ailleurs, il peut ĂȘtre utile de revenir parfois sur la gratuitĂ© de lâaccĂšs aux articles des quotidiens, qui conduit Ă dĂ©valoriser le produit. La rĂ©flexion sur la rĂ©forme de lâorganisation française de la presse est intense. Elle a fait lâobjet de propositions variĂ©es, souvent intĂ©ressantes Ă lâimage de celles formulĂ©es par le syndicat de la presse quotidienne rĂ©gionale SPQR et le syndicat de la presse quotidienne nationale SPQN. Le 6 octobre dernier, le ministre de la Culture et de la communication a dâailleurs confiĂ© une mission dâĂ©tude sur les conditions des Ă©volutions de la presse dans lâunivers du numĂ©rique Ă Marc Tessier, ancien directeur du CNC et de France TĂ©lĂ©visions. Son rapport, prĂ©vu pour janvier 2007, devra dĂ©gager des modĂšles de dĂ©veloppement de la presse prĂ©servant la labellisation de lâinformation et les grands Ă©quilibres Ă©conomiques. Le conseil de gĂ©rance des Nouvelles messageries de la presse parisienne NMPP a examinĂ©, jeudi 26 octobre 2006, un projet de plan stratĂ©gique », qui devrait ĂȘtre rendu public dans le courant du mois de dĂ©cembre et qui viserait Ă atteindre, en 2010, points de vente de presse de proximitĂ©, soit environ de plus quâaujourdâhui. Cette dĂ©marche fait suite Ă lâaccord signĂ© avec les NMPP pour multiplier les points de vente quotidiens PVQ dans des stationsâservice, des bureaux de tabac et autres lieux de proximitĂ©. Le Syndicat de la presse magazine et dâinformation SPMI vient Ă©galement de rendre publique, le 24 octobre dernier, une contribution sur la rĂ©forme de la distribution qui comporte 13 propositions. Votre Rapporteur spĂ©cial estime que cette sĂ©rie de propositions, la derniĂšre en date qui lui ait Ă©tĂ© transmise, est aussi une contribution importante au nĂ©cessaire dĂ©bat sur lâavenir de la presse et sur les moyens de faire Ă©voluer son cadre Ă©conomique, commercial et juridique. Les 13 propositions de rĂ©forme formulĂ©es par le SPMI â homogĂ©nĂ©iser les coopĂ©ratives ; â pondĂ©rer les voix des Ă©diteurs en fonction de lâimportance de leur activitĂ© au sein des coopĂ©ratives ; â mutualiser entre sociĂ©tĂ©s de messageries les moyens dĂ©pourvus de valeur ajoutĂ©e commerciale ; â responsabiliser les Ă©diteurs par une dĂ©âpĂ©rĂ©quation » au moins partielle des coĂ»ts rĂ©seau ; â concentrer chacun des trois niveaux de distribution sur sa fonction prioritaire ; â introduire dans la rĂ©munĂ©ration du niveau 2 des facteurs tels que les coĂ»ts rĂ©els et les prestations propres Ă chaque unitĂ© ; â rĂ©munĂ©rer les diffuseurs par des taux de commission croissants ; â complĂ©ter cette rĂ©munĂ©ration par un encouragement Ă la performance ; â surârĂ©munĂ©rer les emplacements prioritaires en fonction de critĂšres objectifs ; â multiplier les occasions de contact par le dĂ©veloppement rapide de rĂ©seaux de complĂ©ment ; â contrĂŽler les conditions faites au hors presse par la crĂ©ation dâun statut de tiers non sociĂ©taire » ; â reprendre et complĂ©ter les mesures GTI dâassortiment par les quantitĂ©s ; â enfin instaurer un droit dâusage du rĂ©seau. Le SPMI propose notamment dâoptimiser les coĂ»ts de distribution, de dĂ©limiter le pĂ©rimĂštre de la presse quotidienne prise au sens de la pĂ©rĂ©quation aux quotidiens qui bĂ©nĂ©ficient de lâaide publique Ă la distribution et de restaurer un climat de saine concurrence entre les messageries. Le syndicat souligne les vertus de la concurrence, si tant est quâelle sâexerce dans des conditions constructives. Le SPMI considĂšre donc que les synergies et la mutualisation des moyens dĂ©pourvus de valeur ajoutĂ©e commerciale doivent ĂȘtre recherchĂ©es » et que les fichiers des messageries relatifs aux diffuseurs doivent ĂȘtre mis en commun. Pour faire Ă©voluer le systĂšme coopĂ©ratif, le SPMI envisage de favoriser lâhomogĂ©nĂ©itĂ© des coopĂ©ratives par les barĂšmes. Il sâagirait de regrouper les spĂ©cificitĂ©s du mĂ©tier dâĂ©diteur dans des coopĂ©ratives distinctes pour constituer des portefeuilles homogĂšnes, ce qui pourrait dĂ©boucher sur une rationalisation de lâorganisation institutionnelle de la distribution. DâaprĂšs le SPMI, cette rationalisation peut aboutir par exemple Ă la fusion opĂ©rationnelle des sociĂ©tĂ©s de messagerie Transports Presse et NMPP ». Le SPMI propose Ă©galement la modification du principe fondateur une entreprise, une voix », affirmĂ© par lâarticle 10 de la loi Bichet, et dĂ©nonce les conditions commerciales favorables dont bĂ©nĂ©ficie le hors presse ». Il propose deux solutions inclure le hors presse dans la sphĂšre coopĂ©rative ou, solution qui lui semble la plus adaptĂ©e, lâadmettre comme tiers non sociĂ©taire ». En outre, le SPMI insiste sur la nĂ©cessitĂ© de rĂ©seaux diffĂ©renciĂ©s. La crĂ©ation dâun rĂ©seau de points de vente spĂ©cialisĂ©s serait, du point de vue de certains Ă©diteurs, une contrepartie Ă lâacceptation de la rĂ©gulation des flux, et une rĂ©ponse adaptĂ©e aux particularitĂ©s de la presse de niche. Le SPMI estime que les messageries doivent poursuivre la mise en place concertĂ©e dâun rĂ©seau de points de vente complĂ©mentaires et de points de vente spĂ©cialisĂ©s dans les plus brefs dĂ©lais ». Le SPMI juge aussi que, pour ĂȘtre efficace, la mise en place de points de vente complĂ©mentaires et de points de vente spĂ©cialisĂ©s doit ĂȘtre envisagĂ©e dâemblĂ©e sous lâangle des assortiments ». AprĂšs la mise en place dâun assortiment initial basĂ© sur des titres rĂ©guliers, des nouveautĂ©s et des titres Ă forte implantation locale, ce serait ainsi au dĂ©positaire de garantir dans le temps lâadĂ©quation de lâassortiment et sa limitation. Pour ĂȘtre Ă©quitable, la gestion de ces points de vente par le dĂ©positaire pourrait comprendre le principe dâune rotation permanente de 20 % du portefeuille des titres pour recueillir les rĂ©actions du marchĂ©. Par ailleurs, pour dĂ©sencombrer le rĂ©seau, le SPMI propose de rompre avec le dogme tous les titres dans tous les points de vente », au travers notamment de mesures de plafonnement des quantitĂ©s au point de vente et de mises Ă zĂ©ro des titres non vendus. Enfin, le syndicat estime nĂ©cessaire de recentrer chaque niveau de distribution sur sa mission prioritaire et sa valeur ajoutĂ©e spĂ©cifique dans le but dâĂ©claircir et redĂ©finir le rĂŽle de chacun. DâaprĂšs le SPMI, les Ă©diteurs ne peuvent Ă la fois atteindre leurs objectifs dâoptimisation des coĂ»ts de distribution et renforcer chacun des trois niveaux de distribution dans leur organisation et leur fonctionnement actuels. Le niveau 1 messagerie pourrait alors ĂȘtre concentrĂ© sur une fonction logistique » et le niveau 3 diffuseurs amenĂ© Ă plus de commerce. Lâenjeu du niveau 2, pour les Ă©diteurs, serait de responsabiliser les dĂ©positaires Ă la gestion dâune zone de chalandise. Mais, dans ce cadre, le SPMI souhaiterait une modification de la rĂ©munĂ©ration du niveau 2 axĂ©e sur les prestations offertes. Ces rĂ©formes offriraient lâoccasion de redĂ©finir le coĂ»t des diffĂ©rents dĂ©pĂŽts et de repenser le systĂšme de rĂ©munĂ©ration des diffuseurs en les encourageant Ă des actions commerciales. Ces propositions montrent Ă la fois la complexitĂ© des problĂšmes Ă rĂ©soudre et la volontĂ© des acteurs professionnels dâengager des rĂ©formes en profondeur. Ces propositions et celles des autres acteurs ne manqueront pas de provoquer le dĂ©bat. Il est clair quâen 2007 et 2008, les responsables de la presse et les pouvoirs publics devront rĂ©ussir un Grenelle de la presse ». * * * II.â LES AIDES Ă LA PRESSE UN CALIBRAGE DĂLICAT, UNE ĂVOLUTION CONTRASTĂE Il faut toujours le rappeler la presse Ă©crite contribue de maniĂšre essentielle Ă lâinformation des citoyens et Ă la diffusion des courants de pensĂ©es et dâopinions. Ce support permet en effet une appropriation active de lâinformation, une mise en perspective des Ă©vĂ©nements, une confrontation des commentaires et des analyses, et Ă travers cela, la construction dâune vĂ©ritable conscience culturelle et politique. La vitalitĂ© et lâavenir de la presse Ă©crite sont ainsi des enjeux majeurs de notre vie dĂ©mocratique. Câest la raison pour laquelle lâĂtat sâattache, de longue date, Ă garantir deux objectifs fondamentaux le dĂ©veloppement de la diffusion de la presse et la prĂ©servation de son pluralisme et de sa diversitĂ©, la modernisation du secteur constituant un objectif intermĂ©diaire. Les aides prennent la forme dâun renforcement des dĂ©penses fiscales avec des exonĂ©rations spĂ©cifiques aux entreprises de presse et dâun rĂ©examen des crĂ©dits inscrits au budget de lâĂtat. Au titre de ces derniers, un total de 274 millions dâeuros devrait ĂȘtre consacrĂ© aux aides Ă la presse en 2007 sur le pĂ©rimĂštre de la mission MĂ©dias. Si lâon y ajoute les crĂ©dits dâaide au transport postal imputĂ©s â illogiquement dans lâesprit de la LOLF â sur la mission DĂ©veloppement et rĂ©gulation Ă©conomiques, le total des dĂ©penses budgĂ©taires est portĂ© Ă 435,7 millions dâeuros pour 2007, soit une diminution de 3 % par rapport Ă 2006, laquelle sâexplique principalement par un rĂ©ajustement des besoins rĂ©ellement nĂ©cessaires, sur la base de la consommation des crĂ©dits constatĂ©e les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes et de la montĂ©e en puissance progressive des conventions cadres, et par un recentrage des aides sur lâinformation politique et gĂ©nĂ©rale. Les deux dĂ©penses principales restent lâaide au transport postal 237,7 millions dâeuros et les abonnements de lâĂtat Ă lâAFP 109,4 millions dâeuros. Quant aux dĂ©penses fiscales, elles se situent autour de 210 millions dâeuros et sâexpliquent par lâeffet du taux de TVA de 2,1 % appliquĂ© aux publications de presse. Il convient de revenir sur ces diffĂ©rents dispositifs dont lâĂ©volution des crĂ©dits sâexplique souvent par des motifs spĂ©cifiques. AIDES BUDGĂTAIRES Ă LA PRESSE en milliers dâeuros LFI 2006 CrĂ©dits 2006 aprĂšs rĂ©gulation PLF 2007 Abonnement de lâĂtat Ă lâAFP Aide au transport postal de la presse dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale Aide Ă la distribution et Ă la promotion de la presse française Ă lâĂ©tranger Aide Ă la presse hebdomadaire rĂ©gionale Aide au portage de la presse Aide Ă lâimpression dĂ©centralisĂ©e des quotidiens 350 350 200 RĂ©duction du tarif SNCF pour le transport de presse Aide aux quotidiens nationaux dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale Ă faibles ressources publicitaires Aides aux quotidiens rĂ©gionaux, dĂ©partementaux et locaux dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale Ă faibles ressources de petites annonces Aide Ă la modernisation sociale de la presse quotidienne dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale Aide Ă la modernisation de la distribution de la presse quotidienne nationale NMPP Aide Ă la modernisation des diffuseurs de presse Aide Ă la modernisation de la presse quotidienne et assimilĂ©e dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale Aide au dĂ©veloppement des services en ligne des diffuseurs de presse 790 752 500 Total pour la mission MĂ©dias Aide au transport postal mission DĂ©veloppement et rĂ©gulation Ă©conomiques Total des aides Ă la presse Remarque les crĂ©dits 2006 aprĂšs rĂ©gulation correspondent aux donnĂ©es disponibles au 1er octobre 2006 et prennent en compte lâimpact de la rĂ©serve de prĂ©caution, des reports de 2005 sur 2006 et des annulations intervenues Ă ce jour. On signalera notamment un report de 35 millions dâeuros sur lâaide Ă la modernisation de la presse quotidienne et assimilĂ©e dâinformation politique et CONFORTER LES ENGAGEMENTS EN FAVEUR DU PLURALISME ET LE DĂVELOPPEMENT DES CIRCUITS DE DISTRIBUTION ET DE DIFFUSIONLâĂtat poursuit son effort pour assurer la cohĂ©rence de son action en faveur de la presse, sans entrer dans une logique de reconduction systĂ©matique des crĂ©dits mais en recherchant plutĂŽt un bon ciblage des aides, dans lâesprit de la LOLF. Le budget 2007 poursuit donc le recentrage de lâaction sur le cĆur de cible » que constitue la presse quotidienne dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale et calibre au plus juste des besoins les enveloppes de crĂ©dits Lâaide au transport postal de la presse dâinformation politique et gĂ©nĂ©raleOn rappellera que le protocole dâaccord, signĂ© le 22 juillet 2004, constituait lâaboutissement dâun long travail dâexpertise et de concertation afin de dĂ©finir un nouveau cadre de relations entre lâĂtat, la presse et La Poste. Lâaccord dĂ©termine les conditions de prise en charge, dâacheminement, de traitement et de distribution de la presse par La Poste pour la pĂ©riode 2005â2008. Il a pour ambition de garantir lâavenir du transport postal de la presse et de faire face aux enjeux qui sây attachent. Il prĂ©voit ainsi une revalorisation progressive et maĂźtrisĂ©e des tarifs prĂ©fĂ©rentiels accordĂ©s Ă la presse, nĂ©cessaire pour permettre Ă La Poste de consolider sa situation financiĂšre dans un contexte marquĂ© par lâĂ©volution de son environnement rĂ©glementaire, Ă©conomique et concurrentiel. En contrepartie, lâopĂ©rateur postal sâengage Ă faire progresser son offre Ă destination des Ă©diteurs de presse, en dĂ©veloppant des prestations mieux adaptĂ©es Ă leurs besoins et en amĂ©liorant la qualitĂ© du service rendu. LâĂtat reste attachĂ© Ă ses objectifs premiers assurer le pluralisme de lâinformation et lâĂ©gal accĂšs des titres et des lecteurs Ă lâabonnement postal, sur tout le territoire. Le nouvel accord traduit cependant une profonde rĂ©novation des modalitĂ©s de lâintervention publique. Lâancien systĂšme, dans lequel une subvention globale Ă©tait versĂ©e annuellement Ă lâopĂ©rateur postal, fait place Ă deux aides distinctes, correspondant Ă des objectifs clairement identifiĂ©s â une aide Ă lâexemplaire pour la diffusion postale de la presse dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale, destinĂ©e Ă favoriser le pluralisme de lâinformation en prĂ©servant lâavantage tarifaire spĂ©cialement rĂ©servĂ© Ă ce type de presse ; â une aide Ă lâexemplaire distribuĂ© en zones peu denses, compensant une partie des surcoĂ»ts liĂ©s Ă lâacheminement dans les zones considĂ©rĂ©es et permettant ainsi le maintien dâun tarif Ă©gal sur tout le territoire. Les accords prĂ©voient que le soutien de lâĂtat au transport postal de la presse devrait sâĂ©lever, au titre de chaque annĂ©e, Ă 242 millions dâeuros. Comme votre Rapporteur spĂ©cial a dĂ©jĂ eu lâoccasion de le dĂ©plorer, deux inscriptions budgĂ©taires distinctes sont prĂ©vues en 2007, seule lâaide au pluralisme Ă©tant inscrite dans le programme Presse de la mission MĂ©dias Ă hauteur de 76 millions dâeuros. Ce montant a Ă©tĂ© Ă©tabli sur la base dâune estimation des trafics concernĂ©s en tenant compte des Ă©volutions tarifaires fixĂ©es par lâaccord du 22 juillet 2004. Il doit permettre dâhonorer les engagements de lâĂtat pour lâaide au pluralisme. 2.â Les aides Ă la diffusionLes grandes orientations de la politique en faveur du dĂ©veloppement de la diffusion de la presse sont maintenues, avec le souci dâadapter les aides Ă lâĂ©ventuelle Ă©volution qualitative ou quantitative des besoins exprimĂ©s. Afin dâencourager la diffusion dans le monde de la presse française, vecteur de la pensĂ©e et de la culture de notre pays, un fonds dâaide Ă lâexpansion de la presse française Ă lâĂ©tranger a Ă©tĂ© instaurĂ©. Les mutations profondes du secteur de la presse et les bouleversements du paysage gĂ©opolitique mondial ont conduit Ă rĂ©former ce fonds, afin de mieux dĂ©finir les actions subventionnĂ©es et de gagner en efficacitĂ© en concentrant les aides sur des zones prioritaires. Lâaide Ă la distribution et Ă la promotion de la presse française Ă lâĂ©tranger, instituĂ©e par le dĂ©cret n° 2004-1311 du 26 novembre 2004, permet, dâune part, dâallĂ©ger le coĂ»t du transport Ă lâĂ©tranger des titres concernĂ©s, et, dâautre part, dâencourager les efforts de prospection et de promotion commerciale engagĂ©s par leurs Ă©diteurs dans les zones prioritaires. Lâaide sera dotĂ©e de 2,8 millions dâeuros en 2007. Lâaide Ă la presse hebdomadaire rĂ©gionale dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale est destinĂ©e Ă favoriser la diffusion au numĂ©ro de cette forme de presse, qui joue un rĂŽle important dâinformation de proximitĂ© et dâanimation du dĂ©bat local 107. Les crĂ©dits dĂ©diĂ©s Ă ce dispositif sâĂ©lĂšveront en 2007, comme en 2006, Ă 1,42 million dâeuros. Le dĂ©veloppement du portage reste un axe fort du soutien Ă la diffusion. RĂ©servĂ©e Ă la presse quotidienne, qui se trouve soumise aux contraintes particuliĂšres quâimpose une distribution rĂ©guliĂšre et trĂšs matinale, lâaide au portage de la presse permet de soutenir les Ă©diteurs qui sâefforcent de dĂ©velopper ce mode de diffusion afin de conquĂ©rir de nouveaux lecteurs. La dotation sera maintenue Ă 8,25 millions dâeuros en 2007. 3.â Lâaide Ă lâimpression dĂ©centralisĂ©e des quotidiens Un certain nombre de journaux recourent Ă lâimpression dĂ©centralisĂ©e en province. Cette technique prĂ©sente un triple intĂ©rĂȘt elle permet un bouclage plus tardif pour les quotidiens nationaux, amĂ©liorant leur attractivitĂ© pour le lecteur ; elle autorise, le cas Ă©chĂ©ant, la rĂ©alisation de pages locales dans les imprimeries satellites ; elle allĂšge les coĂ»ts de transport. Le dispositif vise donc Ă rĂ©pondre aux difficultĂ©s spĂ©cifiques que rencontre le systĂšme coopĂ©ratif dâimpression dĂ©centralisĂ©e des quotidiens nationaux, dont la pĂ©rennitĂ© est menacĂ©e par le retrait de plusieurs titres 108. Une rĂ©forme a Ă©tĂ© engagĂ©e en 2005 qui a permis de recentrer le dispositif sur les quotidiens dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale. Compte tenu de cette cible plus restreinte, la dotation de lâaide a Ă©tĂ© fixĂ©e en 2007 Ă euros. 4.â Lâaide au transport de la presse par la SNCFCréée en 1948, lâaide au transport de la presse par la SNCF prend la forme dâune subvention versĂ©e annuellement par lâĂtat Ă lâentreprise ferroviaire, en compensation des rĂ©ductions de tarif quâelle accorde aux sociĂ©tĂ©s de messageries et aux entreprises de presse qui lui confient leurs exemplaires. Lâaudit rĂ©alisĂ© en 2003 a confirmĂ© le constat, largement partagĂ©, dâune absence de lisibilitĂ© de lâimpact de cette aide, qui nâa connu dâadaptation rĂ©elle ni aux Ă©volutions technologiques, ni aux changements des conditions Ă©conomiques du transport de la presse. La convention signĂ©e entre lâĂtat et la SNCF en 2005 maintient le format global de lâaide tout en la recentrant sur lâacheminement des quotidiens dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale dans le cadre dâun plan de transport annuel. En 2007, la participation de lâĂtat au financement du plan de transport des quotidiens dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale sâĂ©lĂšvera Ă 7,3 millions dâeuros. 5.â Les aides au pluralismeLâengagement traditionnel des pouvoirs publics en faveur de la dĂ©fense du pluralisme sera poursuivi en 2007. Lâaide aux quotidiens nationaux Ă faibles ressources publicitaires vise Ă soutenir des titres dâopinion quâun accĂšs nĂ©cessairement limitĂ© au marchĂ© de la publicitĂ© rend Ă©conomiquement vulnĂ©rables et qui, pour la plupart, traversent une conjoncture financiĂšre particuliĂšrement difficile. Lâobjectif est de prĂ©server leur indĂ©pendance et leur contribution au pluralisme de lâinformation. Cette aide sera dotĂ©e en 2007 de 7,16 millions dâeuros, consolidant les crĂ©dits votĂ©s en 2006. Lâaide aux quotidiens dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale Ă diffusion rĂ©gionale, dĂ©partementale ou locale Ă faibles ressources de petites annonces permet Ă©galement Ă lâĂtat de concourir au maintien du pluralisme et Ă la prĂ©servation de lâindĂ©pendance des titres concernĂ©s. La dotation de cette aide sera maintenue en 2007 Ă son niveau de 2006, soit 1,4 million dâeuros. B.â ACCOMPAGNER LES MUTATIONS ET LA MODERNISATION DU SECTEURDans un contexte marquĂ© par lâessor accĂ©lĂ©rĂ© des nouvelles technologies de lâinformation et lâavĂšnement dâune culture de lâimmĂ©diatetĂ© et de la gratuitĂ©, lâaction des pouvoirs publics cherche Ă accompagner les mutations profondes que connaĂźt la presse et Ă lâĂ©pauler face aux dĂ©fis quâelle doit relever pour assurer son avenir maĂźtriser ses coĂ»ts de fabrication, sâadapter aux attentes trĂšs Ă©volutives du lectorat, conforter son autonomie financiĂšre et sa capacitĂ© dâinvestir pour garantir son indĂ©pendance. 60 millions dâeuros seront donc consacrĂ©s Ă ces objectifs en 2007 afin que soient assurĂ©s le maintien du pluralisme de lâinformation et la vitalitĂ© du dĂ©bat Lâaide Ă la modernisation sociale de la fabrication de la presse quotidienne dâinformation politique et gĂ©nĂ©raleCréée en 2005, lâaide Ă la modernisation sociale de la fabrication de la presse quotidienne dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale a pour objet de soutenir les dĂ©marches de modernisation des processus de production et de rĂ©novation des relations du travail menĂ©es tant par la presse quotidienne nationale que par la presse quotidienne en rĂ©gion. Il sâagit, Ă terme, de permettre aux entreprises de presse de mieux maĂźtriser leurs coĂ»ts de fabrication et leurs conditions dâexploitation, pour conforter lâindĂ©pendance Ă©conomique des titres. Dans ce contexte, les pouvoirs publics participent Ă lâaccompagnement social des restructurations mises en Ćuvre en prenant partiellement en charge le coĂ»t des dĂ©parts anticipĂ©s qui peuvent en rĂ©sulter. Sâagissant de la presse quotidienne nationale, le dĂ©cret n° 2005-1096 du 2 septembre 2005 et la convention cadre du 30 septembre 2005 entre lâĂtat et la profession Ă laquelle il renvoie dĂ©finissent les modalitĂ©s concrĂštes du soutien public Ă cette dĂ©marche. DĂ©clinaisons de la convention cadre, les premiĂšres conventions entre lâĂtat et les entreprises du secteur ont Ă©tĂ© signĂ©es. Sâagissant de la presse quotidienne rĂ©gionale et dĂ©partementale, le dĂ©cret n° 2006-657 du 2 juin 2006 et les conventions cadres signĂ©es le 1er aoĂ»t 2006 dĂ©finissent le dispositif spĂ©cifique prĂ©vu pour les salariĂ©s de la presse quotidienne rĂ©gionale et dĂ©partementale. Les premiĂšres conventions entre lâĂtat et les entreprises du secteur doivent ĂȘtre signĂ©es Ă lâautomne. Le montant global des crĂ©dits mobilisĂ©s au titre de cette aide sâĂ©lĂšvera en 2007 Ă 22,6 millions dâeuros, compte tenu de la consommation des crĂ©dits constatĂ©e en 2006 et de la signature Ă©chelonnĂ©e des conventions. 2.â Lâaide Ă la modernisation de la distribution de la presse quotidienne nationaleLes coĂ»ts propres Ă la distribution des quotidiens vendus au numĂ©ro sont assumĂ©s en France par une seule sociĂ©tĂ© de messageries, les Nouvelles messageries de la presse parisienne NMPP. Les NMPP supportent ainsi depuis plusieurs annĂ©es dâimportants dĂ©ficits du fait des contraintes logistiques et dâurgence spĂ©cifiquement attachĂ©es Ă leur activitĂ©, auxquelles sâajoutent les conditions dâemploi et de rĂ©munĂ©ration propres Ă la presse parisienne. La charge financiĂšre qui en rĂ©sulte fragilise le systĂšme coopĂ©ratif de distribution de la presse, qui repose sur la contribution solidaire des Ă©diteurs de quotidiens et de publications. Dans ce contexte, le dĂ©cret n° 2002-629 du 25 avril 2002 a instituĂ© une aide Ă la distribution de la presse quotidienne nationale dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale. Lâobjectif initial de cette aide Ă©tait dâaccompagner le plan de modernisation mis en Ćuvre par les NMPP pour la pĂ©riode 2000â2003, en couvrant une partie des surcoĂ»ts spĂ©cifiques occasionnĂ©s par le traitement des quotidiens nationaux dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale, lesquels concourent tout particuliĂšrement Ă la dĂ©fense du pluralisme et de la diversitĂ© de lâinformation. Lâaide Ă la distribution a Ă©tĂ© reconduite Ă lâappui du nouveau plan de modernisation mis en Ćuvre par les NMPP pour la pĂ©riode 2004-2007 dĂ©cret n° 2004-1310 du 26 novembre 2004. AprĂšs une annĂ©e 2005 difficile marquĂ©e par un nouveau retournement de conjoncture pour les NMPP, la poursuite du plan de modernisation appelle la consolidation de montant de lâaide publique en 2007, soit 8 millions dâeuros, afin de permettre aux NMPP de rĂ©duire le dĂ©ficit de la branche quotidiens ». 3.â Lâaide Ă la modernisation du rĂ©seau des diffuseurs de presseLe dĂ©veloppement de la diffusion de la presse vendue au numĂ©ro dĂ©pend trĂšs largement de la qualitĂ©, de la capillaritĂ© et donc de lâefficacitĂ© du rĂ©seau de vente. Or, depuis plusieurs annĂ©es, le rĂ©seau des diffuseurs de presse est confrontĂ© Ă de nombreuses difficultĂ©s. La rudesse des conditions de travail, lâaugmentation du nombre et du volume des produits Ă traiter et la relative modicitĂ© des rĂ©munĂ©rations, conjuguĂ©es au renchĂ©rissement des pas-de-porte » et Ă lâaugmentation des loyers en centre ville, contribuent Ă expliquer la fragilitĂ© Ă©conomique du secteur et lâĂ©rosion tendancielle inquiĂ©tante du nombre des points de vente. La nĂ©cessitĂ© de consolider le rĂ©seau est reconnue par tous les acteurs concernĂ©s, notamment les Ă©diteurs et les sociĂ©tĂ©s de messageries. Lâaide Ă la modernisation de la diffusion, instituĂ©e en 2005, vient renforcer le plan global de consolidation du rĂ©seau mis en Ćuvre par la filiĂšre elle-mĂȘme. Cette aide vise Ă soutenir les diffuseurs de presse dans lâeffort de modernisation quâils doivent accomplir pour dynamiser leur performance commerciale, dont dĂ©pend directement la diffusion de la presse vendue au numĂ©ro 109. Lâaide de lâĂtat prend la forme dâune subvention permettant la prise en charge partielle jusquâĂ 30 % des investissements engagĂ©s par les diffuseurs pour lâacquisition dâĂ©quipements liĂ©s Ă lâexposition de la presse. En 2006, le champ des investissements Ă©ligibles au titre de lâaide a Ă©tĂ© Ă©tendu Ă certaines dĂ©penses liĂ©es Ă lâinformatisation des points de vente, nĂ©cessaire pour amĂ©liorer la gestion des flux et des stocks et la rĂ©activitĂ© commerciale du rĂ©seau. Pour lâannĂ©e 2007, les crĂ©dits dĂ©diĂ©s Ă cette aide seront ramenĂ©s aux besoins constatĂ©s et atteindront 2 millions dâeuros. 4.â Lâaide Ă la modernisation de la presse quotidienne et assimilĂ©e d'information politique et gĂ©nĂ©raleCréé en 1998, le fonds dâaide Ă la modernisation de la presse quotidienne et assimilĂ©e dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale permet dâaccorder des subventions et des avances remboursables aux entreprises et agences de presse pour la rĂ©alisation de projets de modernisation. Depuis sa crĂ©ation jusquâau 31 dĂ©cembre 2005, le fonds Ă©tait adossĂ© Ă un compte spĂ©cial du TrĂ©sor lui-mĂȘme alimentĂ© par une taxe de 1 % sur certaines dĂ©penses de publicitĂ© hors mĂ©dias. Dans le cadre de la loi de finances initiale pour 2006, il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© Ă la budgĂ©tisation de ce fonds, conformĂ©ment aux rĂšgles de la LOLF. Dans ce contexte, la dotation budgĂ©taire nĂ©cessaire, compte tenu des besoins de modernisation du secteur, sera portĂ©e cette annĂ©e Ă 27 millions dâeuros, dont 23 millions dâeuros seront spĂ©cifiquement dĂ©diĂ©s aux projets de modernisation prĂ©sentĂ©s, Ă titre individuel ou collectif, par les entreprises de presse. Les 4 autres millions soutiendront les actions de dĂ©veloppement du lectorat des jeunes. 5.â Le soutien au dĂ©veloppement du lectorat des jeunesDĂ©velopper la lecture de la presse par les jeunes reprĂ©sente un enjeu Ă©ducatif et dĂ©mocratique majeur. Le contact prĂ©coce avec la presse Ă©crite, dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale notamment, contribue de maniĂšre Ă©vidente former la conscience politique et culturelle des futurs adultes, et dĂ©termine pour lâavenir leur comportement civique et leur engagement citoyen dans le dĂ©bat public. Le dĂ©veloppement du lectorat des jeunes constitue par ailleurs un enjeu crucial pour lâavenir de la presse elle-mĂȘme. Des Ă©tudes rĂ©centes montrent, en effet, que les habitudes de lecture en matiĂšre de presse Ă©crite sâacquiĂšrent et se fixent avant lâĂąge de 18 ans la presse doit donc aujourdâhui conquĂ©rir les jeunes lecteurs pour assurer son lectorat de demain. Or le constat qui peut ĂȘtre dressĂ© aujourdâhui est celui dâune dĂ©saffection croissante du jeune lectorat pour la presse Ă©crite traditionnelle, au profit des autres mĂ©dias et, plus rĂ©cemment, de la presse gratuite. Dans ce contexte, les pouvoirs publics se sont engagĂ©s depuis 2005 dans une dĂ©marche rĂ©solue de soutien au dĂ©veloppement du lectorat des jeunes, en dĂ©bloquant Ă cette fin une enveloppe de 3,5 millions en 2005 et de 4 millions en 2006 au titre du fonds dâaide Ă la modernisation de la presse quotidienne et assimilĂ©e d'information politique et gĂ©nĂ©rale. AprĂšs une premiĂšre sĂ©rie de projets mis en route dans ce cadre en 2005, quatre nouveaux projets sont en cours de dĂ©finition. Lâenveloppe de 4 millions dâeuros accordĂ©e en 2006 sera donc reconduite lâan prochain. Les crĂ©dits correspondants seront mobilisĂ©s dans le cadre du fonds dâaide Ă la modernisation de la presse quotidienne, sâajoutant ainsi aux 22,6 millions dâeuros dĂ©diĂ©s aux projets de modernisation des entreprises de presse. LâexpĂ©rimentation et lâĂ©valuation seront au cĆur de la dĂ©marche des pouvoirs publics et de la presse en la matiĂšre. 6.â Lâaide au dĂ©veloppement des services en ligne des entreprises de presseLe dĂ©veloppement des services en ligne constitue un enjeu majeur pour les entreprises de presse, Ă la fois pour inverser la tendance Ă la baisse du lectorat et pour diversifier leurs sources de revenu. Les besoins sont importants, en particulier pour la presse spĂ©cialisĂ©e. Lâaide au dĂ©veloppement des services en ligne a prĂ©cisĂ©ment pour objet de soutenir les projets des entreprises de presse visant Ă offrir au public un accĂšs attractif et actualisĂ© aux contenus rĂ©dactionnels de leurs publications sur support numĂ©rique. Le fonds dâaide au dĂ©veloppement des services en ligne des entreprises de presse a Ă©tĂ© créé en 2004 pour prendre le relais du fonds presse et multimĂ©dia » mis en place en 1997. La premiĂšre annĂ©e de fonctionnement du nouveau fonds a pu ĂȘtre assurĂ©e en 2005 sans dotation budgĂ©taire, grĂące aux sommes correspondant au remboursement des avances antĂ©rieurement consenties au titre du fonds presse et multimĂ©dia », rĂ©cupĂ©rĂ©es par lâintermĂ©diaire dâun fonds de concours. En 2006, lâaide au dĂ©veloppement des services en ligne a eu besoin, pour la premiĂšre fois depuis 2002, dâun financement budgĂ©taire. Compte tenu des besoins prĂ©visionnels Ă couvrir, une dotation budgĂ©taire de euros est nĂ©cessaire en 2007. C.â DĂVELOPPER DES DĂPENSES FISCALES PLUS EFFICACESComplĂ©ment indispensable des dĂ©penses budgĂ©taires, les dĂ©penses fiscales en faveur des mĂ©dias doivent aujourdâhui ĂȘtre intensifiĂ©es tout en ciblant mieux les catĂ©gories Ă soutenir. 1.â Pour mieux remĂ©dier Ă la sous-capitalisation de la presse amĂ©lioration du dispositif de lâarticle 39 bis A du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts et rĂ©duction dâimpĂŽt pour la souscription au capitalLes entreprises de presse qui exploitent soit un journal quotidien ou hebdomadaire, soit une revue mensuelle ou bimensuelle consacrĂ©e pour une large part Ă lâinformation politique bĂ©nĂ©ficient dâun rĂ©gime spĂ©cial de provisions destinĂ©es au financement de leurs investissements. Les provisions ainsi constituĂ©es, au cours des exercices clos entre le 1er janvier 1996 et le 31 dĂ©cembre 2006, sont soumises Ă un double plafonnement â dâune part, elles sont limitĂ©es Ă un pourcentage des bĂ©nĂ©fices 60 % pour les quotidiens et assimilĂ©s et 30 % pour les autres publications ; â dâautre part, les sommes dĂ©duites ne peuvent ĂȘtre utilisĂ©es que pour le financement dâune fraction 90 % pour les quotidiens et assimilĂ©s et 40 % pour les autres publications du coĂ»t de revient de certains investissements matĂ©riels, mobiliers, terrains, constructions, ainsi que les prises de participation majoritaires dans des entreprises dâimprimerie ou exploitant des rĂ©seaux de portage dĂšs lors que ces Ă©lĂ©ments dâactif sont strictement nĂ©cessaires Ă lâexploitation du journal ou de la publication 110. Pour lâannĂ©e 2003, une centaine dâentreprises de presse ont eu recours Ă cette provision spĂ©ciale. Le coĂ»t de ce dispositif a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© Ă moins de euros pour 2005 et 2006. Ce dispositif arrive normalement Ă expiration le 31 dĂ©cembre 2006. Câest pourquoi, dans le cadre du prĂ©sent projet de loi de finances et conformĂ©ment Ă lâannonce du Premier ministre le 11 mai dernier, le Gouvernement a voulu rĂ©pondre Ă cette fragilitĂ© traditionnelle des entreprises de presse quâest leur sousâcapitalisation chronique. Le dispositif prĂ©vu Ă lâarticle 39 bis A du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts CGI, devrait ainsi ĂȘtre prorogĂ©. En votant, le 19 octobre dernier, lâarticle 7 du projet de loi de finances pour 2007 111, notre AssemblĂ©e a acceptĂ© dâamĂ©nager ce rĂ©gime. Pour rĂ©pondre Ă la sousâcapitalisation de ces entreprises, lâarticle 7 proroge ainsi jusquâen 2010 le rĂ©gime de provision fiscale pour les entreprises de presse, qui arrive Ă Ă©chĂ©ance cette annĂ©e. Son champ dâapplication est Ă©largi Ă certaines prises de participation dans les entreprises de presse ou dans celles dont lâactivitĂ© principale est dâassurer des prestations dans les domaines de lâinformation, de lâapprovisionnement en papier, de la production et de la distribution pour le compte des journaux ou publications. Lors de sa discussion du 19 octobre 2006, lâAssemblĂ©e nationale a adoptĂ© trois amendements prĂ©sentĂ©s par le Gouvernement. Lâintroduction de ces modifications permet dâinstituer une rĂ©duction dâimpĂŽt de 25 % au titre des sommes versĂ©es pour la souscription en numĂ©raire au capital de sociĂ©tĂ©s ayant pour activitĂ© principale lâĂ©dition de journaux quotidiens ou de publications dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale entre le 1er janvier 2007 et le 31 dĂ©cembre 2009. Il sâagit lĂ dâencourager les prises de participation au capital de ces entreprises et ainsi de favoriser la pĂ©rennitĂ© des groupes de presse. Cette initiative pourrait aider des titres comme les quotidiens LâHumanitĂ© et LibĂ©ration ou lâhebdomadaire Politis. Par ailleurs, les amendements adoptĂ©s Ă lâAssemblĂ©e nationale harmonisent le champ de cette nouvelle rĂ©duction dâimpĂŽt et celui de la provision pour entreprises de presse. Câest le pĂ©rimĂštre le plus large qui a ainsi Ă©tĂ© retenu par lâAssemblĂ©e nationale, correspondant au pĂ©rimĂštre actuel de la provision pour entreprises de presse, et ce afin de soutenir des entreprises qui en ont souvent bien besoin. Tout journal quotidien pourra ainsi bĂ©nĂ©ficier de la provision pour entreprises de presse, jusquâici rĂ©servĂ©e aux journaux dâinformation politique et gĂ©nĂ©rale. 2.â Le taux rĂ©duit de TVA applicable Ă la presse pour une extension Ă la presse en ligneCertaines livraisons, commissions et courtages portant sur les publications de presse 112, sont soumis Ă la TVA au taux de 2,1 % dans les dĂ©partements mĂ©tropolitains y compris la Corse, et de 1,05 % dans les dĂ©partements de la Guadeloupe, de la Martinique et de la RĂ©union art. 298 septies du CGI. Les publications doivent remplir les conditions gĂ©nĂ©rales suivantes, prĂ©vues Ă lâarticle 72 de lâannexe III au CGI 113 â prĂ©senter un caractĂšre dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral quant Ă la diffusion de la pensĂ©e lâinstruction, lâĂ©ducation, lâinformation, la rĂ©crĂ©ation du public ; â rĂ©pondre aux obligations de la loi sur la presse, et notamment porter lâindication du nom et du domicile de lâimprimeur, avoir un directeur de la publication dont le nom est imprimĂ© sur tous les exemplaires, avoir fait lâobjet dâun dĂ©pĂŽt prĂ©vu aux articles 7 et 10 de la loi du 29 juillet 1881 ; â paraĂźtre rĂ©guliĂšrement au moins une fois par trimestre ; â faire lâobjet dâune vente effective ; â ne pas consacrer plus de deux tiers de leur surface Ă des rĂ©clames ou annonces, quâil sâagisse dâune publicitĂ© en image ou en texte ; â ne pas ĂȘtre assimilables, mĂȘme si elles revĂȘtent lâapparence de journaux ou de revues, Ă des publications telles que les feuilles dâannonces, prospectus, almanachs, horaires, programmes. Toutefois, certaines publications qui ne remplissent pas toutes ces conditions peuvent bĂ©nĂ©ficier des avantages fiscaux des publications de presse, Ă la condition quâelles ne servent pas directement ou indirectement Ă la dĂ©fense dâintĂ©rĂȘts commerciaux ou professionnels. Il sâagit â des publications dâanciens combattants, de mutilĂ©s ou de victimes de guerre ; â des publications des organismes rĂ©gis par le code de la mutualitĂ© ; â des publications Ă©ditĂ©es par des associations luttant contre les atteintes ou menaces graves Ă la dignitĂ©, Ă la santĂ© et Ă la vie humaines ; â des publications syndicales ou corporatives prĂ©sentant un caractĂšre dâintĂ©rĂȘt social publications des syndicats ou associations de salariĂ©s et des organismes mutualistes ; â des publications pĂ©riodiques Ă©ditĂ©es par lâadministration de lâĂtat ou par les Ă©tablissements publics administratifs de lâĂtat. Le coĂ»t de ce dispositif sâĂ©lĂšve Ă 200 millions dâeuros pour lâannĂ©e 2005 et est Ă©valuĂ© Ă 205 millions dâeuros pour lâannĂ©e 2006 et 210 millions dâeuros pour lâannĂ©e 2007. En lâoccurrence, la croissance de la dĂ©pense fiscale ne tĂ©moigne naturellement dâaucun effort spĂ©cifique de la part des pouvoirs publics, mais traduit uniquement la croissance du chiffre dâaffaires de la presse vendue, lâaide fiscale Ă©tant proportionnelle au montant des ventes. Sâil sâagit dâun acquis solide, votre Rapporteur spĂ©cial estime nĂ©cessaire dâaller plus loin et de mettre fin Ă lâiniquitĂ© liĂ©e Ă lâexclusion des publications de presse en ligne de ce dispositif fiscal favorable. En effet, en leur Ă©tat actuel, les dispositions communautaires relatives Ă la taxe sur la valeur ajoutĂ©e ne permettent dâappliquer un taux superârĂ©duit quâaux seuls journaux et pĂ©riodiques imprimĂ©s, et non aux publications sur support Ă©lectronique. En France, la presse en ligne se voit donc appliquer le taux normal de 19,6 %. Le taux super-rĂ©duit de 2,1 %, rĂ©servĂ© depuis 1977 aux quotidiens et assimilĂ©s, a Ă©tĂ© a Ă©tendu Ă tous les pĂ©riodiques, depuis le 1er janvier 1989. Mais, mĂȘme cette mesure a Ă©tĂ©, jusquâĂ il y a encore peu, mise en cause Ă plusieurs reprises par la politique communautaire de rapprochement des taux de TVA, et finalement conservĂ©e inchangĂ©e. Câest pourquoi votre Rapporteur spĂ©cial regrette vivement que son amendement, prĂ©sentĂ© Ă nouveau le 19 octobre dernier devant lâAssemblĂ©e nationale, ait dĂ» ĂȘtre retirĂ©. Cette modification paraĂźt nĂ©anmoins aussi lĂ©gitime que, espĂ©rons-le, inĂ©luctable. En application du principe de neutralitĂ© technologique des supports de mĂ©dias, votre Rapporteur spĂ©cial proposait en effet de ramener Ă 2,1 % le taux de TVA applicable aux publications de presse en ligne, afin de lâaligner sur celui appliquĂ© aux publications de presse sur papier. Ă lâheure oĂč lâĂ©quation Ă©conomique de la presse en ligne, en plein dĂ©veloppement, sâaccommode en tout cas difficilement dâune fiscalitĂ© alourdie par rapport Ă la presse classique », il est important, en cohĂ©rence avec les nĂ©gociations du Gouvernement français dans les enceintes communautaires, de pouvoir remĂ©dier Ă cette inĂ©galitĂ© de traitement et dâĂ©viter de pĂ©naliser les entreprises de presse Ă©crite pour lesquelles lâinternet constitue un outil primordial de dĂ©veloppement. Un signe encourageant est que la France a obtenu de Bruxelles lâinscription, comme point divers au conseil Ecofin du 7 novembre 2006, de cette question. La discussion pourrait alors ĂȘtre rĂ©solue lors du conseil Ecofin du 28 novembre prochain, qui portera sur le paquet TVA et lâavenir de la directive du 7 mai 2002 concernant le rĂ©gime de TVA applicable aux services de radiodiffusion et Ă certains services fournis par voie Ă©lectronique. Cette directive, qui devait initialement expirer le 30 juin 2006, prĂ©voit que les prestations de services Ă©lectroniques sont exemptĂ©es de TVA quand elles sont consommĂ©es en dehors de lâUnion europĂ©enne, mais taxĂ©es quand elles le sont dans lâUnion. En lâabsence dâaccord sur des mesures plus ambitieuses en matiĂšre de taxation, la Commission pourrait alors proposer a minima de la prolonger jusquâau 31 dĂ©cembre 2008. Votre Rapporteur spĂ©cial espĂšre que les Ătatsâmembres iront plus loin et quâune solution pourra ĂȘtre trouvĂ©e pour la presse en ligne dâici le vote du projet de loi de finances rectificative pour 2006. 3.â Hors presse, la TVA des publications des collectivitĂ©s et organismes Ă but non lucratifOn mentionnera cette dĂ©pense fiscale Ă titre subsidiaire puisquâelle concerne des opĂ©rations de vente, commission et courtage portant sur les annuaires et les Ă©crits pĂ©riodiques ne constituant pas des publications de presse au sens de lâarticle 298 septies du CGI 114. Ceux-ci sont exonĂ©rĂ©s de TVA Ă la double condition â que ces publications soient Ă©ditĂ©es par les collectivitĂ©s publiques ou par leurs Ă©tablissements publics ou par des organismes Ă but non lucratif ; â que la publicitĂ© et les annonces ne couvrent pas plus des deux tiers de la surface totale de la publication et que lâensemble des annonces ou de la publicitĂ© dâun mĂȘme annonceur dans lâannĂ©e ne soit pas supĂ©rieur au dixiĂšme de la surface totale des numĂ©ros parus dans cette annĂ©e. Le coĂ»t de ce dispositif pour lâannĂ©e 2005 sâĂ©lĂšve Ă 1 million dâeuros, et est Ă©galement Ă©valuĂ© Ă 1 million dâeuros en 2006 et 2007. III.â LâAGENCE FRANCEâPRESSE ENTRE REDRESSEMENT ET RĂORIENTATION A.â UNE RĂORIENTATION STRATĂGIQUEComme on lâa dĂ©jĂ expliquĂ© en prĂ©sentant lâavenant au contrat dâobjectifs et de moyens, lâAgence FranceâPresse AFP 115 est en train dâopĂ©rer le tournant stratĂ©gique de la vidĂ©o et du multimĂ©dia, puisquâil a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de rĂ©orienter sa stratĂ©gie vers les nouveaux mĂ©tiers en dĂ©veloppement, Ă savoir â lâimage lâAFP cherche Ă renforcer son dispositif vidĂ©o. Aujourdâhui encore embryonnaire, le service AFPâVidĂ©o devrait se dĂ©velopper Ă la fois en rĂ©gions et Ă lâĂ©tranger, dans un nombre de bureau limitĂ©, dans lesquels des journalistes formĂ©s Ă la vidĂ©o pourraient apporter des contributions sous forme de correspondances Ă la rĂ©daction de France 24, mais aussi rĂ©aliser des reportages trĂšs courts sur certains aspects de lâactualitĂ© features ». Lâagence orientera ses efforts dĂšs 2006 pour dĂ©velopper son offre, ses investissements et ses recettes vidĂ©o. De nouveaux postes, créés en prioritĂ© par redĂ©ploiement, et si besoin par embauche, seront consacrĂ©s Ă cette activitĂ© ; â le multimĂ©dia lâagence doit disposer dâun systĂšme de production informatique adaptĂ©. Le projet de refonte informatique dit 2XML » repose sur les mĂ©taâdonnĂ©es, les descriptifs et les liens qui permettent dâassocier textes, photos, infographies, graphiques et vidĂ©o, et de donner accĂšs Ă des bases de donnĂ©es. Câest un projet structurant pour lâavenir de lâagence, qui doit ĂȘtre accĂ©lĂ©rĂ©. Les investissements consacrĂ©s Ă la modernisation de lâagence seront privilĂ©giĂ©s durant cette pĂ©riode de maniĂšre Ă dĂ©velopper la capacitĂ© de lâAFP Ă livrer des contenus multimĂ©dia assemblĂ©s, notamment avec des contenus vidĂ©o, Ă des clients de type portail internet ou opĂ©rateurs mobiles, et dâaugmenter ainsi ses revenus. Cette rĂ©orientation stratĂ©gique sâexplique notamment par le risque de pertes de positions de marchĂ© qui menace lâAFP face Ă ses principaux concurrents mondiaux Reuters et Associated Press, lesquels disposent dâune offre vidĂ©o sur le segment de marchĂ© des tĂ©lĂ©visions et des sites internet de 50 Ă 70 vidĂ©os par jour. Par ailleurs, lâAFP ne peut rester passive face au dĂ©veloppement dans lâensemble des pays dĂ©veloppĂ©s des accĂšs internet Ă haut dĂ©bit et de la tĂ©lĂ©phonie mobile de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration. B.â DES ĂQUILIBRES FINANCIERS ENCORE FRAGILESDans une situation financiĂšre difficile, lâĂtat a acceptĂ© de revaloriser la convention ĂtatâAFP 116 et de maintenir une progression de ses abonnements supĂ©rieurs Ă lâinflation, tandis que lâAFP a, de son cĂŽtĂ©, promis un retour Ă lâĂ©quilibre financier dans le cadre du contrat dâobjectifs et de moyens COM conclu en 2003, et ce grĂące Ă un dĂ©veloppement de ses recettes commerciales et un effort soutenu de maĂźtrise de sa gestion 117. Lâavenant de 2006 au COM doit permettre de relancer cet effort et votre Rapporteur spĂ©cial encourage lâAFP dans la conduite de son projet structurant et mobilisateur, dont la rĂ©ussite est conditionnĂ©e Ă la poursuite du redressement dâune agence encore convalescente. Rappelons, en effet, que lâAFP a traversĂ© de 1997 Ă 2001 une crise financiĂšre sans prĂ©cĂ©dent dans lâhistoire de cette institution 118, alors que jusque-lĂ , lâAFP avait toujours Ă©tĂ© capable dâaccroĂźtre son chiffre dâaffaires, certes Ă un rythme irrĂ©gulier, mais toujours positif et en moyenne trĂšs significatif, et non uniquement imputable au relĂšvement des tarifs des clients français. En 2005, les produits dâexploitation 255,4 millions dâeuros se sont ainsi amĂ©liorĂ©s de 2,7 millions dâeuros + 1,1 % en un an, grĂące Ă lâeffet de lâaccord avec Thomson sur la filiĂšre Ă©conomique + 0,7 million dâeuros, lâaccroissement de la progression des ventes photos + 1,3 million dâeuros, lâaugmentation du service gĂ©nĂ©ral hors convention de lâĂtat + 0,6 million dâeuros, et la progression du multimĂ©dia + 0,5 million dâeuros, et ce malgrĂ© la non rĂ©alisation des prĂ©visions de recettes avec Softbank â 1 million dâeuros en 2005. Par rapport Ă 2004, Ă taux de change comparable, ces recettes sont en progression de + 9,1 millions dâeuros soit + 3,7 %, dont 2,4 % de croissance pour la convention de lâĂtat soit + 2,4 millions dâeuros et 5 % de croissance en moyenne pour les recettes commerciales hors Ă©vĂšnements spĂ©ciaux soit + 7,5 millions dâeuros 119. En terme dâactivitĂ©, câest la photo avec 30,6 millions dâeuros de recettes en 2005 qui progresse le mieux par rapport Ă 2004 + 11,7 %, soit + 3,2 millions dâeuros. Le rĂ©sultat net part du groupe sâĂ©lĂšve Ă â 3,1 millions dâeuros en 2005 contre â 5,5 millions dâeuros en 2004, soit une perte nette divisĂ©e pratiquement par 2. Cette Ă©volution sâexplique essentiellement par des dotations nettes aux amortissements et aux provisions en augmentation de + 1,5 million dâeuros, ainsi que par une marge dâexploitation 2005 qui sâĂ©tablit Ă 15,4 millions dâeuros + 73 % par rapport Ă 2004 Ă taux comparable. Ce rĂ©sultat a Ă©tĂ© rendu possible par des recettes dâexploitation en augmentation de 9,1 millions dâeuros et des charges dâexploitation en augmentation de 2,6 millions dâeuros + 1,1 %. En 2005, lâAFP prĂ©sente un rĂ©sultat dâexploitation positif de 3 millions dâeuros, contre â 2 millions dâeuros en 2004, soit une amĂ©lioration de la rentabilitĂ© dâexploitation de + 5 millions dâeuros Ă taux comparable. De mĂȘme, le rĂ©sultat financier sâĂ©tablit Ă + 1,7 million dâeuros en 2005 contre â 4,3 millions dâeuros en 2004. Cette amĂ©lioration de 6 millions dâeuros est pour lâessentiel liĂ©e Ă des paritĂ©s entre devises plus favorables, ce qui a permis de constater des reprises nettes de provisions favorables et de dĂ©gager des gains nets de change. Si 2005 affiche un rĂ©sultat exceptionnel Ă â 6,2 millions dâeuros contre + 1 million dâeuros en 2004, cela sâexplique principalement par les coĂ»ts liĂ©s Ă la convention de dĂ©part en prĂ©retraite 7,9 millions dâeuros 120. Une quote-part nĂ©gative de rĂ©sultat mise en Ă©quivalence pour les sociĂ©tĂ©s Fileas SA et Fileas Holding sur 2005 de â 1,2 million dâeuros, compte tenu du redressement fiscal en cours de la sociĂ©tĂ© Fileas Holding. Les dettes financiĂšres hors dĂ©couverts sâĂ©lĂšvent Ă 39,4 millions dâeuros Ă fin 2005 contre 35,7 millions dâeuros Ă fin 2004, soit une augmentation des dettes de + 3,7 millions dâeuros, dont + 4,5 millions dâeuros au seul titre de lâemprunt crĂ©dit-bail sur le siĂšge social. Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, la trĂ©sorerie active nette des dĂ©couverts bancaires est passĂ©e de 12,3 millions dâeuros Ă fin 2004 Ă 15,4 millions dâeuros Ă fin 2005, soit une augmentation de + 3,1 millions dâeuros. Lâendettement financier net du groupe sâĂ©lĂšve ainsi Ă 24 millions dâeuros Ă fin 2005 contre 23,4 millions dâeuros Ă fin 2004, soit une augmentation de lâendettement financier net de + 0,6 million dâeuros. MĂȘme si la situation de lâAFP reste extrĂȘmement fragile, le contrat dâobjectifs et de moyens, prĂ©sentĂ© plus haut dans ce rapport, a produit des effets vertueux, qui tiennent dâabord Ă lâengagement fort de lâĂtat. Le montant des abonnements de lâĂtat Ă lâAFP est en effet passĂ© de 100,2 millions dâeuros en 2003 Ă 109,4 millions dâeuros en 2007 montant proposĂ© dans le prĂ©sent projet de loi de finances, au titre du programme Presse de la mission MĂ©dias. Sâagissant des charges, le contrat dâobjectifs et de moyens initial prĂ©voyait de contenir la masse salariale Ă 202,7 millions dâeuros 2007 contre 181,8 millions dâeuros en 2003, engagement plutĂŽt modeste sâagissant dâun poste oĂč de nombreuses dĂ©rives avaient Ă©tĂ© constatĂ©es il y a quelques annĂ©es. NĂ©anmoins, votre Rapporteur spĂ©cial estime que lâavenant 2006 au COM est une occasion dâaccentuer lâeffort sur la masse salariale de lâagence. * * * AUDITION DU MINISTRE EN COMMISSION ĂLARGIE SĂ©ance du jeudi 2 novembre 2006 M. Pierre MĂ©haignerie, PrĂ©sident de la commission des Finances - Je tiens Ă saluer ceux de nos collĂšgues qui ont pu ĂȘtre prĂ©sents en ce jour un peu spĂ©cial, juste aprĂšs la Toussaint. Nous allons aborder, en commission Ă©largie, lâexamen des crĂ©dits de la mission MĂ©dias, du compte spĂ©cial Avances Ă lâaudiovisuel public et de lâarticle 63 rattachĂ©. Je suis heureux de coprĂ©sider cette rĂ©union avec HervĂ© de Charette et Dominique Richard. La commission Ă©largie est destinĂ©e Ă favoriser la souplesse et le dynamisme des dĂ©bats. Je souhaite donc que chacun sâastreigne Ă des interventions courtes, plutĂŽt sous forme de questions, afin dâĂ©viter les travers habituels des discussions gĂ©nĂ©rales en sĂ©ance publique, qui se limitent souvent Ă des monologues successifs. Une fois le Gouvernement parti, nous en viendrons aux amendements, en commençant par la commission des affaires culturelles, si elle le souhaite. M. Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la communication - Je suis trĂšs heureux de vous prĂ©senter aujourdâhui ce troisiĂšme projet de budget, le dernier de cette lĂ©gislature. Je me fĂ©licite quâil soit examinĂ© en commission Ă©largie, car cette formule laisse plus de temps pour que sâengage un dĂ©bat approfondi entre le Gouvernement et la ReprĂ©sentation nationale. Dans le palmarĂšs que ne manquera pas dâĂ©tablir le prĂ©sident Pierre MĂ©haignerie, jâespĂšre que jâobtiendrai, sinon la palme dâor, du moins un satisfecit pour la conduite de nos dĂ©bats et le respect de la diversitĂ© du Parlement⊠Sans revenir sur les excellents rapports de Patrice Martin-Lalande et de Chantal BourraguĂ©, je me contenterai de replacer cet exercice 2007 dans une perspective pluriannuelle. Je nâai pas besoin de vous rappeler la place Ă©minente et croissante que tient ce secteur dans la vie quotidienne de nos concitoyens ! Ce projet de budget traduit une politique identique Ă celle que je mĂšne dans tous les domaines dont jâai la charge une politique en faveur de la diversitĂ© culturelle, de la crĂ©ation, de lâemploi, de la multiplication des offres de programme et de la dĂ©fense du pluralisme. Le domaine des mĂ©dias connaĂźt des mutations rapides, parfois brutales, liĂ©es aux extraordinaires progrĂšs technologiques qui ont transformĂ© profondĂ©ment les usages. Nous devons non seulement les comprendre et les analyser, mais surtout les anticiper et les accompagner. Ce secteur nâavait jamais connu tant de mutations profondes et concrĂštes, qui impliquent autant de rĂ©formes et de modernisation de la part des pouvoirs publics. Premier exemple lâessor de lâinternet, dĂ©sormais prĂ©sent dans la vie quotidienne et professionnelle des Français, dans plus dâun foyer sur deux, et majoritairement Ă haut dĂ©bit. Ceux dâentre vous qui ont votĂ© la loi sur le droit dâauteur et les droits voisins dans la sociĂ©tĂ© de lâinformation peuvent ĂȘtre fiers dâavoir adaptĂ© notre lĂ©gislation pour protĂ©ger et garantir les droits des crĂ©ateurs, tout en permettant le dĂ©veloppement dâune offre lĂ©gale nouvelle. Les dĂ©crets dâapplication, en cours de rĂ©daction, font lâobjet dâun travail interministĂ©riel intense. Notre objectif est quâils soient publiĂ©s entre la fin du mois de novembre et le dĂ©but de lâannĂ©e 2007 â je pense notamment au dĂ©cret portant crĂ©ation de lâAutoritĂ© de rĂ©gulation des mesures techniques, qui devrait permettre lâinstallation de cette AutoritĂ© au tout dĂ©but de lâannĂ©e 2007. DeuxiĂšme exemple, qui vient tout naturellement Ă lâesprit celui de la tĂ©lĂ©vision. Jamais depuis vingt ans, le paysage audiovisuel français nâavait connu de tels bouleversements. Le lancement rĂ©ussi de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre a triplĂ© le nombre de chaĂźnes gratuites â elles sont passĂ©es de six Ă dix-huit ! Ce nâest pas le fruit dâune gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e, ni du seul progrĂšs technique, mais le rĂ©sultat dâune volontĂ© politique forte, en particulier des choix budgĂ©taires quâil vous revient de dĂ©cider. Jamais une majoritĂ© nâavait autorisĂ© la crĂ©ation dâautant de chaĂźnes ! Le tĂ©lĂ©spectateur en a bĂ©nĂ©ficiĂ© grĂące Ă une offre Ă©largie, de mĂȘme que le monde de la crĂ©ation et les entreprises de production, porteuses dâemplois et facteur essentiel dans lâattractivitĂ© de notre pays. Ces rĂ©sultats, Monsieur le prĂ©sident de la commission des finances, nâont pas pour corollaire une explosion sans contrĂŽle des deniers publics. Mon propos nâest pas dâaffirmer que mon budget est bon parce quâil augmente ! Toutes les augmentations de ressources que je soumets Ă votre approbation et Ă votre contrĂŽle sont, en effet, flĂ©chĂ©es et clairement identifiĂ©es. Par exemple, je tiens autant que vous Ă la dĂ©marche contractuelle les contrats dâobjectifs et de moyens nâenlĂšvent rien Ă votre contrĂŽle annuel ; ils permettent, au contraire, au lĂ©gislateur et aux entreprises publiques de lâaudiovisuel, de dĂ©finir une stratĂ©gie sur plusieurs annĂ©es. Ă cela sâajoute le flĂ©chage des dĂ©penses supplĂ©mentaires lâaugmentation de 20 millions dâeuros que vous avez votĂ©e en loi de finances rectificative a ainsi Ă©tĂ© directement affectĂ©e aux programmes dâArte et de France TĂ©lĂ©visions, et leur a permis de passer Ă la TNT dans de bonnes conditions. Je partage avec vous, Monsieur le prĂ©sident de la commission des finances, cette exigence que toute demande de financement supplĂ©mentaire corresponde Ă une prioritĂ© clairement identifiĂ©e et productive. Sous lâimpulsion du PrĂ©sident de la RĂ©publique, les choix budgĂ©taires de la majoritĂ© ont Ă©galement abouti Ă la crĂ©ation de la chaĂźne française dâinformation internationale, France 24, qui commencera Ă Ă©mettre dĂšs les premiers jours de dĂ©cembre. Elle offrira au monde un regard français sur une actualitĂ© internationale de plus en plus suivie par nos concitoyens. GrĂące Ă lâimplication des services de lâĂtat et, aux travaux de votre mission dâĂ©valuation et de contrĂŽle, nous avons enfin rĂ©formĂ© la redevance audiovisuelle en rationalisant son mode de recouvrement. Un bilan est en cours au sein du ministĂšre de lâĂ©conomie et des finances. La progression des ressources disponibles a donnĂ© aux organismes de lâaudiovisuel public les moyens de participer pleinement aux mutations technologiques en cours tout en renforçant la spĂ©cificitĂ© et la richesse de leurs programmes. Les prioritĂ©s fixĂ©es au secteur audiovisuel public pour 2007 sont, en effet, le dĂ©veloppement dâune offre de qualitĂ© en tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre et en haute dĂ©finition, mais aussi la sauvegarde du patrimoine. La progression de la dotation publique de France TĂ©lĂ©visions sera assortie de plusieurs prioritĂ©s. France TĂ©lĂ©visions devra tout dâabord renforcer la grille des chaĂźnes de la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique terrestre, France 4, France 5 et France Ă dont le PrĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© la diffusion sur la TNT en Ăle-de-France. Jâajoute que le multiplexe public pourrait Ă©galement diffuser en province les chaĂźnes locales analogiques ainsi que certains dĂ©crochages de France 3, encore mal diffusĂ©s sur la TNT â il est grand temps que ce transfert se rĂ©alise ! DeuxiĂšme prioritĂ© lâaccĂ©lĂ©ration du dĂ©ploiement de la TNT sur notre territoire. France TĂ©lĂ©visions devrait se montrer exemplaire en respectant Ă la lettre le calendrier dĂ©fini par le CSA, qui a prĂ©vu une couverture de 85 % de la population, Ă partir de 110 sites, dâici Ă la fin 2007. Mais le groupe devra Ă©galement poursuivre son dĂ©ploiement au-delĂ de ces sites afin de complĂ©ter sa couverture, dans la perspective de lâextinction de la diffusion analogique prĂ©vue pour la fin 2011 dans le projet de loi relatif Ă la modernisation de la diffusion audiovisuelle et Ă la tĂ©lĂ©vision du futur, projet qui vous sera bientĂŽt soumis. TroisiĂšme prioritĂ© le dĂ©veloppement des programmes en haute dĂ©finition. France TĂ©lĂ©visions, qui a dĂ©jĂ diffusĂ© des programmes sous cette forme, continuera Ă diffuser un maximum de programmes haute dĂ©finition dans le cadre expĂ©rimental actuel, puis dans le cadre dâautre prĂ©emptions que le Gouvernement rĂ©alisera pour les chaĂźnes de service public. Comme vous le savez, Monsieur Descamps, jâai pu assister Ă la diffusion expĂ©rimentale en haute dĂ©finition de Paris Tours, une sorte de rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale du Tour de France ! Le service public ne sera pas le laissĂ© pour compte des Ă©volutions technologiques. Nâoublions pas non plus le sous-titrage des programmes pour les personnes sourdes et malentendantes la loi du 11 fĂ©vrier 2005 a en effet posĂ© le principe gĂ©nĂ©ral de lâadaptation de la totalitĂ© des programmes tĂ©lĂ©visĂ©s Ă lâexception des messages publicitaires. Pour toutes les chaĂźnes publiques, cette adaptation doit avoir lieu dans un dĂ©lai maximum de cinq ans aprĂšs la publication de la loi. France TĂ©lĂ©visions devra ainsi rĂ©aliser le sous-titrage de lâensemble des programmes rĂ©gionaux de France 3. Quant Ă lâaugmentation des dotations dâArte France, elle permettra Ă cette sociĂ©tĂ© de jouer un rĂŽle moteur dans les nouvelles technologies de la diffusion et de poursuivre ses efforts en faveur de la crĂ©ation. 2007 sera Ă©galement lâoccasion de concrĂ©tiser les orientations dĂ©finies par le contrat dâobjectifs et de moyens de Radio France, qui a Ă©tĂ© approuvĂ© par le conseil dâadministration du 12 juillet dernier et qui est en cours dâexamen par les commissions compĂ©tentes du Parlement. Je ferai le plus grand cas de vos remarques et je salue cette procĂ©dure qui vous associe davantage Ă lâĂ©laboration des contrats dâobjectifs et de moyens. GrĂące Ă votre vote, nous donnerons Ă Radio France la possibilitĂ© de rĂ©aliser de nouveaux dĂ©veloppements, comme lâextension de la diffusion FM, le dĂ©ploiement de la radio numĂ©rique ou le dĂ©veloppement de chaĂźnes thĂ©matiques dĂ©rivĂ©es de nouveaux services, tout en confortant la mission de service public de ses sept chaĂźnes et de ses formations musicales. Lâaction en faveur du patrimoine est Ă©galement une prioritĂ© de la politique culturelle du Gouvernement. Dans cette nouvelle Ăšre numĂ©rique, cette prioritĂ© vaut aussi pour lâaudiovisuel comme les prĂ©cĂ©dents, ce budget vise Ă renforcer lâeffort de sauvegarde et de mise en valeur de notre patrimoine audiovisuel, mission confiĂ©e Ă lâInstitut national de lâaudiovisuel. Le contrat dâobjectifs et de moyens de lâINA, signĂ© fin 2005, garantira lâaccĂ©lĂ©ration du plan de sauvegarde et de numĂ©risation afin que lâensemble des fonds audiovisuels soient numĂ©risĂ©s en 2015 ; par cohĂ©rence, le budget de lâaudiovisuel public pour 2007 permettra de sauvegarder plus de 40 % du stock dâarchives menacĂ©es. Radio France internationale, grande et belle maison, poursuit sa modernisation en renĂ©gociant le contrat qui la lie Ă TDF, et doit dĂ©velopper son offre sur Internet. Le contrat dâobjectifs et de moyens doit ĂȘtre lâoccasion de dĂ©terminer une stratĂ©gie Ă©ditoriale adaptĂ©e au monde moderne, de trouver des synergies avec France 24, Ă lâinstar de la BBC World, et de garantir les moyens financiers appropriĂ©s â pour 2007, la part de financement de RFI issue de la redevance progresse de 1,2 %. Les radios associatives, seuls mĂ©dias de proximitĂ©, sâadressent en prioritĂ© Ă des populations isolĂ©es leur rĂŽle social est donc primordial. Un dĂ©cret publiĂ© le 25 aoĂ»t dernier amĂ©liore le fonctionnement du fonds de soutien Ă lâexpression radiophonique le soutien public Ă prĂšs de 600 radios associatives est ainsi dĂ©finitivement garanti. La politique de lâaudiovisuel est aussi au service de lâemploi. Les mesures de crĂ©dit dâimpĂŽt et lâintensification du partenariat entre lâĂtat et les rĂ©gions â selon le principe 1 euro de lâĂtat pour 2 euros des rĂ©gions » â donnent un fort effet de levier aux actions de lâĂtat. La relocalisation des tournages en France a augmentĂ© de 35 % lâan dernier les rĂ©sultats des mesures que vous avez votĂ©es ne se sont pas faits attendre ! La diffusion de la presse Ă©crite, pilier de notre dĂ©mocratie, est confortĂ©e cette annĂ©e par lâaugmentation de plus de 22 % des moyens qui lui Ă©taient consacrĂ©s il y a seulement deux ans. La faiblesse des fonds propres obĂšre la capacitĂ© dâinvestissement de la presse Ă©crite. Le prĂ©sent projet de loi de finances tend donc Ă proroger jusquâen 2010 le dispositif spĂ©cifique de provisions pour investissements dit du 39 bis » et a Ă©tendre le pĂ©rimĂštre des investissements Ă©ligibles Ă la prise de participation dans dâautres entreprises de presse ou dans des entreprises intervenant dans la chaĂźne de fabrication. Par ailleurs, les entreprises investissant dans des publications dâinformations politiques et gĂ©nĂ©rales pourront, avant la fin de lâannĂ©e, bĂ©nĂ©ficier dâune rĂ©duction de lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s Ă©gale Ă 25 % du montant des sommes versĂ©es au titre des souscriptions en numĂ©raires au capital de ces publications. Ces mesures renforcent lâattractivitĂ© de la presse quotidienne, qui est parfois confrontĂ©e Ă des difficultĂ©s â je pense bien sĂ»r Ă LibĂ©ration. FidĂšle Ă son engagement en faveur du pluralisme, lâĂtat accompagne la presse dans lâunivers numĂ©rique. M. Marc Tessier me rendra en janvier les conclusions de la mission prospective quâil mĂšne sur ce sujet et je rĂ©unirai alors lâensemble des reprĂ©sentants de la presse Ă©crite. Le Gouvernement sâattache par ailleurs Ă convaincre nos partenaires europĂ©ens quâil faut appliquer Ă la presse en ligne le taux rĂ©duit de TVA dont bĂ©nĂ©ficie la presse papier â ce thĂšme est Ă lâordre du jour du prochain conseil Ecofin. Les aides Ă la presse Ă©crite doivent ĂȘtre consacrĂ©es en prioritĂ© Ă son indĂ©pendance Ă©conomique. En 2007, 60 millions seront donc dĂ©diĂ©s au maintien du pluralisme et du dĂ©bat dĂ©mocratique et 22,5 millions seront mobilisĂ©s pour moderniser la fabrication de la presse. Comme les prĂ©cĂ©dents, ce budget est marquĂ© par une importante progression des aides Ă la presse, par la rĂ©novation des dispositifs de modernisation et le renforcement des fonds propres des entreprises. Il illustre lâengagement fort de lâĂtat pour prĂ©parer lâavenir dâun secteur dans lequel notre pays dispose de trĂšs nombreux atouts. M. HervĂ© de Charette, vice-PrĂ©sident de la commission des Affaires Ă©trangĂšres â Cette mission englobe trois programmes sous la responsabilitĂ© de ministres diffĂ©rents, mais coordonnĂ©s par le ministre de la culture nây a-t-il pas un problĂšme de structure ? M. le Ministre â Jâai une vocation interministĂ©rielle ! M. HervĂ© de Charette, vice-PrĂ©sident de la commission â Dâautre part, la commission des affaires Ă©trangĂšres trouve logique que le programme 115 concernant lâaudiovisuel extĂ©rieur soit intĂ©grĂ© avec le programme 116 au sein de la mission action extĂ©rieure de lâĂtat » comme câĂ©tait le cas lâan dernier. Pourquoi en a-t-il Ă©tĂ© dĂ©tachĂ© ? M. Dominique Richard, secrĂ©taire de la commission des Affaires culturelles â 2007 est une annĂ©e charniĂšre pour le paysage audiovisuel français. Nous ne pouvons que nous rĂ©jouir du succĂšs du lancement de la TNT 65 % de la population est dĂ©jĂ couverte et 4 millions dâadaptateurs ont Ă©tĂ© vendus. De mĂȘme, France TĂ©lĂ©visions a renforcĂ© la complĂ©mentaritĂ© de ses chaĂźnes et changĂ© 20 % de ses programmes Ă la rentrĂ©e. RĂ©jouissons nous aussi de la naissance imminente de France 24. Lâaugmentation du taux de remboursement des exonĂ©rations sociales et lâarrivĂ©e prochaine de la grande distribution dans la publicitĂ© permettent de rĂ©pondre aux besoins immĂ©diats de France TĂ©lĂ©visions. NĂ©anmoins, ce groupe doit financer le sous-titrage, le passage Ă la haute dĂ©finition et lâaugmentation du coĂ»t des programmes avec lâarrivĂ©e des tĂ©lĂ©coms sur le marchĂ©. Or, la ressource provenant de la redevance nâest guĂšre dynamique 116 euros en France contre une moyenne europĂ©enne de 195,4 euros. Il faut donc donner Ă la tĂ©lĂ©vision publique les moyens de respecter lâexigence des diversitĂ©s culturelles. Au cours des prochains mois, notre rĂ©flexion devra porter sur la dĂ©finition de lâĆuvre audiovisuelle, la fluiditĂ© des droits et la lisibilitĂ© du service public. Enfin, je me fĂ©licite que le Parlement soit associĂ© au contrat dâobjectifs et de moyens câest un geste sympathique, bien quâhomĂ©opathique. M. Patrice Martin-Lalande, Rapporteur spĂ©cial de la commission des Finances â Alors que deux contrats dâobjectifs et de moyens seulement ont Ă©tĂ© signĂ©s, accepterez-vous le principe dâun avenant permettant de les inflĂ©chir si nĂ©cessaire, comme nous le proposons par amendement ? France TĂ©lĂ©visions semble en retard â la premiĂšre mouture nâa Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e quâen avril dernier et lâĂtat doit intervenir rapidement. Le nouveau contrat dĂ©marrera-t-il vraiment en 2007 ? Tout dĂ©calage en la matiĂšre devra ĂȘtre actĂ©. Par ailleurs, les prĂ©visions de recettes publicitaires semblent sous Ă©valuĂ©es et les ambitions du groupe trop limitĂ©es par rapport aux exigences Ă©conomiques affichĂ©es dans le prĂ©cĂ©dent contrat. M. Pierre MĂ©haignerie, PrĂ©sident de la commission â LâĂ©valuation est Ă la base de toute politique. A-t-on procĂ©dĂ© Ă une Ă©valuation internationale des diffĂ©rentes tĂ©lĂ©visions dans le monde ? De mĂȘme a-t-on comparĂ© nos aides Ă la presse avec celles qui sont accordĂ©es pour nos partenaires europĂ©ens ? M. le Ministre â Les responsabilitĂ©s, M. de Charette, sont parfois partagĂ©es, mais toute dĂ©cision se fait sous lâautoritĂ© du PrĂ©sident de la RĂ©publique et du Premier ministre. Sur le lancement de la chaĂźne dâinformations internationales, dont je suis fier, comme sur dâautres sujets, lâessentiel est dâadditionner les Ă©nergies. La rĂ©forme de la redevance est essentielle vous en fixez le montant et câest Ă lâĂtat dâapporter les ajustements nĂ©cessaires. Les contrats dâobjectifs et de moyens sont lâoccasion pour moi de discuter dâune stratĂ©gie de fonds avec les entreprises de lâaudiovisuel public. Le concours du Parlement en la matiĂšre est trĂšs important â Ă ce titre, je nâai aucune objection Ă lâidĂ©e dâavenants. Je tiens Ă ce que les calendriers soient respectĂ©s. Nous y travaillons de maniĂšre active et partagĂ©e les services de lâĂtat peuvent faire des propositions. Si nous recevons celles des grands groupes de lâaudiovisuel public, nous fixons donc aussi des objectifs. Pour France TĂ©lĂ©visions, lâobjectif est que le contrat dâobjectifs et de moyens soit signĂ© en janvier 2007. En ce qui concerne la dĂ©clinaison annuelle de nos contrats, la traduction budgĂ©taire sâinscrit, comme pour Radio France, dans les recommandations et dans le contrat. Tant pour Arte que pour France TĂ©lĂ©visions, un travail intense est donc menĂ© par les sociĂ©tĂ©s concernĂ©es, mes services et ceux du ministĂšre des finances en vue dâune signature dĂ©but 2007. Il nây a donc pas de retard. Pierre MĂ©haignerie mâa interrogĂ© sur lâĂ©valuation internationale. Quelques semaines avant le lancement de France 24, jâai rencontrĂ© les responsables de la BBC et de BBC World Ă Londres. Nous nous plaçons dans une logique de ressemblance. Pour ce qui est de notre systĂšme dâaides Ă la presse, le pluralisme des entreprises de presse et des structures capitalistiques est plus important en France que dans dâautres pays de lâUnion europĂ©enne. Je pourrai vous fournir des informations complĂ©mentaires Ă ce sujet. Jâen viens aux ressources publicitaires et Ă leur Ă©ventuelle sous-estimation. DĂ©but 2007, la publicitĂ© sur les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision sera ouverte Ă un nouveau domaine, celui de la grande distribution. La sagesse veut que lâon mesure lâimpact de cette ouverture des recettes publicitaires avant toute nouvelle dĂ©cision. Il ne faut pas menacer des Ă©quilibres qui restent fragiles, notamment par rapport Ă la presse Ă©crite. Le Gouvernement ne sâest donc fixĂ© aucune perspective dâĂ©volution pour ces recettes, et de nouvelles coupures publicitaires ne sont pas Ă lâordre du jour. M. Pierre MĂ©haignerie, PrĂ©sident de la ommission â Je vous remercie. Il faut pouvoir aussi mesurer les consĂ©quences de la taxe sur les publicitĂ©s dans les boĂźtes aux lettres, qui a dĂ©jĂ pour effet de reporter sur la presse une partie de la publicitĂ© des grandes surfaces. Mme Chantal BourraguĂ©, Rapporteure pour avis de la commission des Affaires culturelles â Comme M. Martin-Lalande, je me fĂ©licite de lâambition affirmĂ©e de ce budget. La stabilitĂ© de la redevance ne constitue quâune contrainte apparente, le nouveau mode de collecte et la compensation des dĂ©grĂšvements provoquant une augmentation des ressources de lâaudiovisuel public. Je mâattarderai sur le rĂŽle de France 3 en rĂ©gions. Comme lâa rappelĂ© M. de Carolis devant la commission des affaires culturelles, France 3 est la chaĂźne de la proximitĂ© et sâaffirme comme le reflet dâune France riche de sa diversitĂ©. Câest du reste la mission que lui assigne la loi du 30 septembre 1986 relative Ă la libertĂ© de communication. La politique de rĂ©gionalisation accrue de France 3 illustre le virage Ă©ditorial » opĂ©rĂ© par le groupe France TĂ©lĂ©visions, afin que les programmes des chaĂźnes se complĂštent au lieu de se faire concurrence. Cette politique semble payer selon Mme Giard, directrice gĂ©nĂ©rale de France 3, France 3 est la seule chaĂźne Ă avoir vu son audience progresser sur les trente-sept premiĂšres semaines de lâannĂ©e 2006. La chaĂźne se porte bien. Elle doit rester Ă lâĂ©coute des tĂ©lĂ©spectateurs en privilĂ©giant lâinformation rĂ©gionale, les programmes de proximitĂ©, mais aussi les productions rĂ©gionales Ă vocation nationale. France 3 est une chaĂźne Ă vocation rĂ©gionale depuis sa crĂ©ation, puisque Couleur 3 », la troisiĂšme chaĂźne de lâORTF, a Ă©mis pour la premiĂšre fois en 1972. En 1983, les stations rĂ©gionales de la chaĂźne diffusent quotidiennement trois heures de leurs propres programmes avant 20 heures. En 2005, la diffusion des treize antennes rĂ©gionales a reprĂ©sentĂ© un volume global dâenviron 14 000 heures, dont 6 500 heures dâinformation et 7 600 heures de programmes. France 3 mĂšne depuis des annĂ©es une politique de partenariat avec les collectivitĂ©s territoriales et les grands acteurs Ă©conomiques rĂ©gionaux, notamment grĂące au parrainage. Cette coopĂ©ration originale a permis lâouverture de nouvelles locales », la production de documentaires rĂ©gionaux et la retransmission des dĂ©bats de certaines assemblĂ©es territoriales. Le budget de France 3 reflĂšte lâimportance de sa prĂ©sence territoriale, mĂȘme sâil y aura toujours des dĂ©bats sur lâĂ©quilibre des moyens entre lâantenne nationale et les antennes rĂ©gionales, qui restent la raison dâĂȘtre de France 3. La croissance des effectifs rĂ©gionaux est surtout liĂ©e Ă la crĂ©ation de nouvelles antennes locales dans les villes moyennes de province. Pour mieux innover dans leurs programmes, les antennes rĂ©gionales rĂ©clament des moyens complĂ©mentaires hors budget de personnel. Leurs budgets sont assez stables ils oscillent entre 22 millions dâeuros pour France 3 Alsace et 40 millions pour France 3 RhĂŽne-Alpes-Auvergne. Ces diffĂ©rences sâexpliquent par le nombre de bureaux rĂ©gionaux dâinformation â un seul dans le premier cas, trois dans le second. Mais les budgets sont aussi Ă©tablis en fonction des objectifs de programme et des audiences de chaque antenne. Il conviendrait de mieux prendre en compte ce deuxiĂšme aspect. Les budgets publicitaires des antennes rĂ©gionales proviennent uniquement du parrainage publicitaire. Seuls 20 % de ces recettes sont reversĂ©s aux antennes, le reste revenant au budget publicitaire national. Il en est de mĂȘme pour les recettes publicitaires des sites internet rĂ©gionaux. Il faut rĂ©flĂ©chir Ă un systĂšme plus dĂ©centralisĂ©, car les seules recettes extĂ©rieures abondant intĂ©gralement le budget des antennes rĂ©gionales sont liĂ©es aux partenariats avec les collectivitĂ©s qui se sont beaucoup dĂ©veloppĂ©s. Ce nâest pas souhaitable si lâon veut prĂ©server leur impartialitĂ©. Il faut saluer lâamĂ©lioration de la coordination entre antennes rĂ©gionales et nationale et avec les autres chaĂźnes de France TĂ©lĂ©visions un fonds dâintervention des programmes rĂ©gionaux encourage lâinnovation et la crĂ©ation des missions interrĂ©gionales. Il finance des pilotes et des aides Ă la production de magazines et documentaires en favorisant les projets coproduits par plusieurs rĂ©gions. Seul un renforcement de la qualitĂ© des Ă©missions produites en rĂ©gions permettra de dĂ©velopper les Ă©changes interrĂ©gionaux et les Ă©changes entre les rĂ©gions et le national. Il faut donc renforcer cette tendance. Certains programmes produits par les rĂ©gions sont dĂ©jĂ repris par des chaĂźnes du groupe France 4 diffuse une Ă©mission mensuelle produite par France 3 Paris-Ăle-de-France-Centre. Pour terminer, je ferai le point sur quelques chantiers. Le premier est celui de la filiĂšre production de France 3 qui affichait un dĂ©ficit de 1,6 million dâeuros en 2005. Un rapport de lâinspection gĂ©nĂ©rale des finances a recommandĂ© sa cession dĂ©but 2006, mais M. de Carolis a prĂ©fĂ©rĂ© engager sa rationalisation. Ă lâoccasion de la nĂ©gociation du prochain contrat dâobjectifs et de moyens, le succĂšs de ce chantier est fondamental France TĂ©lĂ©visions doit prouver quâelle peut rĂ©former et amĂ©liorer sa productivitĂ© Ă pĂ©rimĂštre budgĂ©taire constant. Le deuxiĂšme chantier est celui de la politique rĂ©dactionnelle Ă lâheure de lâinformation instantanĂ©e. La pĂ©riode sâannonce tendue sur le plan politique, mais je tiens Ă souligner le souci dâimpartialitĂ© des responsables de lâinformation de la chaĂźne. La qualitĂ© des journaux de France 3 sâest amĂ©liorĂ©e, et ils rĂ©alisent une audience supĂ©rieure dâun tiers Ă celle de France 2. La prĂ©sence de France 3 en rĂ©gions est un atout qui doit ĂȘtre bien maĂźtrisĂ© lâafflux dâimages et dâinformations est aussi un danger lorsque le journaliste oublie de prendre ses distances. Lâaudiovisuel public doit ĂȘtre exemplaire dans ce domaine et sâinterroger sur la diffusion dâimages violentes. Le troisiĂšme chantier, dont vous avez largement parlĂ©, consiste Ă tirer le meilleur parti des nouveaux rĂ©seaux et services de tĂ©lĂ©communication. Les premiers rĂ©sultats sont dâailleurs prometteurs. Les partenariats dĂ©veloppĂ©s avec les opĂ©rateurs ADSL en tĂ©lĂ©vision permettent de visualiser les antennes rĂ©gionales. Free est le premier opĂ©rateur Ă avoir signĂ© un contrat avec France TĂ©lĂ©visions en ce sens 21 dĂ©crochages rĂ©gionaux sont aujourdâhui disponibles en simultanĂ© sur la freebox ». M. Pierre MĂ©haignerie, PrĂ©sident de la commission des Finances â Nous en sommes Ă dix minutes. Mme la Rapporteure pour avis - Le quatriĂšme dĂ©fi est celui du coĂ»t budgĂ©taire des Ă©volutions technologiques, et le cinquiĂšme, celui de la mobilisation des ressources humaines, avec notamment la question du point dâindice. La dynamisation du personnel est un besoin. Il faut Ă©galement optimiser les relations entre les rĂ©dactions du groupe. Les premiers rĂ©sultats sont prometteurs. En conclusion, la commission des affaires culturelles a donnĂ© un avis favorable Ă lâadoption de ces crĂ©dits. M. Pierre MĂ©haignerie, PrĂ©sident de la commission des Finances â Beaucoup de bonnes questions ont Ă©tĂ© posĂ©es mais je rappelle que, pour la qualitĂ© du dĂ©bat, le prĂ©sident de lâAssemblĂ©e nationale a souhaitĂ© que les interventions ne dĂ©passent pas cinq minutes. M. François Rochebloine, Rapporteur pour avis de la commission des Affaires Ă©trangĂšres â Je limiterai mon propos au volet extĂ©rieur de la mission mĂ©dias », Ă savoir les programmes 115 et 116. Je vous informe que jâassure la prĂ©sidence dâune mission dâinformation créée au sein de la commission des affaires Ă©trangĂšres Ă la demande du prĂ©sident Balladur, sur lâorganisation et le financement de lâaudiovisuel extĂ©rieur. LâĂ©clatement institutionnel et la dispersion des moyens de lâaudiovisuel extĂ©rieur nourrissent des critiques rĂ©currentes. Les rapports dĂ©noncent les changements de stratĂ©gies, lâabsence dâinstances de pilotage et la pluralitĂ© des structures, qui contrastent avec ce qui se passe chez nos voisins qui sâappuient sur un opĂ©rateur unique â la BBC au Royaume-Uni, la Deutsche Welle en Allemagne. La crĂ©ation dâun programme spĂ©cifique consacrĂ© Ă lâaudiovisuel extĂ©rieur constitue un progrĂšs. De quatre sources de financement, nous passons Ă deux en 2007 la mission mĂ©dias » pour lâensemble des opĂ©rateurs et la redevance pour le financement complĂ©mentaire de RFI. Quatre tutelles subsistent cependant Premier ministre, finances, culture et communication, affaires Ă©trangĂšres â dont on note lâabsence ce matin. AuditionnĂ© au printemps 2003 par la mission dâinformation commune sur la CII, M. Aillagon voyait dans la crĂ©ation de la CFII une chance parce quâelle permettra de rationaliser un paysage audiovisuel extĂ©rieur dĂ©sorganisĂ© et centrifuge ». Le choix de placer France 24 sous la tutelle du Premier ministre et de la doter dâun capital 50 % public et 50 % privĂ© ajoute Ă la dĂ©sorganisation, dâautant que la multiplicitĂ© des tutelles ne sâaccompagne dâaucune structure de coordination de nature Ă assurer un pilotage stratĂ©gique. Dans son rapport 2002, la Cour des comptes dĂ©nonçait dĂ©jĂ ce manque de coordination. Il existe pourtant un conseil de lâaudiovisuel extĂ©rieur de la France â CAEF. Créé en 1989, il ne sâest pas rĂ©uni depuis 1996. Peut-on le rĂ©activer et quelles seraient ses compĂ©tences ? Lâaddition des montants consacrĂ©s aux programmes 115 et 116, auxquels il faut ajouter la contribution de la redevance Ă RFI â et marginalement Ă TV5 Ă travers France TĂ©lĂ©visions â fait progresser le total des ressources publiques consacrĂ©es Ă lâaudiovisuel extĂ©rieur de 7,52 %. Mais cette progression, certes importante, est entiĂšrement concentrĂ©e sur France 24, et masque le fait que TV5 Monde et RFI connaissent depuis plusieurs annĂ©es une stagnation, sinon une rĂ©gression, de leurs moyens. Ainsi, pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, les ressources des opĂ©rateurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur, France 24 exceptĂ©e, connaissent une progression moyenne de 2,6 % seulement. Le fait que, RFI mis Ă part, ces opĂ©rateurs ne bĂ©nĂ©ficient pas de la redevance entraĂźne une iniquitĂ© dâautant plus forte quâils sont soumis aux alĂ©as de la rĂ©gulation budgĂ©taire, ce qui freine toute stratĂ©gie de dĂ©veloppement pluriannuel. La rĂ©alitĂ©, que je dĂ©plore, câest donc un audiovisuel public Ă deux vitesses, au dĂ©triment de lâaudiovisuel extĂ©rieur. Les chiffres parlent dâeux-mĂȘmes en 2007, RFO percevra 228,6 millions au titre de la redevance, et Arte 214,32 millions, mais le ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres ne versera que 65,27 millions de subventions Ă TV5, pour une couverture mondiale. En dĂ©pit de ce cadre budgĂ©taire trĂšs contraignant, la stratĂ©gie dĂ©ployĂ©e ces derniĂšres annĂ©es par TV5 est payante lâaudience mondiale de la chaĂźne a continuĂ© de progresser de maniĂšre soutenue, le nombre de ses tĂ©lĂ©spectateurs ayant doublĂ© entre 2001 et 2005. TV5 doit avoir les moyens de maintenir son rang mondial et dâatteindre les objectifs fixĂ©s par sa tutelle. Elle ne doit donc pas subir une nouvelle fois la rĂ©gulation budgĂ©taire qui lui a Ă©tĂ© imposĂ©e en 2006. RFI a Ă©galement Ă©tĂ© victime de la rĂ©gulation budgĂ©taire, et lâĂ©quilibre de son budget nâa pu ĂȘtre atteint que grĂące Ă une Ă©conomie rĂ©alisĂ©e lors de la renĂ©gociation du contrat ondes courtes » conclu avec TDF. RFI va mal, vous le savez, et lâexercice 2007 sâannonce difficile. Les efforts rĂ©alisĂ©s par la station nâont pas les rĂ©sultats escomptĂ©s, en particulier en Europe. En rĂ©alitĂ©, au moment oĂč la plupart des radios peuvent ĂȘtre Ă©coutĂ©es nâimporte oĂč dans le monde par le biais de lâinternet. câest la pertinence du concept de radio transnationale qui se pose. RFI est donc appelĂ©e Ă dĂ©velopper une offre bi-mĂ©dia » multilingue, stratĂ©gie qui devrait faire lâobjet dâun contrat dâobjectif et de moyens avec lâĂtat. Jâen viens Ă France 24, dont le lancement est prĂ©vu le 6 dĂ©cembre dâabord sur internet puis, trente-six heures plus tard, sur le cĂąble et sur le satellite. La chaĂźne Ă©mettra dans un premier temps sur deux canaux, pour lâun entiĂšrement en français et pour lâautre aux trois quarts en anglais. Chacun sâaccorde sur la nĂ©cessitĂ©, pour la France, de disposer dâune chaĂźne dâinformation internationale, Ă lâinstar de BBC World, de CNN ou dâAljazira; espĂ©rons seulement quâil nâest pas trop tard. Le lancement de France 24 est un pari incertain, puisquâune nouvelle chaĂźne a besoin dâune dizaine dâannĂ©es pour sâinstaller dans le paysage audiovisuel. Mais ce pari doit ĂȘtre gagnĂ©. Cela signifie avant tout rĂ©ussir Ă faire coexister France 24 et TV5 Monde. France 24 est lâunique chaĂźne financĂ©e par les services du Premier ministre. La subvention prĂ©vue dans le projet de loi de finances pour 2007 est de 70 millions, mais le budget de la chaĂźne sâĂ©tablira en rĂ©alitĂ© Ă 86 millions grĂące Ă un report de crĂ©dits. Ă la diffĂ©rence des autres opĂ©rateurs de lâaudiovisuel extĂ©rieur, France 24 bĂ©nĂ©ficie dâun rĂ©gime de faveur puisque la sociĂ©tĂ©, dĂ©tenue Ă paritĂ© par TF1 et France TĂ©lĂ©visions, a signĂ© avec lâĂtat une convention qui lui garantit jusquâau 31 dĂ©cembre 2010 une subvention annuelle de 80 millions, valeur 2005. En application de la formule dâindexation prĂ©vue, 80 millions en 2005 valent automatiquement 86 millions en 2007, soit une augmentation de 7,5 %. On ne peut que se fĂ©liciter de cette visibilitĂ© budgĂ©taire, mais pourquoi lâĂtat ne sâengage-t-il pas de la sorte avec TV5, CFI et RFI ? Il serait regrettable que la crĂ©ation de France 24 ajoute Ă lâiniquitĂ© dont souffrent les opĂ©rateurs couverts par le programme 115. Jâen viens aux questions que je souhaite poser au Gouvernement. Les deux premiĂšres concernent plus particuliĂšrement le ministre des affaires Ă©trangĂšres, mais peut-ĂȘtre pourrez-vous y rĂ©pondre, Monsieur le ministre. En premier lieu, quelles raisons sâopposent-elles au rattachement de France 24 au ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres ? Par ailleurs, le Gouvernement serait-il favorable Ă la rĂ©activation du CAEF et, si tel est le cas, avec quelles compĂ©tences et selon quel calendrier ? Ensuite, les opĂ©rateurs ne bĂ©nĂ©ficient pas tous de la redevance ; seriez-vous favorable Ă ce que TV5 et France 24 en bĂ©nĂ©ficient au mĂȘme titre que Arte ? Pourriez-vous nous indiquer les grandes lignes et le calendrier dâapplication du contrat dâobjectif et de moyens qui doit ĂȘtre conclu avec RFI ? Enfin, TV5 et France 24 sont financĂ©es par le contribuable et visibles en France, par diffusion satellitaire ; pourquoi ne seraient-elles pas disponibles gratuitement sur la TNT ? M. le Ministre â Je lirai le rapport que Mme BourraguĂ© a consacrĂ© Ă France 3 avec un intĂ©rĂȘt particulier. La stratĂ©gie qui explique lâattrait de cette chaĂźne est double une programmation nationale particuliĂšrement rĂ©ussie et une proximitĂ© locale et rĂ©gionale. Ces deux volets ne peuvent ĂȘtre dissociĂ©s. Dâautre part, il ne faut surtout pas concevoir France 3 comme une sorte de fĂ©dĂ©ration dâantennes rĂ©gionales sans concept global. Nous confirmerons cette stratĂ©gie dans le contrat dâobjectif et de moyens. Lâattrait de France 3, qui se traduit par une audience en forte progression, tient Ă des programmes particuliĂšrement rĂ©ussis et Ă des informations oĂč sâarticulent le national et le rĂ©gional. Il faut poursuivre dans cette voie. Je souscris par ailleurs aux propos que vous avez tenus sur les filiĂšres de production. Mais si ce qui a Ă©tĂ© fait est trĂšs positif, nous devons aussi veiller Ă ne pas dĂ©stabiliser la production indĂ©pendante française, notamment dans son volet fiction ». Un Ă©quilibre doit ĂȘtre respectĂ©, et nous en reparlerons lors de la nĂ©gociation du contrat dâobjectif et de moyens. Je partage votre point de vue sur la nĂ©cessitĂ© dâarticuler informations de proximitĂ© et stratĂ©gie nationale, spĂ©cificitĂ© qui assure la rĂ©ussite de France 3. Le fait que le Conseil des ministres siĂšge au moment oĂč vous vous rĂ©unissez rend difficile la prĂ©sence du ministre des affaires Ă©trangĂšres. Pour autant, nous travaillons Ă©videmment en Ă©troite collaboration sur lâensemble des sujets que vous avez Ă©voquĂ©s, avec une parfaite identitĂ© de vues et je puis donc mâautoriser Ă rĂ©pondre Ă la place de M. Douste-Blazy. Si le budget de France 24 a Ă©tĂ© rattachĂ© aux services du Premier ministre, câest que le lancement de toute nouvelle opĂ©ration suscite des craintes, chaque ministĂšre se demandant si les moyens nĂ©cessaires sâimputeront sur son budget. VoilĂ pourquoi ce schĂ©ma a Ă©tĂ© retenu. M. le Rapporteur pour avis - Cela vaut pour la genĂšse du projet, mais quâen sera-t-il de lâavenir ? M. le Ministre â Une Ă©volution est toujours possible, mais nous en sommes au lancement de la nouvelle chaĂźne, projet stratĂ©gique voulu par le PrĂ©sident de la RĂ©publique et par le Premier ministre. Il est exact que le CAEF ne sâest pas rĂ©uni rĂ©cemment. Il se rĂ©unira, car la concertation est toujours nĂ©cessaire. Je ferai le point Ă ce sujet avec le Premier ministre et avec le ministre des affaires Ă©trangĂšres. La mission du Conseil est de mettre au point la stratĂ©gie de coordination des diffĂ©rentes entitĂ©s de lâaudiovisuel extĂ©rieur. Ă cet Ă©gard, je rappelle que les missions de TV5 et de France 24 sont diffĂ©rentes. La vocation de TV5, câest la diffusion de la langue française et la promotion de la francophonie. Le lancement de France 24 rĂ©pond Ă dâautres objectifs. Vous avez Ă©voquĂ© un canal en français et un autre canal en langue anglaise ; vous auriez pu aussi Ă©voquer la diffusion en langue arabe, qui dĂ©butera en 2007, en mĂȘme temps dâailleurs que les programmes en arabe de BBC world. Lâenjeu est dâune extrĂȘme complexitĂ©, en ce quâil suppose le recrutement de journalistes arabisants en nombre suffisant. M. le Rapporteur pour avis - Un budget de 86 millions devrait y suffire⊠M. le Ministre â La dĂ©cision de lancer France 24 est une dĂ©cision stratĂ©gique le PrĂ©sident de la RĂ©publique et le Premier ministre souhaitent que la France dispose dâun outil de communication en langues Ă©trangĂšres Ă diffusion mondiale. Câest pourquoi les programmes de la chaĂźne ont Ă©tĂ© conçus pour ĂȘtre interneto-compatibles ». Ils seront Ă©galement diffusĂ©s par le cĂąble et par le satellite. Je partage votre point de vue les synergies, dĂ©jĂ prĂ©vues, entre RFI, lâAFP et France 24 doivent ĂȘtre renforcĂ©es. Il nâest pas prĂ©vu que TV5 et France 24 bĂ©nĂ©ficient dâune fraction du produit de la redevance. Pour TV5, ce serait en quelque sorte une redevance au carrĂ©, puisque la chaĂźne diffuse des Ă©missions provenant de chaĂźnes qui en ont elles-mĂȘmes bĂ©nĂ©ficiĂ©. VoilĂ pourquoi, aujourdâhui, le financement de chaĂźnes par lâĂtat est dĂ©connectĂ© de la redevance. Les chiffres sont, certes, toujours perfectibles, mais leur Ă©volution ne traduit aucun dĂ©sintĂ©rĂȘt de lâĂtat pour Radio France Internationale, dont le rayonnement est exceptionnel et que nous soutenons. Lâoccasion mâest dâailleurs donnĂ©e de rendre hommage Ă ses Ă©quipes, dâune remarquable diversitĂ© rĂ©dactionnelle et linguistique. Nous travaillons Ă lâĂ©laboration dâun contrat dâobjectif et de moyens pour RFI. M. le Rapporteur pour avis - Et quâen est-il de la diffusion de TV5 et de France 24 sur la TNT ? M. le PrĂ©sident de la commission â Vous semblez estimer que les crĂ©dits manquent en tous domaines. Je vous suggĂšre donc, cher collĂšgue, de tenir une rĂ©union de coordination avec un certain membre de votre groupe qui ne cesse de rĂ©pĂ©ter que nous ne maĂźtrisons pas la dĂ©pense publique⊠Sourires M. le Ministre â Les dĂ©penses que je vous propose correspondent Ă une nĂ©cessitĂ© stratĂ©gique. M. le PrĂ©sident de la commission â Vous aurez compris, Monsieur le ministre, que ma remarque ne vous visait aucunement. M. le Rapporteur pour avis - La diffusion via la TNT nâest pas une question financiĂšre ! M. le Ministre â Comme je lâai indiquĂ©, France 24 sera diffusĂ© par le cĂąble, par le satellite et par internet, mais la diffusion par la TNT nâest pas prĂ©vue. Des arbitrages ont dĂ» ĂȘtre rendus, lâobjectif Ă©tant la couverture la plus large possible. Câest ce Ă quoi nous travaillons. M. le PrĂ©sident de la commission â Je maintiens lâobservation que jâai faite et je constate que le rapporteur gĂ©nĂ©ral, prĂ©sent parmi nous, partage mon point de vue. On ne peut pratiquer le double langage. M. Jacques Myard â Câest ce que lâon appelle les partis charniĂšreâŠ. M. le Ministre â Quoi quâil en soit, chaque euro dĂ©pensĂ© pour la culture et la communication reprĂ©sente un investissement pour lâavenir de la France. De telles dĂ©penses, il convient donc dâuser sans modĂ©ration. M. le PrĂ©sident de la commission â Une Ă©valuation critique me semble nĂ©cessaire dans tous les cas⊠M. le Rapporteur spĂ©cial - Jâai supprimĂ© un certain nombre de questions pour aller plus vite, mais il en reste tout de mĂȘme quelques-unes. Quand signerez-vous, Monsieur le ministre, le contrat dâobjectifs et de moyens entre Radio France et lâĂtat ? Envisagez-vous, le cas Ă©chĂ©ant, de nĂ©gocier un avenant Ă ce contrat, si lâenvironnement se modifie ? Envisagez-vous dâactualiser la dĂ©finition de la publicitĂ© autorisĂ©e sur les antennes de Radio France ? Il semble que le cadre rĂ©glementaire, qui date de 1975, ne soit plus dâactualitĂ©. Sâagissant du COM dâArte, sur quel calendrier de signatures pouvez-vous vous engager ? La rĂ©forme de la redevance est-elle un succĂšs ? Si lâon devait y toucher ⊠M. Gilles Carrez, Rapporteur gĂ©nĂ©ral de la commission des Finances - Ă la baisse ? Sourires M. le Rapporteur spĂ©cial - âŠIl ne faudrait le faire, me semble-t-il, quâaprĂšs avoir Ă©puisĂ© les possibilitĂ©s de synergies et dâĂ©conomies ouvertes par les COM et quâaprĂšs avoir Ă©tĂ© au bout des remboursements de dĂ©grĂšvements ainsi que des possibilitĂ©s de perception sur des rĂ©cepteurs autres que les tĂ©lĂ©viseurs. Sâagissant de la TNT, jâaimerais savoir oĂč en sont les accords transfrontaliers et si lâon atteindra bien, comme prĂ©vu, un taux de couverture de 85 % avant la fin de lâannĂ©e 2007. Quelles mesures seront-elles prises pour accroĂźtre le taux dâĂ©quipement des Français ? Comment fonctionne le fonds qui a Ă©tĂ© créé ? OĂč en est la rĂ©flexion sur la TNT outre-mer ? Pensez-vous rĂ©activer le Conseil de lâaudiovisuel extĂ©rieur de la France ? Pour amĂ©liorer la vision du Parlement, je proposerai la crĂ©ation dâune annexe annuelle au projet de loi de finances sur lâactivitĂ© et les moyens de lâaudiovisuel extĂ©rieur. Pouvez-vous nous prĂ©ciser le calendrier du dĂ©ploiement de la radio numĂ©rique et nous dire oĂč en est la rĂ©allocation des frĂ©quences dans le cadre du projet FM 2006 ? Les aides Ă la presse font encore le grand Ă©cart entre la mission Medias et la mission DĂ©veloppement et rĂ©gulation Ă©conomique, ce qui nâest pas normal. Jâaimerais savoir pourquoi les crĂ©dits affectĂ©s au transport postal diminuent autant â moins 5,2 % â dans leur partie ministĂšre de lâindustrie. Heureusement, ceux qui sont inscrits au ministĂšre de la Culture progressent de 6,3 %. Ils devraient ĂȘtre fondus ensemble dans le programme Presse. Concernant enfin la mission Avances Ă lâaudiovisuel public, quelles sont les raisons qui sâopposent Ă un dĂ©coupage en autant de programmes que dâopĂ©rateurs, câest-Ă -dire cinq ? M. le Ministre â Beaucoup de questions ! Le COM de Radio France sera signĂ© par le ministre du budget et moi-mĂȘme quand nous aurons recueilli les remarques et propositions de la commission des finances. Une procĂ©dure dâavenants Ă ce COM paraĂźt logique et de bon sens en cas de modification de lâenvironnement de lâentreprise. Je connais les propositions de modifications du pĂ©rimĂštre de la publicitĂ© autorisĂ©e sur les antennes de Radio France formulĂ©es par le prĂ©sident Jean-Paul Cluzel, mais je ne veux pas dĂ©stabiliser le marchĂ© de la publicitĂ© au moment oĂč la publicitĂ© tĂ©lĂ©visĂ©e sâouvre au secteur de la distribution. Je suis prudent sur ces questions. En tout Ă©tat de cause, la signature devrait avoir lieu au plus tard en dĂ©but dâannĂ©e prochaine. Je suis trĂšs heureux que vous Ă©voquiez la singularitĂ© dâArte. Câest une source de fiertĂ©. Pour autant, je ne voudrais pas quâArte soit une sorte dâalibi culturel. Câest bien lâensemble de lâaudiovisuel public qui doit assumer une mission culturelle. Je souhaite que le COM dâArte France soit signĂ© avant la fin de lâannĂ©e. En septembre, son prĂ©sident a lancĂ© le concept de mĂ©dia global et dâ Arte global ». Câest autour de lâapprofondissement de ce concept que les discussions sont actuellement menĂ©es avec lâĂtat. La stratĂ©gie future passe aussi par un approfondissement de la dimension europĂ©enne. Jâaurai au dĂ©but de lâan prochain une rĂ©union de travail avec les ministres de la culture et de la communication des 25 pays de lâUnion europĂ©enne ainsi quâavec des reprĂ©sentants europĂ©ens de lâaudiovisuel public. Pour toute entreprise audiovisuelle, je nâai quâune exigence que tout financement supplĂ©mentaire soit orientĂ© vers les programmes et vers le soutien Ă la crĂ©ation et Ă la diversitĂ©. Sâagissant de la rĂ©forme de la redevance, les recettes pour 2005 ont Ă©tĂ© moindres que prĂ©vues malgrĂ© une augmentation de 1,3 % par rapport Ă 2004. Pour 2006, les nouvelles demandes dâexonĂ©rations pour non-dĂ©tention de tĂ©lĂ©viseurs provoqueront de nouveaux dĂ©grĂšvements. ParallĂšlement, le dispositif de contrĂŽle monte en puissance. Tout cela nous conduit Ă ĂȘtre prudents dans nos prĂ©visions pour 2006 et 2007. Câest pourquoi nous avons dĂ©cidĂ© de reconduire en 2007 la mĂȘme somme quâen 2006 2,3 milliards. Le bilan de la rĂ©forme est globalement positif. Sur le plan social, tout dâabord, dans la mesure oĂč un million de personnes supplĂ©mentaire â en majoritĂ© des personnes ĂągĂ©es et des Ă©rĂ©mistes â ont pu bĂ©nĂ©ficier dâune exonĂ©ration. Lâadossement de la redevance Ă la taxe dâhabitation a en outre simplifiĂ© les choses pour le contribuable â en ce sens, cette rĂ©forme participe Ă la nĂ©cessaire modernisation de lâadministration. Il ne faut pas nier pour autant les difficultĂ©s que nous rencontrons, et tous les enseignements nâayant pas encore Ă©tĂ© tirĂ©s, une nouvelle rĂ©forme ne paraĂźt pas dâactualitĂ©. Nous prĂ©voyons simplement un abondement, au budget gĂ©nĂ©ral, des recettes tirĂ©es de la redevance. Lâimportant est de garantir Ă lâaudiovisuel public les ressources stables dont il a besoin. Je souhaite que la rĂ©flexion sur ce sujet se poursuive, notamment au regard de lâimpact de la convergence des mĂ©dias, et des travaux de la mission conduite par Dominique Richard. Les comparaisons avec les autres pays europĂ©ens doivent Ă©galement nous Ă©clairer. Sâagissant de la TNT, nous avons un objectif clair que lâensemble de nos concitoyens bĂ©nĂ©ficie de cette rĂ©volution technologique, qui a triplĂ© le nombre de chaĂźnes gratuites. Depuis le 19 octobre, le taux de couverture est de 65 %. Nous voulons dâici 2007 ouvrir les 115 sites programmĂ©s pour atteindre un taux de couverture de 80 %. Nous voulons aussi accĂ©lĂ©rer la mise en place de services complĂ©mentaires et lancer au plus tard au dĂ©but 2007 un bouquet satellitaire sans abonnement reprenant les chaĂźnes gratuites de la TNT. On pourra ainsi complĂ©ter la couverture terrestre dans toutes les zones oĂč cela est techniquement nĂ©cessaire. En ce qui concerne lâoutre-mer, il me paraĂźt Ă©trange de mĂ©langer dans un mĂȘme agrĂ©gat les crĂ©dits de TV 5 et de RFO, et ceux de lâaction extĂ©rieure de la France. Les objectifs ne sont pas les mĂȘmes. Pour lâaudiovisuel outre-mer, lâobjectif est politique assurer un Ă©gal accĂšs de tous, sur tout le territoire national, Ă lâoffre audiovisuelle. Mme Christine Boutin - TrĂšs bien ! M. le Ministre â Sâagissant de la numĂ©risation et de la rĂ©allocation dâun certain nombre de frĂ©quences, je salue le travail considĂ©rable qui a Ă©tĂ© effectuĂ© par le conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel. Des frĂ©quences supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© trouvĂ©es, ce qui renforce dâautant la diversitĂ© de lâoffre radiophonique française. La radio numĂ©rique est un enjeu important pour lâavenir du paysage audiovisuel français. La loi du 9 juillet 2004 a créé le cadre juridique. Une premiĂšre consultation a eu lieu, et le 3 octobre, le CSA en a lancĂ© une autre en vue dâun appel Ă candidatures. De mon cĂŽtĂ©, jâai dĂ©cidĂ©, avec le ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă lâindustrie, de recueillir lâavis des acteurs sur les normes techniques de diffusion. Je suis dâaccord, Monsieur Martin-Lalande, sur lâidĂ©e de rassembler les informations concernant lâaudiovisuel extĂ©rieur dans un document cohĂ©rent, qui pourrait ĂȘtre une annexe annuelle. Enfin, je nâai pas dâobjection au rapatriement, vers mon propre budget, des crĂ©dits du transport postal de la presse actuellement inscrits au budget de lâindustrie. Jâestime ĂȘtre un assez bon dĂ©fenseur de mes propres crĂ©dits⊠M. le PrĂ©sident de la commission â Personne ne le contestera. M. le Ministre â Jâaimerais dâailleurs que mon budget soit proportionnel au nombre de sollicitations que je reçois de la part des dĂ©putĂ©s, le mardi et le mercredi ! Sourires M. le PrĂ©sident de la commission â DâoĂč la nĂ©cessitĂ© de mieux dĂ©limiter les compĂ©tences des uns et des autres. M. Didier Mathus â Il faut replacer lâexamen de ce budget dans un contexte. Le paysage audiovisuel français est marquĂ©, quoi quâon puisse en dire, par le trĂšs faible pluralisme des moyens dâinformation. Ceux-ci sont dĂ©tenus par un petit nombre de groupes trĂšs puissants â LagardĂšre, Dassault, Bouygues â qui ont tous des activitĂ©s dans dâautres secteurs. Nous sommes sans doute le seul pays dĂ©mocratique oĂč le patron dâun magazine peut ĂȘtre limogĂ© parce quâune couverture a dĂ©plu au ministre de lâintĂ©rieur ! Cela crĂ©e un climat et un contexte bien particuliers, puisque ces groupes dominent Ă eux seuls 70 % de lâinformation. Une telle faiblesse du pluralisme devrait ĂȘtre un sujet de prĂ©occupation pour lâĂtat. Un second changement profond a rĂ©sultĂ© de la rĂ©volution numĂ©rique avec la dĂ©sagrĂ©gation des grands mĂ©dias fĂ©dĂ©rateurs et la possibilitĂ© de tailler sur mesure des mĂ©dias individuels â je pense notamment au dĂ©veloppement dâInternet, des blogs et des wikis. Les dĂ©fis qui attendent lâaudiovisuel public sont donc colossaux ! Les ressources des groupes privĂ©s augmentent rĂ©guliĂšrement, et de façon spectaculaire, alors que le service public doit faire face aux rĂ©ductions budgĂ©taires. Je suis Ă©galement frappĂ© de lâincapacitĂ© rĂ©currente de lâĂtat Ă Ă©noncer clairement ses attentes, faute dâune formation et dâun cadre administratif et financier adaptĂ© et en dĂ©pit des sommes mises sur la table. Contrairement Ă ce que beaucoup croyaient il y a vingt ans, lâaudiovisuel public est essentiel peut-on faire confiance aux journaux de M. LagardĂšre pour nous informer sur Airbus et Ă ceux de M. Dassault sur Rafale ? Nous avons besoin de mĂ©dias indiscutables et indĂ©pendants ! Sur des questions aussi essentielles que la santĂ© et lâenvironnement nous pourrons faire confiance aux mĂ©dias publics. HĂ©las, la crise dâidentitĂ© actuelle nâest pas prĂšs de sâestomper. Par exemple, plus personne ne sait trĂšs bien Ă quoi sert France 2 ! Jâajoute que les ressources budgĂ©taires croissent plus faiblement que les ressources propres, ce qui ne peut que conduire Ă faire la part belle aux recettes publicitaires et Ă lâaudience, au dĂ©triment de lâindĂ©pendance de ces mĂ©dias et de leur esprit public. Ma question est donc la suivante quel est votre point de vue sur la loi que nous avons adoptĂ©e il y a quelques annĂ©es afin de dĂ©finir les parts respectives des recettes publicitaires et des ressources publiques de France TĂ©lĂ©visions. Ă quelle Ă©volution devons-nous nous attendre selon vous ? Il existe, en revanche, un domaine oĂč vous avez parfaitement rĂ©ussi le verrouillage et le noyautage de lâaudiovisuel public. Dans les couloirs on ne croise plus que des anciens membres de cabinets ministĂ©riels et des gens qui ont proclamĂ© leur affinitĂ© avec lâUMP. Croyez-vous que ce soit bon au moment oĂč nous avons, plus que jamais, besoin dâun audiovisuel public indĂ©pendant ? Quel dommage, Ă©galement, de laisser Ă lâabandon RFI dont le potentiel est pourtant extraordinaire. La radio est un mĂ©dia dâavenir, dont on connaĂźt dĂ©jĂ la puissance en Afrique. Nous devons donc Ă©pauler RFI dans la pĂ©riode difficile quâelle traverse. Sâagissant de la crise de la presse Ă©crite, personne nâignore les difficultĂ©s qui affectent LibĂ©ration, mais nous devons aussi nous soucier de LâHumanitĂ© et de France Soir â câest tout un modĂšle traditionnel de la presse Ă©crite qui est aujourdâhui remis en cause. Notre dĂ©mocratie a besoin dâune information diversifiĂ©e, pluraliste et vivante. Ă cause du dĂ©veloppement des participations croisĂ©es, le nombre des acteurs de la presse Ă©crite a diminuĂ©. Face aux dĂ©fis technologiques de lâĂšre numĂ©rique câest un vĂ©ritable plan Marshall en faveur de la presse Ă©crite quâil faudrait lancer. Faute de quoi, nous ne communiquerons bientĂŽt plus que par textos. Quelles sont, Monsieur le ministre, vos intentions en la matiĂšre. M. Patrick Braouezec â Je partage lâinquiĂ©tude de mon collĂšgue sur lâindĂ©pendance et la dĂ©ontologie des mĂ©dias. Je pense notamment Ă la mĂ©diatisation Ă outrance de certaines opĂ©rations policiĂšres sur les chaĂźnes publiques, mĂ©diatisation qui a suscitĂ© de trĂšs vives rĂ©actions de la part du service international des journalistes. Ă deux reprises, des journalistes ont Ă©tĂ© presque convoquĂ©s pour assister Ă un dĂ©ploiement des forces de lâordre digne dâune fiction tĂ©lĂ©visĂ©e. Comme lâont soulignĂ© certains policiers, cette mĂ©diatisation peut ĂȘtre contre-productive et la campagne de 2002 a dĂ©montrĂ© tous les dangers dâune telle politique spectacle. Pouvez-vous nous indiquer votre position Ă ce sujet, Monsieur le ministre ? Jâen viens aux inquiĂ©tudes du syndicat national des journalistes de Radio France face aux nouvelles coupes budgĂ©taires qui ont Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©es. Pour la premiĂšre fois, les journalistes de France Bleu, qui sont Ă©galement les correspondants de France Inter et de France Info, devront rĂ©duire le volume des informations ! Les reportages des radios locales reprĂ©sentent pourtant la moitiĂ© du temps dâantenne pour lâinformation. Quelle catastrophe pour une radio de service public pendant une annĂ©e Ă©lectorale ! Je prĂ©cise que cette situation a entraĂźnĂ©, le 26 septembre dernier, une grĂšve sans prĂ©cĂ©dent. Jâen viens Ă la TNT un des articles du projet de loi que vous nous prĂ©senterez bientĂŽt prĂ©voit lâattribution dâun bonus aux chaĂźnes historiques, M6, TF1 et Canal +, en Ă©change dâun abandon rapide de la frĂ©quence analogique. Un tel bonus nâest pas du goĂ»t des nouveaux entrants, AB Groupe, BFM TV, BollorĂ© et NRJ Group qui sâinsurgent contre les risques de dĂ©stabilisation et de confiscation de la TNT. Les indĂ©pendants » ont dâailleurs adressĂ© un courrier au Premier ministre, par lequel ils dĂ©noncent vivement le renforcement de la position dominante des trois groupes historiques ». En quoi une telle compensation pourrait-elle se justifier, Monsieur le ministre, puisque les extinctions de lâanalogique ne seront validĂ©es que dans lâhypothĂšse oĂč lâĂ©quipement des foyers aura atteint une proportion telle que ces Ă©diteurs ne pĂątiront pas dâun passage au tout numĂ©rique », et puisquâun canal bonus » a dĂ©jĂ Ă©tĂ© attribuĂ© aux trois chaĂźnes historiques lors du lancement de la TNT ? Les inquiĂ©tudes sont grandes, Monsieur le ministre, notamment dans ma circonscription oĂč de nombreux groupes sont implantĂ©s. M. Gilles Artigues - Je mâinquiĂšte, moi aussi, de la situation de la presse Ă©crite. Nous souhaiterions la tenue rapide dâĂ©tats gĂ©nĂ©raux qui devraient Ă©galement concerner la presse rĂ©gionale, oĂč certains regroupements nâont pas tenu bon. Dans ma ville de Saint-Ătienne, lâimprimerie du groupe Le ProgrĂšs est appelĂ©e Ă se fondre dans un ensemble plus vaste, sans doute au dĂ©triment de sa rĂ©activitĂ© et du service fourni aux lecteurs. Jâajoute que ce secteur est menacĂ© par lâarrivĂ©e sur le marchĂ© de quotidiens gratuits, dâabord Ă Paris et maintenant en province. Quâen pensez-vous Monsieur le ministre ? Jâen viens Ă la crĂ©ation de la CII pourquoi nâavez-vous pas saisi cette occasion pour rationaliser notre paysage audiovisuel extĂ©rieur, quâil sâagisse de TV 5 Monde, de Canal France international ou de la radio en langue arabe de RMC, filiale de RFI ? Pourquoi ne pas avoir mutualisĂ© les moyens actuellement disponibles ? Il existe hĂ©las bien dâautres interrogations, notamment sur les zones non couvertes par la TNT ou par Radio bleu â je pense par exemple Ă ma circonscription. Quelles mesures envisagez-vous, Monsieur le ministre, pour dĂ©velopper ces rĂ©seaux ? Sur quels critĂšres vous appuierez-vous ? Autre sujet dâinquiĂ©tude les centres de formation des apprentis, qui ne figurent pas dans ce projet de loi au motif quâils sont gĂ©rĂ©s par les chambres consulaires. Le groupe UDF a dĂ©posĂ© un amendement dâun montant modique et compatible avec votre volontĂ© de ne pas modifier lâassiette de la redevance. Je souhaiterais enfin Ă©voquer lâavenir des chaĂźnes indĂ©pendantes sur le cĂąble et le satellite qui ont Ă©tĂ© omises dans le projet de loi qui va venir en discussion devant le SĂ©nat. Vous avez prĂ©vu des avantages pour les opĂ©rateurs analogiques, oubliant que les chaĂźnes indĂ©pendantes placent elles aussi de grands espoirs dans les nouveaux modes de diffusion numĂ©rique. Elles nâont pas Ă©tĂ© autorisĂ©es Ă exploiter la TNT nationale et leurs chances dâaccĂ©der Ă la TNT locale sont minces. Il y va pourtant du maintien du pluralisme. M. Jacques Myard - Le français est un vecteur stratĂ©gique de notre influence, il est donc normal que nous nous appuyions sur lui ! Que pensez-vous donc de la diffusion par certains quotidiens nationaux de supplĂ©ments en langue Ă©trangĂšre ? Je pense notamment Ă un grand quotidien national⊠En avez-vous tenu compte dans lâattribution des aides Ă la presse ? Je vois mal pourquoi les pouvoirs publics se feraient le relais dâune influence Ă©trangĂšre. M. Henri Nayrou - Sâagissant des radios associatives le ministre a fait Ă©tat dâune augmentation de 1,45 % du fonds de soutien Ă lâexpression radiophonique mais est-il exact que le montant de la taxe sur laquelle le fonds est assis a crĂ» de 8 % par an ? OĂč est passĂ©e la diffĂ©rence ? La Cour des comptes nâa pas manquĂ© de pointer cette anomalie ! Est-il Ă©galement exact que cette taxe ait rapportĂ© 25,1 millions dâeuros en 2005 alors que la commission chargĂ©e dâattribuer le fonds ne sâest prononcĂ©e que sur 24,75 millions dâeuros et que le budget 2006 faisait Ă©tat de 23,75 millions dâeuros ? Une fois encore, pourquoi une telle erreur ? Jugez-vous Ă©galement normal que les professionnels demandent de leur cĂŽtĂ© une enveloppe globale de 28 millions ? Sâagissant de lâAFP quel est votre avis sur ses missions, ses moyens et son avenir ? Quel bilan dressez-vous du contrat dâobjectifs et moyens signĂ© en novembre 2003 ? Comme nos collĂšgues lâont dĂ©jĂ soulignĂ©, la situation de la presse Ă©crite est dramatique â le rapport Le Ridant de 2004 lâa bien montrĂ© ! Les ventes des quotidiens ont chutĂ© de 2,1 % en 2005, et celles de magazines de 2,8 %. En 2006, la situation ne fait hĂ©las que se dĂ©grader encore selon le Financial Times, Internet est dĂ©jĂ devenu le principal fournisseur dâinformations pour les lecteurs europĂ©ens. En rĂ©ponse, vous nâavez Ă©noncĂ© que quelques mesures de prĂ©vention, et vous vous ĂȘtes bornĂ©s Ă Ă©noncer des chiffres. Votre budget ne sâĂ©lĂšve quâĂ 164,58 millions dâeuros contre 172,33 lâan dernier, soit une baisse de 4,5 %. Vos mesures ne sont que des cautĂšres sur une jambe de bois ! RĂ©pondons en effet aux quatre questions des journalistes de base oĂč, quand, comment, pourquoi ? Pourquoi ? Tout le monde le sait ! Et je nây reviendrai pas. Comment ? MalgrĂ© le sabotage actuel de ce levier de la dĂ©mocratie citoyenne, vous versez des aides Ă des entreprises privĂ©es qui ne font pas du pluralisme et de la libertĂ© Ă©ditoriale lâune de leurs prioritĂ©s. De mĂȘme, oĂč est lâĂ©quilibre entre lâinterventionnisme de lâĂtat, ce tonneau des DanaĂŻdes, et le libĂ©ralisme qui incite Ă la concentration et aux arrangements entre actionnaires aux dĂ©pens de lâintĂ©rĂȘt des lecteurs ? OĂč se trouvent les effets de levier ? Des aides ciblĂ©es ne seraient-elles pas plus efficaces quâune aide gĂ©nĂ©rique Ă la modernisation, vĂ©ritable supercherie budgĂ©taire ? Quant aux contrats dâobjectifs et de moyens, personne ne sait de quoi demain sera fait ! M. le Ministre â Lâaction que nous menons en faveur de la presse, Monsieur Mathus, mĂ©rite mieux quâune caricature sommaire. Notre objectif, câest le pluralisme. Dâune semaine sur lâautre, selon les circonstances, la concentration est crainte ou souhaitĂ©e. Je crois comprendre que vous la souhaitez⊠Le pluralisme sous-tend toutes les mesures dâaide publique. Ainsi, la multiplication des chaĂźnes dâinformation avec la TNT est le fruit des dĂ©cisions prises par ce gouvernement. M. Didier Mathus - Vous nây ĂȘtes pas pour grand-chose ! M. le Ministre â Si ! Ă lâĂ©poque, personne ne croyait que nous en serions capables, mais, Ă la lumiĂšre des expĂ©riences effectuĂ©es Ă lâĂ©tranger, nous avons permis le triplement du nombre de chaĂźnes gratuites. M. Didier Mathus â Câest la loi de 2000 qui lâa permis ! M. le Ministre â Aujourdâhui, les chaĂźnes dâinformation sont en pleine effervescence. Nous devons en anticiper les Ă©volutions, notamment numĂ©riques câest pourquoi jâai demandĂ© Ă M. Tessier dâĂ©valuer et, au besoin, de critiquer les modes dâaide actuels. Loin de toute incantation, nous agissons ! Le projet de loi porte prĂ©cisĂ©ment sur les ressources et les investissements nĂ©cessaires, notamment dans la presse Ă©crite. Ă lâĂšre des nouvelles technologies, rien ne remplacera jamais la signature du journaliste câest lui qui, en respectant la dĂ©ontologie, est le premier responsable de lâindĂ©pendance dâune publication et de la libertĂ© dâexpression. M. le Rapporteur spĂ©cial â TrĂšs bien. M. le Ministre - Je suis choquĂ© que lâon puisse, en matiĂšre dâinformation, opposer lâaudiovisuel public et privĂ©. Chaque rĂ©daction a son propre mode de fonctionnement ! Cela Ă©tant, lâaudiovisuel public a certaines missions spĂ©cifiques. Vous nous reprochez dâĂȘtre incapables dâen dĂ©finir la stratĂ©gie. Au contraire nous en accompagnons lâĂ©volution et lui donnons les moyens dâaccomplir sa mission. Quant Ă lâaffectation des uns ou des autres Ă tel ou tel poste, la vie est faite de mouvement en politique comme dans les mĂ©dias, les gens changent de fonction au fil de leur carriĂšre. Lâessentiel, câest le respect de lâindĂ©pendance de chacun. Vous parlez de plan Marshall nous avons en effet considĂ©rablement augmentĂ© certaines aides. DĂšs que M. Tessier mâaura remis les conclusions de sa mission, jâouvrirai une discussion avec lâensemble de la presse, et le Parlement y sera associĂ©. Mon collĂšgue de Bercy ira dans les jours prochains Ă Bruxelles dĂ©fendre la baisse de la taxation des services dâinformation en ligne. Câest une mesure essentielle qui doit permettre Ă chaque rĂ©daction dâadapter sa diffusion et sa rĂ©munĂ©ration Ă la rĂ©volution numĂ©rique. M. Braouezec Ă©voque le traitement de la violence dans les mĂ©dias. Chaque journaliste en est individuellement responsable. Il y a le besoin lĂ©gitime dâinformation, mais force est de reconnaĂźtre que lâimage dĂ©clenche aussi parfois lâĂ©vĂ©nement. Câest Ă chaque rĂ©daction de respecter les principes Ă©lĂ©mentaires de la dĂ©ontologie que je nâai pas Ă rappeler je ne suis pas un ministre de lâinformation ! M. Patrick Braouezec - Je faisais rĂ©fĂ©rence aux deux interventions policiĂšres qui ont eu lieu au petit matin aux TarterĂȘts et aux Mureaux en prĂ©sence des camĂ©ras, alors que les maires nâĂ©taient mĂȘme pas avertis. M. le Ministre â Chacun sait bien ici que la prĂ©sence des camĂ©ras ne dĂ©pend pas de ceux qui sont filmĂ©s ! Les journalistes sont libres de traiter les sujets quâils veulent et de tendre leur micro en toute responsabilitĂ©. En matiĂšre de TNT, câest notre action qui a permis la multiplication des nouveaux entrants. Toutes les chaĂźnes sont diffĂ©rentes et chacune a ses propres prioritĂ©s budgĂ©taires. Toutefois, des principes juridiques sâimposent. Ne dites donc pas nâimporte quoi ! Si nous voulons ĂȘtre au rendez-vous du basculement numĂ©rique en 2011, certains ajustements sont nĂ©cessaires câest pourquoi le Conseil dâĂtat exige que des contreparties soient donnĂ©es aux chaĂźnes dont les durĂ©es dâautorisation sont rĂ©duites. Quant aux propositions des nouveaux entrants et des chaĂźnes indĂ©pendantes, je les examinerai avec attention. Lâarticulation de lâinformation nationale et locale est essentielle Ă lâattractivitĂ© des chaĂźnes de Radio France, notamment France Bleue. M. Artigues Ă©voque les Ă©tats gĂ©nĂ©raux ; je choisis lâaction et lâanticipation. Pour aboutir Ă lâĂ©quilibre entre les chaĂźnes locales et nationales, une nĂ©gociation est en cours sur la modernisation sociale. Dans ce domaine complexe, câest un prĂ©alable nĂ©cessaire Ă toute restructuration ou concours direct. Si nous sommes prĂȘts Ă examiner toute proposition, nous veillons Ă agir. Câest pourquoi les crĂ©dits ont globalement augmentĂ©. Les baisses de certaines lignes ne sont dues quâĂ la non-consommation constatĂ©e au cours des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Dâautre part nous anticipons lâĂ©volution du comportement des consommateurs, en matiĂšre de journaux gratuits, par exemple, afin de savoir sâils prĂ©cĂšdent un achat ou sâils sây substituent. Je rends dâailleurs hommage Ă toutes les rĂ©dactions, malgrĂ© les conflits qui peuvent exister entre les diffĂ©rents supports dâinformation. Vous parlez de mutualisation ; jâai employĂ© le terme de synergie. Il est essentiel de crĂ©er des liens forts entre lâAFP, RFI et France 24. En outre, le rĂŽle des chaĂźnes indĂ©pendantes nâest pas Ă nĂ©gliger â certaines dâentre elles seront dâailleurs reçues au ministĂšre. Nous serons au rendez-vous de la haute dĂ©finition bien du retard a dĂ©jĂ Ă©tĂ© rattrapĂ©. Comme pour le haut dĂ©bit, notre structure administrative est ici un atout. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a tracĂ© une feuille de route prĂ©cise, et notre calendrier est semblable Ă celui de la Grande-Bretagne qui prĂ©pare son basculement pour 2012 nous fixons cette Ă©chĂ©ance Ă novembre 2011. Le systĂšme est Ă©quivalent un basculement rĂ©gion par rĂ©gion, en fonction des constatations locales, lâobjectif Ă©tant quâil nây ait pas de fracture numĂ©rique. JâĂ©tais il y a quelques jours en CorĂ©e, pays dont le systĂšme prĂ©sente des similitudes avec le nĂŽtre. En vue du basculement, la CorĂ©e a votĂ© une loi pour interdire progressivement la fabrication de postes analogiques. Cela a beaucoup choquĂ© les reprĂ©sentants de lâOfcom, lâhomologue britannique du CSA, avec qui jâai eu lâoccasion de mâen entretenir. Jâen viens Ă la question de Jacques Myard. Je nâai pas Ă dĂ©cider si un journal publie ou non un supplĂ©ment⊠M. Jacques Myard â Il en a le droit. Je mâinterroge simplement sur le fait que nous, contribuables, aidions Ă la propagation dâune culture qui nâest pas la nĂŽtre. M. le Ministre â Il nây a pas de raison de modifier le systĂšme des aides directes Ă la presse parce quâun journal, en lâoccurrence Le Monde, dĂ©cide de publier en encart un extrait dâun journal Ă©tranger. M. Jacques Myard â Bien sĂ»r que si ! M. le PrĂ©sident de la commission â Tout le monde a bien compris la question de M. Myard, mais il nâest pas sĂ»r quâelle soit partagĂ©e. M. Jacques Myard â On enfoncera le clou ! M. le Ministre â M. Nayrou a Ă©voquĂ© les radios associatives, auxquelles jâattache une grande importance. Le montant prĂ©visionnel du produit de la taxe alimentant le FSER est fixĂ© Ă 24,1 millions dâeuros contre 23,75 millions en 2006. Il sera rĂ©parti entre prĂšs de 600 radios associatives qui remplissent une mission sociale de proximitĂ© et occupent une place particuliĂšre dans notre paysage radiophonique. Jâai assistĂ© Ă leur congrĂšs il y a quelques semaines en Charente. Le principe de leur indĂ©pendance et de lâautomaticitĂ© des aides est important. Une rĂ©forme a Ă©tĂ© conduite pour amĂ©liorer leur fonctionnement et optimiser lâutilisation de leurs ressources, en prĂ©servant lâĂ©quilibre gĂ©nĂ©ral du systĂšme. Un grand nombre de problĂšmes administratifs et financiers, comme les retards de versement, sont aujourdâhui rĂ©glĂ©s. Jâen viens Ă lâAFP. En dĂ©pit des dĂ©fis et des difficultĂ©s, lâAFP est lâune des trois premiĂšres agences de presse mondiales. Câest un atout pour le rayonnement de la France et pour le pluralisme de lâinformation dans le monde. Allez donc au siĂšge de lâAFP quand un Ă©vĂ©nement international important se produit, et regardez le nombre de journaux qui reprennent ses informations lâAFP est vĂ©ritablement une entreprise mondiale. Nous nous sommes engagĂ©s sur lâĂ©volution de nos abonnements jusquâen 2007 dans le cadre dâun COM qui a Ă©tĂ© signĂ© le 20 novembre 2003. Une nouvelle augmentation des abonnements de lâĂtat Ă lâAFP est prĂ©vue en 2007 ces derniers sâĂ©lĂšvent Ă plus de 109 millions dâeuros, soit une hausse de 1,6 %. LâAFP cherche Ă se positionner sur les marchĂ©s de la vidĂ©o et du multimĂ©dia. Nous signerons donc un avenant. CautĂšre sur une jambe de bois, je vous laisse la responsabilitĂ© du propos. Jâai moi aussi la passion du pluralisme. Il y a des dĂ©fis, il faut agir avec subtilitĂ© pour rĂ©gler les problĂšmes. Je pense aux quotidiens Ă faibles ressources publicitaires, comme La Croix ou LâHumanitĂ©, pour laquelle des dispositions spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© prises. Des discussions sont en cours sur lâavenir de LibĂ©ration. Câest essentiel, car il sâagit du pluralisme de la presse. Si vous votez ce PLF, des mesures nouvelles pourront ĂȘtre consacrĂ©es Ă des financements supplĂ©mentaires pour LibĂ©ration ou dâautres organes de presse. Sans interfĂ©rer dans les nĂ©gociations, je souhaite que lâavenir de ce quotidien soit assurĂ©. M. le Rapporteur pour avis - Depuis hier, la Roumanie, qui vient dâaccueillir le sommet de la francophonie, ne reçoit plus TV5 monde. Il y a eu rupture de contrat avec le satellite Astra. Quel est votre sentiment lĂ -dessus ? M. le Ministre â Je vais voir comment y remĂ©dier. La diffusion extĂ©rieure sâopĂšre par le cĂąble et le satellite. Internet peut pallier des exclusions, mais ce nâest Ă©videmment pas une rĂ©ponse suffisante. Je vais regarder comment nous pouvons veiller Ă la diffusion par satellite. M. le PrĂ©sident de la commission â Je remercie le ministre, et je salue lâeffort personnel qui est le sien pour assurer les moyens du pluralisme. Je fais mien le souhait de mes collĂšgues de promouvoir les synergies, ainsi quâune mutualisation des moyens et une simplification des structures partout oĂč cela est possible. Je remercie la presse, les rapporteurs et les intervenants. EXAMEN EN COMMISSION AprĂšs lâaudition en commission Ă©largie de M. Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la communication, votre Commission a examinĂ©, au cours de sa sĂ©ance du 2 novembre 2006, les crĂ©dits de la mission MĂ©dias. Mission MĂ©dias Suivant lâavis favorable de votre Rapporteur spĂ©cial, elle a adoptĂ© ces crĂ©dits, et vous demande dâĂ©mettre un vote favorable Ă leur adoption. * * * Article additionnel aprĂšs lâarticle 49 Votre Commission a ensuite examinĂ© un amendement II-96 de votre Rapporteur spĂ©cial, prĂ©voyant que le Gouvernement prĂ©sente, sous forme dâune annexe gĂ©nĂ©rale jaune », un rapport sur lâactivitĂ© et les moyens de lâaudiovisuel extĂ©rieur. Usant de la facultĂ© que lâarticle 38 du RĂšglement de lâAssemblĂ©e nationale confĂšre aux dĂ©putĂ©s dâassister aux rĂ©unions des commissions dont ils ne sont pas membres, M. HervĂ© de Charrette a rappelĂ© quâil Ă©tait favorable Ă ce quâune cohĂ©rence soit trouvĂ©e au sujet de lâaudiovisuel extĂ©rieur. PlutĂŽt que dâĂ©clater les crĂ©dits entre deux programmes distincts, il serait souhaitable dâĂ©tablir un rapprochement. En la matiĂšre, le seul bon remĂšde serait lâexistence dâun seul programme, avec un seul ministre celui des Affaires Ă©trangĂšres. Si lâon peut comprendre que dans la phase initiale, il Ă©tait nĂ©cessaire dâafficher une volontĂ© politique forte, sâagissant de la chaĂźne dâinformation internationale et de lâaudiovisuel extĂ©rieur, au bout de deux ans, cette distinction ne se justifie plus. Lâadoption de lâamendement du Rapporteur spĂ©cial risque dâĂȘtre un alibi pour maintenir cette prĂ©sentation des crĂ©dits. Votre Rapporteur spĂ©cial a rĂ©pondu que lâobjet du document dâinformation en question dĂ©passe le problĂšme posĂ© par M. HervĂ© de Charrette. Ce document inclura dâautres Ă©lĂ©ments, comme le rĂŽle dâArte ou celui de France TĂ©lĂ©visions. Votre Commission a adoptĂ© cet amendement. * * * Compte Avances Ă lâaudiovisuel public Votre Commission a examinĂ© un amendement II-97 de votre Rapporteur spĂ©cial, prĂ©voyant de diviser en cinq programmes les crĂ©dits de cette mission, pour que les parts de redevance affectĂ©es Ă chaque sociĂ©tĂ© ressortent directement du vote du compte spĂ©cial. Votre Rapporteur spĂ©cial a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ©, conforme Ă la LOLF, que la mission ne se contente pas de distinguer lâaffectation de la redevance entre tĂ©lĂ©vision, radio et patrimoine audiovisuel, mais que cette distinction soit opĂ©rĂ©e au profit de chacun des opĂ©rateurs financĂ©s par la redevance. Cela permettra de se passer du vote dâun article de seconde partie en loi de finances, vote redondant avec celui sur le compte. Votre Commission a adoptĂ© cet amendement. Puis, elle a adoptĂ© les crĂ©dits de la mission Avances Ă lâaudiovisuel public, ainsi modifiĂ©s, et vous demande dâĂ©mettre un vote favorable Ă leur adoption. * * * Article 63 RĂ©partition, au profit des organismes de lâaudiovisuel public, des ressources de la redevance audiovisuelle Texte du projet de loi Pour lâexercice 2007, la rĂ©partition entre les organismes du service public de la communication audiovisuelle, des recettes prĂ©visionnelles, hors taxe sur la valeur ajoutĂ©e, de la redevance audiovisuelle, est Ă©tablie comme suit France TĂ©lĂ©visions 1 879,52 millions ⏠Radio France 508,20 millions ⏠Radio France internationale 56,53 millions ⏠ARTE-France 209,92 millions ⏠Institut national de lâaudiovisuel 78,80 millions ⏠TOTAL 2 732,97 millions ⏠ExposĂ© des motifs Le prĂ©sent article a pour objet de dĂ©finir, pour lâannĂ©e 2007, la rĂ©partition entre les organismes du service public audiovisuel des ressources prĂ©visionnelles de redevance audiovisuelle, en application de lâarticle 36 de la loi organique relative aux lois de finances. Observations et dĂ©cision de la Commission Suivant lâavis favorable de votre Rapporteur spĂ©cial, votre Commission a adoptĂ© cet article sans modification, et vous demande dâĂ©mettre un vote favorable Ă son adoption. * * * AprĂšs lâarticle 63 Votre Commission a rejetĂ© un amendement de M. Didier Migaud prĂ©voyant que lâavis dâimposition de la redevance est Ă©mis avec celui de lâimpĂŽt sur le revenu, votre Rapporteur spĂ©cial sâĂ©tant dĂ©clarĂ© dĂ©favorable. Articles additionnels aprĂšs lâarticle 63 Votre Commission a examinĂ© un amendement II-93 de la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales, prĂ©voyant dâexonĂ©rer du paiement de la redevance les centres de formation des apprentis. Votre Rapporteur spĂ©cial tout en dĂ©clarant comprendre la logique de cet amendement, a rappelĂ© quâil existe une diffĂ©rence statutaire entre les centres de formation dâapprentis CFA et les Ă©tablissements scolaires. Par ailleurs, le code du travail prĂ©voit dĂ©jĂ une possibilitĂ© dâexonĂ©ration, quand les CFA ont conclu une convention avec un ou plusieurs Ă©tablissements dâenseignement. Le PrĂ©sident Pierre MĂ©haignerie, tout en comprenant cet argument, a rappelĂ© que les centres de formation dâapprentis souffrent dâun vrai dĂ©ficit de considĂ©ration. MĂȘme sâil ne convient pas dâĂ©tendre, par principe, le champ des exonĂ©rations, il sâest dĂ©clarĂ©, compte tenu de la situation particuliĂšre de lâapprentissage, favorable, Ă titre personnel, Ă cet amendement. Votre Commission a alors adoptĂ© cet amendement. Puis, elle a examinĂ© un amendement II-98 de votre Rapporteur spĂ©cial, prĂ©voyant que les avenants aux contrats dâobjectifs et de moyens seront transmis systĂ©matiquement au Parlement, dans les mĂȘmes conditions que les contrats eux-mĂȘmes. Votre Rapporteur spĂ©cial a soulignĂ© que lâexemple de France TĂ©lĂ©visions, oĂč des modifications lourdes du contrat dâobjectifs et de moyens sont intervenues, montre tout lâintĂ©rĂȘt de la transmission des avenants aux contrats, Ă des fins de contrĂŽle parlementaire. Votre Commission a adoptĂ© cet amendement. Votre Rapporteur spĂ©cial a alors prĂ©sentĂ© le projet de contrat dâobjectifs et de moyens COM entre Radio France et lâĂtat, transmis aux fins dâavis. Ce projet de contrat pour la pĂ©riode 2006â2009 a Ă©tĂ© approuvĂ© par le conseil dâadministration de lâentreprise le 12 juillet dernier. Ce document, qui nâest peut-ĂȘtre pas parfait, ne mĂ©rite pas de reproches forts. Pour autant, il convient de considĂ©rer que â ce COM a bien Ă©tĂ© transmis aux commissions compĂ©tentes des deux assemblĂ©es, conformĂ©ment Ă la loi ; â il convient aux deux parties signataires lesquelles nâattendent que lâavis de la Commission pour le signer ; â sâil nâest pas rĂ©volutionnaire, il a le mĂ©rite dâexister, six ans aprĂšs le vote de la loi et comporte des orientations tout Ă fait positives en termes de service public et de gestion dâentreprise ; â il permet de trouver une solution acceptable pour le financement des lourds travaux de la Maison de la Radio, qui ne pĂ©nalise pas le dĂ©veloppement de lâentreprise et rend prĂ©visible les besoins de financements publics Ă horizon 2013 ; â Radio France sây engage Ă moderniser sa politique sociale Ă effectifs constants sur la durĂ©e du COM ; â il comporte enfin des indicateurs de performance, certes perfectibles, et parfois un peu littĂ©raires, mais qui sont sĂ©rieux et sâarticulent bien avec ceux figurant dans le projet annuel de performances de la mission Avances Ă lâaudiovisuel public. Votre Commission a ensuite donnĂ© un avis favorable au contrat dâobjectifs et de moyens de Radio-France. * * * AMENDEMENTS ADOPTĂS PAR LA COMMISSION AprĂšs lâarticle 49 Amendement II-96 rĂ©sentĂ© par M. Patrice Martin-Lalande, Rapporteur spĂ©cial au nom de la commission des Finances InsĂ©rer lâarticle suivant Le Gouvernement prĂ©sente, en annexe gĂ©nĂ©rale au projet de loi de finances de lâannĂ©e, un rapport annuel sur lâactivitĂ© et les moyens de lâaudiovisuel extĂ©rieur. Ce rapport retrace les crĂ©dits publics affectĂ©s, directement ou indirectement, Ă des opĂ©rateurs audiovisuels et comporte une information actualisĂ©e sur les synergies mises en Ćuvre entre les diffĂ©rents intervenants et sur le positionnement des tutelles de chaque entreprise. Article 36 Ătat D Mission "Avances Ă lâaudiovisuel public" Amendement II-97 prĂ©sentĂ© par M. Patrice Martin-Lalande, Rapporteur spĂ©cial au nom de la commission des Finances I. Supprimer les programmes TĂ©lĂ©vision », Radio » et Patrimoine audiovisuel » II. CrĂ©er les cinq programmes suivants France TĂ©lĂ©visions », ARTE-France », Radio France », Radio France internationale » et Institut national de lâaudiovisuel » III. En consĂ©quence, modifier ainsi les autorisations dâengagement et les crĂ©dits de paiement en euros Programmes + - TĂ©lĂ©vision Radio Patrimoine audiovisuel France TĂ©lĂ©visions nouveau ARTEâFrance nouveau Radio France nouveau Radio France internationale nouveau Institut national de lâaudiovisuel nouveau TOTAUX SOLDE 0 EXPOSĂ SOMMAIRE Lâan dernier, le compte de concours financiers Avances Ă lâaudiovisuel public Ă©tait prĂ©sentĂ© au Parlement sous la forme dâune mission monoprogramme, et ce en violation de la lettre comme de lâesprit de la LOLF. Ă la suite des critiques formulĂ©es par le Rapporteur spĂ©cial de la commission des Finances et de la dĂ©cision du Conseil constitutionnel du 29 dĂ©cembre 2005, cette mission est dĂ©sormais constituĂ©e de trois programmes regroupant les cinq opĂ©rateurs financĂ©s par le compte de concours financier le programme TĂ©lĂ©vision rĂ©unissant France TĂ©lĂ©visions et ARTE France, le programme Radio rĂ©unissant Radio France et Radio France internationale et le programme Patrimoine audiovisuel pour lâInstitut national de lâaudiovisuel. Si cette situation est dĂ©jĂ plus satisfaisante, la logique de la LOLF doit ĂȘtre totalement respectĂ©e, chaque opĂ©rateur bĂ©nĂ©ficiant dâune affectation du produit de la redevance devant disposer dâun programme distinct. Cet amendement vise donc Ă structurer la mission en autant de programmes que dâopĂ©rateurs câest-Ă -dire cinq, et ce pour deux raisons principales â dâune part, un tel dĂ©coupage permettrait de se passer du vote, redondant avec celui sur le compte de concours financiers, de lâarticle de deuxiĂšme partie procĂ©dant Ă la rĂ©partition du produit de la redevance entre les cinq opĂ©rateurs Ă savoir lâarticle 63. En effet, les nouvelles possibilitĂ©s dâamendement ouvertes par lâarticle 47 de la LOLF rendent cet article superflu ; â dâautre part, il permettrait dâinciter Ă une harmonisation poussĂ©e entre les dispositifs de performance de chaque programme et les contrats dâobjectifs et de moyens que chaque opĂ©rateur doit, selon lâarticle 53 de la loi du 30 septembre 1986 modifiĂ©e, relative Ă la libertĂ© de communication, signer avec lâĂtat. Dans une perspective de revalorisation de cet outil indispensable que constitue le contrat, lâexistence dâun programme par opĂ©rateur doit permettre dâĂ©tablir un lien direct entre celui-ci et le projet annuel de performances prĂ©sentĂ© chaque annĂ©e au Parlement lors de lâexamen du projet de loi de finances. La mission Avances aux organismes de lâaudiovisuel public devrait, en consĂ©quence, ĂȘtre constituĂ©e dâun programme pour France TĂ©lĂ©visions, un pour Radio France, un pour Arte-France, un pour Radio France Internationale et enfin un programme pour lâInstitut national de lâaudiovisuel. AprĂšs lâarticle 63 Amendement II-98 prĂ©sentĂ© par M. Patrice Martin-Lalande, Rapporteur spĂ©cial au nom de la commission des Finances InsĂ©rer lâarticle suivant Dans la premiĂšre phrase de lâavant-dernier alinĂ©a du I de lâarticle 53 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative Ă la libertĂ© de communication, aprĂšs les mots contrats dâobjectifs et de moyens », sont insĂ©rĂ©s les mots ainsi que les Ă©ventuels avenants Ă ces contrats ». Amendement II-93 prĂ©sentĂ© par Mme Chantal BourraguĂ©, rapporteure pour avis au nom de la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales des crĂ©dits des mĂ©dias, MM. Dominique Richard et Gilles Artigues InsĂ©rer lâarticle suivant Dans le d du 2° de lâarticle 1605 ter du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts, aprĂšs les mots lâĂtat », sont insĂ©rĂ©s les mots ainsi que par les centres de formation des apprentis ». La perte de recettes pour les organismes publics de lâaudiovisuel est compensĂ©e Ă due concurrence par la crĂ©ation dâune taxe additionnelle aux droits visĂ©s aux articles 575 et 575 A du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts. LISTE DES PERSONNES AUDITIONNĂES I.â Gouvernement Services du Premier ministre M. HervĂ© DIGNE, conseiller pour les mĂ©dias au cabinet du Premier ministre M. Patrick RAUDE, directeur du dĂ©veloppement des mĂ©dias DDM Mme Emmanuelle BENSIMON, sousâdirectrice de la communication audiovisuelle Ă la DDM M. François CASADEBAIG, chef du bureau du rĂ©gime Ă©conomique de la presse et des aides publiques Ă la DDM MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres M. Philippe ĂTIENNE, directeur gĂ©nĂ©ral de la coopĂ©ration internationale et du dĂ©veloppement M. Richard BOIDIN, directeur de lâaudiovisuel extĂ©rieur et des techniques de communication MinistĂšre de lâĂconomie, des finances et de lâindustrie M. Nicolas CALCOEN, directeurâadjoint du cabinet du ministre M. Romain DUBOIS, conseiller technique au cabinet du ministre Mme Françoise MIQUEL, chef de la mission de contrĂŽle gĂ©nĂ©ral Ă©conomique et financier des sociĂ©tĂ©s du service public de la radio et de la tĂ©lĂ©vision M. Bruno BĂZARD, directeur gĂ©nĂ©ralâadjoint de lâAgence des participations de lâĂtat APE M. SĂ©bastien MOYNOT, chef du bureau audiovisuel de lâAPE M. Karim MAATOUG, chargĂ© dâaffaires Ă lâAPE M. Philippe RAMBAL, responsable de la mission commune accueil aux directions gĂ©nĂ©rales des impĂŽts et de la comptabilitĂ© publique MinistĂšre dĂ©lĂ©guĂ© Ă lâIndustrie M. François LOOS, ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă lâIndustrie M. Matthieu GALLET, conseiller technique au cabinet du ministre dĂ©lĂ©guĂ© M. Ludovic BERTHELOT, chef du bureau Audiovisuel et multimĂ©dia Ă la direction gĂ©nĂ©rale des entreprises MinistĂšre de la Culture et de la communication M. Renaud DONNEDIEU de VABRES, ministre de la Culture et de la communication Mme Laurence FRANCESCHINI, directriceâadjointe du cabinet du ministre Mme Karine BLOUET, conseillĂšre technique au cabinet du ministre M. Fayçal DAOUADJI, conseiller parlementaire MinistĂšre dĂ©lĂ©guĂ© Ă lâAmĂ©nagement du territoire M. Christian ESTROSI, ministre dĂ©lĂ©guĂ© II.â AutoritĂ©s de contrĂŽle Conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel CSA M. Dominique BAUDIS, prĂ©sident M. Francis BECK, conseiller Mme Marie-Laure DENIS, conseillĂšre M. Philippe LEVRIER, conseiller M. Denis RAPONE, directeur gĂ©nĂ©ral M. Manuel VAZQUEZ, directeur gĂ©nĂ©ralâadjoint M. Antoine GRĂZAUD, directeur de cabinet du prĂ©sident AutoritĂ© de rĂ©gulation des communications Ă©lectroniques et des postes ARCEP M. Jacques DOUFFIAGUES, membre du collĂšge Mme Gabrielle GAUTHEY, membre du collĂšge M. JĂ©rĂŽme ROUSSEAU, chef du service opĂ©rateurs et rĂ©gulation des ressources rares III.â Audiovisuel Groupe France TĂ©lĂ©visions M. Patrick de CAROLIS, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral M. Damien CUIER, directeur de cabinet du prĂ©sident M. Thierry BERT, directeur gĂ©nĂ©ral chargĂ© de la gestion, des finances et des ressources humaines M. RenĂ© MAISONNEUVE, directeur des ressources humaines M. Patrice DUHAMEL, directeur gĂ©nĂ©ral chargĂ© des antennes, du dĂ©veloppement et de la diversification M. Philippe BAUDILLON, directeur gĂ©nĂ©ral de France 2 Mme Maria SANCHEZ PEREZ, directrice financiĂšre de France 2 Mme GeneviĂšve GIARD, directrice gĂ©nĂ©rale de France 3 M. Roger GICQUEL, directeur gĂ©nĂ©ralâadjoint de France 3 M. Alain VAUTHIER, directeur de lâantenne de France 3 Mme Hayet ZEGGAR, directrice gĂ©nĂ©rale de France 4 M. Patrick COHEN, directeur financier de France 4 M. Claude-Yves ROBIN, directeur gĂ©nĂ©ral de France 5 M. Kim PHAM, directeur gĂ©nĂ©ralâadjoint de France 5 M. François GUILBEAU, directeur gĂ©nĂ©ral de RFO M. Yves GARNIER, directeur gĂ©nĂ©ralâadjoint de RFO Mme Anne GRAND DâESNON, directrice des relations institutionnelles M. Philippe SANTINI, directeur gĂ©nĂ©ral de France TĂ©lĂ©visions PublicitĂ© ArteâFrance M. JĂ©rĂŽme CLĂMENT, prĂ©sident M. Jean ROZAT, directeur gĂ©nĂ©ral M. Fabrice REBOIS, directeur gĂ©nĂ©ralâadjoint Mme Muriel GUIDONI, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale aux relations institutionnelles Radio France M. Jean-Paul CLUZEL, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral M. Martin AJDARI, directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© Institut national de lâaudiovisuel INA M. Emmanuel HOOG, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral M. Max BENOIT, directeur dĂ©lĂ©guĂ© M. Olivier LOMBARDI, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral La ChaĂźne Parlementaire â AssemblĂ©e nationale M. Richard MICHEL, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral M. Claude BELLEI, rĂ©dacteur en chef Mme Eve-Lise BLANC-DELEUZE, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale Groupe TF1 M. Patrick LE LAY, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral M. Jean-Michel COUNILLON, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Groupe Canal Plus M. Bertrand MEHEUT, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral M. Alexandre BOMPARD, directeur des affaires publiques et des sports M. Olivier ZEGNA-RATA, directeur des relations extĂ©rieures Groupe M6 M. Nicolas de TAVERNOST, prĂ©sident du directoire M. Gilles BOYER, directeur des relations institutionnelles Groupe AB M. FrĂ©dĂ©ric LUSSATO, directeur dĂ©lĂ©guĂ© Groupe RTL M. RĂ©my SAUTER, prĂ©sideâdirecteur gĂ©nĂ©ral M. Charles-Emmanuel BON, directeur du dĂ©veloppement M. Richard ARZT, journaliste Groupe NRJ M. Marc PALLAIN, prĂ©sident du directoire IV.â Audiovisuel extĂ©rieur TV5 Monde M. François BONNEMAIN, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral Radio France internationale RFI M. Antoine SCHWARTZ, prĂ©sident M. Jean-Claude BENOIST, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral France 24 M. Alain de POUZILHAC, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral M. JeanâYves BONSERGENT, directeur gĂ©nĂ©ral M. DavidâHervĂ© BOUTIN, directeur des relations extĂ©rieures V.â Presse Ă©crite M. Patrick ANDRĂ, directeur dĂ©lĂ©guĂ© des Messageries lyonnaises de presse M. Nicolas BEYTOUT, directeur de la rĂ©daction du Figaro M. Denis BOUCHEZ, directeur du Syndicat de la presse quotidienne nationale M. Michel COMBOUL, prĂ©sident du Syndicat de la presse quotidienne rĂ©gionale Mme Anne-Marie COUDERC, prĂ©sidente du Syndicat de la presse magazine dâinformation, directrice gĂ©nĂ©rale de la presse magazine France Hachette Filipacchi associĂ©s M. Philippe DI MARZIO, directeur de lâUnion nationale des diffuseurs de presse M. Jean-Baptiste GIRAUD, prĂ©sident et directeur de la rĂ©daction dâEconomie Matin Mme Haude dâHARCOURT, chargĂ©e des relations avec les pouvoirs publics au Syndicat de la presse quotidienne rĂ©gionale M. Bruno HOCQUART de TURTOT, directeur gĂ©nĂ©ral du Syndicat de la presse quotidienne rĂ©gionale M. Pierre LOUETTE, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral de lâAgence FranceâPresse M. Antoine LUDIER, directeur administratif et financier de lâAgence FranceâPresse Mme Pascale MARIE, directrice du Syndicat de la presse magazine dâinformation M. Francis MOREL, prĂ©sident du Syndicat de la presse quotidienne nationale, directeur gĂ©nĂ©ral du Figaro M. RĂ©my PFLIMLIN, directeur gĂ©nĂ©ral des Nouvelles messageries de la presse parisienne M. GĂ©rard PROUST, prĂ©sident de lâUnion nationale des diffuseurs de presse VI.â Autres entreprises du secteur des mĂ©dias M. Thierry BERNARD, directeur de la communication de TDF M. Giuliano BERRETTA, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral de Eutelsat Communications M. Yves BLANC, directeur de la stratĂ©gie et des relations institutionnelles de Eutelsat Communications M. Jean-Paul BRILLAUD, directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© de Eutelsat Communications M. Michel COMBES, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral de TDF M. Jean-Philippe COURTOIS, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral de Microsoft International M. Jean-François DUPAQUIER, directeur de TV Val dâOise M. Yves GUILLEMOT, prĂ©sidentâdirecteur gĂ©nĂ©ral dâUbisoft M. Didier HICK, viceâprĂ©sident du groupe Thomson, accompagne de M. Jean-Luc ARCHAMBAULT M. Arnaud LACAUSSY, directeur de la rĂ©glementation et des Ă©tudes Ă©conomiques de SFR M. David LACOMBLED, directeur des relations institutionnelles de France TĂ©lĂ©com M. Ăric LENSEIGNE, vice-prĂ©sident dâAlcatel, accompagnĂ© dâAlban de LOUVENCOURT M. Jean-Baptiste MARTIN et Mme Marie MITTERRAND, fondateurs de CasaDei Productions M. Nick STUBBS, managing director dâAstra Marketing France M. Antoine VILLENEUVE, directeur gĂ©nĂ©ral de la ChaĂźne jeunesse VII.â Autres personnalitĂ©s M. Louis de BROISSIA, sĂ©nateur de la CĂŽte dâOr M. Gilles CRĂMILLEUX, prĂ©sident du Syndicat professionnel des tĂ©lĂ©visions locales hertziennes M. Alain DELABY, directeur du cabinet OPERMIND, et M. Didier FOURNIER, directeur de GIP RECIA, chargĂ©s dâune Ă©tude sur la tĂ©lĂ©vision locale par le conseil rĂ©gional du Centre Mme Isabelle FALQUE-PIERROTIN, prĂ©sidente du Forum des droits de lâinternet M. Jean-Michel HUBERT, prĂ©sident du Conseil stratĂ©gique des technologies de lâinformation M. Jean-Louis MISSIKA, auteur de La fin de la tĂ©lĂ©vision M. HervĂ© PONY, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral du Syndicat national de lâĂ©dition phonographique M. Jacques PESKINE, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de lâUnion syndicale des producteurs de lâaudiovisuel M. JoĂ«l de ROSNAY, prĂ©sident exĂ©cutif de Biotics International, auteur de La RĂ©volte du pronĂ©tariat Des mass mĂ©dia aux mĂ©dia des masses M. François SCELLIER, dĂ©putĂ© et prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral du Val dâOise M. Franck SOLOVEICIK, prĂ©sident du syndicat des entreprises de la distribution des programmes audiovisuels * * *© AssemblĂ©e nationale 1 Voir le rapport dâinformation de MM. Michel Bouvard, Didier Migaud, Charles de Courson et Jean-Pierre Brard sur la mise en Ćuvre de la loi organique n° 2001-692 du 1er aoĂ»t 2001 relative aux lois de finances Doc. AN n° 3165, 15 juin 2006. 2 Voir le rapport dâinformation de MM. Michel Bouvard, Didier Migaud, Charles de Courson et Jean-Pierre Brard sur la mise en Ćuvre de la loi organique n° 2001-692 du 1er aoĂ»t 2001 relative aux lois de finances Doc. AN n° 1554, mai 2004.3 Voir le commentaire de cet article dans le rapport gĂ©nĂ©ral de M. Gilles Carrez, Rapporteur gĂ©nĂ©ral de votre commission des Finances Doc. AN n° 3363, 12 octobre 2006, Tome II pages 109 Ă 124. 5 Dans le prĂ©sent projet de loi, il sâagit de lâarticle 63, rattachĂ© Ă ce rapport spĂ©cial au titre de la mission Avances Ă lâaudiovisuel public. 6 Rapport dâinformation prĂ©sentĂ© par M. Patrice Martin-Lalande, RĂ©former la redevance, pour assurer le financement de lâaudiovisuel français » Doc. AN n° 1019, juillet 2003.7 Une personne exonĂ©rĂ©e nâest pas assujettie Ă lâimpĂŽt, aucun rĂŽle nâest Ă©mis. Une personne dĂ©grevĂ©e voit son impĂŽt automatiquement pris en charge par lâĂtat et un rĂŽle est Ă©mis. 8 Un million de foyers modestes qui payaient la redevance en 2004 ne lâont plus payĂ© grĂące Ă la rĂ©forme. Pour une prĂ©sentation complĂšte du dispositif de dĂ©grĂšvement, voir le rapport gĂ©nĂ©ral de M. Gilles Carrez sur le projet de loi de finances pour 2007 Doc. AN n° 3363, 12 octobre 2006, Tome II pages 317 Ă 320. 9 Se rĂ©fĂ©rer au rapport gĂ©nĂ©ral de M. Gilles Carrez, Rapporteur gĂ©nĂ©ral de votre commission des Finances, sur le projet de loi de finances rectificative pour 2005 Doc. AN n° 2720, dĂ©cembre 2005, pages 312 Ă 321. 10 Les articles des rĂŽles de taxe dâhabitation et de redevance audiovisuelle ont Ă©tĂ© au titre de 2005 au nombre de dont pour la France mĂ©tropolitaine et pour les dĂ©partements dâoutre-mer. Sâagissant des entreprises, le dĂ©nombrement effectuĂ© porte sur celles ayant dĂ©clarĂ© au cours de la pĂ©riode considĂ©rĂ©e un montant de redevance audiovisuelle. Ce chiffre sâĂ©tablit Ă prĂšs de pour lâannĂ©e 2005, dont prĂšs de professionnels domiciliĂ©s dans les dĂ©partements dâoutre-mer. 11 Cette prĂ©vision intĂšgre les mĂȘmes paramĂštres que ceux constatĂ©s pour 2006 les dĂ©grĂšvements, les contrĂŽles, lâimpact dĂ©mographique et les Ă©volutions naturelles de la taxe dâhabitation. Voir le commentaire de lâarticle 20 du projet de loi de finances dans le rapport gĂ©nĂ©ral de M. Gilles Carrez prĂ©citĂ© Doc. AN n° 3363, 12 octobre 2006, Tome II pages 317 Ă 320. 12 Voir le rapport gĂ©nĂ©ral de M. Gilles Carrez prĂ©citĂ© Doc. AN n° 3363, Tome II pages 314 Ă 316. 13 Voir le rapport spĂ©cial de M. Jean-Pierre Brard sur les crĂ©dits pour 2007 du programme Coordination du travail gouvernemental Doc. AN n° 3363, annexe n° 12. 14 Sur le fondement dâun audit rĂ©alisĂ© en 2004, le CSA a rĂ©alisĂ© en 2005 une rĂ©organisation complĂšte de sa direction des programmes et engagĂ© une refonte de ses mĂ©thodes et de ses outils informatiques de contrĂŽle. 15 Le total des crĂ©dits ouverts a ainsi baissĂ© de 39,7 millions dâeuros en 2002 Ă 35,19 millions dâeuros en 2006 â 11,4 % en euros courants. 16 En 2006, le CSA a mĂȘme Ă©tĂ© confrontĂ© Ă un effet de ciseaux » dâun cĂŽtĂ©, le plafonnement des reports par la LOLF a rĂ©duit de prĂšs de 3 millions dâeuros les crĂ©dits ouverts ; de lâautre cĂŽtĂ©, les charges locatives du CSA ont augmentĂ© de prĂšs de 2 millions dâeuros entre 2005 et 2006 en raison de lâaugmentation de prĂšs moitiĂ© du loyer de la Tour Mirabeau Ă la suite du renouvellement du bail par les domaines et de lâassujettissement de ce bail Ă la TVA. 17 Ces Ă©conomies rĂ©sultent notamment de la remise Ă plat de lâensemble des prestations techniques externes du CSA, Ă la suite de lâintĂ©gration en juillet 2004 des agents auparavant mis Ă disposition par TDF. 18 Elle comprend, sous lâautoritĂ© de son directeur, assistĂ© dâun chef de service, la sous-direction de la presse Ă©crite et de lâinformation, la sous-direction de la communication audiovisuelle, la sous-direction du dĂ©veloppement et de la sociĂ©tĂ© de lâinformation, un dĂ©partement des statistiques, des Ă©tudes, et de la documentation sur les mĂ©dias, ainsi quâun secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral. 21 Loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative Ă la libertĂ© de Loi n° 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 pour lâĂ©galitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es. 23 Voir le compte-rendu fait, lors de la rĂ©union du 19 septembre 2006 de lâaudition de M. Patrick de Carolis, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de France TĂ©lĂ©visions, sur lâexĂ©cution du COM de France TĂ©lĂ©visions. 24 Devenu le III de lâarticle 128 de la loi n° 2005-1720 du 30 dĂ©cembre 2005 portant loi de finances rectificative pour 2005. 25 Sur la pĂ©riode du COM, heures de tĂ©lĂ©vision et plus de heures de radio ont Ă©tĂ© sauvegardĂ©es et conservĂ©es sur supports numĂ©riques. Les objectifs dans ce domaine ont Ă©tĂ© dĂ©passĂ©s de prĂšs de heures sur la pĂ©riode du contrat. En ce qui concerne le dĂ©pĂŽt lĂ©gal des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision et de la radio, la captation concernait, Ă lâissue du contrat, 40 chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision et 17 radios. 26 Nombre dâindicateurs Ă caractĂšre technique ou financier coĂ»t de lâheure restaurĂ©e, taux de captation numĂ©rique, coĂ»t de production dâune notice, coĂ»t dâune session de recherche Ă lâInathĂšque, taux dâautofinancement de la formation ont disparu au profit dâindicateurs nouveaux, fortement orientĂ©s sur le contenu des actions numĂ©risation et protection des supports, pĂ©rimĂštre du dĂ©pĂŽt lĂ©gal, ouverture des fonds, capacitĂ© Ă diplĂŽmer, rayonnement de la recherche, nouveaux territoires de production, effort de formation interne⊠27 Ă savoir affecter plus de 75 % des dĂ©penses du plan de production et dâachats de programmes Ă la production. 29 On prĂ©cisera, Ă toutes fins utile, quâEuronews, sociĂ©tĂ© basĂ©e Ă Lyon mais dĂ©tenue par un groupement de tĂ©lĂ©visions publiques europĂ©ennes issues de lâUER, peut difficilement ĂȘtre rĂ©pertoriĂ©e au titre de lâaudiovisuel extĂ©rieur, de mĂȘme â bien Ă©videmment âque la chaĂźne RFO, opĂ©rateur de lâoutre-mer français. 30 La RAI italienne en dĂ©tient 21,3 %, la RTVE espagnole 18,5 %, la RTR russe 15,5 % et la SSR suisse 9 %.31 La radio, mĂ©dia relativement dĂ©clinant dans les pays dĂ©veloppĂ©s et Ă©mergents, reste en revanche un vecteur puissant dans les pays en dĂ©veloppement Afrique subsaharienne notamment et joue souvent un rĂŽle de premier plan dans les pays en situation de crise ou de post-crise. 32 Outre ce financement assurĂ© sur les crĂ©dits de la mission MĂ©dias, des actions sont menĂ©es dans le cadre du programme SolidaritĂ© Ă lâĂ©gard des pays en dĂ©veloppement de la mission Aide publique au dĂ©veloppement avec lâobjectif de favoriser une meilleure diffusion sur les Ă©crans du Sud des programmes que la France a aidĂ© Ă exister Fonds Sud, Fonds Images Afrique. 33 Elle est principalement diffusĂ©e en ondes longues et en ondes courtes, mais aussi en modulation de frĂ©quence sur douze villes marocaines et par satellite Eutelsat 10° Est. 34 Ces chaĂźnes sont celles de France TĂ©lĂ©visions dont RFO, ARTE France, RTBF, TSR, Radio Canada, TĂ©lĂ© QuĂ©bec et le CIRTEF Conseil International des RadiosâTĂ©lĂ©visions dâExpression Française. TV5 QuĂ©bec Canada est une chaĂźne Ă part, sociĂ©tĂ© purement canadienne qui a lâobligation lĂ©gale de diffuser 15 % de programmes canadiens mais qui utilise plus de 60 % de programmes en provenance de France TĂ©lĂ©visions, contre 30 % en moyenne pour les autres chaĂźnes. 35 Dont 77,8 millions par le cĂąble, les rĂ©seaux MMDS ou lâADSL et 85,7 millions en rĂ©ception satellitaire. LâEurope est le principal bassin dâaudience de la chaĂźne avec 100,3 millions de foyers desservis pour 14,7 millions sur le contient amĂ©ricain, 17,3 millions en Asie, 16,4 millions en Orient, 14,8 millions en Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres avait, au cours dâexercices prĂ©cĂ©dents, accordĂ© Ă TV5 Monde des versements exceptionnels visant notamment Ă renforcer le sous-titrage, prioritĂ© stratĂ©gique de la chaĂźne. Mais, par prudence, sans lâassurance de la pĂ©rennisation de ces mesures et sans financement des autres partenaires, TV5 Monde nâavait que trĂšs partiellement mis en Ćuvre les dĂ©penses correspondantes. 37 Rappelons que, dans un souci de bonne gestion des deniers publics, votre commission des Finances avait adoptĂ© lâan dernier un amendement rĂ©duisant de 10 millions dâeuros les crĂ©dits prĂ©vus dans le projet de loi de finances pour 2006 dans la mesure oĂč un dĂ©marrage au 1er janvier lui semblait peu probable⊠38 On rappellera que le projet avait Ă©tĂ© autorisĂ© par la DGCCRF le 25 mai 2005 et que les modalitĂ©s de son financement avaient Ă©tĂ© approuvĂ©es par la Commission europĂ©enne le 7 juin 2005. 39 Au-delĂ des textes fondateurs traitĂ© du 2 octobre 1990 et contrat constitutif du 30 avril 1991, ARTE a rapidement privilĂ©giĂ© lâorientation europĂ©enne, tant dans lâorigine de ses programmes dont 3. % viennent de pays europĂ©ens autres que la France et lâAllemagne, que dans les thĂšmes Loi n° 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 pour lâĂ©galitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es, posant le principe gĂ©nĂ©ral dâadaptation de la totalitĂ© des programmes tĂ©lĂ©visĂ©s, Ă lâexception des messages publicitaires, dans un dĂ©lai maximum de cinq ans suivant sa publication, pour toutes les chaĂźnes publiques. 41 On signalera que, pour mieux financer ses films, ARTE France CinĂ©ma sâest associĂ©e avec la Sofica COFINOVA pour crĂ©er un fonds dâinvestissement destinĂ© Ă renforcer son soutien Ă la crĂ©ation cinĂ©matographique et Ă donner une chance Ă des Ćuvres dont la faisabilitĂ© dĂ©pend de son intervention. Ces investissements viennent en complĂ©ment des investissements pratiquĂ©s par la filiale cinĂ©ma dans le cadre de la rĂ©glementation. Sur ces trois premiĂšres annĂ©es, ce fonds a dĂ©jĂ soutenu 13 films. La moitiĂ© reprĂ©sente des premiers films et 9 ne bĂ©nĂ©ficiaient pas du soutien en coproduction dâune chaĂźne hertzienne. 42 Toutes les chaĂźnes gĂ©nĂ©ralistes, sans exception, ont dĂ©cidĂ© de prendre le virage de la sĂ©rie de 52 minutes et de 26 minutes, ou de formats plus courts. ARTE, qui a innovĂ© avec la sĂ©rie dâavant-soirĂ©e VĂ©nus & Apollon, doit Ă©galement ĂȘtre prĂ©sente sur ce terrain avec VĂ©nus & Apollon â saison 2 en 52 minutes. 43 TF1, France 2, France 3, France 5, ARTE, M6, France 5 et ARTE, chacune avec un canal plein 24h/24. 44 W9 appartient au groupe M6, qui a rĂ©orientĂ© la programmation de cette chaĂźne musicale Ă destination des 15-34 ans vers une programmation de mini-gĂ©nĂ©raliste Ă tendance TMC est une chaĂźne gĂ©nĂ©raliste qui sâadresse Ă tous les publics. Elle est dĂ©tenue Ă 20 % par la principautĂ© de Monaco et Ă paritĂ© par TF1 et AB pour les 80 % restant qui Ă©taient prĂ©cĂ©demment dĂ©tenus par PathĂ©, cette modification capitalistique ayant Ă©tĂ© autorisĂ©e par le CSA.46 France 4 est issue de la thĂ©matique Festival, complĂ©mentaire des autres chaĂźnes de France TĂ©lĂ©visions et contribuant Ă renforcer lâoffre culturelle et de spectacles vivants en direction des 25-49 ans. 47 Direct 8 est une chaĂźne gĂ©nĂ©raliste du groupe BollorĂ©, spĂ©cialisĂ©e dans la retransmission dâĂ©missions en direct, dâĂ©vĂšnements, dâinformation, de divertissements, ainsi que la dĂ©couverte de nouveaux talents, de la culture et du cinĂ©ma. 48 NRJ 12 est une chaĂźne du groupe NRJ, ayant une programmation de mini-gĂ©nĂ©raliste Ă destination des moins de 50 ans avec 40 % de musique, du cinĂ©ma, de la fiction et des jeux. 49 NT 1 est une chaĂźne du groupe AB qui diffuse de lâinformation, des magazines, du divertissement, de la fiction et du cinĂ©ma. Sa convention prĂ©voit des engagements dâinvestissement dans la production audiovisuelle et cinĂ©matographique dĂšs la premiĂšre annĂ©e, sans montĂ©e en charge. 50 BFM TV est une chaĂźne dâinformation Ă©conomique du groupe Nextradio, qui Ă©dite la radio Ă©ponyme. 52 I>TĂ©lĂ© est une chaĂźne dâinformation du groupe Canal +, auparavant proposĂ©e en payant sur le cĂąble et le satellite. 53 Gulli est une chaĂźne jeunesse créée par France TĂ©lĂ©visions et le groupe LagardĂšre, Ă hauteur de 33 % et le groupe LagardĂšre 66 %. 54 PlanĂšte est un chaĂźne documentaire dĂ©tenue par les groupes Canal+ et France TĂ©lĂ©visions Ă hauteur respective de 66 % et 34 %.55 Saisine rendue possible par la publication du dĂ©cret n° 2006-1084 du 29 aoĂ»t 2006 pris pour lâapplication de lâarticle 17-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 et relatif Ă la procĂ©dure de rĂšglement de diffĂ©rends par le Conseil supĂ©rieur de lâaudiovisuel. 56 Dans cette perspective, les coĂ»ts liĂ©s Ă lâoffre pour les chaĂźnes de service public de France TĂ©lĂ©visions et dâARTE ont Ă©tĂ© prĂ©vus dans leur budget 2007 de ces sociĂ©tĂ©s nationales de production. 57 Lors de lâexamen de la loi du 1er fĂ©vrier 1994 instaurant la reconduction simplifiĂ©e » des autorisations article 28-1 de la loi du 30 septembre 1986, le Conseil constitutionnel nâavait dâailleurs validĂ© cette disposition quâen raison des garanties dont elle Ă©tait entourĂ©e, notamment la durĂ©e limitĂ©e de la reconduction ainsi accordĂ©e, les possibilitĂ©s de non reconduction offertes au CSA et la nĂ©cessaire nĂ©gociation dâune nouvelle convention Ă chaque reconduction. 58 Le CSA vient de lancer une consultation publique en vue du lancement dâappels Ă candidatures pour des services de tĂ©lĂ©vision et de radio en mode numĂ©rique sur lâĂźle de la RĂ©union. 59 Depuis 2004, lâouverture aux tĂ©lĂ©visions locales hertziennes de la publicitĂ© pour la grande distribution a favorisĂ© lâarrivĂ©e de nouveaux annonceurs, dans des proportions encore difficiles Ă Ă©valuer, mais susceptible de gĂ©nĂ©rer des ressources non nĂ©gligeables pour ces chaĂźnes. 60 Il sâagit de TĂ©lĂ© Lyon MĂ©tropole, TĂ©lĂ© Toulouse, Clermont 1Ăšre, TV7 Bordeaux et Ces tĂ©lĂ©visions disposent en gĂ©nĂ©ral dâĂ©quipes de trente Ă cinquante salariĂ©s dont une dizaine de journalistes. Lâinformation est au centre de leur programmation et leur budget sâĂ©chelonne de 1 Ă 4 millions dâeuros. 62 Canal 8 Le Mans, TV7 Marseille, 7L Montpellier, TĂ©lĂ© Miroir NĂźmes, Angers 7, TĂ©lĂ© Grenoble, OTV OrlĂ©ans et Touraine TĂ©lĂ©vision Tours. 64 Elles ont vocation Ă couvrir un territoire Ă dominante rurale, plus Ă©tendu que celui des tĂ©lĂ©visions de ville et elles sâadressent Ă une communautĂ© prĂ©sentant une cohĂ©sion gĂ©ographique, culturelle, Ă©conomique ou sociale. DotĂ©es de structures plus petites et de moyens plus faibles, leur budget est gĂ©nĂ©ralement compris entre 1,5 et 2 millions dâeuros et parfois pris en charge par les collectivitĂ©s locales, en Ă©change dâespaces publicitaires et de prestations diverses de DotĂ©es de structures encore plus petites et de moyens encore plus rĂ©duits, leur budget sâĂ©levait, en 2003, Ă euros pour TĂ©lĂ© Sud VendĂ©e et Ă euros pour TĂ©lĂ© 102. Leur mode artisanal est difficilement reproductible. 66 Aux cĂŽtĂ©s des chaĂźnes publiques de RFO, coexistent des tĂ©lĂ©visions cryptĂ©es reprenant les programmes de Canal Plus et des tĂ©lĂ©visions locales privĂ©es en clair. On compte une chaĂźne privĂ©e en clair en Guyane et Ă la RĂ©union deux Ă la Lâapparition de chaĂźnes locales sur le cĂąble remonte au dĂ©but des annĂ©es 1990 et leur nombre a suivi une progression relativement rĂ©guliĂšre depuis 1994. Ă ce jour, le CSA a conventionnĂ© environ 100 canaux Le statut juridique des titulaires dâautorisations est trĂšs variĂ© association 34 % des cas, commune 34 %, rĂ©gie municipale ou intercommunale 13 %, sociĂ©tĂ© dâĂ©conomie mixte 8 %, sociĂ©tĂ© anonyme 7 %, syndicat intercommunal 4 %. 69 Il sâagit des frĂ©quences voisines de celles utilisĂ©es pour la diffusion analogique des chaĂźnes locales diffusĂ©es en mode SECAM.70 DĂ©cret n° 2001-609 du 9 juillet 2001 pris pour lâapplication du 3° de lâarticle 27 et de lâarticle 71 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 et relatif Ă la contribution des Ă©diteurs de services de tĂ©lĂ©vision diffusĂ©s en clair par voie hertzienne terrestre en mode analogique au dĂ©veloppement de la production dâoeuvres cinĂ©matographiques et audiovisuelles. Ce dĂ©cret a Ă©tĂ© modifiĂ© par celui n° 2001-1329 du 28 dĂ©cembre 2001 afin dâajouter un nouveau critĂšre permettant de qualifier les achats dâĆuvres audiovisuelles relevant de lâindĂ©pendance sont depuis lors exclues du dĂ©compte de la contribution Ă la production indĂ©pendante, les achats effectuĂ©s, sous certaines conditions, auprĂšs dâentreprises contrĂŽlĂ©es par un Ă©diteur de services. 71 Les programmes dits de stock » sont ceux qui ont un caractĂšre crĂ©atif et patrimonial ; leur intĂ©rĂȘt ne sâĂ©puise pas Ă la premiĂšre diffusion. Par opposition, les programmes dits de flux » sont ceux qui nâont pas vocation Ă ĂȘtre rediffusĂ©s, il sâagit principalement dâĂ©missions de plateaux, de divertissement ou dâinformation. 72 Voir le rapport spĂ©cial de M. Olivier Dassault sur les crĂ©dits pour 2007 de la mission CinĂ©ma, audiovisuel et expression radiophonique locale Doc. AN n° 3363, annexe n° 7. 73 Sont considĂ©rĂ©s comme producteurs dĂ©pendants ou liĂ©s Ă des chaĂźnes, les producteurs dont un actionnaire ou groupe dâactionnaires qui dĂ©tient au moins 15 % du capital social ou des droits de vote de lâentreprise de production est Ă©galement actionnaire dâun ou de plusieurs diffuseurs hertziens, du cĂąble ou du satellite. 74 La conclusion dâun accordâcadre en 2005, visant Ă intĂ©grer du personnel prĂ©caire sur des emplois justifiant une activitĂ© pĂ©renne, a abouti Ă lâintĂ©gration de 165 ETP et Ă une diminution concomitante des non permanents. 75 Ce total correspond Ă lâestimation des financements supplĂ©mentaires demandĂ©s par France TĂ©lĂ©visions au titre non seulement du sous-titrage en faveur des sourds et des malentendants et de la mise en place de la haute dĂ©finition, mais aussi du surcoĂ»t liĂ© Ă la chaĂźne Via Stella, du financement en coĂ»t rĂ©current de et ses problĂšmes spĂ©cifiques de RFO et France Ă. 76 SurcoĂ»ts Ă payer pour lâachat de programmes externes fabriquĂ©s en HD et coĂ»t de location des canaux de diffusion par satellite. 78 Câest le dĂ©cret du 7 octobre 2003 qui a initiĂ© le processus dâouverture de la publicitĂ© tĂ©lĂ©visĂ©e Ă de nouvelles catĂ©gories dâannonceurs. Deux dates importantes sont prĂ©vues par le texte le 1er janvier 2004, oĂč lâouverture est devenue totale pour la presse et partielle pour le livre, partielle et progressive pour la distribution, et le 1er janvier 2007 oĂč lâouverture sera effective pour la distribution sur les six chaĂźnes gĂ©nĂ©ralistes hertziennes. Reste Ă fixer la date dâouverture de la publicitĂ© et la liste des mĂ©dias qui seront autorisĂ©s Ă promouvoir les films de cinĂ©ma en salles. 79 Le comptabilisation des 12 minutes de publicitĂ© par heure se fait aujourdâhui par heure glissante, et non par heure dâhorloge comme ailleurs en Europe, ce qui constitue un frein Ă lâoptimisation des Ă©crans aux heures de grandes Le premier symbole de ce nouvel esprit Ă©ditorial a Ă©tĂ© la mise en place, dĂšs septembre 2005, dâune bande annonce commune pour les soirĂ©es de France TĂ©lĂ©visions autopromotion croisĂ©e des programmes. 81 Lâoffre de fictions a Ă©tĂ© Ă©tendue afin de mieux identifier les trois cases de premiĂšre partie de soirĂ©e une fiction de prestige et de patrimoine le lundi ; un mercredi mĂ©langeant hĂ©ros rĂ©currents, tĂ©lĂ©films et sĂ©ries innovantes ; une soirĂ©e polars » le vendredi. 82 La chaĂźne recueille en moyenne sur le trimestre, une part dâaudience de 0,3 % en ensemble journĂ©e sur le cĂąble, le satellite et la TNT. Sur son cĆur de cible affichĂ© les 25â49 ans, la chaĂźne affiche une part dâaudience optimisĂ©e Ă 0,4 %. Elle a enregistrĂ© une croissance ininterrompue de sa part dâaudience sur lâunivers TNT entre avril et juillet. Ainsi, au cours du mois de juillet marquĂ© par les soirĂ©es en direct des Francofolies, du Festival dâAvignon, et la rediffusion hebdomadaire de Taratata, la part dâaudience a atteint 0,9 %.83 La chaĂźne propose les Ă©missions, rĂ©alisĂ©es par les stations de RFO, au public mĂ©tropolitain avec un cĆur de cible que sont les tĂ©lĂ©spectateurs ayant des attaches outre-mer. Mais elle sâadresse Ă©galement au public hexagonal, Ă qui elle cherche Ă faire connaĂźtre la rĂ©alitĂ© de lâ On rappellera que le CSA est la seule autoritĂ© compĂ©tente pour la gestion et le contrĂŽle du spectre attribuĂ© Ă la radiodiffusion et la dĂ©livrance des autorisations dâusage de ces Loi n° 2004-669 du 9 juillet 2004 relative aux communications Ă©lectroniques et aux services de communication audiovisuelle. 86 Pour appuyer les travaux de ce groupe, le CSA a fait dĂ©velopper un outil dâaide Ă la dĂ©cision en matiĂšre dâoptimisation de la bande FM, nommĂ© Algocast ». 88 Par exemple, les modalitĂ©s de sĂ©lection des services sont diffĂ©rentes selon quâil sâagit de service multiplexĂ©s ou non, en simulcast avec un signal analogique ou Ă savoir lâextension des zones de couverture des services existants, lâenrichissement de lâoffre de services par des donnĂ©es associĂ©es et des nouveaux programmes et, Ă long terme, la migration gĂ©nĂ©ralisĂ©e de lâanalogique vers le Elles ont ainsi appelĂ© Ă lâutilisation rapide des ressources dĂ©gagĂ©es en bande IIIen estimant notamment prometteuses les capacitĂ©s des technologies de diffusion issues de la norme T-DAB, jugĂ©e dĂ©sormais trop peu efficace, câest-Ă -dire le T-DMB et le T-DAB+.91 Lâaide aux radios associatives, prĂ©vue Ă lâarticle 80 de la loi relative Ă la libertĂ© de communication, est attribuĂ©e par le ministre de la Culture et de la communication. Elle est accordĂ©e aux radios locales associatives accomplissant une mission de communication sociale de proximitĂ©, lorsque les ressources publicitaires de celles-ci sont infĂ©rieures Ă 20 % de leur chiffre dâaffaires total. Le FSER est chargĂ© de la gestion de cette Les crĂ©dits du FSER figurent au sein du programme Soutien Ă lâexpression radiophonique locale. Ils sont dotĂ©s de 24 millions dâeuros en 2007 contre 23,7 millions dâeuros en 2006. Voir le rapport spĂ©cial de M. Olivier Dassault sur les crĂ©dits de la mission CinĂ©ma, audiovisuel et expression radiophonique locale pour 2007 Doc. AN n° 3363, annexe n° 7.93 Tels que la consolidation des emplois, la lutte contre les discriminations, les actions culturelles et Ă©ducatives ou encore, les efforts en faveur de lâenvironnement et du dĂ©veloppement local. 94 Notamment la fermeture de France Bleu Melun, la modification des programmes du rĂ©seau France Bleu, ou encore le fonctionnement de la rĂ©daction de France Bleu Breiz Comme câest dĂ©jĂ le cas sur le cĂąble, les bouquets satellitaire et lâoffre triple play en Ăcoute en streaming, Ă la demande ou en tĂ©lĂ©chargement, complĂ©mentaire des rĂ©seaux de diffusion en broadcast. 98 La consultation des entreprises chargĂ©es des travaux nâaura lieu que dĂ©but 2007. 99 Lâobjectif est de faire reconnaĂźtre le diplĂŽme au grade de Master par le ministĂšre de lâĂducation nationale dâici Ă la sortie de la premiĂšre promotion en juin 2008. Seront ainsi recrutĂ©s des Ă©tudiants dâun niveau minimum de Bac+ LâINA dĂ©veloppe des activitĂ©s de formation initiale qui vont du BTS Ă lâenseignement supĂ©rieur. En 2006, il a mis en place un Master en partenariat avec TĂ©lĂ©com Paris et ouvrira une quatriĂšme option BTS sur les mĂ©tiers du montage HabilitĂ© Ă collecter la taxe dâapprentissage, lâINA contribue au dĂ©veloppement de lâapprentissage dans le secteur audiovisuel en accueillant un nombre croissant dâapprentis en On rappellera que le patrimoine audiovisuel de lâINA a deux origines les fonds en provenance du dĂ©pĂŽt lĂ©gal et les fonds dâarchives de tĂ©lĂ©vision et radio provenant des chaĂźnes publiques, auxquels il faut dâailleurs rajouter un fonds dâactualitĂ©s cinĂ©matographiques. Les profils de ces deux fonds en termes de conservation sont trĂšs diffĂ©rents. Parce que le dĂ©pĂŽt lĂ©gal date de 1995, ses fonds ne connaissent pas de problĂšme particulier Ă lâheure actuelle car ils sont en format bĂȘta SP ou sous fichiers numĂ©riques MPEG, ces fichiers Ă©tant eux-mĂȘmes reportĂ©s sur des disques optiques ou des supports magnĂ©tiques informatiques. 103 Ce lancement a Ă©tĂ© largement relayĂ© par la presse le jour mĂȘme et dans les semaines qui ont suivi, gĂ©nĂ©rant un encombrement du site⊠qui a lui-mĂȘme fait la une des journaux. DĂšs le lancement, les internautes sont allĂ©s nombreux sur le site. Certains souhaitent revoir des moments de la mĂ©moire collective des petites phrases du gĂ©nĂ©ral de Gaulle⊠à Bonne nuit les petits »⊠en passant par les Shadoks ». Dâautres viennent poussĂ©s par une curiositĂ© axĂ©e autour de centres dâintĂ©rĂȘts personnels extrĂȘmement La rĂ©activitĂ© de cette offre Ă©ditoriale vis-Ă -vis de lâactualitĂ© a Ă©tĂ© remarquĂ©e, sâagissant par exemple des dossiers sur le Liban ou sur Raymond Devos au moment de sa Des familles de titres connaissent cependant des Ă©volutions nĂ©gatives, depuis plusieurs exercices pour certaines Ă lâimage des magazines TV, qui reprĂ©sentent la part la plus importante de la diffusion les magazines TV subissent en 2005 une baisse de diffusion de 4,6 %, aprĂšs une baisse de 4,2 % en 2004. Les titres de jeunesse sont Ă©galement touchĂ©s par la baisse de la diffusion en 2005 â 9 % pour les titres adolescents â 6,5 % en 2004 et â 2 % pour les magazines enfants. La baisse de diffusion affecte Ă©galement les parentaux â 3,4 %, les titres sciences et dĂ©couverte â 8 %, la presse automobile â 9 % et les masculins â 12 %. 107 La rĂ©forme, introduite par le dĂ©cret n° 2004-1312 du 26 novembre 2004, a permis dâouvrir cette aide aux publications rĂ©digĂ©es en langues rĂ©gionales en usage en France et de procĂ©der Ă quelques amĂ©nagements techniques. 108 RĂ©gie par le dĂ©cret n° 2004-595 du 22 juin 2004, lâaide Ă lâimpression dĂ©centralisĂ©e des quotidiens succĂšde au fonds dâaide Ă la transmission par fac-similĂ© dont lâobjet nâĂ©tait plus pertinent compte tenu de lâĂ©volution des techniques de transmission des donnĂ©es et de la baisse de leur coĂ»t. 109 Cet effort appelle notamment la rĂ©novation du mobilier professionnel, avec lâacquisition de linĂ©aires permettant dâaugmenter la surface dâexposition et ainsi dâamĂ©liorer la visibilitĂ© et lâattractivitĂ© des titres de presse prĂ©sentĂ©s Ă la clientĂšle, avec, en outre, un impact positif sur les conditions de travail. 110 Elles concernent Ă©galement les investissements nĂ©cessaires Ă la constitution de bases de donnĂ©es Ă partir des informations contenues dans le journal ou la publication ainsi que lâacquisition du matĂ©riel nĂ©cessaire Ă leur exploitation ou Ă leur Voir le commentaire de cet article dans le rapport gĂ©nĂ©ral de M. Gilles Carrez, Rapporteur gĂ©nĂ©ral de votre commission des Finances Doc. AN n° 3363, 12 octobre 2006, Tome I pages 109 Ă 124. 112 Celles qui remplissent les conditions prĂ©vues aux articles 72 et 73 de lâannexe III au CGI, dans leur rĂ©daction issue du dĂ©cret n° 97-273 du 21 mars Pour bĂ©nĂ©ficier de ce rĂ©gime, les publications doivent aussi avoir obtenu un numĂ©ro dâinscription Ă la Commission paritaire des publications et agences de presse et une dĂ©cision favorable du directeur des services fiscaux prise sur demande des Ă©diteurs intĂ©ressĂ©s. 114 Il sâagit dâune dĂ©pense rattachĂ©e Ă titre subsidiaire Ă la mission MĂ©dias puisque son affectation principale est la mission Sport, jeunesse et vie associative. 115 On rappellera que lâAFP, créée en 1957, constitue la seule agence mondiale non anglo-saxonne et contribue ainsi de façon trĂšs forte au pluralisme de lâinformation. Ses dĂ©pĂȘches sont reprises dans le monde entier et son rĂ©seau dâinformation est lâun des plus performants au monde. 116 En 2003, cette revalorisation a Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e Ă la fin de lâexercice aprĂšs adoption du COM. Ă partir de 2004, elle a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e aux rĂšglements trimestriels de lâĂtat selon la facturation Ă©mise conformĂ©ment au COM. 117 De plus, lâAFP devrait accĂ©der au fonds dâaide Ă la modernisation de la presse dĂšs En 18 mois, lâAFP a dĂ» absorber les consĂ©quences financiĂšres de la crĂ©ation globale de 218 postes, reprĂ©sentant 10 % des effectifs, rĂ©sultant Ă la fois du lancement dâun plan de dĂ©veloppement finalement avortĂ© et du passage aux 35 heures. Le poids de la masse salariale sur le chiffre dâaffaires a ainsi pĂ©nalisĂ© lourdement la marge dâexploitation. Sans oublier les effets du mĂ©canisme dâautomaticitĂ© du dĂ©roulement des carriĂšres des journalistes liĂ©s Ă un accord de 2000. Les efforts consentis sur la pĂ©riode 1991â1995 sur les charges de personnel ont ainsi Ă©tĂ© totalement annulĂ©s par la gestion de la pĂ©riode 1997â2001. Du reste, les effectifs supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© rĂ©partis en France, de maniĂšre dissĂ©minĂ©e et peu productive, et non Ă lâĂ©tranger, oĂč ils auraient pourtant Ă©tĂ© plus rentables pour le dĂ©veloppement de lâactivitĂ© de lâAFP. 119 Les plus fortes progressions par rapport Ă 2004 proviennent de lâinternational + 9,2 % avec des augmentations importantes pour le Moyen-Orient 19,1 %, lâEurope 12,7 %, lâAmĂ©rique du Nord et lâAmĂ©rique Latine 11,9 %, AFX 18,4 %. La France FilĂ©as et AFX France exclus progresse de 2,1 %. 120 En 2005, les effets de la convention de dĂ©part en prĂ©retraite ont Ă©tĂ© comptabilisĂ©s en charges exceptionnelles pour 7,9 millions dâeuros compte tenu de leur niveau trĂšs Ă©levĂ© sur lâannĂ©e 2005 par rapport aux coĂ»ts de dĂ©part habituellement constatĂ©s par lâagence environ 4 millions dâeuros par an. Ces frais Ă©taient normalement constatĂ©s en rĂ©sultat dâexploitation jusquâalors.
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Ona, par exemple, rentrĂ© 12 logements meublĂ©s, studios, T1 et T2 le 16 aoĂ»t. Le 17, Ă 10h, il nây avait plus rien. Les Ă©tudiants se sont jetĂ©s dessus sans mĂȘme visiter pour ceux qui sont loin », commente Gilles Teillol, directeur
COMMISSION DES TITRES D`INGENIEUR Avis n° 2012/01-01 relatif Ă lâhabilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers CNAM Ă dĂ©livrer des titres dâingĂ©nieur diplĂŽmĂ© Objet A examen de lâhabilitation arrivant Ă Ă©chĂ©ance en phase avec le calendrier national pĂ©riodique - Vu la demande prĂ©sentĂ©e par le Conservatoire national des arts et mĂ©tiers CNAM dans le cadre du renouvellement pĂ©riodique des habilitations - Vu le rapport Ă©tabli par Corinne Cabassud rapporteure principal, Renaud Balaguer, Sylvie Chevalet, HervĂ© Coppier, Jean-Louis Cosquer Carole DeumiĂ©, Patrick Gerlier, JeanLĂ©on Houzelot, Laurent Mahieu, Pascal Ray, Manuel SamuĂ©lidĂšs, AgnĂšs Smith membres de la CTI, Pierre Bot, Patrick Chedmail, Georges Gosset, Christian Larroche, Pierre Larroque, Lionel Luquin, GĂ©rard Noyel, Gabriel Pelle, Louis Ros experts, et prĂ©sentĂ© lors de la sĂ©ance plĂ©niĂšre des 10 et 11 janvier 2012 La Commission des Titres dâingĂ©nieur a adoptĂ© le prĂ©sent avis Sommaire ï± PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale pages 2-3 ï± Analyse globale de la formation d'ingĂ©nieurs pages 4-7 ï± Les formations d'ingĂ©nieurs HTT hors temps de travail pages 8 et suivantes Analyse globale des formations HTT Analyse par spĂ©cialitĂ©s ordre alphabĂ©tique ï± Les formations en alternance Analyse globale des formations en alternance Analyse par spĂ©cialitĂ©s ordre alphabĂ©tique pages 8-10 pages 11-17 pages 18 et suivantes pages 18-19 pages 20-33 ï± Le titre d'ingĂ©nieur spĂ©cialisĂ© en SĂ©curitĂ© » page 34 ï± Le titre d'ingĂ©nieur en formation initiale gĂ©omĂštre et topographe » page 35 ï± ProcĂ©dures de validation de l'expĂ©rience page 36 ï± SynthĂšses, avis et recommandations pages 37 et suivantes Formation hors temps de travail pages 38-40 Formations en alternance pages 41-48 DiplĂŽme d'ingĂ©nieur spĂ©cialisĂ© SĂ©curitĂ© » page 48 DiplĂŽme d'ingĂ©nieur en formation initiale gĂ©omĂštre et topographe » page 48 Validation de l'expĂ©rience page 48 Recommandations globales pour l'Ă©tablissement pages 50-51 Avis CNAM â janvier 2012 Page 1 sur 50 PrĂ©sentation GĂ©nĂ©rale de l'Ă©tablissement Ătablissement fondĂ© en 1794 par lâabbĂ© Henri GrĂ©goire dans lâesprit dâouvrir lâaccĂšs Ă la connaissance Ă tous, le CNAM sâaffirme toujours comme un acteur engagĂ© au service de la promotion sociale. EPSCP grand Ă©tablissement dĂ©cret 88-413 du 22 Avril 1988, le CNAM a rassemblĂ© ses formations dâingĂ©nieur sous la banniĂšre dâun institut interne, lâEiCNAM, le 24 dĂ©cembre 2008. Puis, Ă la publication du dĂ©cret modificatif du 19 novembre 2009 et dâun rĂšglement intĂ©rieur consolidĂ© au 15 dĂ©cembre 2010, lâĂ©cole interne EiCNAM a disparu. Le CNAM s'est dotĂ© de 2 Ă©coles », structures internes sans identitĂ© juridique en charge de l'offre de formation respectivement en Management et sociĂ©tĂ© » et en Sciences industrielles et technologies de l'information » SITI. L'EiCNAM est dĂ©sormais un label recouvrant l'offre du CNAM en formations d'ingĂ©nieurs. Le CNAM est l'un des 9 membres fondateurs du PRES HESAM Hautes Etudes-SorbonneArts et MĂ©tiers qui regroupe 13 Ă©tablissements d'enseignement supĂ©rieur parisiens ; le CNAM et Arts et MĂ©tiers Paris Tech en sont les seuls membres formant des ingĂ©nieurs. La voie dâaccĂšs la plus connue et dĂ©veloppĂ©e au diplĂŽme ingĂ©nieur du CNAM est la formation continue hors temps de travail HTT. Toutefois, le CNAM veut dĂ©velopper une offre croissante de formations initiales par apprentissage, Ă©laborĂ©e dans les centres rĂ©gionaux. Ces formations par apprentissage durent en gĂ©nĂ©ral trois ans et sâadressent Ă des diplĂŽmĂ©s bac+2. Le CNAM compte aussi une formation en alternance en 5 ans avec les 3 derniĂšres annĂ©es en apprentissage. A la marge, le CNAM propose un diplĂŽme en formation initiale sous statut Ă©tudiant de GĂ©omĂštre topographe et un diplĂŽme de spĂ©cialisation en sĂ©curitĂ© ». Enfin, le CNAM, qui est habilitĂ© Ă organiser les Ă©preuves conduisant au titre d'IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© d'Ătat, annonce comme prioritaire lâaccĂšs aux diplĂŽmes dâingĂ©nieur par la VAE. A noter Ă©galement, le projet dâĂ©cole Vaucanson, formation en 5 ans destinĂ©e aux meilleurs » bacheliers professionnels. Quelques chiffres clĂ©s concernant le CNAM ï± 29 centres rĂ©gionaux de formation gĂ©rĂ©s par des associations nĂ©s vers le milieu du 20Ăšme siĂšcle, dont 21 en France mĂ©tropolitaine un dans chaque rĂ©gion Alsace, Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Corse, Franche-ComtĂ©, Haute-Normandie, IDF/Paris, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi-PyrĂ©nĂ©es, Nord, PACA, Pays de la Loire, Picardie, PoitouCharentes, RhĂŽne-Alpes, 6 en Outre-mer Guadeloupe, Guyane, Martinique, La RĂ©union, PolynĂ©sie Française, Nouvelle CalĂ©donie et 2 Ă lâĂ©tranger Liban et Maroc. ï± 90 000 inscrits en enseignement supĂ©rieur, dont 5895 inscrits en formation dâingĂ©nieur en 2010. La rĂ©partition gĂ©ographique de ces 90000 Ă©lĂšves est la suivante 15 000 pour le Centre dâEnseignement Parisien CEP, 40 000 dans les centres rĂ©gionaux, 25 000 dans des programmes partenariaux avec des organismes professionnels et 10 000 Ă lâĂ©tranger 73% au Maghreb et Moyen Orient. ï± 2252 permanents, dont 1652 au siĂšge parisien ; il faut noter le dĂ©sĂ©quilibre gĂ©ographique entre les effectifs 83% hors Paris et lâaffectation des permanents 73% sur Paris, ainsi que l'absence de personnel enseignant permanent dans 12 centres. La part la plus importante de la formation est assurĂ©e par 8000 intervenants vacataires, dont 6000 auprĂšs des centres rĂ©gionaux. ï± 8500 titres ou diplĂŽmes sont dĂ©livrĂ©s annuellement, dont 1 089 diplĂŽmes dâingĂ©nieur en 2010 Avis CNAM â janvier 2012 Page 2 sur 50 Depuis 2005, les rapports dâaudit du CNAM CTI, AERES, IGAENR, Cour des comptes ont dĂ©crit un Ă©tablissement en crise existentielle, financiĂšre et de gouvernance, celle-ci Ă©tant liĂ©e Ă un fonctionnement sans rĂ©elle possibilitĂ© de coordination. Le rapport AERES de 2011 pointe la faiblesse de la recherche et de sa valorisation. La derniĂšre Ă©valuation pĂ©riodique du CNAM par la CTI a eu lieu en 2006 notifiĂ©e par le ministĂšre le 2 fĂ©vrier 2007. Puis, comme toutes les spĂ©cialitĂ©s examinĂ©es nâavaient pas obtenu six ans dâhabilitation, la Commission a de nouveau examinĂ© le CNAM lors des sĂ©ances plĂ©niĂšres du 3 juin 2008, des 9,10 juin 2009 et 07 juillet 2009 Avis n°2009/07-03, du 29 juin 2010 Avis 2010/06-15 et du 12 avril 2011 Avis n° 2011/04-08. L'objet de la demande de lâĂ©tablissement est le renouvellement pĂ©riodique de lâhabilitation du CNAM Ă dĂ©livrer le titre dâingĂ©nieur au titre de la formation initiale sous statut dâapprenti, sous statut d'Ă©tudiant et par la formation continue, dans ses diverses spĂ©cialitĂ©s. Il demande par ailleurs l'habilitation d'un nombre significatif de nouveaux diplĂŽmes. Avis CNAM â janvier 2012 Page 3 sur 50 Analyse globale de l'offre de formation d'ingĂ©nieurs Le CNAM se dĂ©finit comme un ESCP en rĂ©seau dont le centre est Ă Paris ; il a effectivement une structure bipolaire les centres rĂ©gionaux associĂ©s et gĂ©rĂ©s par des associations bĂ©nĂ©ficient de lâimage de marque et de lâattractivitĂ© du centre et ce dernier bĂ©nĂ©ficie de lâancrage territorial et industriel fort des Centres rĂ©gionaux. La formation des ingĂ©nieurs est un âmarqueur du CNAMâ selon l'administrateur gĂ©nĂ©ral mĂȘme si elle reprĂ©sente une faible partie des Ă©lĂšves et des diplĂŽmĂ©s. Cependant si le nombre de diplĂŽmes nationaux ou dâĂ©tablissement autres que le diplĂŽme dâingĂ©nieur diminue, le nombre des diplĂŽmes dâingĂ©nieur et des certifications RNCP augmente au cours des annĂ©es. DonnĂ©es 2010 Inscrits en formation DiplĂŽmĂ©s ingĂ©nieur d'ingĂ©nieur Formation continue HTT 4739 758 Formation initiale par l'apprentissage 1015 254 Formation initiale sous statut 231 77 d'Ă©tudiant Dont par la VAE 0 6 Total 5985 1089 IngĂ©nieur de spĂ©cialitĂ© 1 2 Lâobjectif gĂ©nĂ©ral est de former des ingĂ©nieurs qui comprennent et dominent la complexitĂ© technique des systĂšmes qui sont le fruit de son action, le rĂ©seau de relations organisationnelles et humaines, ainsi que les contraintes Ă©conomiques, qui sont le cadre de son action quotidienne, en particulier sâil est employĂ© dâune PME/PMI. Le public visĂ© en prioritĂ© est celui des personnes engagĂ©es dans la vie professionnelle, sur tout le territoire, afin de dĂ©velopper et de valoriser leurs capacitĂ©s techniques, organisationnelles et humaines. Pour cela, l'Ă©tablissement souhaite maintenir les formations HTT dont les effectifs sont plutĂŽt en diminution et dĂ©velopper lâapprentissage via les centres rĂ©gionaux Un des enjeux essentiels pour le CNAM est d'animer et de coordonner l'action de centres nombreux et rĂ©partis sur tout le territoire et au delĂ ; comme l'a soulignĂ© la CTI Ă plusieurs reprises, sa gouvernance doit arbitrer entre la nĂ©cessaire coordination pĂ©dagogique, l'Ă©quilibre dans la rĂ©partition des moyens et l'autonomie des acteurs sur le terrain acteurs dont la trĂšs grande majoritĂ© sont des vacataires issus d'autres Ă©tablissement ou d'entreprises. Une solution envisagĂ©e Ă ce problĂšme avait Ă©tĂ© la crĂ©ation de lâEiCnam en 2008, dotĂ©e d'un statut d'Ă©cole interne. Les nouveaux statuts rĂ©cemment dĂ©finis l'ont supprimĂ©e et l'EiCNAM est devenue une marque pour la formation des ingĂ©nieurs, sans moyens affectĂ©s, sans direction Ă©toffĂ©e et sans noyau dur dâenseignants. Cette suppression des centres et instituts conduit Ă la disparition de l'ESGTsur le site du Mans en tant qu'Ă©cole identifiĂ©e. A cela, s'ajoute l'absence d'un systĂšme d'information unifiĂ© le systĂšme d'information pour le centre de Paris est peu compatible avec celui des centres rĂ©gionaux. La direction gĂ©nĂ©rale a une visibilitĂ© faible sur les effectifs et les moyens ; l'audit de la CTI a rĂ©vĂ©lĂ© la difficultĂ©, voire l'impossibilitĂ© parfois, d'obtenir des donnĂ©es fiables. La politique affichĂ©e de la nouvelle structure EiCNAM est d'opĂ©rer une rĂ©organisation de lâoffre ingĂ©nieur par thĂ©matiques ou spĂ©cialitĂ©s pour la rendre plus lisible et rĂ©duire le nombre des intitulĂ©s et de les dĂ©ployer sur le territoire national». Il en reste encore 24âŠdont Avis CNAM â janvier 2012 Page 4 sur 50 certaines rĂ©sultant de scissions rĂ©centes de formation existantes. Câest encore beaucoup et certaines propositions, surtout pour les HTT, sont issues de petites Ă©quipes la tentation de construire une formation par Ă©quipe, sans recherche de mutualisation ou de collaboration est encore trĂšs prĂ©gnante. La CTI souligne que lâintĂ©rĂȘt des diplĂŽmĂ©s nâest pas dâĂȘtre enfermĂ©s dans des formations dĂ©bouchant sur des niches dâemplois, mais dâavoir des profils larges permettant leur Ă©volution et leur adaptabilitĂ© dans un contexte sociĂ©tal et professionnel en perpĂ©tuelle Ă©volution. Il existe de trĂšs grandes hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©s en fonction du domaine de spĂ©cialitĂ©, et donc de lâĂ©quipe porteuse et du lieu de la formation. Sur Paris, les enseignements sont rĂ©alisĂ©s principalement par des enseignants-chercheurs dans des laboratoires partenaires ou du Cnam. En province, dans la quasi totalitĂ© des centres rĂ©gionaux CR, les enseignements sont assurĂ©s majoritairement par des vacataires dâautres Ă©tablissements, qui ont pour certains laissĂ© de cĂŽtĂ© leurs activitĂ©s de recherche et leur laboratoire dâaffectation. Certaines formations HTT sont bĂąties Ă partir dâune seule vision de chercheurs avec peu de lien avec lâapplication, les mĂ©tiers, les dĂ©bouchĂ©s possibles. Enfin, certaines formations en alternance sont bĂąties Ă partir des attentes des entreprises, mais sans mise en contact, ni sensibilisation avec la recherche/dĂ©veloppement, ni dĂ©veloppement des capacitĂ©s de curiositĂ© ou dâesprit critique, de remise en question ou de connaissances sur la propriĂ©tĂ© intellectuelle et industrielle. Cette difficultĂ© organisationnelle inhĂ©rente Ă sa structure en rĂ©seau, ne doit pas masquer la qualitĂ© du travail effectuĂ© par de nombreuses Ă©quipes motivĂ©es, ayant acquis de rĂ©elles compĂ©tences pĂ©dagogiques auprĂšs de publics trĂšs divers ; le CNAM remplit un rĂŽle essentiel d'ascenseur social, par ses formations certifiantes ou diplĂŽmantes. Beaucoup dâingĂ©nieurs issus de la formation CNAM se sont impliquĂ©s dans lâenseignement aux apprentis.; les enseignants du CNAM, y compris les vacataires, ont une compĂ©tence particuliĂšre dans la pĂ©dagogie inductive nĂ©cessaire pour les apprentis, pĂ©dagogie pour laquelle les enseignants classiques sont souvent dĂ©munis. Il existe donc une marque CNAM partagĂ©e de façon forte au sein du rĂ©seau, avec un style de formation particulier bien connu ; mĂȘme si beaucoup reste Ă faire pour dĂ©velopper le partage des compĂ©tences et des bonnes pratiques entre Ă©quipes Ćuvrant dans les diffĂ©rents centres. Enfin, le CNAM en rĂ©gion ne fonctionne souvent qu'avec des personnels vacataires issus d'Ă©tablissements voisins notamment des universitĂ©s, voire avec des retraitĂ©s. Ces personnels, pour la plupart, s'impliquent dans le CNAM sans dĂ©lĂ©gation individuelle ou collective explicite de la part de leur universitĂ©. Ceci assure au CNAM une grande souplesse de gestion et des facilitĂ©s budgĂ©taires, car le coĂ»t de ces enseignants est imputĂ© Ă sa valeur marginale. Le passage aux âresponsabilitĂ©s et compĂ©tences Ă©largiesâ RCE de la plupart des partenaires universitaires du CNAM risque de changer la donne et rendre encore plus nĂ©cessaires des conventions incluant les modalitĂ©s de mise Ă disposition des personnels. La CTI a notĂ© les points forts du CNAM pour la formation des ingĂ©nieurs Points forts historiques ï± la bonne image du CNAM auprĂšs des entreprises et des salariĂ©s ; ï± un rĂŽle indĂ©niable dâascenseur social ; ï± des valeurs communes trĂšs fortes ; ï± la qualitĂ© et l'Ă©tat dâesprit trĂšs constructif des Ă©quipes pĂ©dagogiques, y compris des nouveaux recrutĂ©s. Avis CNAM â janvier 2012 Page 5 sur 50 Nouveaux points forts identifiĂ©s ï± la restructuration en cours, sous lâimpulsion de lâAdministrateur GĂ©nĂ©ral pour moderniser le fonctionnement et limiter le pilotage de la formation par les chaires et faire disparaĂźtre les instituts dans lâesprit de dĂ©velopper des transversalitĂ©s ; ï± la volontĂ© de dĂ©velopper le CNAM en rĂ©gion et de clarifier les activitĂ©s de gestion des centres rĂ©gionaux ; ï± la luciditĂ© de lâauto diagnostic de sa situation par lâĂ©tablissement ; ï± le principe de constitution d'Ă©quipes nationales pĂ©dagogiques par thĂ©matique ; ï± le dynamisme des centres rĂ©gionaux et la qualitĂ© de leur ancrage avec le territoire et les entreprises ; ï± l'existence dâun systĂšme de gestion des donnĂ©es par le rĂ©seau des CR, en cours de dĂ©ploiement ; ï± la volontĂ© dâapaisement et de clarification en cours des relations avec les Ă©tablissements du supĂ©rieur, notamment grĂące Ă des projets de conventions ; ï± le recrutement de compĂ©tences nouvelles Ă des postes clefs pour impulser lâĂ©volution de lâĂ©tablissement, notamment dans les directions fonctionnelles. La CTI a notĂ© les points faibles du CNAM Points faibles rĂ©cemment identifiĂ©s ï± la faible visibilitĂ© de la formation ingĂ©nieur » dans lâorganisation actuelle un retour en arriĂšre par rapport Ă la crĂ©ation antĂ©rieure dâune Ă©cole dâingĂ©nieur ; ï± l'absence dâune structure de rĂ©flexion stratĂ©gique sur lâoffre ingĂ©nieur, et donc absence de stratĂ©gie globale Ă moyen terme sur la formation ingĂ©nieur ; ï± une gouvernance de la formation ingĂ©nieur » au sein du dĂ©partement SITI, peu compatible avec les critĂšres de R&O ; ï± le manque de coordination sur lâoffre de formation ingĂ©nieur » thĂ©matique et territoriale et sur lâorganisation des programmes ; le fonctionnement par dĂ©partement nuit Ă une approche globale de la formation ingĂ©nieur et par exemple Ă la dĂ©finition de modules ou options dâenseignements communs ou transversaux ; ï± les Ă©quipes pĂ©dagogiques nationales EPN ne sont pas toujours constituĂ©es et leur rĂŽle n'est pas toujours connu ou partagĂ© ; ï± le systĂšme dâinformation sur Paris non opĂ©rationnel et sans possibilitĂ© de dialogue avec le systĂšme dĂ©veloppĂ© et opĂ©rationnel en rĂ©gion. Points faibles dĂ©jĂ connus ï± l'absence de lisibilitĂ© sur les moyens de la formation ingĂ©nieur ; ï± le manque, voire l'absence totale, dâenseignants permanents CNAM dans les centres rĂ©gionaux, et donc une capacitĂ© limitĂ©e pour lâingĂ©nierie pĂ©dagogique et pour le pilotage, une forte dĂ©pendance vis Ă vis des ressources des Ă©tablissements voisins ou du recours aux bĂ©nĂ©voles ; ï± une organisation fragile basĂ©e sur de nombreux vacataires acadĂ©miques, qui interviennent encore dans la formation sans cadre conventionnel ; ï± un ancrage insuffisant avec les entreprises et les autres parties prenantes faible reprĂ©sentation dans les conseils, notamment au CA, Conseils de perfectionnement non opĂ©rationnels ; ï± la faiblesse de la rĂ©flexion gĂ©nĂ©rale et structurĂ©e sur les mĂ©tiers, les dĂ©bouchĂ©s et la formation avec les parties prenantes anciens, Ă©lĂšves, entreprises ; ï± la faiblesse d'ancrage Ă la recherche, internationalement requise pour toute formation au niveau master ; la notion dâancrage des formations Ă la recherche nâest pas comprise et les Ă©volutions actuelles se font vers une approche universitaire Ă©litiste mettant en valeur la recherche sans suffisamment de prĂ©occupation du lien avec lâapplication, la valorisation et des investissements nĂ©cessaires en formation ; ï± une lourdeur administrative certaine qui pĂ©nalise les formations, les Ă©lĂšves, les enseignants ; ï± le dĂ©marrage lent de la diplĂŽmation par la VAE ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 6 sur 50 ï± les directions fonctionnelles sont trop loin Ă la fois des responsables pĂ©dagogiques et des responsables rĂ©gionaux. Pour le CNAM, constituent des opportunitĂ©s ï± le trĂšs grand nombre dâingĂ©nieurs CNAM sur le territoire, fiers de leur diplĂŽme et de leur situation ; ï± une bonne adaptation, via ses centres associĂ©s, pour dĂ©velopper la formation par apprentissage. En revanche, il encourt des menaces / risques ï± avec la mise en place des RCE, la possibilitĂ© de faire appel aux enseignants chercheurs des Ă©tablissements du supĂ©rieur comme vacataires risque de se rĂ©duire, notamment en absence de convention ; ï± le manque de pilotage, conjuguĂ© avec un niveau de recrutement non maĂźtrisĂ©, fragilise les formations isolĂ©es ; il risque Ă©galement dâaffaiblir les formations reconnues jusque lĂ ; ï± le fait que les activitĂ©s dâenseignement et de coordination, notamment des Ă©quipes pĂ©dagogiques nationales, reposent sur peu de personnes, certes trĂšs impliquĂ©es, mais qui risquent de se dĂ©courager. Avis CNAM â janvier 2012 Page 7 sur 50 Les formations HTT hors temps de travail Analyse globale des formations hors temps de travail L'objectif de ces formations d'ingĂ©nieurs est de donner la possibilitĂ© Ă des techniciens supĂ©rieurs en emploi et en recherche dâune Ă©volution de carriĂšre, dâobtenir un diplĂŽme dâingĂ©nieur en formation continue. BasĂ©es sur des cursus souples, des horaires compatibles avec la vie professionnelle, hors temps de travail ou en pĂ©riodes bloquĂ©es, ou par formation ouverte Ă distance FOAD, elles offrent la possibilitĂ© dâobtenir un diplĂŽme dâingĂ©nieur tout en continuant une activitĂ© professionnelle et en intĂ©grant lâexpĂ©rience professionnelle acquise, Les Ă©lĂšves de ces formations sont appelĂ©s auditeurs » par le Cnam. Lâeffectif global est de plus de 4700 Ă©lĂšves, pour un nombre de diplĂŽmĂ©s de 758 en 2010. Les plus gros flux de diplĂŽmĂ©s sont dans les spĂ©cialitĂ©s informatique 325, mĂ©canique 100, Ă©lectronique 65, sciences et techniques du vivant 56 ; les plus faibles en sciences et techniques nuclĂ©aires 4, automatisme 12. La formation est divisĂ©e en 2 cycles un cycle prĂ©paratoire correspondant Ă 60 crĂ©dits ECTS sans inscription ingĂ©nieur puis un cycle de spĂ©cialisation pour 120 crĂ©dits ECTS, soit un total de 180 crĂ©dits ECTS. Il est Ă noter qu'une part trĂšs importante d'inscrits au cycle prĂ©paratoire ne passent pas en cycle de spĂ©cialisation, souvent car ils ne visent pas ou plus le titre d'ingĂ©nieur et se satisfont de l'obtention de certificats de certains modules. Cette modalitĂ© de formation s'inscrit dans une Ă©chelle de temps longue, la durĂ©e minimale du cursus est de 5 ans et la moyenne s'Ă©tablit autour de 7 ans. Il faut souligner la trĂšs forte motivation des Ă©lĂšves qui doivent concilier vie professionnelle, familiale et Ă©tudes. Le rĂŽle des entreprises d'origine des candidats est un facteur important de rĂ©ussite ; les Ă©checs sont plus frĂ©quents parmi les candidats isolĂ©s, que parmi ceux qui sont accompagnĂ©s par leur entreprise, notamment lors du mĂ©moire de fin d'Ă©tudes. La CTI a notĂ© les points forts gĂ©nĂ©riques des formations HTT ï± la forte spĂ©cificitĂ© de cette formation, formation phare du CNAM ; ï± le format adaptĂ© Ă la Formation Continue FC de salariĂ©s ; ï± la trĂšs grande motivation des auditeurs Ă travers un parcours choisi et adaptĂ© Ă leurs besoins Ă court terme ; ï± la trĂšs grande qualitĂ© et la motivation des enseignants chercheurs CNAM et des nombreux vacataires qui assurent ces formations ; ï± le dĂ©veloppement de la FOAD qui permet aux auditeurs de bĂ©nĂ©ficier de cours dans des conditions Ă©quivalentes Ă ceux dispensĂ©s en prĂ©sentiel rĂ©seaux de studios dâenregistrement apprĂ©ciĂ©s et de bonne qualitĂ©. La CTI s'interroge sur le fait que ces formations sont conçues Ă la demande des auditeurs en rĂ©ponse Ă leurs besoins professionnels actuels, plus que sur la prise en compte des besoins de connaissances et compĂ©tences pour l'Ă©volution Ă moyen et long terme de leur carriĂšre un socle scientifique de base, solide et commun mathĂ©matiques, informatique, chimie, physique pour lâingĂ©nieur fait souvent dĂ©faut aux Ă©lĂšves ingĂ©nieurs. Ces derniers peuvent devenir des ingĂ©nieurs maison », mais sauront-ils sâadapter tout au long de leur carriĂšre et hors de leur entreprise initiale ? Elle s'interroge aussi sur la pertinence du dĂ©coupage fin en spĂ©cialitĂ©s. La CTI a notĂ© les marges de progrĂšs et les points faibles gĂ©nĂ©riques Avis CNAM â janvier 2012 Page 8 sur 50 ï± la difficultĂ© Ă maintenir une harmonisation de la formation entre lâĂ©tablissement central et les centres rĂ©gionaux, notamment pour les choix dâUE, les Ă©valuations et les travaux pratiques â la coordination par lâĂ©quipe pĂ©dagogique nationale EPN nâest pas encore opĂ©rationnelle ; ï± la faiblesse -voire l'absence- de contact entre lâEPN et les centres rĂ©gionaux â et donc le manque dâune vue globale sur les enseignements proposĂ©s sur les diffĂ©rents sites et leur cohĂ©rence dâensemble ; ï± l'absence de conseil de perfectionnement opĂ©rationnel associant les partiesprenantes entreprises, Ă©lĂšves, anciens, enseignants ; ï± lâapproche mĂ©tier/compĂ©tences reste insuffisante; les fiches RNCP ne dĂ©crivent pas bien les objectifs mĂ©tiers et les compĂ©tences spĂ©cifiques dĂ©veloppĂ©es dans les formations ; ï± le manque dâun accompagnement formalisĂ© des auditeurs dans le choix de leur parcours de formation en fonction de leur projet professionnel ; ï± le manque dâun observatoire de lâemploi et de suivi des diplĂŽmĂ©s et une analyse systĂ©matique de la valeur ajoutĂ©e du diplĂŽme â les fiches synthĂ©tiques conçues spĂ©cialement par la CTI pour les HTT ont rarement Ă©tĂ© renseignĂ©es ; ï± la difficultĂ© Ă obtenir des informations sur la dĂ©clinaison des spĂ©cialitĂ©s en rĂ©gion ; ï± les objectifs et critĂšres du PFE appelĂ© MĂ©moire qui constitue une ThĂšse Professionnelle parfois trop Ă©litistes et qui conduisent Ă un taux dâabandon ou de non diplĂŽmation probablement important, mais malheureusement non estimĂ© dans toutes les spĂ©cialitĂ©s ; ï± le taux dâĂ©chec liĂ© Ă la non certification externe du niveau dâanglais exigĂ© par le CNAM ; ï± l'absence dâouverture Ă lâinternational et la faible mobilitĂ© des Ă©lĂšves il est vrai difficile Ă concilier avec le maintien dâune activitĂ© professionnelle. Ce type de formation encourt les risques suivants ï± la diminution des viviers de recrutement bac+2 en formation continue, du fait des poursuites dâĂ©tudes de plus en plus frĂ©quentes objectif 50% dâune classe dâĂąge Ă Bac+3 ; ï± un modĂšle de formation trĂšs exigeant et avec un risque de dĂ©calage avec les modes de vie actuels ; ï± une certaine de perte de contact humain du fait du dĂ©veloppement de la FOAD. Le CNAM demande l'habilitation de 19 spĂ©cialitĂ©s du titre d'ingĂ©nieur HTT ï± 8 sont des renouvellements de formations habilitĂ©es - construction et amĂ©nagement - Ă©nergĂ©tique - informatique - matĂ©riaux - mĂ©canique - mesure-analyse - sciences et technologies nuclĂ©aires - sĂ©curitĂ© sanitaire ï± 8 sont des spĂ©cialitĂ©s nouvelles, mais issues de formations dĂ©jĂ habilitĂ©es entre parenthĂšses - chimie chimie - gĂ©nie des procĂ©dĂ©s chimie - systĂšmes automatisĂ©s Ă©lectronique-automatique - systĂšmes Ă©lectriques Ă©lectronique-automatique - systĂšmes Ă©lectroniques Ă©lectronique-automatique - tĂ©lĂ©communications et rĂ©seaux Ă©lectronique-automatique Avis CNAM â janvier 2012 Page 9 sur 50 - agroalimentaire sciences et techniques du vivant - gĂ©nie biologique sciences et techniques du vivant ï± 3 sont des demandes de crĂ©ation - bio informatique - gĂ©nie industriel - mĂ©catronique Avis CNAM â janvier 2012 Page 10 sur 50 Analyse par spĂ©cialitĂ©s ordre alphabĂ©tique 1- SpĂ©cialitĂ© Agro-alimentaire L'objectif est de former des cadres ayant 3 prioritĂ©s la sĂ©curitĂ©, la santĂ© des consommateurs et lâadĂ©quation aux rĂ©glementations et aux lĂ©gislations des diffĂ©rents pays. Cinq grandes filiĂšres mĂ©tiers sont Ă distinguer recherche et dĂ©veloppement, production, Ă©tudes et ingĂ©nierie, environnement et sĂ©curitĂ©, commercial et marketing Cette spĂ©cialitĂ© rĂ©sulte d'une scission de la spĂ©cialitĂ© ancienne Sciences et techniques du vivant, qui a diplĂŽmĂ© 19 ingĂ©nieurs en 2010 dans l'option Bio. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une formation orientĂ©e mĂ©tiers avec un lien fort recherche-formation-entreprise, avec une bonne cohĂ©rence de lâensemble et une bonne connaissance par les enseignants du secteur professionnel et de ses Ă©volutions ; ï± une majoritĂ© de salariĂ©s dâentreprises ; ï± un suivi personnalisĂ© et rĂ©gulier des Ă©lĂšves par les enseignants, avec une grande rĂ©activitĂ© aux problĂšmes pĂ©dagogiques et administratifs que peuvent rencontrer les Ă©lĂšves ; ï± une implication forte de lâĂ©quipe des enseignants et une participation de tous les enseignants Ă la pĂ©dagogie. Et ses points faibles ï± la faiblesse des effectifs ; ï± l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© apparente entre la formation dispensĂ©e Ă Paris et celles en rĂ©gion absence d'un systĂšme unifiĂ© d'information. 2 - SpĂ©cialitĂ© BioInformatique L'objectif de cette formation nouvelle est de former des ingĂ©nieurs en gĂ©nie BioInformatique en dĂ©veloppant la connaissance des problĂ©matique informatiques liĂ©es Ă lâĂ©mergence des nouvelles technologies, la capacitĂ© Ă analyser des rĂ©sultats de biologie, Ă les confronter aux connaissances existantes dans les bases de donnĂ©es informatiques, Ă utiliser des logiciels disponibles pour le traitement de sĂ©quences, lâanalyse statistique et la modĂ©lisation molĂ©culaire, voire Ă dĂ©velopper des applications informatiques spĂ©cifiques Ă des typologies de donnĂ©es expĂ©rimentales, Ă coordonner et Ă gĂ©rer des projets. A terme un flux de 10-15 inscriptions/an est visĂ©. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± l'enthousiasme de lâĂ©quipe autour dâun projet pĂ©dagogique ; ï± le souci de rĂ©pondre aux attentes de lâentreprise, aux Ă©volutions des mĂ©tiers dans le secteur de la pharmacie et des biotechnologies ; ï± un bon ancrage recherche avec des rĂ©flexions sur le lien formation/recherche ; ï± l'implication dâintervenants Ă©trangers est prĂ©vue ; ï± la prise en compte des compĂ©tences des recrutĂ©s pour lâannĂ©e probatoire ; ï± l'apport dâune double compĂ©tence favorable Ă des Ă©volutions de carriĂšre ou des emplois Ă des diplĂŽmĂ©s de biologie. Et ses points faibles ï± la faiblesse des flux visĂ©s ; ï± l'absence dâapproche mĂ©tier/compĂ©tences ; ï± les relations avec les entreprises restent Ă formaliser. 3 - SpĂ©cialitĂ© Chimie L'objectif est de former des ingĂ©nieurs qui peuvent assurer le lien entre le savoir-faire du technicien et le savoir concevoir de lâingĂ©nieur dans le domaine de la chimie Avis CNAM â janvier 2012 Page 11 sur 50 En 2010, 31 ingĂ©nieurs ont Ă©tĂ© diplĂŽmĂ©s avec 284 inscrits. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± la trĂšs grande motivation des auditeurs Ă travers un parcours volontairement choisi ; ï± l'adaptation des enseignements Ă la rĂ©alitĂ© du monde professionnel ; ï± l'ancrage fort de la recherche dans les enseignements actualisĂ©s chaque annĂ©e. Et ses points faibles ï± l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des auditeurs dans le cycle prĂ©paratoire ï± les flux relativement modestes mais rĂ©guliers des auditeurs. 4 - SpĂ©cialitĂ© Construction, amĂ©nagement L'objectif de la formation est de former des professionnels de la construction dans les domaines du bĂątiment, des travaux publics, de la gĂ©otechnique et de lâamĂ©nagement. Le candidat au diplĂŽme dâingĂ©nieur doit dĂ©montrer sa capacitĂ© Ă concevoir, dimensionner, construire et vĂ©rifier des ouvrages courants Ă complexes. En 2010, il y avait 35 inscrits et 32 ingĂ©nieurs ont Ă©tĂ© diplĂŽmĂ©s NB 12 diplĂŽmĂ©s en 2009 Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une EPN motivĂ©e, une animation qui sâinscrit dans une nouvelle dynamique ; ï± une formation qui bĂ©nĂ©ficie dâune longue expĂ©rience et dâun appui recherche de qualitĂ© pour la gĂ©otechnique ; ï± une formation rĂ©active et adaptable grĂące Ă la FOAD. Et ses points faibles ï± la formation en construction », dont lâappui recherche en BTP est en devenir ; ï± le manque dâactivation du rĂ©seau national rien dâinstitutionnel pour identifier les lacunes, les erreurs, les freins en rĂ©gion ; ï± aucun outil d'analyse des besoins des fĂ©dĂ©rations rĂ©gionales professionnelles ; ï± la centralisation excessive du management sur un chef de dĂ©partement, rĂ©fĂ©rent pĂ©dagogique national. 5 - SpĂ©cialitĂ© ĂnergĂ©tique L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs capables dâeffectuer un travail trĂšs diversifiĂ© permettant la conception, la rĂ©alisation, lâexploitation de systĂšmes Ă©nergĂ©tiques complexes, tout en respectant une dĂ©marche qualitĂ© et en tenant compte des impĂ©ratifs dâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, dâappel aux Ă©nergies renouvelables et de recherche de solutions Ă faible impact environnementaux. En 2010, il y a eu une vingtaine de diplĂŽmĂ©s avec 35 inscrits. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une Ă©quipe dâenseignants/chercheurs motivĂ©s ; ï± l'implication du nouveau responsable de la spĂ©cialitĂ© et coordinateur EPN ; ï± la qualitĂ© du contact avec les entreprises et de l'ancrage recherche ; ï± une demande forte des auditeurs pour cette spĂ©cialitĂ© ; ï± un bon taux de rĂ©ussite sur lâanglais ; ï± le souci de sĂ©curiser la formation avec accĂšs Ă des diplĂŽmes intermĂ©diaires. Et ses points faibles ï± la faiblesse dâanalyse et de prĂ©vention des taux dâĂ©checs ici liĂ©s au PFE ; ï± l'absence de stratĂ©gie de dĂ©veloppement de la spĂ©cialitĂ© dans le temps et sur le territoire ; le manque de mĂ©thodologie sur l'approche mĂ©tiers et sur les objectifs de formation ; ï± la coexistence de quatre parcours en parallĂšle, dont trois hĂ©ritĂ©s de lâhistoire, sans vĂ©ritable tronc commun scientifique et technique ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 12 sur 50 ï± l'absence d'outil d'observation de la situation des diplĂŽmĂ©s comment valorisent-ils leur diplĂŽme ?. 6 - SpĂ©cialitĂ© GĂ©nie biologique L'objectif est de former des ingĂ©nieurs dans le domaine du gĂ©nie biologique maĂźtrisant les approches biotechnologiques et capables de mener Ă bien un projet aboutissant Ă une application biomĂ©dicaments, thĂ©rapies ciblĂ©es, capable d'exercer des responsabilitĂ©s en recherche et dĂ©veloppement au sein dâinstituts publics ou dâentreprises agro-industries, industries pharmaceutiques, cosmĂ©tique et de lâenvironnement, bio-industries. Cette spĂ©cialitĂ© rĂ©sulte d'une scission de la spĂ©cialitĂ© ancienne Sciences et techniques du vivant, elle prĂ©voit le recrutement de 30 nouveaux par an. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± la volontĂ© dâadapter les parcours Ă lâexpĂ©rience et Ă la demande des auditeurs ; ï± une formation rĂ©pondant aux attentes de salariĂ©s techniciens du secteur public ; ï± une maquette de formation qui permet une certaine souplesse ; ï± un bon ancrage recherche ; ï± une Ă©quipe dâenseignants solide et impliquĂ©e dans la formation, notamment dans le tutorat. Et ses points faibles ï± la faiblesse de l'ancrage avec lâentreprise et le secteur industriel ; ï± l'absence dâobservatoire de lâemploi et dâĂ©lĂ©ments objectifs sur la valeur ajoutĂ©e du diplĂŽme ; ï± les parcours individuels ne sont pas accompagnĂ©s de maniĂšre formalisĂ©e absence dâĂ©lĂ©ments de cadrage et de bilan ; ï± l'acquisition par tous dâun socle scientifique large et solide n'est pas assurĂ©e ; ï± les locaux de recherche/TP non appropriĂ©s Ă lâaccueil de public et Ă lâexemplaritĂ© pour la pratique de la biologie. 7 - SpĂ©cialitĂ© GĂ©nie des procĂ©dĂ©s L'objectif est de former des ingĂ©nieurs en gĂ©nie chimique destinĂ©s Ă opĂ©rer dans les secteurs de lâindustrie chimique et de lâindustrie de la santĂ©. En 2010, 8 ingĂ©nieurs ont Ă©tĂ© diplĂŽmĂ©s. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une bonne adaptation des enseignements Ă la rĂ©alitĂ© du monde professionnel ; ï± la prĂ©sence de maĂźtres de confĂ©rences compĂ©tents, motivĂ©s et apprĂ©ciĂ©s des auditeurs ; ï± la crĂ©ation de nouvelles unitĂ©s dâenseignement qui rĂ©pondent Ă des besoins prĂ©cis du monde industriel. Et ses points faibles ï± le dĂ©part prochain des deux enseignants de rang A et donc d'une relĂšve Ă assurer ; ï± les flux relativement modestes et qui semblent fortement en baisse ; ï± une procĂ©dure dâĂ©valuation des enseignements mal spĂ©cifiĂ©e. 8 - SpĂ©cialitĂ© GĂ©nie industriel Au vu du dossier, la CTI ne peut se prononcer sur cette spĂ©cialitĂ©. 9 - SpĂ©cialitĂ© GĂ©nie sanitaire L'objectif est de former des ingĂ©nieurs capables de quantifier les risques sanitaires liĂ©s au travail et Ă lâenvironnement pour respecter la rĂ©glementation et mettre en place des dispositifs techniques et organisationnels visant Ă rĂ©duire ou maĂźtriser les risques industriels. Avis CNAM â janvier 2012 Page 13 sur 50 Les ingĂ©nieurs formĂ©s sont capables de modĂ©liser et de quantifier les risques complexes et de faire le lien entre la politique industrielle, sociale, les techniques de production et les impacts sanitaires créés par lâactivitĂ© des entreprises. Le flux prĂ©vu de diplĂŽmĂ©s est de 20/an, 12 sont actuellement inscrits en cycle probatoire. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une formation ingĂ©nieur originale et dĂ©libĂ©rĂ©ment tournĂ©e vers les personnels en entreprise ; ï± la formation rĂ©pond Ă une attente de diplĂŽmĂ©s Bac+2 et sensibilisĂ©s dans lâentreprise aux problĂ©matiques de sĂ©curitĂ© et risques au travail et Ă la nĂ©cessitĂ© dâun maĂźtrise dâoutils spĂ©cifiques ; ï± le dynamisme et l'enthousiasme du porteur de la formation ; ï± l'ancrage recherche. Et ses points faibles ï± la faible lisibilitĂ© de la formation pas encore de diplĂŽmĂ©s l'observatoire de lâemploi des mĂ©tiers et des recrutements sont Ă rĂ©aliser ; ï± l'Ă©valuation des enseignements non organisĂ©e ; ï± des relations avec les entreprises fortes mais non formalisĂ©es ; ï± le fonctionnement quasi-autonome de la formation ; lâingĂ©nierie pĂ©dagogique est assurĂ©e par une petite Ă©quipe, sans relais avec le niveau EiCNAM. 10 - SpĂ©cialitĂ© Informatique La filiĂšre informatique est la filiĂšre la plus attractive des filiĂšres proposĂ©es en HTT puisque 48% des Ă©lĂšves ingĂ©nieurs inscrits le sont en informatique. Elle offre une palette de compĂ©tences trĂšs large trop ?, avec un choix entre 5 options en cycle prĂ©paratoire et 5 en cycle ingĂ©nieur. Les secteurs visĂ©s sont principalement le service aux entreprises 40%, banques et assurances En 2010, il y avait 336 inscrits. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± des effectifs importants ; ï± un secteur trĂšs porteur actuellement ; ï± des possibilitĂ©s de formation Ă distance ; ï± une Ă©quipe de direction motivĂ©e et qui a bien compris la nĂ©cessitĂ© de la complĂ©mentaritĂ© formation -recherche â entreprise. Et ses points faibles ï± une diffĂ©rence trop importante entre les possibilitĂ©s offertes Ă Paris et celles offertes dans les centres rĂ©gionaux associĂ©s, tant pour les liens avec la recherche que pour le niveau des enseignants ; ï± une coordination insuffisante entre les formations dispensĂ©es dans les diffĂ©rents lieux, avec un trop grand poids des habitudes locales ; ï± un niveau scientifique gĂ©nĂ©ral insuffisant, qui risque de freiner lâadaptation aux Ă©volutions ultĂ©rieures. 11 - SpĂ©cialitĂ© MatĂ©riaux L'objectif est de former des ingĂ©nieurs dans le domaine des matĂ©riaux mĂ©talliques et polymĂšres abandon de la formation en cĂ©ramiques. En 2010, 18 ingĂ©nieurs ont Ă©tĂ© diplĂŽmĂ©s avec 20 inscrits. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une bonne description du rĂ©fĂ©rentiel des compĂ©tences ; ï± la progression de lâeffort de recherche. Avis CNAM â janvier 2012 Page 14 sur 50 Et son point faible ï± la fragilitĂ© des flux entrants et les incertitudes quant aux besoins des entreprises. 12 - SpĂ©cialitĂ© MĂ©canique L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs capables d'effectuer un travail trĂšs diversifiĂ©, permettant la prĂ©vision et la conception de systĂšmes complexes en respectant une dĂ©marche qualitĂ© et en tenant compte de lâenvironnement. Ils doivent ĂȘtre capables Ă©galement de concevoir et rĂ©aliser des produits en intĂ©grant les contraintes liĂ©es aux procĂ©dĂ©s de transformation retenus ingĂ©nierie simultanĂ©e. La formation est basĂ©e sur un tronc commun et trois parcours 6 UE structures et process, aĂ©rodynamique et acoustique. En 2010, il y a eu 97 diplĂŽmĂ©s pour un effectif de 141 inscrits. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une thĂ©matique portĂ©e par un laboratoire de recherche ; ï± des parcours en lien avec le besoin industriel. Et ses points faibles ï± une formation peu diffĂ©rentiante par rapport Ă des formations existantes ; ï± un rapprochement structure » et process » Ă redĂ©finir car correspondant Ă 2 mĂ©tiers ; ï± la partie aĂ©rodynamique» a un spectre de compĂ©tences Ă©troit. 13 - SpĂ©cialitĂ© MĂ©catronique L'objectif de cette nouvelle formation est de former des ingĂ©nieurs ayant des compĂ©tences en systĂšmes Ă©lectroniques, en systĂšmes automatisĂ©s et en mĂ©canique. Le flux de diplĂŽmĂ©s prĂ©vus est d'une dizaine par an. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une bonne connaissance des besoins en termes de compĂ©tences ; ï± les liens avec le milieu professionnel ; ï± une bonne description des mĂ©tiers selon une approche compĂ©tences / activitĂ©s ; ï± une bonne description de la matrice des compĂ©tences ; ï± une dĂ©marche positive de ne pas crĂ©er de nouveaux cours mais d'utiliser les cours existants, mais il importe de montrer aux stagiaires les complĂ©mentaritĂ©s entre chaque cours et leur relation avec les compĂ©tences professionnelles visĂ©es. Et ses points faibles ï± la faiblesse de la sensibilisation Ă la dimension scientifique de lâinnovation. 14 - SpĂ©cialitĂ© Mesure- analyse L'objectif de la formation est de faire face Ă l'Ă©mergence de besoins en compĂ©tences dans le domaine analyse/qualitĂ© ; pour cela l'ingĂ©nieur doit acquĂ©rir une base de connaissances et de compĂ©tences indispensables pour la conception, la mise en Ćuvre, la caractĂ©risation mĂ©trologique et l'exploitation dâune chaĂźne de mesure et dâanalyse. En 2010, 44 diplĂŽmes ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une formation bien construite, qui bĂ©nĂ©ficie dâune longue expĂ©rience et dâun appui recherche de qualitĂ© ; ï± une Ă©quipe enseignante motivĂ©e ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 15 sur 50 Et son point faible ï± le manque dâactivation du rĂ©seau national, jusquâau niveau des enseignants ; et donc un risque de dĂ©calage des pratiques pĂ©dagogiques et des exigences dans les diffĂ©rents centres. 15 - SpĂ©cialitĂ© Sciences et technologies nuclĂ©aires L'objectif est de faire Ă©voluer des techniciens en ingĂ©nieurs pour les Ă©tablissements mettant en Ćuvre des applications de la radioactivitĂ© et des rayonnements ionisĂ©s production Ă©nergie, applications mĂ©dicales, recherche. Deux sont dĂ©sormais offerts radioprotection et technologie des rĂ©acteurs-cycle du combustible En 2010, 4 ingĂ©nieurs ont Ă©tĂ© diplĂŽmĂ©s avec 109 inscrits. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une formation bien construite, qui bĂ©nĂ©ficie dâune longue expĂ©rience et dâun appui extĂ©rieur de qualitĂ© ; ï± une Ă©quipe enseignante motivĂ©e. Et ses points faibles ï± une approche compĂ©tences Ă construire ; ï± lâancrage recherche Ă dĂ©velopper. 16 - SpĂ©cialitĂ© SystĂšmes automatisĂ©s L'objectif de la formation est de faire acquĂ©rir les compĂ©tences dâun ingĂ©nieur automaticien, depuis la modĂ©lisation jusquâĂ la mise en service de systĂšmes automatisĂ©s complexes en passant par les Ă©tapes de la simulation, de conception et de rĂ©alisation, en incluant la fonction managĂ©riale. En 2010, il y a eu 13 diplĂŽmĂ©s, avec 52 inscrits. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± l'Ă©quilibre entre les 3 axes de la formation Informatique industrielle, systĂšmes continus, systĂšmes discrets ; ï± une formation en phase avec les progrĂšs technologiques ; ï± le contact entre enseignants et Ă©lĂšves ; ï± un lien avec l'industrie trĂšs efficient ; ï± la qualitĂ© et la compĂ©tence des enseignants ; ï± les modalitĂ©s de rĂ©alisation du mĂ©moire final avec un oral probatoire. Et ses points faibles ï± la faiblesse du nombre de diplĂŽmĂ©s ; ï± l'absence d'un outil d'information de liaison. 17 - SpĂ©cialitĂ© SystĂšmes Ă©lectriques L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs de terrain capables de concevoir, produire, innover, assurer la logistique dâun produit et mettre en Ćuvre les systĂšmes produisant ou utilisant lâĂ©nergie Ă©lectrique. Ces ingĂ©nieurs doivent savoir intĂ©grer, dans toutes leurs dĂ©marches, les contraintes de cycles de vie des produits, de la qualitĂ©, de lâĂ©coconception, de lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique ainsi que les contraintes environnementales. En 2010, il y a eu 34 diplĂŽmĂ©s, pour un effectif de 170 inscrits. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une formation en phase avec les progrĂšs technologiques ; ï± le lien direct avec la filiĂšre et les mĂ©tiers de lâĂ©co-Ă©lectricitĂ© ; ï± une formation attractive et Ă©volutive par exemple, crĂ©ation de nouveaux modules en Ă©co-conception, sur le dĂ©veloppement durable et la sĂ»retĂ© de fonctionnement ; ï± un lien avec l'industrie trĂšs efficient ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 16 sur 50 ï± la qualitĂ© et la compĂ©tence des enseignants ; ï± les modalitĂ©s de rĂ©alisation du mĂ©moire final avec un oral probatoire. 18 - SpĂ©cialitĂ© SystĂšmes Ă©lectroniques L'objectif est de former des ingĂ©nieurs en systĂšmes Ă©lectroniques, de tĂ©lĂ©communications et informatiques. Ils doivent ĂȘtre capables de rĂ©soudre des problĂšmes de nature technologique, concrets et souvent complexes, en pilotant ou en sâintĂ©grant Ă une Ă©quipe projet. La conception, la rĂ©alisation, la mise en Ćuvre et le maintien en condition opĂ©rationnelle des produits, des procĂ©dĂ©s et des systĂšmes dans des situations industrielles et/ou embarquĂ©es Ă©volutives sont au cĆur de lâactivitĂ© de lâingĂ©nieur diplĂŽmĂ© de cette formation et pour des applications couvrant des domaines variĂ©s. En 2010, 63 ingĂ©nieurs ont Ă©tĂ© diplĂŽmĂ©s avec 300 inscrits. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± une formation en phase avec les progrĂšs technologiques ; ï± le bon contact entre enseignants et Ă©lĂšves ; ï± un lien avec l'industrie trĂšs efficient ; ï± la qualitĂ© et la compĂ©tence des enseignants ; ï± Et ses points faibles ï± l'absence d'un outil d'information de liaison ; ï± la faiblesse de la partie spĂ©cifique mĂ©tier de la fiche RNCP. 19 - SpĂ©cialitĂ© TĂ©lĂ©communication et rĂ©seaux L'objectif est de former des ingĂ©nieurs ayant la maĂźtrise d'un systĂšme de communication par double compĂ©tence Ă©lectronique et informatique de la couche physique Ă la couche applicative Cette formation nouvelle n'a pas de diplĂŽmĂ©s ; une dizaine de nouveaux s'inscrivent chaque annĂ©e. Les points forts de la spĂ©cialitĂ© sont ï± la double compĂ©tence Ă©lectronique + informatique ; ï± la qualitĂ© et la compĂ©tence des enseignants ; ï± les liens avec l'industrie. Et ses points faibles ï± la disparitĂ© des niveaux des nouveaux inscrits ; ï± le manque de communication entre enseignants peu de connaissance rĂ©ciproque des unitĂ©s enseignĂ©es par les collĂšgues. Avis CNAM â janvier 2012 Page 17 sur 50 Les formations en alternance Analyse globale des formations en alternance Lâobjectif de ces formations est de former en 3 ans, par la voie de lâapprentissage associĂ©e parfois Ă de la formation continue, des ingĂ©nieurs dans diffĂ©rentes spĂ©cialitĂ©s et de promouvoir lâaccĂšs au diplĂŽme dâingĂ©nieur par des diplĂŽmĂ©s bac+2 et plus marginalement, pour quelques formations en 5 ans par des bacheliers. Ces formations sont portĂ©es par les centres rĂ©gionaux en relation avec un CFA soutenu par la rĂ©gion et souvent avec une structure de partenariat FIP. Certaines de ces formations sont Ă©galement en convention avec des Ă©tablissements du supĂ©rieur. Le Cnam a ouvert ce type de formations depuis 1990 ; en 2010, 266 titres d'ingĂ©nieur ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s, avec un effectif de plus de 1000 inscrits. La part des diplĂŽmĂ©s par la formation continue est en diminution ; elle reprĂ©sentait environ le 1/3 des diplĂŽmĂ©s il y a une dizaine d'annĂ©es, cette proportion est tombĂ©e Ă un peu plus de 10%. Tableau des demandes de l'Ă©tablissement en gras, les crĂ©ations SpĂ©cialitĂ©s Partenaires RĂ©gion Construction/AmĂ©nagement lIT BTP SUPâRĂ©ha IST-BTP Picardie Champagne-Ardenne Limousin Picardie ĂnergĂ©tique IF3E ISUPFERE ITII Haute Normandie ITII PACA Lorraine Paris Haute-Normandie PACA Informatique ITII Alsace AFIA ITII Picardie ADFOMIN Alsace Paris Picardie Poitou-Charentes SĂ©curitĂ© sanitaire ISP Picardie GĂ©nie BiomĂ©dical ISTB Picardie Picardie MatĂ©riaux ISIP Poitou-Charentes Maintenance de vĂ©hicules AFISA Ile de France MĂ©canique ITII IDF ITII Picardie Ile de France Picardie MĂ©catronique Sans partenariat Poitou-Charentes Sciences et technologies nuclĂ©aires ITII Ile de France Ile de France GĂ©nie industriel ITII Poitou-Charentes ARFSI ITII Haute-Normandie ITII Ile de France Poitou-Charentes PACA Haute Normandie Ile de France SystĂšmes Ă©lectriques ITII Ile de France IngĂ©nieurs 2000 ITII Picardie ATEE Ile de France Ile de France Picardie Pays de la Loire RhĂŽne-Alpes Aubenas SystĂšmes Ă©lectroniques ITII Ile de France Chaire industrielle TCF Ile de France Ile de France Circulation Ferroviaire Chaire industrielle TCF Ile de France AĂ©ronautique et Spatial IngĂ©nieur 2000 Ile de France Avis CNAM â janvier 2012 Page 18 sur 50 Le tableau prĂ©cĂ©dent prĂ©sente les demandes de renouvellement d'habilitation et de crĂ©ation de diplĂŽmes ; les crĂ©ations concernent soit l'ouverture de spĂ©cialitĂ©s dĂ©jĂ habilitĂ©es dans de nouveaux centres rĂ©gionaux, soit la crĂ©ation de nouvelles spĂ©cialitĂ©s. La CTI a notĂ© les points forts de la formation par apprentissage du CNAM ï± le grand dynamisme de la majoritĂ© des Centres RĂ©gionaux CNAM pour crĂ©er et dĂ©velopper ce type de formation ; ï± la capacitĂ© des Centres RĂ©gionaux Ă sâentourer de partenaires industriels et universitaires pour la formation ; ï± la demande des secteurs professionnels en cohĂ©rence avec les bassins d'emploi ; ï± la capacitĂ© des Centres RĂ©gionaux Ă mobiliser les politiques et les collectivitĂ©s territoriales ; ï± la volontĂ© du CNAM de dĂ©velopper la formation par apprentissage ; ï± la procĂ©dure commune de recrutement, qui reste pourtant Ă mettre en application partout. Et ses points faibles et marges de progrĂšs StratĂ©gie et organisation ï± un manque de vision et de stratĂ©gie nationale sur ce type d'offre, comme sur lâensemble de lâoffre de formation ; ï± une grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© dans les constructions, la dĂ©finition et la mission des partenariats lorsqu'ils existent ; ï± le rĂŽle du CNAM nâest souvent pas suffisamment bien dĂ©fini et affirmĂ© ; ses responsabilitĂ©s pĂ©dagogiques sont souvent diluĂ©es ; ï± les Ă©quipes pĂ©dagogiques nationales nâont pas Ă©tĂ© impliquĂ©es dans tous les projets de crĂ©ation et dĂ©couvrent les projets avec la CTI ; ï± la faiblesse des Ă©quipes pĂ©dagogiques par manque de permanents CNAM dans les CR, donc pas de noyau dur de permanents pour dĂ©velopper lâingĂ©nierie pĂ©dagogique et la coordination, ce qui met en pĂ©ril la pĂ©rennitĂ© des formations concernĂ©es ; Cursus et pĂ©dagogie ï± un ancrage recherche insuffisant ; ï± la participation des entreprises Ă l'Ă©laboration et l'Ă©volution des formations ne sont pas suffisamment formalisĂ©es ; ï± une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© sur lâĂ©valuation des formations et les observatoires de lâemploi des spĂ©cialitĂ©s ; ï± une alternance souvent non conforme au rĂ©fĂ©rentiel R&O, mais surtout extrĂȘmement hĂ©tĂ©rogĂšne ; ï± le manque d'analyse des causes d'Ă©chec ; ï± le processus pour lâorganisation des jurys et la dĂ©livrance des diplĂŽmes est insuffisamment formalisĂ© ; ï± un accompagnement insuffisant sur lâapprentissage de lâanglais vision souvent limitĂ©e Ă du bachotage pour la rĂ©ussite au test externe ; ï± une mĂ©connaissance du coĂ»t rĂ©el consolidĂ© des formations temps consacrĂ© Ă lâingĂ©nierie pĂ©dagogique non pris en compte â appui sur des vacataires et bĂ©nĂ©voles. Les risques qu'elle encourt ï± la mise en concurrence avec les Ă©tablissements du supĂ©rieur voisins notamment avec les universitĂ©s qui dĂ©veloppent l'apprentissage et sont employeurs principaux de la plupart des vacataires. Les opportunitĂ©s qui s'offrent Ă elle ï± le rĂ©seau national et la notoriĂ©tĂ© du CNAM peuvent permettre de dĂ©velopper une vĂ©ritable stratĂ©gie de formation par l'apprentissage Ă lâĂ©chelle nationale. Avis CNAM â janvier 2012 Page 19 sur 50 Analyse par spĂ©cialitĂ©s ordre alphabĂ©tique 1 â AĂ©ronautique et spatial En partenariat avec IngĂ©nieurs 2000 Ile de France L'objectif de la formation est la conception, le dĂ©veloppement, la production et la maintenance d'un systĂšme aĂ©ronautique dĂ©finition des structures, communication ou moteur. C'est une formation en 5 ans, prĂ©vue pour ĂȘtre dispensĂ©e les premiĂšres annĂ©es dans 3 centres Paris, Toulouse, Marseille ; les annĂ©es 4 et 5 du cursus sont prĂ©vues Ă Paris et Ă Toulouse ; enfin la derniĂšre annĂ©e est prĂ©vue Ă Paris ou Toulouse. Le flux initial prĂ©vu est de 15/an, avec un objectif Ă terme de doublement. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± le soutien fort de la profession ; ï± l'appui sur l'expertise de l'ISAE ; ï± l'ambition du programme. Et ses points faibles ï± un nombre d'heures trop important d'enseignement prĂ©sentiel ; ï± un Ă©clatement de la formation sur plusieurs sites trĂšs distants, alors que la formation est portĂ©e par le centre de Paris ; ï± un manque de visibilitĂ© sur le recrutement envisagĂ© au niveau du baccalaurĂ©at ; ï± la vigilance nĂ©cessaire sur le niveau de recrutement par rapport Ă l'ambition du projet. 2 - Construction, amĂ©nagement Partenariat avec l'IIT BTP de Champagne-Ardenne L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs dans les domaines du bĂątiment et des travaux publics, opĂ©rationnels dĂšs lâattribution du diplĂŽme. LâingĂ©nieur doit ĂȘtre capable de conduire des projets de construction en phase Ă©tudes et en phase rĂ©alisation ï± choix, mise en Ćuvre et contrĂŽle des matĂ©riaux adaptĂ©s aux normes qualitĂ©, aux contraintes Ă©conomiques et aux dĂ©marches de dĂ©veloppement durable, ï± optimisation des procĂ©dĂ©s de construction, ï± analyse des risques et vĂ©rification des normes de sĂ©curitĂ©, ï± gestion des coĂ»ts et planification des interventions de chaque acteur de la construction. En 2010, il y a eu 26 diplĂŽmĂ©s ; les effectifs sont d'une trentaine. Les points forts de la formation ï± la qualitĂ© du dossier, une bonne connaissance des diffĂ©rents indicateurs et l'honnĂȘtetĂ© des diagnostics ; ï± le soutien de la profession et des collectivitĂ©s ; ï± le dynamisme des responsables ; ï± l'organisation et le fonctionnement d'une vraie Ă©cole dâingĂ©nieur. Et ses points faibles ï± le partenaire de formation nâa pas dâidentitĂ© juridique et est dirigĂ© par la directrice du centre CNAM ; ï± les professionnels peu impliquĂ©s dans le processus de dĂ©veloppement et dâĂ©volution de la formation ; ï± le temps de formation acadĂ©mique est Ă©levĂ© ; ï± le socle scientifique est Ă renforcer ; ï± un fonctionnement non pĂ©renne statuts des vacataires ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 20 sur 50 ï± des difficultĂ©s de recrutement pour le post-bac. En partenariat avec l'IST BTP de Picardie L'objectif est de former des ingĂ©nieurs de terrain, capables dâorganiser et de gĂ©rer un chantier important ou de diriger un service technique. L'ingĂ©nieur formĂ© veille au suivi, Ă la rentabilitĂ© de son activitĂ© et Ă lâavancement des chantiers. Il veille Ă©galement Ă lâoptimisation de ses moyens dâun point de vue humain et technique. La formation est organisĂ©e selon 2 parcours bĂątiment, travaux publics En 2010, il y a eu 30 diplĂŽmĂ©s, pour un effectif de 58 inscrits. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± un bon rĂ©fĂ©rentiel de compĂ©tences recommandations CTI ; ï± un tronc commun pĂ©dagogique, des options identifiĂ©es et intĂ©grĂ©es ; ï± une expĂ©rience de la pĂ©dagogie par lâapprentissage ; ï± le lien Ă©troit avec les partenaires entreprises. Et ses points faibles ï± des incertitudes sur le statut juridique du partenaire de formation ; ï± un rĂ©gime d'alternance non conforme au rĂ©fĂ©rentiel mais argumentĂ© par la profession sur les 3 formations de la spĂ©cialitĂ© ; ï± un taux de rĂ©ussite faible, sans dâanalyse des causes ; ï± le manque de culture de lâĂ©crit et du retour d'expĂ©rience y compris de la profession. En partenariat avec SUPâRĂ©ha Limousin L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs pour la rĂ©habilitation et le management de projets, c'est-Ă -dire ï± former des cadres polyvalents capables de gĂ©rer tout problĂšme liĂ© Ă une opĂ©ration de construction ou de rĂ©habilitation dans le domaine du bĂątiment, de la construction civile et des ouvrages d'art ; ï± les former Ă l'autonomie Ă tous les niveaux de fonction, pour ĂȘtre capables dâassurer la gestion des alĂ©as, qui est la caractĂ©ristique essentielle du dĂ©roulement d'une opĂ©ration de construction ou de rĂ©habilitation ; ï± de renforcer leurs qualitĂ©s de management, nĂ©cessaires Ă la maĂźtrise des marchĂ©s, des nouvelles normes de qualitĂ© et Ă la direction et la gestion d'une entreprise. Les effectifs sont d'une vingtaine d'apprentis ; en 2010, il n'y a pas eu de diplĂŽmĂ©s, 12 l'ont Ă©tĂ© en 2009. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± la bonne volontĂ© des enseignants et des vacataires ; ï± le soutien de la profession. Et ses points faibles ï± le soutien limitĂ© de la rĂ©gion ; ï± l'alternance non conforme au rĂ©fĂ©rentiel, imposĂ©e par la profession sans rĂ©flexion sur les apports entre pĂ©riodes acadĂ©mique et entreprises ; ï± des moyens CNAM inexistants pas de permanents, pas de locaux ; ï± un fonctionnement non pĂ©renne, basĂ© sur l'utilisation sans convention d'enseignants d'Ă©tablissements voisins ; ï± des difficultĂ©s de recrutement une annĂ©e sur deux, pouvant faire perdre une annĂ©e Ă certains candidats ; des flux faibles de diplĂŽmĂ©s 15 tous les 2 ans ; ï± pas d'approche mĂ©tiers-compĂ©tences ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 21 sur 50 ï± le dĂ©sĂ©quilibre d'implication dans la formation entre le porteur du diplĂŽme CNAM et le CFA ; le CNAM est sans contact avec les entreprises et les apprentis dans le tutorat. 3 â ĂnergĂ©tique En partenariat avec IF3E Lorraine L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs capables de maĂźtriser lâingĂ©nierie dâun systĂšme Ă©nergĂ©tique depuis sa conception-rĂ©alisation jusquâĂ sa mise en fonctionnement, en gĂ©rant les aspects techniques financiers et humains les impacts sur lâorganisation de lâentreprise et la sociĂ©tĂ©. Ces ingĂ©nieurs ont des compĂ©tences techniques larges et sont destinĂ©s Ă exercer des fonctions dâencadrement dans la productique, la conduite de projets, la maintenance, la qualitĂ©. Trois options sont offertes Ă©nergies renouvelables, optimisation des procĂ©dĂ©s et Ă©co-construction. En 2011, 34 apprentis ont Ă©tĂ© recrutĂ©s pas de diplĂŽmĂ©s, habilitation rĂ©cente. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une bonne capacitĂ© de recrutement, avec des effectifs en croissance ; ï± la structure partenariale ; ï± La mobilitĂ© internationale des apprentis. Et ses points faibles ï± le manque de clartĂ© de la responsabilitĂ© pĂ©dagogique du CNAM ; ï± une dĂ©finition du profil ingĂ©nieur Ă prĂ©ciser mĂ©tier/compĂ©tences ; ï± la faiblesse du socle scientifique de base ; ï± le manque de cohĂ©rence entre les contenus du tronc commun et les objectifs et les contenus des options ; ï± l'absence dâenseignement sur les outils de modĂ©lisation et sur la modĂ©lisation des systĂšmes indispensables Ă des ingĂ©nieurs en Ă©nergĂ©tique. En partenariat avec ISUPFERE Paris L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs en Ă©nergĂ©tique capables dâeffectuer dans le milieu industriel, dans un laboratoire de recherche et dĂ©veloppement, une plate-forme dâessais, un travail trĂšs diversifiĂ© permettant la prĂ©vision et la conception de systĂšmes complexes en respectant une dĂ©marche qualitĂ© et en tenant compte de lâenvironnement. Formation rĂ©cente, elle a recrutĂ© 9 apprentis en 2011 et vise un recrutement d'une douzaine d'apprentis par an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une demande forte des entreprises ; ï± une structure de partenariat rassemblant l'ensemble des partenaires ; ï± le dĂ©veloppement de doubles compĂ©tences scientifiques en Ă©nergĂ©tique et automatisme/contrĂŽle. Et ses points faibles ï± la liste des compĂ©tences spĂ©cifiques Ă dĂ©velopper dans la formation correspond Ă un trĂšs grand nombre de mĂ©tiers diffĂ©rents et semble peu rĂ©aliste ; ï± des effectifs trĂšs faibles et limitĂ©s par la volontĂ© des Ă©tablissements porteurs qui ne souhaitent pas sâengager plus, malgrĂ© les attentes des entreprises contrats d'apprentissage non pourvus ; ï± une organisation extrĂȘmement compliquĂ©e et lourde en regard de ces faibles effectifs ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 22 sur 50 ï± le flou de la gouvernance de la formation par le CNAM ce n'est pas un diplĂŽme co-habilitĂ© et son niveau trop faible dâengagement ; ï± une dĂ©marche mĂ©tiers/compĂ©tence non aboutie ; ï± la part trop faible des disciplines scientifiques et techniques dans lâenseignement acadĂ©mique. En partenariat avec ITII Haute-Normandie crĂ©ation L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs capables de maĂźtriser lâingĂ©nierie dâun systĂšme Ă©nergĂ©tique, de la conception Ă la rĂ©alisation et Ă la mise en fonctionnement, de gĂ©rer les aspects techniques financiers et humains, et lâimpact sur lâorganisation de lâentreprise et sur la sociĂ©tĂ©. Ces ingĂ©nieurs maĂźtrisent les mĂ©thodes et outils scientifiques et techniques dĂ©veloppĂ©s dans ces domaines, notamment la thermodynamique, les transferts de chaleur et de matiĂšre, la mĂ©canique et la rĂ©sistance des matĂ©riaux, la mĂ©canique des fluides, la mĂ©trologie et la simulation numĂ©rique Deux options sont offertes Ă©nergies renouvelables et optimisation des procĂ©dĂ©s. Le flux annuel visĂ© est de 24 apprentis/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± le soutien de la profession et la qualitĂ© de lâenquĂȘte auprĂšs des entreprises ; ï± l'ancrage rĂ©gional du projet ; ï± la capacitĂ© du centre rĂ©gional CNAM Ă sâentourer dâexperts de qualitĂ© et Ă proposer des pratiques innovantes ; ï± lâexpĂ©rience commune du CFA et de lâITII pour l'appui aux formations dâingĂ©nieurs ; ï± lâorganisation claire du rĂŽle et simple et des responsabilitĂ©s de chaque partenaire ; ï± lâengagement sur des flux dâapprentis significatifs ; ï± une stratĂ©gie dâintĂ©gration de la dimension internationale dans la formation volontariste et originale. Et ses points faibles ï± une dĂ©finition du programme de formation et notamment des connaissances de base avec insuffisamment de lien avec les compĂ©tences identifiĂ©es et les mĂ©tiers visĂ©es ; ï± un manque une formation de base en gĂ©nie des procĂ©dĂ©s et en modĂ©lisation des systĂšmes ; ï± la trop faible part de lâenseignement scientifique et technique dans le programme en Ă©cole ; ï± l'absence de conseil de perfectionnement pour organiser et formaliser les rĂ©flexions sur la formation. En partenariat avec l'ITII PACA crĂ©ation L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs Ă la frontiĂšre de lâĂ©nergie, des matĂ©riaux et des procĂ©dĂ©s, pour ï± rĂ©pondre aux besoins des entreprises industrielles qui doivent optimiser leurs coĂ»ts Ă©nergĂ©tiques, la qualitĂ© des produits et rĂ©pondre Ă des normes environnementales toujours plus strictes en amĂ©liorant leurs procĂ©dĂ©s ; ï± rĂ©pondre aux besoins des bureaux dâĂ©tudes qui doivent intĂ©grer des compĂ©tences Ă©nergĂ©tiques, pour concevoir des bĂątiments alliant Ă©coefficacitĂ© et intĂ©gration poussĂ©e de moyens dĂ©centralisĂ©s de production et de stockage d'Ă©nergie. L'objectif visĂ© est de recruter 24 apprentis/an. Avis CNAM â janvier 2012 Page 23 sur 50 La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± Soutien de la profession et ancrage rĂ©gional du projet ; ï± ExpĂ©rience commune du CFA et de lâITII pour l'appui aux formations dâingĂ©nieurs ; ï± Organisation annoncĂ©e claire du rĂŽle et simple et des responsabilitĂ©s de chaque partenaire. Et ses points faibles ï± l'absence de convention CNAM/ CFA ce qui est rĂ©dhibitoire ï± le manque dâenseignants permanents CNAM en rĂ©gion dans le cĆur de compĂ©tence de la formation Ă©nergĂ©tique et susceptibles de participer Ă lâingĂ©nierie pĂ©dagogique et au tutorat ; ï± l'ancrage Ă la recherche en rĂ©gion mal ciblĂ© orientĂ© matĂ©riaux ; ï± la difficultĂ© du CNAM PACA Ă construire la rĂ©ponse pĂ©dagogique aux besoins identifiĂ©s en termes de compĂ©tences ; ï± la trop faible part de lâenseignement assurĂ©e par des acadĂ©miques ; ï± la dĂ©finition du programme de formation et notamment des connaissances de bases avec insuffisamment de lien avec les compĂ©tences identifiĂ©es et les mĂ©tiers visĂ©s. 4 â GĂ©nie biomĂ©dical En partenariat avec l'ISTB-Picardie CrĂ©ation L'objectif est de former des ingĂ©nieurs en gĂ©nie biomĂ©dical, capables dâintervenir dans un milieu pluridisciplinaire, Ă lâinterface avec les personnels de santĂ©, dans la conception, la mise en Ćuvre ou la maintenance de dispositifs mĂ©dicaux faisant intervenir des technologies avancĂ©es. Deux mĂ©tiers seraient accessibles ingĂ©nieur biomĂ©dical hospitalier, chargĂ© du conseil Ă lâachat de nouveaux Ă©quipements, de la gestion et de la maintenance du parc de matĂ©riel, de la formation des utilisateurs et de la participation Ă la recherche appliquĂ©e dans ce domaine et ingĂ©nieur biomĂ©dical en entreprise de technologie biomĂ©dicale qui peuvent ĂȘtre soit des ingĂ©nieurs dâapplication, spĂ©cialistes dâune technologie biomĂ©dicale, soit des ingĂ©nieurs technico-commerciaux, soit des ingĂ©nieurs de maintenance. L'objectif visĂ© est un flux de 20 apprentis/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± l'expĂ©rience et l'implication des partenaires ; ï± la volontĂ© de dĂ©velopper un projet commun avec l'universitĂ© d'Amiens ; ï± un programme de formation bien rĂ©flĂ©chi et compatible avec des mĂ©tiers de la maintenance en biomĂ©dical avec un vrai socle scientifique, une composante SHES avec des volets Ă©thique âinnovation, management environnemental ; ï± l'ouverture internationale sĂ©minaire dâanglais et stage dâimmersion internationale ; Et ses points faibles ï± la structure partenariale ISTB ne joue pas son rĂŽle ; ï± lâapport de lâUniversitĂ© d'Amiens Ă Ă©claircir en termes de compĂ©tences scientifiques pour le cĆur de mĂ©tier, car elle a des compĂ©tences plus ciblĂ©es sur la recherche mĂ©dicale et thĂ©rapeutique que sur la maintenance dâappareils ; ï± les responsabilitĂ©s pĂ©dagogiques du CNAM sont diluĂ©es, il s'agit plus d'une demande de cohabilitation, alors que la CTI souhaite avoir un porteur du projet identifiĂ© ; le portage par le CNAM est tout Ă fait artificiel et son rĂŽle limitĂ©. ï± le manque de partenariat industriel fort et impliquĂ© dans la rĂ©flexion sur les besoins et sur la formation ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 24 sur 50 ï± un marchĂ© de niche avec des perspectives dâemploi limitĂ©es, ce qui rend encore plus indispensable la rĂ©flexion avec les entreprises. 5 â GĂ©nie Industriel En partenariat avec l'ITII Poitou-Charentes L'objectif de cette formation est de former des ingĂ©nieurs en maintenance capable dâapporter une rĂ©ponse Ă la problĂ©matique de lâentreprise de fournir, dans les meilleures conditions de coĂ»ts et de dĂ©lais, les produits de qualitĂ© que recherchent les clientĂšles de plus en plus exigeantes. Le flux annuel moyen est de 15/an soit 50% de l'objectif. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une bonne expĂ©rience de la formation continue ingĂ©nieur ; ï± une dĂ©marche compĂ©tences bien avancĂ©e ; ï± une alternance bien gĂ©rĂ©e ; ï± la qualitĂ© de l'enquĂȘte et du suivi des diplĂŽmĂ©s pour la formation continue ; ï± une bonne diffĂ©renciation des pratiques pĂ©dagogiques entre la formation continue et la formation par apprentissage ; ï± le soutien d'un bon environnement industriel. Et ses points faibles ï± l'adossement Ă la recherche ; ï± l'Ă©valuation des enseignements Ă finaliser. En partenariat avec l'ARFSI PACA Lâobjectif de cette formation est de former des ingĂ©nieurs destinĂ©s Ă exercer des fonctions dâencadrement dans la production, la conduite de projets, la maintenance et la qualitĂ©, maĂźtrisant les outils techniques et mĂ©thodologiques dâun ingĂ©nieur, possĂ©dant une vision globale de lâentreprise et des services et dotĂ©s de compĂ©tences techniques aussi bien en Ă©lectrotechnique quâen automatique industrielle et quâen mĂ©canique. Le flux moyen de recrutĂ©s est de 55/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une formation qui se situe dans un bassin dâemploi important et demandeur ; ï± une formation mise en place Ă la suite dâune enquĂȘte auprĂšs des industriels ; ï± un investissement consĂ©quent pour assurer un bon niveau dâanglais Ă tous les apprentis ; ï± une formation bien adaptĂ©e au besoin des entreprises. Et ses points faibles ï± un adossement recherche un peu artificiel ; ï± une Ă©valuation des enseignements par les apprentis non totalement aboutie. En partenariat avec l'ITII Haute Normandie crĂ©ation L'objectif de la formation est de permettre dâacquĂ©rir les compĂ©tences liĂ©es au domaine du gĂ©nie industriel. La formation visĂ©e est essentielle pour lâentreprise, car elle est associĂ©e Ă une approche qualitĂ© et au dĂ©veloppement durable. Le flux dâapprentis prĂ©vu est de 24/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± un contenu de formation bien adaptĂ© ; ï± un projet qui repose sur une enquĂȘte sĂ©rieuse faite auprĂšs des industriels ; ï± un sĂ©jour obligatoire de 2 mois Ă lâinternational ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 25 sur 50 ï± l'environnement industriel de la rĂ©gion ; ï± le fort appui des collectivitĂ©s territoriales. Et ses points faibles ï± la faiblesse du poids du CNAM dans lâorganisation de la formation ; ï± les fiches synthĂ©tiques non renseignĂ©es dossier incomplet. En partenariat avec l'ITII Ile de France crĂ©ation L'objectif de la formation est de permettre dâacquĂ©rir les compĂ©tences liĂ©es au domaine du gĂ©nie industriel, câest-Ă -dire de proposer une formation centrĂ©e sur la mĂ©canique et lâĂ©lectrotechnique. Le flux dâapprentis prĂ©vu est de 24/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± l'Ă©quipe du CFAI trĂšs Ă©toffĂ©e et engagĂ©e ; ï± un environnement local et rĂ©gional important ; ï± un bon savoir-faire du CFAI pour la formation d'ingĂ©nieurs. Et ses points faibles ï± des fiches synthĂ©tiques incomplĂštes ; ï± une organisation centrale faible au niveau du CNAM ; ï± des incertitudes quant Ă lâattribution du programme des cours. 6 â Gestion des transports ferroviaires Sans partenariat L'objectif est de former des ingĂ©nieurs capables de comprendre les systĂšmes et les infrastructures ferroviaires, dâoptimiser leur exploitation en tirant le meilleur parti des diffĂ©rentes situations. Ceci sous-entend une parfaite connaissance des systĂšmes dâexploitation du rĂ©seau aiguillage, commande centralisĂ©e du rĂ©seau, sĂ©curitĂ©, dâintĂ©grer les diffĂ©rentes fonctionnalitĂ©s dâun systĂšme dâinformation complexe, dâencadrer et manager des Ă©quipes de techniciens et opĂ©rateurs, de connaĂźtre la rĂ©gulation des circulations, de se familiariser avec les situations de crise. Cette spĂ©cialitĂ© s'appuie sur la chaire industrielle TCF rĂ©cemment crĂ©e. Le flux dâapprentis prĂ©vu est de 20/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± la bonne formulation du programme tournĂ© vers la gestion des risques liĂ©e Ă la circulation ferroviaire ; ï± la formation solide en Ă©lectrotechnique ; ï± le soutien fort de la profession Ă travers la chaire TCF. Et un point faible ï± le taux dâencadrement insuffisant. 7 â Informatique En partenariat avec l'ITII Alsace La formation est Ă dominante systĂšme dâinformation. Elle rĂ©pond Ă la demande des industriels locaux. Le mĂ©tier visĂ© est celui de chef de projet dans le domaine des systĂšmes dâinformation. La premiĂšre rentrĂ©e a eu lieu en 2009 ; en 2010, 38 apprentis Ă©taient inscrits. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± un investissement fort des responsables et partenaires de la formation, bien que le responsable ne soit pas Ă temps complet au CNAM ; ï± une structure de partenariat expĂ©rimentĂ©e ; ï± le partenaire allemand Darmstadt ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 26 sur 50 ï± des locaux adaptĂ©s bien que non dĂ©pendants du CNAM. Et ses points faibles ï± absence totale dâenseignants permanents du CNAM ; ï± pas de tests de niveau Ă lâentrĂ©e, malgrĂ© un profil de candidats plus technique que scientifique ; ï± un recrutement trĂšs local ; ï± peu dâouverture Ă la recherche ou lâinnovation ; ï± pas de structure CNAM dĂ©diĂ©e Ă la formation. En partenariat avec l'AFIAParis La formation est Ă dominante systĂšme dâinformation. Elle rĂ©pond Ă la demande des industriels locaux. Le mĂ©tier visĂ© est celui de chef de projet dans le domaine des systĂšmes dâinformation. La formation a Ă©tĂ© habilitĂ©e en juin 2010 et la 1Ăšre rentrĂ©e a eu lieu en sept. 2011, avec un effectif de 18 apprentis. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± des moyens matĂ©riels et humains relevant du CNAM, avec lâenvironnement recherche attendu ; ï± une structure de partenariat dĂ©diĂ©e aux formations en informatique ; ï± le sĂ©jour Ă lâinternational ; ï± une bonne sĂ©lectivitĂ© Ă lâentrĂ©e en 1Ăšre annĂ©e quoique un test de niveau serait nĂ©cessaire. Et ses points faibles ï± des responsabilitĂ©s pas toujours bien dĂ©finies entre le CFA et le CNAM. En partenariat avec l'ITII Picardie Les objectifs actuels de la formation ont Ă©tĂ© rĂ©ajustĂ©s avec les entreprises et sont Informatique et rĂ©seaux pour lâindustrie », alors que les orientations prĂ©cĂ©dentes Ă©taient plus vers l' automatique et informatique industrielle ». En 2010, il y a eu 25 diplĂŽmĂ©s avec un effectif de 75 inscrits. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une bonne complĂ©mentaritĂ© entre lâITII et le CNAM Picardie ; ï± une rĂ©elle structure CNAM avec des moyens humains et des locaux propres, un investissement fort des responsables et partenaires de la formation ITII et CNAM ; ï± des locaux adaptĂ©s et identifiĂ©s ; ï± une formation globale laissant une place importante Ă lâouverture dâesprit indispensable Ă lâingĂ©nieur ; ï± une expĂ©rience dans la formation dâingĂ©nieur et la rĂ©alisation de lâadĂ©quation entre les attentes des entreprises et les objectifs de formations. Et un point faible ï± le personnel enseignant permanent CNAM affectĂ© Ă la formation est encore faible. En partenariat avec l'ADFOMIN Poitou-Charentes crĂ©ation Le mĂ©tier visĂ© est celui ingĂ©nieur de conception et de dĂ©veloppement pour les mĂ©dias interactifs. Le rĂŽle de l'ingĂ©nieur sera un rĂŽle dâinterface entre les crĂ©atifs et les techniciens ». Les missions quâil sera amenĂ© Ă accomplir sont relativement bien dĂ©finies, mais les compĂ©tences qui en dĂ©coulent sont beaucoup trop gĂ©nĂ©rales pour pouvoir en extraire un rĂ©el rĂ©fĂ©rentiel de compĂ©tences. Le flux dâapprentis prĂ©vu est de 30/an. Avis CNAM â janvier 2012 Page 27 sur 50 La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une bonne connaissance des attentes des entreprises ; ï± un environnement local trĂšs favorable, un marchĂ© porteur ; ï± un trĂšs fort engagement des porteurs du projet professionnels et acadĂ©miques ; ï± un bon positionnement du profil de lâingĂ©nieur ; ï± des locaux adaptĂ©s. Et ses points faibles ï± une formation dispersĂ©e ; ï± une absence de rĂ©elle pĂ©dagogie de lâalternance ; ï± les compĂ©tences Ă acquĂ©rir en entreprises ne sont pas dĂ©finies ; ï± le rĂ©fĂ©rentiel de compĂ©tences est beaucoup trop gĂ©nĂ©ral ; ï± pas de responsable CNAM de la formation sur place ; La CTI note que c'est une formation plus conçue comme un master acadĂ©mique que comme une formation dâingĂ©nieur. 8 â Maintenance des vĂ©hicules En partenariat avec l'AFISA Ile de France L'objectif est de former des ingĂ©nieurs capables de comprendre l'ensemble des innovations et des Ă©volutions techniques apportĂ©es par les ingĂ©nieurs de conception, les Ă©quipementiers et les constructeurs, dâanalyser et diagnostiquer les problĂšmes liĂ©s aux systĂšmes complexes embarquĂ©s sur les vĂ©hicules en relation avec les innovations technologiques, de mettre en place un systĂšme de veille et assurer la veille technologique et rĂ©glementaire, de communiquer avec les constructeurs, les Ă©quipementiers et les clients, de jouer un rĂŽle de plus en plus important dans la multiplicitĂ© des ressources techniques qui auront Ă intervenir dans lâensemble du cycle de vie du produit associĂ© aux vĂ©hicules, de manager et gĂ©rer les ressources humaines, matĂ©rielles, Ă©conomiques et financiĂšres dans un environnement technologique trĂšs Ă©volutif. La formation a dĂ©livrĂ© ses premiers diplĂŽmes en 2011 11 pour un effectif total de 36. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± la bonne perception des besoins dans les nouveaux mĂ©tiers de la profession ; ï± la relation forte avec le milieu professionnel ; ï± la bonne prise en compte de la diversitĂ© des entreprises partenaires ; ï± l'organisation de la pĂ©riode Ă lâinternational ; ï± l'attention portĂ©e au niveau d'anglais. Et ses points faibles ï± des effectifs rĂ©duits ; ï± la perception donnĂ©e de ces nouveaux mĂ©tiers aux apprentis, en dĂ©calage avec lâobjectif affirmĂ© de la formation ; ï± la qualitĂ© du recrutement et un vivier faible ; ï± le niveau scientifique des mĂ©moires nâest pas Ă la hauteur dâune formation dâingĂ©nieur ; ï± la formation ne doit pas dĂ©river vers la seule composante organisationnelle du mĂ©tier. 9 â MatĂ©riaux En partenariat avec l'ISIP Poitou-Charentes L'objectif est de faire acquĂ©rir les compĂ©tences liĂ©es Ă la problĂ©matique des activitĂ©s dâemballage qui est la premiĂšre enveloppe qui contient le produit et de packaging ensemble cohĂ©rent de barriĂšres, de contenant facilitant la commercialisation et le transport du colis. LâingĂ©nieur, outre des compĂ©tences transversales, doit possĂ©der Avis CNAM â janvier 2012 Page 28 sur 50 les compĂ©tences nĂ©cessaires Ă la conception dâune solution dâemballage ainsi quâĂ la dĂ©finition, validation et la mise en Ćuvre du processus de fabrication. En 2010, il y avait 44 inscrits ; les premiers diplĂŽmĂ©s sortiront en 2012. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une formation qui sâappuie sur une demande industrielle avĂ©rĂ©e ; ï± une fiche RNCP qui dĂ©crit bien les compĂ©tences des diplĂŽmĂ©s ; Et ses points faibles ï± un recrutement en dĂ©croissance dĂšs 2011 ; ï± une expĂ©rience Ă lâinternational faible ; ï± pas de connexion rĂ©elle avec la recherche universitaire ; ï± une ambiguĂŻtĂ© de positionnement par rapport Ă la structure partenariale. 10 â MĂ©canique En partenariat avec l'ITII Ile de France L'objectif de la formation est de former des ingĂ©nieurs capables d'effectuer un travail trĂšs diversifiĂ© permettant la prĂ©vision et la conception de systĂšmes mĂ©caniques complexes en respectant une dĂ©marche qualitĂ© et en tenant compte de lâenvironnement. Ils doivent ĂȘtre capables Ă©galement de concevoir et rĂ©aliser des produits en intĂ©grant les contraintes liĂ©es aux procĂ©dĂ©s de transformation retenus ingĂ©nierie simultanĂ©e. Deux parcours sont proposĂ©s conception innovante et production. En 2010, la formation a dĂ©livrĂ© 45 diplĂŽmes et recrutĂ© 34 nouveaux apprentis. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une formation portĂ©e par des laboratoires de recherche ; ï± une formation correspondant Ă un besoin des PME/PMI ; ï± des locaux en propre Ă Saint Denis. Et ses points faibles ï± une formation peu diffĂ©rentiante par rapport Ă des formations d'autres Ă©tablissements existant sur le plan national ; ï± la notion dâinnovation est peu prĂ©sente dans la formation ; ï± la formation devrait mettre plus en avant la production responsable. En partenariat avec ITII Picardie Le profil visĂ© pour lâingĂ©nieur formĂ© est celui d'un homme de terrain capable dâorganiser, dâoptimiser et de maintenir la production dâun site industriel. Câest un spĂ©cialiste de lâorganisation de la production, de lâordonnancement ou de la mise en Ćuvre et de la maintenance de systĂšmes de production. Il prend en charge les projets dâamĂ©liorations, de la conception Ă la mise en Ćuvre et la maintenance. Quatre options sont offertes Production, Maintenance, Logistique industrielle, Eco-conception En 2010, 60 apprentis ont Ă©tĂ© recrutĂ©s. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± l'expertise reconnue du centre en formation par alternance ; ï± des locaux en propre et adaptĂ©s aux besoins de formation ISO 9001 ; ï± un partenariat fort avec lâuniversitĂ© d'Amiens par mutualisation de moyens ; ï± une mobilitĂ© internationale obligatoire. Et ses points faibles ï± la formation des tuteurs acadĂ©miques ; ï± le manque dâinformation des apprentis sur les logiciels dâautoformation en anglais. Avis CNAM â janvier 2012 Page 29 sur 50 11 â MĂ©catronique Apprentissage sans partenariat, Poitou Charente crĂ©ation L'objectif est de former des ingĂ©nieurs ayant des compĂ©tences en systĂšmes Ă©lectroniques, en systĂšmes automatisĂ©s et en mĂ©canique. Le flux dâapprentis prĂ©vu est de 20 Ă 24 par an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une bonne connaissance des besoins en termes de compĂ©tence ; ï± la bonne consultation du milieu professionnel ; ï± la bonne description des mĂ©tiers selon une approche compĂ©tences/activitĂ©s et une bonne matrice des compĂ©tences ; ï± l'engagement fort et la bonne complĂ©mentaritĂ© humaine et matĂ©rielle entre l'universitĂ© et le Cnam ; ï± l'ouverture d'esprit de l'ingĂ©nieur est bien prise en compte dans la formation. Et ses points faibles ï± le processus de dĂ©livrance des diplĂŽmes insuffisamment formalisĂ© ; ï± l'Ă©clatement de la formation sur 2 lieux AngoulĂȘme, puis Poitiers ne paraĂźt pas justifiĂ© par des motivations pĂ©dagogiques. 12 â PrĂ©vention des risques En partenariat avec l'ISP-Picardie CrĂ©ation Le CNAM souhaite intituler la formation Risques, santĂ©, sĂ©curitĂ©, environnement. La CTI propose en accord avec le CNAM, l'intitulĂ© PrĂ©vention des risques ». Lâobjectif est de former des ingĂ©nieurs pour mieux prendre en compte les problĂ©matiques de risque, sĂ©curitĂ© sanitaire et environnement dans le monde de lâentreprise. Les ingĂ©nieurs diplĂŽmĂ©s seront Ă mĂȘme de mener des dĂ©marches de quantification des risques sanitaires liĂ©s au travail et Ă lâenvironnement, de les modĂ©liser de façon prospective et de proposer des solutions efficaces et acceptables. Les objectifs de recrutement sont de 30 apprentis/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une bonne connaissance des attentes des entreprises ; ï± le fort soutien industriel Ă la formation ; ï± le souci de valoriser une formation en sĂ©curitĂ© de niveau I par un diplĂŽme ingĂ©nieur ; ï± le centre rĂ©gional de Picardie a une bonne pratique de lâapprentissage et propose des actions innovantes ; ï± l'ouverture internationale sĂ©minaire dâanglais et stage dâimmersion internationale ; ï± le soutien Ă la formation dâune Ă©quipe de recherche CNAM de Paris, experte dans le domaine. Et ses points faibles ï± la convention rĂ©gion/CFA nâest pas signĂ©e â soutien non acquis pour 2012 ; ï± la faiblesse de la structure partenariale, deux membres dont lâARCNAM ; ï± le coĂ»t de la mobilitĂ© linguistique pour les apprentis ; ï± l'ingĂ©nierie pĂ©dagogique dĂ©localisĂ©e sur Paris, avec implication de la mĂȘme petite Ă©quipe du CNAM Paris 3-4 permanents dans trois demandes de nouvelles formations, dont celle-ci ; ï± pas de fiche RNCP. Avis CNAM â janvier 2012 Page 30 sur 50 13â Sciences et technologies nuclĂ©aires En partenariat avec l'ITII Ile de France L'objectif est de former des ingĂ©nieurs disposant dâune forte compĂ©tence technique dans les domaines de la maintenance ou la construction-dĂ©construction des installations industrielles de haute technologie, conscients de la finalitĂ© Ă©conomique de leur mĂ©tier, prĂ©parĂ©s Ă accompagner les changements techniques, aptes Ă maĂźtriser la gestion des projets et Ă animer des Ă©quipes. Avec les enseignements spĂ©cialisĂ©s, ils feront lâacquisition de hautes compĂ©tences dans le domaine du nuclĂ©aire, qui leur permettra dâintĂ©grer toute industrie du domaine du nuclĂ©aire. Le flux dâapprentis prĂ©vu est de 15/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une Ă©quipe dynamique, un projet bien structurĂ© ; ï± des appuis industriels, des partenaires bien identifiĂ©s. Et un point faible ï± un ancrage recherche Ă clarifier. La CTI s'interroge sur ce qui justifie une convention avec le CESI dans les sciences nuclĂ©aires, dont les compĂ©tences propres dans le domaine ne sont pas avĂ©rĂ©es. 14 â SystĂšmes Ă©lectriques En partenariat avec l'ITII Ile de France L'objectif est de former des ingĂ©nieurs en systĂšmes Ă©lectriques capables de rĂ©soudre des problĂšmes de nature technologique et organisationnelle, concrets et souvent complexes, en pilotant une Ă©quipe. La rĂ©ponse Ă des appels dâoffre, les Ă©tudes techniques, la conception, le suivi et la rĂ©alisation dâun projet, sont au cĆur de lâactivitĂ© de lâingĂ©nieur diplĂŽmĂ© de cette formation. Le but est de former des ingĂ©nieurs capables dâĂ©tudier et dimensionner des systĂšmes de distribution et de gestion de lâĂ©nergie Ă©lectrique mais aussi dâĂ©clairage, dans des domaines variĂ©s bĂątiment, industrie, voirieâŠ, de concevoir des solutions innovantes qui intĂšgrent notamment les contraintes environnementales. En 2010, il y a eu 19 diplĂŽmĂ©s, pour un effectif de 75 apprentis. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± la qualitĂ© et la compĂ©tence du corps enseignant ; ï± l'originalitĂ© de la sĂ©quence pĂ©dagogique internationale ; ï± en cas de difficultĂ©s, l'accĂšs des apprentis Ă des cours complĂ©mentaires en FOAD ou dans les formations HTT ; ï± la pertinence du rythme de lâalternance ; ï± le professionnalisme du CFA ; ï± la formation en lien direct avec la filiĂšre et les mĂ©tiers de lâĂ©co-Ă©lectricitĂ© et le GIMELEC ; ï± le soutien fort de la profession Ă travers lâITII Ile de France. Et un point faible ï± une communication Ă amĂ©liorer entre la formation FIP et le CNAM Paris. En partenariat avec IngĂ©nieurs 2000 crĂ©ation L'objectif de la formation est la conception, la rĂ©alisation de systĂšmes Ă©lectrotechniques de puissance, avec application particuliĂšre aux transports. Le flux d'apprentis prĂ©vu est de 24/an. Avis CNAM â janvier 2012 Page 31 sur 50 La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une rĂ©ponse Ă un besoin clairement exprimĂ© ; ï± l'appui sur les compĂ©tences de l'ENSAM en Ă©nergĂ©tique ; ï± les plateformes techniques Ă Paris et Lille ; ï± l'environnement industriel parisien ; ï± l'organisation d'un sĂ©jour international. Et ses points faibles ï± le taux d'encadrement si les objectifs de recrutement sont atteints ; ï± l'absence d'Ă©change d'expĂ©rience prĂ©vu entre formations analogues. En partenariat avec ITII Picardie crĂ©ation L'objectif de la formation est la dĂ©finition et la rĂ©alisation d'installations de production d'Ă©lectricitĂ© Ă©co-conception, efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, contraintes environnementales. Le flux d'apprentis prĂ©vu est de 30/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± la rĂ©ponse Ă un besoin clairement exprimĂ© ; ï± le lien avec le parc Ă©olien rĂ©gional ; ï± l'organisation d'un sĂ©jour international. Et ses points faibles ï± le taux d'encadrement si les objectifs de recrutement sont atteints ; ï± l'absence d'Ă©change d'expĂ©rience prĂ©vu entre formations analogues. Le Conseil rĂ©gional attend l'avis de la CTI avant de se prononcer. En partenariat avec l'ATEE, Pays de la Loire crĂ©ation L'objectif de la formation est la dĂ©finition et la rĂ©alisation d'installations de production d'Ă©lectricitĂ© Ă©co-conception, efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, contraintes environnementales. Le flux d'apprentis prĂ©vu est de 24/an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± la rĂ©ponse Ă un besoin clairement exprimĂ© ; ï± le soutien fort par le syndicat local d'Ă©lectricitĂ© ; ï± la possibilitĂ© d'une expĂ©rimentation sur un rĂ©seau de 650 000 habitants ; ï± l'organisation d'un sĂ©jour international. Et ses points faibles ï± le taux d'encadrement si les objectifs de recrutement sont atteints ; ï± l'absence d'Ă©change d'expĂ©rience prĂ©vu entre formations analogues ; ï± l'absence de constitution d'un vĂ©ritable corps professoral. Formation en RhĂŽne-Alpes crĂ©ation, partenariat Ă finaliser. L'objectif est la conception, la rĂ©alisation Ă©lectrotechniques et l'exploitation des Ă©quipements. Le flux dâapprentis prĂ©vu est de 24/an. d'Ă©quipements complexes La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± la rĂ©ponse Ă un besoin clairement exprimĂ© ; ï± l'appui sur une plateforme technologique PHYSER. Et ses points faibles ï± un taux d'encadrement insuffisant si les objectifs de recrutement sont tenus ; ï± l'absence d'Ă©change d'expĂ©rience prĂ©vu entre formations analogues ; ï± l'accessibilitĂ© du site. Avis CNAM â janvier 2012 Page 32 sur 50 15 â SystĂšmes Ă©lectroniques En partenariat avec ITII Ile de France L'objectif est de former un ingĂ©nieur systĂšmes Ă©lectroniques, tĂ©lĂ©communications et informatiques, capable de rĂ©soudre des problĂšmes de nature technologique, concrets et souvent complexes, en pilotant ou en sâintĂ©grant Ă une Ă©quipe projet. La conception, la rĂ©alisation, la mise en Ćuvre et le maintien en condition opĂ©rationnelle des produits, des procĂ©dĂ©s et des systĂšmes dans des situations industrielles et/ou embarquĂ©es Ă©volutives sont au cĆur de lâactivitĂ© de lâingĂ©nieur diplĂŽmĂ© de cette formation et pour des applications couvrant des domaines variĂ©s. Trois options sont offertes tĂ©lĂ©communications, rĂ©seaux et sĂ©curitĂ©, embarquĂ© et durable En 2010, il y a eu 33 diplĂŽmĂ©s pour un effectif de 92 apprentis. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± les qualitĂ© et compĂ©tence du corps enseignant ; ï± L'originalitĂ© de la sĂ©quence pĂ©dagogique internationale ; ï± en cas de difficultĂ©s, l'accĂšs des apprentis Ă des cours complĂ©mentaires en FOAD ou dans les formations HTT ; ï± une formation solide en systĂšmes Ă©lectroniques suivant bien les Ă©volutions des mĂ©tiers ; ï± la pertinence du rythme de lâalternance ; ï± le professionnalisme du CFA ; ï± le soutien fort de la profession Ă travers lâITII Ile de France. Et ses points faibles ï± Le manque de visibilitĂ© de l'association dâanciens UNICNAM ; ï± la baisse des effectifs au dernier recrutement. Sans partenariat L'objectif est de former un ingĂ©nieur Ă©lectronicien, spĂ©cialisĂ© en signalisation ferroviaire, capable de rĂ©soudre des problĂšmes de nature technologique, concrets et souvent complexes, en pilotant ou en sâintĂ©grant Ă une Ă©quipe. La conception, la rĂ©alisation, la mise en Ćuvre et le maintien en condition opĂ©rationnelle des produits, des procĂ©dĂ©s et des systĂšmes dans des situations industrielles et/ou embarquĂ©es Ă©volutives sont au cĆur de lâactivitĂ© de lâingĂ©nieur diplĂŽmĂ© de cette formation. Cette spĂ©cialitĂ© s'appuie sur la chaire industrielle TCF rĂ©cemment crĂ©e. Le flux dâapprentis prĂ©vu est de 20 /an. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une trĂšs bonne formulation du programme tournĂ© vers la sĂ»retĂ© de fonctionnement ; ï± en cas de difficultĂ©s, l'accĂšs Ă des cours complĂ©mentaires en FOAD ou dans les formations HTT ; ï± une formation solide en systĂšmes Ă©lectroniques au sens large ; ï± le soutien fort de la profession. Et un point faible ï± La rĂ©fĂ©rence Ă la seule SNCF pour la dĂ©finition des compĂ©tences. Avis CNAM â janvier 2012 Page 33 sur 50 Le titre d'ingĂ©nieur spĂ©cialisĂ© en SĂ©curitĂ© » L'habilitation de cette formation a Ă©tĂ© renouvelĂ©e par la CTI pour 3 ans Ă compter de septembre 2009. Dans son avis 2009/07-03, la CTI sâĂ©tait alors interrogĂ©e sur le vivier des ingĂ©nieurs intĂ©ressĂ©s par la formation. Lâobjectif de cette formation, initiale sous statut dâĂ©tudiant et par la formation continue, est de permettre aux diplĂŽmĂ©s de dĂ©velopper des compĂ©tences permettant dâintĂ©grer les dĂ©marches et outils dâĂ©valuation et de prĂ©vention des risques sanitaire, du travail et de lâenvironnement dans lâactivitĂ© de management industriel. Les ingĂ©nieurs spĂ©cialisĂ©s sont capables de mettre en place des dĂ©marches de diagnostic des risques physiques, chimiques et biologiques et dâappliquer le cadre rĂ©glementaire liĂ© aux Ă©valuations des risques. Le recrutement sâadresse Ă des titulaires dâun diplĂŽme dâingĂ©nieur sur une formation habilitĂ©e par la CTI. La durĂ©e moyenne des Ă©tudes est de deux ans. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une formation de spĂ©cialisation dâingĂ©nieur originale, et dĂ©libĂ©rĂ©ment tournĂ©e vers lâentreprise ; ï± une formation bien organisĂ©e dans lâesprit CNAM des formations HTT ; ï± l'implication des porteurs du projet ï± lâancrage recherche. La CTI a notĂ© la principale faiblesse de la formation ï± Les effectifs sont trĂšs faibles, elle a dĂ©livrĂ© 3 diplĂŽmes en 10 ans. La formation nâa pas fait la preuve dâune vĂ©ritable capacitĂ© dâattraction auprĂšs des ingĂ©nieurs en situation professionnelle, ni auprĂšs des entreprises. La formation permet de rĂ©pondre Ă des demandes trĂšs ponctuelles dâingĂ©nieurs diplĂŽmĂ©s, qui pourraient ĂȘtre Ă©galement rĂ©solues dans le cadre de la formation continue. Et ses points de progrĂšs ï± un dĂ©calage entre lâurgence de lâĂ©volution des compĂ©tences mentionnĂ©e par les diplĂŽmĂ©s et les Ă©chelles de temps de la formation 2 ans Ă minima ï± la faiblesse de la place des SHES et l'absence de lâanglais dans la formation ; ï± l'absence dâanalyse objective des besoins Ă moyen terme des entreprises. Avis CNAM â janvier 2012 Page 34 sur 50 Le titre d'ingĂ©nieur en formation initiale, spĂ©cialitĂ© GĂ©omĂštre et topographe » Lors de sa sĂ©ance plĂ©niĂšre du 29 juin 2010, la CTI a renouvelĂ©, pour une durĂ©e de deux ans Ă compter de la rentrĂ©e 2010, lâhabilitation du CNAM Ă dĂ©livrer le titre dâingĂ©nieur diplĂŽmĂ© de lâĂcole supĂ©rieure de gĂ©omĂštres et topographes ESGT du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, au titre de la formation initiale sous statut dâĂ©tudiant, dispensĂ©e sur le site du Mans. Dans son avis 2010/06-15, la CTI soulignait la faiblesse des moyens de l'ESGT, son absence d'autonomie pĂ©dagogique ; elle considĂ©rait comme des opportunitĂ©s le rapprochement envisagĂ© d'une part avec lâĂcole Nationale des Sciences GĂ©ographiques et d'autre part avec le PRES UNAM de la rĂ©gion des Pays de la Loire. DĂ©sormais, l'ESGT n'est plus une Ă©cole d'ingĂ©nieurs identifiĂ©e dans le CNAM ; c'est une formation au sein de l'EiCNAM, elle-mĂȘme partie de l' Ă©cole » Sciences industrielles et technologies de l'information SITI. Créée Ă son origine pour alimenter la profession de gĂ©omĂštre-expert, la formation reste trĂšs en phase avec les attentes de cette profession profession libĂ©rale rĂ©gie par un ordre qui reste le principal dĂ©bouchĂ©. La stratĂ©gie de formation est de proposer une formation originale Ă©quilibrĂ©e entre la gĂ©omatique et lâamĂ©nagement foncier. En 2010, elle avait un effectif de 236 Ă©lĂšves et a diplĂŽmĂ© 76 ingĂ©nieurs. La CTI a notĂ© les points forts de la formation ï± une bonne implantation locale ; ï± la recherche en progrĂšs ; ï± le professionnalisme et la passion des enseignants ; ï± la motivation des Ă©tudiants, dont le projet professionnel est clair ; ï± des dĂ©bouchĂ©s professionnels importants et en voie de diversification. Elle a notĂ© ses points faibles ï± le statut hybride entre Ă©quipe pĂ©dagogique dĂ©localisĂ©e du CNAM et Ă©cole dâingĂ©nieur ne permet pas lâautonomie nĂ©cessaire au dĂ©veloppement de cette formation initiale ; ï± une notoriĂ©tĂ© insuffisante, notamment en classes prĂ©paratoires mais aussi dans les universitĂ©s le niveau du recrutement est relativement faible ; ï± des moyens en personnels toujours insuffisants ; ï± une ouverture et mobilitĂ© internationales des Ă©tudiants encore insuffisantes, lâeffort doit ĂȘtre poursuivi ; ï± une part insuffisante de la formation dĂ©diĂ©e Ă l'anglais ; ï± la faiblesse de la pĂ©dagogie par projet ; ï± une dĂ©marche qualitĂ© non formalisĂ©e. Les nouvelles conditions d'obtention du diplĂŽme de gĂ©omĂštre-expert foncier dĂ©livrĂ© par le Gouvernement DPLG constituent un facteur de risque pour la formation il est dĂ©sormais possible d'obtenir le diplĂŽme DPLG avec un master ou un diplĂŽme dâingĂ©nieur. La CTI note que le dialogue avec lâuniversitĂ© du Mans est constructif et lâimplantation locale de la formation est rĂ©elle ; en revanche, les liens avec l'implantation locale du CNAM sont quasi inexistants. Avis CNAM â janvier 2012 Page 35 sur 50 ProcĂ©dures de validation de l'expĂ©rience 1 Le CNAM fait partie de la liste publiĂ©e dans l'ArrĂȘtĂ© du 5 mai 2011, citant les Ă©coles autorisĂ©es Ă organiser les Ă©preuves conduisant au titre d'ingĂ©nieur diplĂŽmĂ© par l'Etat ingĂ©nieur DPE. Les candidats proposĂ©s au jury national sont en diminution 15 en 2008, 5 en 2010 ; 2 La VAE Validation des acquis de l'expĂ©rience est affichĂ©e comme un des objectifs prioritaires du CNAM. Elle fait lâobjet dâune dĂ©marche globale portĂ©e par une Ă©quipe compĂ©tente et spĂ©cialisĂ©e rattachĂ©e Ă la direction nationale des formations une direction fonctionnelle. Cette Ă©quipe VAE sâentoure de rĂ©fĂ©rents VAE dans tous les centres rĂ©gionaux. Ces rĂ©fĂ©rents peuvent ĂȘtre entourĂ©s de conseillers VAE ou le devenir euxmĂȘmes, via lâagrĂ©ment de lâĂ©quipe centrale. Le CNAM sâimplique fortement dans la promotion de la VAE dans les entreprises. Il passe des conventions avec de grandes entreprises pour rĂ©pondre Ă leurs besoins de sensibilisation Ă la VAE de collectifs de salariĂ©s, en vue de permettre des promotions sociales. En 2010, on compte 451 candidats pour une certification totale ou partielle du CNAM sur lâensemble des formations. 125 dossiers seulement relevant du dĂ©partement SITI ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s, dont 47 ont fait lâobjet dâune validation totale ou partielle. Sur ce total uniquement 6 diplĂŽmes dâingĂ©nieurs ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s. Les points forts de la procĂ©dure ï± une Ă©quipe nationale trĂšs compĂ©tente sur la VAE en gĂ©nĂ©ral ; ï± un pilotage efficace dâun rĂ©seau rĂ©gional agréé donc formĂ© ; ï± des jurys organisĂ©s et rĂ©guliers ; ï± un accompagnement collectif bien organisĂ© ; ï± un discours rodĂ© auprĂšs des entreprises. Et ses points faibles ï± un rĂ©fĂ©rentiel mĂ©tier partiel, disparate, une approche compĂ©tence loin dâĂȘtre aboutie ; ï± des rĂ©sultats nombre de diplĂŽmĂ©s loin des objectifs et des missions du CNAM ; ï± une Ă©quipe nationale Ă©loignĂ©e des formations dâingĂ©nieur ; ï± une certaine banalisation du diplĂŽme dâingĂ©nieur parmi les autres titres dĂ©saccord avec la notion de marqueur fort du CNAM. La CTI note que le nombre de diplĂŽmĂ©s ingĂ©nieur par la VAE est trĂšs faible par rapport aux objectifs atteignables et les missions du CNAM. Avis CNAM â janvier 2012 Page 36 sur 50 SynthĂšse et conclusions de la CTI La CTI prĂ©sente ses conclusions sĂ©parĂ©ment pour les diffĂ©rents types de formations proposĂ©es par le CNAM ; ensuite seront prĂ©sentĂ©es les recommandations gĂ©nĂ©rales pour l'ensemble de l'Ă©tablissement. Formations hors temps de travail » 1 - La CTI Ă©met les recommandations gĂ©nĂ©rales suivantes pour les formations HTT ï± Ă©laborer un vrai socle scientifique commun en disciplines de base aux formations HTT et rĂ©flĂ©chir au dĂ©veloppement dâunitĂ©s d'enseignement ou options transversales, communes Ă certaines spĂ©cialitĂ©s sans augmenter le nombre de diplĂŽmes ; ï± analyser les taux dâĂ©chec ou dâabandon du diplĂŽme dans toutes les spĂ©cialitĂ©s, rĂ©flĂ©chir aux verrous et proposer des moyens pour amener plus dâauditeurs inscrits en formation ingĂ©nieur Ă lâobtention du diplĂŽme ; ï± formaliser lâaccompagnement des parcours, notamment en dialogue avec les entreprises, pour amĂ©liorer la cohĂ©rence de la dĂ©marche de formation avec les compĂ©tences Ă acquĂ©rir dans lâentreprise ; ï± revoir les objectifs du MĂ©moire, pour en faire un projet de fin dâĂ©tudes dâingĂ©nieur et pas une thĂšse de fin dâĂ©tudes ; Elle propose les pistes d'amĂ©lioration suivantes ï± renforcer la cohĂ©rence pĂ©dagogique globale coordination et la connaissance mutuelle des activitĂ©s dâenseignement ; ï± impliquer les EPN dans une rĂ©flexion sur lâĂ©volution des formations et spĂ©cialitĂ©s HTT, et sur lâoffre HTT territoriale ; ï± rĂ©flĂ©chir Ă des solutions pour dĂ©velopper lâouverture internationale des Ă©lĂšves ; ï± systĂ©matiser lâapproche mĂ©tier/compĂ©tences et revoir les fiches RNCP pour toutes les spĂ©cialitĂ©s, en sâappuyant sur lâexpertise de la responsable VAE du CNAM ; ï± systĂ©matiser lâanalyse de lâemploi et de lâĂ©volution de carriĂšre de tous les diplĂŽmĂ©s pour toutes les spĂ©cialitĂ©s ; ï± sâappuyer sur lâĂ©valuation des enseignements pour faire Ă©voluer les formations. AprĂšs dĂ©libĂ©rations, la CTI a Ă©mis les avis qui suivent. 2 - Avis favorable Ă l'habilitation pour une durĂ©e de 6 ans renouvellement d'habilitation ou nouvelle habilitation de formations La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 6 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer le titre dâIngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, par la formation continue, dans les 9 spĂ©cialitĂ©s â Construction et amĂ©nagement â ĂnergĂ©tique â Informatique â MĂ©canique â MĂ©catronique â Mesure-analyse - SĂ©curitĂ© sanitaire â SystĂšmes Ă©lectriques â SystĂšmes Ă©lectroniques. Des rapports intermĂ©diaires Ă 3 ans devront ĂȘtre fournis pour les spĂ©cialitĂ©s ĂnergĂ©tique et mĂ©catronique voir la section finale SynthĂšse globale pour l'Ă©tablissement. Avis CNAM â janvier 2012 Page 37 sur 50 Ces avis sont assortis des recommandations d'une part les recommandations gĂ©nĂ©rales de ce type de formation voir infra, d'autre part celles spĂ©cifiques pour chaque spĂ©cialitĂ©, listĂ©e ci-dessous Construction et amĂ©nagement ï± renforcer le lien entre le Centre Parisien et les centres de rĂ©gion jusquâau niveau des Ă©quipes pĂ©dagogiques ; ï± amĂ©liorer la rĂ©daction de la fiche RNCP synthĂ©tique ; ï± dĂ©velopper la mobilitĂ© internationale ; ï± mieux intĂ©grer l'approche DĂ©veloppement durable dans l'ensemble de la formation ; ï± analyser les causes de la forte proportion d'Ă©checs et prendre des mesures pour y remĂ©dier accompagnement individuel, rĂ©vision de la politique pĂ©dagogique du PFE, ... ĂnergĂ©tique avec un rapport intermĂ©diaire Ă 3 ans, voir infra ï± Ă©laborer et proposer une stratĂ©gie de dĂ©veloppement et de dĂ©ploiement de la spĂ©cialitĂ© ; ï± faire Ă©voluer la spĂ©cialitĂ© vers une vraie spĂ©cialitĂ© ĂnergĂ©tique » avec un tronc commun fort pour former des ingĂ©nieurs avec un spectre large en Ă©nergĂ©tique et des capacitĂ©s dâadaptation plus affirmĂ©es ; ï± revoir lâorganisation de lâEPN et lui donner une mission de prospective mĂ©tiers et de conseil de perfectionnement thĂ©matique national. Informatique ï± amĂ©liorer la coordination de la filiĂšre au niveau national pour que chaque centre puisse profiter des expĂ©riences et des pratiques intĂ©ressantes des autres centres ; ï± augmenter le niveau scientifique de la filiĂšre ; ï± se rĂ©approprier les rĂ©sultats de lâĂ©valuation des enseignements pour en faire un vĂ©ritable outil de progrĂšs. MĂ©canique avec un rapport Ă 3 ans, voir infra ï± mettre en place une Ă©valuation des enseignements ; ï± veiller Ă ne pas avoir des parcours trop tubulaires. MĂ©catronique ï± analyser les flux entrants ; ï± veiller Ă une bonne sensibilisation Ă la dimension scientifique de lâinnovation par une immersion en laboratoire de recherche ; ï± dĂ©velopper l'ouverture internationale des stagiaires Ă lâinternational. Mesure-analyse Voir les recommandations gĂ©nĂ©rales. SĂ©curitĂ© sanitaire ï± revoir la fiche RNCP pour la rendre spĂ©cifique Ă la formation ingĂ©nieur dissocier cette spĂ©cialitĂ© de la formation de spĂ©cialisation en sĂ©curitĂ© » ; ï± mettre en place un observatoire de lâemploi et des mĂ©tiers ; ï± analyser les recrutements et leur Ă©volution dĂšs les premiĂšres admissions en fin de cycle probatoire ; ï± appuyer la rĂ©flexion sur la formation sur un comitĂ© de perfectionnement avec des industriels. SystĂšmes Ă©lectriques ï± prendre en compte l'avis des Ă©lĂšves dans le processus d'Ă©valuation des enseignements ; ï± renforcer la liaison Ă distance entre les Ă©lĂšves eux-mĂȘmes et avec le corps professoral, en restant Ă la pointe de lâutilisation des nouvelles technologies. SystĂšmes Ă©lectroniques ï± prendre en compte l'avis des Ă©lĂšves dans le processus d'Ă©valuation des enseignements ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 38 sur 50 ï± renforcer la liaison Ă distance entre les Ă©lĂšves eux-mĂȘmes et avec le corps professoral en restant Ă la pointe de lâutilisation des nouvelles technologies ; ï± amĂ©liorer la lisibilitĂ© des choix des UE pour les auditeurs CNAM, les conseiller dans leur choix ; ï± amĂ©liorer la partie spĂ©cifique mĂ©tier » de la fiche. 3 - Avis favorable Ă l'habilitation pour une durĂ©e de 3 ans crĂ©ations ou renouvellements de formations prĂ©sentant des fragilitĂ©s, notamment la faiblesse avĂ©rĂ©e ou prĂ©vue des effectifs La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 3 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer le titre dâIngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, par la formation continue, dans les 9 spĂ©cialitĂ©s - Agroalimentaire â Bioinformatique â Chimie - GĂ©nie biologique â GĂ©nie des procĂ©dĂ©s â MatĂ©riaux - Sciences et technologies nuclĂ©aires â SystĂšmes automatisĂ©s â TĂ©lĂ©communications et rĂ©seaux. Ces avis sont assortis des recommandations d'une part les recommandations gĂ©nĂ©rales de ce type de formation voir infra, d'autre part celles spĂ©cifiques pour chaque spĂ©cialitĂ©, listĂ©e ci-dessous Agroalimentaire ï± compte tenu des faibles effectifs, se rapprocher de la formation en gĂ©nie des procĂ©dĂ©s », dĂ©pendant du mĂȘme dĂ©partement et s'en inspirer des bonnes pratiques pour les liens avec lâentreprise. Bio informatique ï± mettre en place un conseil de perfectionnement avec des entreprises pour rĂ©flĂ©chir aux mĂ©tiers et emplois et dĂ©velopper une approche compĂ©tences/connaissances ; ï± Ă©tudier la possibilitĂ© de se rapprocher de la filiĂšre gĂ©nie biologique » pour bĂątir une formation avec un socle scientifique commun solide et une approche mĂ©tiers/compĂ©tences. Chimie ï± mettre en place une unitĂ© dâenseignement de sensibilisation au gĂ©nie des procĂ©dĂ©s discontinus ; ï± renforcer et systĂ©matiser lâĂ©valuation des enseignements par les Ă©lĂšves. ; ï± dĂ©velopper des synergies avec la spĂ©cialitĂ© en gĂ©nie des procĂ©dĂ©s ». GĂ©nie biologique ï± dĂ©velopper une approche mĂ©tier/compĂ©tences et un observatoire des mĂ©tiers en lien avec des entreprises ; ï± mettre en place un socle scientifique large et solide pour tous les Ă©lĂšves ; ï± ĂȘtre vigilant sur le recrutement ; ï± Ă©tudier lâopportunitĂ© de se rapprocher de la spĂ©cialitĂ© bioinformatique » pour bĂątir une formation avec un socle scientifique commun solide et une approche mĂ©tiers/compĂ©tences. GĂ©nie des procĂ©dĂ©s ï± veiller Ă la pĂ©rennitĂ© de cette formation notamment Ă sa future gouvernance ; ï± redynamiser la communication en vue dâamĂ©liorer le recrutement ; ï± compte tenu de la faiblesse des effectifs, se rapprocher de la formation Agroalimentaire, dĂ©pendant du mĂȘme dĂ©partement. MatĂ©riaux ï± se mettre en relation avec les pĂŽles de compĂ©titivitĂ© de façon Ă identifier des actions possibles au niveau de la formation continue ; ï± faire un suivi attentif des flux entrants. Sciences et technologies nuclĂ©aires Voir les recommandations gĂ©nĂ©rales. Avis CNAM â janvier 2012 Page 39 sur 50 SystĂšmes automatisĂ©s ï± prendre en compte l'avis des Ă©lĂšves dans le processus d'Ă©valuation des enseignements ; ï± mettre en lien les Ă©lĂšves des diffĂ©rents centres ; ï± amĂ©liorer la lisibilitĂ© des choix des UE. TĂ©lĂ©communications et rĂ©seaux ï± mieux homogĂ©nĂ©iser le niveau initial des auditeurs. 4 - Au vu du dossier, la CTI ne peut pas Ă©mettre d'avis sur la spĂ©cialitĂ© GĂ©nie industriel. Avis CNAM â janvier 2012 Page 40 sur 50 Formations en alternance par l'apprentissage et Ă©ventuellement par la formation continue 1- Recommandations globales pour ce type de formations La CTI Ă©met les recommandations suivantes pour le CNAM ï± dĂ©velopper une stratĂ©gie nationale sur lâoffre de formation par l'apprentissage, qui actuellement paraĂźt surtout comme une concatĂ©nation de projets locaux ; ï± articuler son offre en complĂ©mentaritĂ© avec les Ă©tablissements du supĂ©rieur voisins, dont le potentiel enseignant est souvent essentiel ; ï± mettre en cohĂ©rence des conventions de partenariat signĂ©es dans les diffĂ©rents centres ; ï± sâappuyer sur lâexpĂ©rience en rĂ©gion pour stimuler les rĂ©seaux thĂ©matiques nationaux et faire Ă©voluer les formations ; ï± mieux diffuser et faire partager certaines pratiques innovantes mobilitĂ© internationale, dispositif de suivi des diplĂŽmĂ©s Ă 3 ans, 5 ans, 9 ans ; ï± analyser les causes de non-diplĂŽmation dans toutes les formations et proposer des solutions pour amĂ©liorer les taux de rĂ©ussite ; ï± donner partout Ă la formation Ă lâanglais des objectifs plus larges ouverture culturelle, pratique professionnelle que ceux de l'unique validation du test externe. Une part importante des formations par l'apprentissage est ouverte aux stagiaires de la formation continue. Certains dossiers de demande d'habilitation mentionnaient explicitement cette possibilitĂ© ; d'autres non. La CTI rappelle que les Ă©tablissements qui accueillent rĂ©guliĂšrement des stagiaires et les incorporent dans des formations habilitĂ©es avec des modalitĂ©s d'accompagnement, doivent demander explicitement l'habilitation de cette voie d'accĂšs Ă leurs diplĂŽmes. En revanche, si ce type d'accueil est occasionnel et intermittent, l'habilitation n'est pas requise. La CTI demande au CNAM, Ă l'occasion du rapport intermĂ©diaire Ă 3 ans voir section finale de faire un tableau de ses formations pour lesquelles l'habilitation au titre de la formation continue HTT mis Ă part est demandĂ©e. Le CNAM devrait rĂ©flĂ©chir Ă la mise en cohĂ©rence de son offre de formation continue avec celle en formation HTT lorsquâelles sont dispensĂ©es dans les mĂȘmes spĂ©cialitĂ©s au sein du mĂȘme centre. Par ailleurs, comme en province le CNAM dispose de peu ou pas de personnels enseignants en propre, la plupart de ses formations de facto sont prĂ©parĂ©es avec d'autres Ă©tablissements, pour lequel la CTI demande d'Ă©tablir des conventions ; cependant la CTI n'a retenu dans l'intitulĂ© des diplĂŽmes que les conventions qui lui ont paru les plus significatives. 2 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es Ă Paris La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 6 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer les titres dâingĂ©nieur suivants ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© MĂ©canique, en partenariat avec lâITII Ăle-de-France Avec les recommandations suivantes - mettre en place une Ă©valuation des enseignements plus formalisĂ©e et systĂ©matique ; - renforcer les enseignements de mĂ©thodes dâinnovation ; - veiller Ă ce que les Ă©lĂšves puissent suivre tous les parcours. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© SystĂšmes Ă©lectriques nouvel intitulĂ©, en partenariat avec lâITII Ăle-de-France Avis CNAM â janvier 2012 Page 41 sur 50 Avec les recommandations suivantes -faire partager les valeurs et projets du CNAM par lâensemble du personnel afin dâĂ©viter des initiatives centrifuges ; - amĂ©liorer la communication entre la formation et le CNAM Paris. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© SystĂšmes Ă©lectroniques nouvel intitulĂ©, en partenariat avec lâITII Ăle-de-France. Avec les recommandations suivantes - promouvoir lâassociation des anciens auprĂšs des apprentis ; - analyser la baisse de recrutement et mettre en place des mesures correctives ; - amĂ©liorer la partie spĂ©cifique mĂ©tier de la fiche RNCP. La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 3 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer les titres dâingĂ©nieur suivants ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© Maintenance de vĂ©hicules, en partenariat avec lâAFISA Avec les recommandations suivantes - revoir le libellĂ© de la spĂ©cialitĂ© ; - rester Ă un volume horaire de face Ă face acadĂ©mique voisin de 1800h ; - Ă©largir la formation Ă dâautres environnements que la rĂ©paration automobile en intĂ©grant les vĂ©hicules terrestres exploitant des technologies alternatives ; - promouvoir lâassociation des anciens auprĂšs des apprentis ; - veiller Ă ce que l'organisation de la formation dĂ©veloppe les capacitĂ©s d'initiative attendues dâun ingĂ©nieur ; - garantir un bon niveau scientifique au mĂ©moire dâingĂ©nieur ; - prĂ©voir une reprĂ©sentation des apprentis Ă la commission stratĂ©gique CNAM/AFISA. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© Informatique, en partenariat avec lâAFIA. Avec les recommandations suivantes - introduire des tests Ă lâentrĂ©e pour sâassurer du niveau scientifique des candidats ; - introduire un projet ou une activitĂ© liĂ©e Ă la recherche/innovation ; - mieux dĂ©finir les responsabilitĂ©s respectives du CNAM, du CFA et de la structure de partenariat. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© AĂ©ronautique et spatial, en partenariat avec IngĂ©nieurs 2000 En convention avec l'Institut SupĂ©rieur de l'AĂ©ronautique et de l'Espace une part des enseignements effectuĂ©s Ă Toulouse Avec les recommandations suivantes - dans un premier temps, ne lancer que le cycle recrutant Ă Bac+2 ; - enchaĂźner le cursus pour faciliter l'acquisition des connaissances. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© SystĂšmes Ălectriques, en partenariat avec IngĂ©nieurs 2000 Avec les recommandations suivantes - ĂȘtre vigilant sur le taux d'encadrement ; - mettre en place un dispositif d'Ă©change d'expĂ©rience avec les autres rĂ©gions. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© GĂ©nie industriel. en partenariat avec lâITII Ăle-de-France Avec les recommandations suivantes - mettre en place rapidement lâattribution des cours ; - prĂ©ciser la participation du CNAM dans la formation. Avis CNAM â janvier 2012 Page 42 sur 50 La CTI considĂšre peu appropriĂ© de faire figurer la convention avec lâuniversitĂ© de Versailles Saint Quentin en Yvelines sur le diplĂŽme, compte tenu de la faible participation 15% de lâuniversitĂ© dans le dispositif. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© Sciences et technologies nuclĂ©aires. en partenariat avec lâITII Ăle-de-France En convention avec le CESI Avec les recommandations suivantes - dĂ©velopper lâancrage recherche ; - amĂ©liorer la rĂ©daction de la fiche RNCP synthĂ©tique et dĂ©velopper lâapproche compĂ©tences ; - dĂ©velopper la mobilitĂ© internationale. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© SystĂšmes Ă©lectroniques Avec les recommandations suivantes - donner Ă la formation une orientation suffisamment gĂ©nĂ©rale et non spĂ©cifique Ă la SNCF ; - Ă©largir les domaines dâapplication de la formation par exemple, rapprochement avec la problĂ©matique de la sĂ©curitĂ© aĂ©rienne. IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© Gestion des transports ferroviaires Avec les recommandations suivantes - veiller Ă bien mettre en avant l'originalitĂ© de la formation circulation ferroviaire » par rapport aux systĂšmes Ă©lectriques, pour la positionner correctement dans l'offre du CNAM et des autres Ă©coles ; - rester vigilant sur l'aspect gĂ©nĂ©ral europĂ©en de cette formation pour ne pas tomber dans l'Ă©cueil d'une formation SNCF externalisĂ©e. La CTI alerte le CNAM cette formation ne relĂšve-t-elle pas davantage dâune spĂ©cialisation ? La CTI donne un avis dĂ©favorable au renouvellement de lâhabilitation Ă dĂ©livrer le titre dâIngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, en convention avec lâĂcole nationale supĂ©rieure des mines de Paris et lâUniversitĂ© Paris-VII, spĂ©cialitĂ© ĂnergĂ©tique, en partenariat avec ISUPFERE. Le recrutement dâapprentis prĂ©vu pour la rentrĂ©e 2012 sera le dernier. La CTI estime que cette formation a des points faibles rĂ©dhibitoires pour une formation dĂ©jĂ ancienne, notamment des effectifs trĂšs faibles et limitĂ©s par la volontĂ© des Ă©tablissements porteurs qui ne souhaitent pas sâengager plus, malgrĂ© les attentes des entreprises ; une organisation extrĂȘmement compliquĂ©e et lourde en regard de ces faibles effectifs ; un partenariat qui ne semble viser que l'affichage d'une cohabilitation des Ă©tablissements. 3 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© de Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur AcadĂ©mies dAix-Marseille et Nice La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 6 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer le titre dâingĂ©nieur suivant Avis CNAM â janvier 2012 Page 43 sur 50 ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© GĂ©nie industriel, en partenariat avec lâARSFI Avec les recommandations suivantes - renforcer la participation dâenseignants permanents du CNAM ; - poursuivre le chantier entamĂ© sur la dĂ©marche qualitĂ© et lâamĂ©lioration continue. La CTI donne un avis dĂ©favorable Ă lâhabilitation dâune formation en spĂ©cialitĂ© ĂnergĂ©tique. La CTI note les points rĂ©dhibitoires outre les conventions non abouties pour une formation d'ingĂ©nieur dĂ©livrant le grade de master ï± le manque dâenseignants permanents CNAM en rĂ©gion, dans le cĆur de compĂ©tence de la formation en Ă©nergĂ©tique et susceptibles de participer Ă lâingĂ©nierie pĂ©dagogique et au tutorat ; ï± l'ancrage Ă la recherche en rĂ©gion mal ciblĂ© orientĂ© matĂ©riaux ; ï± la faiblesse de la part de lâenseignement assurĂ©e par des acadĂ©miques ; ï± la dĂ©finition du programme de formation et notamment des connaissances de bases. 4 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© de Picardie AcadĂ©mie dAmiens La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 6 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer les titres dâingĂ©nieur suivants ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© Construction et amĂ©nagement nouvel intitulĂ©, en partenariat avec lâIST-BTP Picardie Avec les recommandations suivantes - revoir et amĂ©liorer les fiches RNCP ; - vĂ©rifier les conventions entre partenaires et leurs membres institutionnels ; - renforcer lâadossement de lâenseignement Ă la recherche ; - ĂȘtre vigilant sur le recrutement et maintenir la qualitĂ© des premiĂšres promotions malgrĂ© le doublement des effectifs ; - amĂ©liorer le taux des rĂ©ponses de lâenquĂȘte emploi annuelle ; - rĂ©flĂ©chir sur et amĂ©liorer le rythme de lâalternance peu propice aux Ă©changes entre acquisition en milieu professionnel et acquisition de connaissances acadĂ©miques. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© Informatique nouvel intitulĂ©, en partenariat avec lâITII Picardie Avec la recommandation suivante -augmenter le nombre dâenseignants CNAM. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© MĂ©canique, en partenariat avec lâITII Picardie en formation initiale sur le site de Beauvais et en formation continue sur le site dâAmiens Avec les recommandations suivantes - mettre en place une Ă©valuation des enseignements plus formalisĂ©e et systĂ©matique ; - renforcer la formation des tuteurs ; - maintenir la formation en anglais aprĂšs lâacquisition du TOEIC en fin de 1Ăšre annĂ©e. La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 3 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer les titres dâingĂ©nieur suivants ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© PrĂ©vention des risques, en partenariat avec l'ISP-Picardie Avis CNAM â janvier 2012 Page 44 sur 50 Avec les recommandations suivantes - faire aboutir la dĂ©marche compĂ©tence, rĂ©diger en consĂ©quence les fiches RNCP ; - Ă©largir le partenariat Ă dâautres parties prenantes de la formation. ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© SystĂšmes Ă©lectriques, en partenariat avec lâITII Picardie Avec les recommandations suivantes - ĂȘtre vigilant sur le taux d'encadrement ; - mettre en place un dispositif d'Ă©change d'expĂ©rience avec les autres rĂ©gions. La CTI donne un avis dĂ©favorable Ă lâhabilitation dâune formation en spĂ©cialitĂ© GĂ©nie biomĂ©dical. La CTI a notĂ© les points rĂ©dhibitoires du dossier, notamment ï± la structure partenariale ISTB nâa pas d'existence rĂ©elle ; ï± lâapport de lâuniversitĂ© de Picardie en termes de compĂ©tences scientifiques du cĆur de mĂ©tier nâest pas clair lâUPJV a des compĂ©tences plus ciblĂ©es sur la recherche mĂ©dicale et thĂ©rapeutique que sur la maintenance dâappareils ; ï± les responsabilitĂ©s pĂ©dagogiques sont diluĂ©es ; les objectifs des partenaires sont non cohĂ©rents convention/cohabilitation.et le portage par le CNAM est tout Ă fait artificiel et son rĂŽle limitĂ© ; ï± le manque de partenariat industriel fort et impliquĂ© dans la rĂ©flexion sur les besoins et sur la formation. 5 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© de RhĂŽne-Alpes AcadĂ©mies de Grenoble et Lyon La CTI ne peut prononcer un avis -au vu de l'Ă©tat actuel du dossier- sur lâhabilitation dâune formation en spĂ©cialitĂ© SystĂšmes Ă©lectriques. 6 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© du Limousin AcadĂ©mie de Limoges La CTI donne un avis dĂ©favorable au renouvellement de lâhabilitation Ă dĂ©livrer le titre dâIngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© Techniques de construction, en partenariat avec SupâRĂ©ha. Le recrutement dâapprentis prĂ©vu pour la rentrĂ©e 2012 sera le dernier. La CTI note des points faibles rĂ©dhibitoires pour une formation d'ingĂ©nieur dĂ©livrant le grade de master, notamment ï± le soutien limitĂ© de la rĂ©gion ; ï± une alternance non conforme, imposĂ©e par la profession sans rĂ©flexion sur les apports entre pĂ©riodes acadĂ©mique et entreprises ; ï± des moyens inexistants pour le CNAM porteur du diplĂŽme aucun permanent, pas de locaux ; ï± un recrutement intermittent une annĂ©e sur deux, pouvant faire perdre une annĂ©e Ă certains candidats et des effectifs faibles ; ï± le rĂŽle trĂšs diffus du CNAM dans le portage de la formation. 7- Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© de Lorraine AcadĂ©mie de Nancy-Metz La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 3 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer le titre dâingĂ©nieur suivant ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© ĂnergĂ©tique, en partenariat avec IF3E. Avis CNAM â janvier 2012 Page 45 sur 50 Avec les recommandations suivantes - mieux dĂ©finir le profil dâingĂ©nieur Ă former et dĂ©velopper l'approche mĂ©tier/compĂ©tences ; - prĂ©ciser les rĂŽles et responsabilitĂ©s complĂ©mentaires des partenaires ; - mettre en place un socle scientifique fort dans la formation ; - intĂ©grer des enseignements sur les outils de modĂ©lisation et la modĂ©lisation des systĂšmes. 8 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© des Pays-de-la-Loire AcadĂ©mie de Nantes La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 3 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer le titre dâingĂ©nieur suivant ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© SystĂšmes Ă©lectriques, en partenariat avec lâATEE site de La Roche-sur-Yon Avec les recommandations suivantes - ĂȘtre vigilant sur le taux d'encadrement ; - mettre en place un dispositif d'Ă©change d'expĂ©rience avec les autres rĂ©gions. 9 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© de Poitou-Charentes AcadĂ©mie de Poitiers La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 6 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer le titre dâingĂ©nieur suivant ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© MatĂ©riaux nouvel intitulĂ©, en partenariat avec lâISIP Avec les recommandations suivantes - ĂȘtre vigilants sur les flux entrants ; - suivre les diplĂŽmĂ©s mise en place dâun observatoire de lâemploi ; - mettre davantage de liens avec les laboratoires de recherche pour sensibiliser les Ă©lĂšves ingĂ©nieurs au volet scientifique de lâinnovation ; - bannir des supports de communication la mention illĂ©gale ingĂ©nieur ISIP » ; - dynamiser une vie Ă©tudiante » Ă©lĂšve ingĂ©nieur EICNAM avec les Ă©tudiants inscrits dans les autres FIP de la RĂ©gion. La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 3 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer le titre dâingĂ©nieur suivant ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© GĂ©nie industriel nouvel intitulĂ©, en partenariat avec lâITII Poitou-Charentes Avec les recommandations suivantes - amĂ©liorer lâancrage Ă la recherche et Ă lâinternational ; - renforcer considĂ©rablement la formation en anglais afin de rĂ©duire le taux dâĂ©chec important ; - mettre en place le conseil de perfectionnement et son fonctionnement effectif ; - veiller aux effectifs en baisse, notamment pour la formation continue ; - veiller Ă rĂ©diger des dossiers Ă jour et complet, notamment sur la dĂ©marche qualitĂ© et sur lâobservatoire des mĂ©tiers. Avis CNAM â janvier 2012 Page 46 sur 50 ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© MĂ©catronique sites dâAngoulĂȘme et Poitiers Avec les recommandations suivantes - ĂȘtre vigilant sur les flux entrants ; - mettre en place un observatoire de lâemploi ; - veiller Ă une bonne sensibilisation Ă la dimension scientifique de lâinnovation par une immersion en laboratoire de recherche ; - mettre en place la procĂ©dure de dĂ©livrance des diplĂŽmes ; - accroĂźtre lâexpĂ©rience Ă lâinternational. La CTI donne un avis dĂ©favorable Ă lâhabilitation dâune formation en spĂ©cialitĂ© Informatique. La CTI a notĂ© les points rĂ©dhibitoires pour une formation d'ingĂ©nieur une formation dispersĂ©e sans cohĂ©rence ; l'absence de rĂ©elle pĂ©dagogie de lâalternance ; les compĂ©tences Ă acquĂ©rir en entreprises ne sont pas dĂ©finies ; un rĂ©fĂ©rentiel compĂ©tences beaucoup trop gĂ©nĂ©ral ; pas de responsable CNAM de la formation sur place, les rĂ©els responsables sont sur Paris. 10 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© de Champagne-Ardenne AcadĂ©mie de Reims La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 6 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer le titre dâingĂ©nieur suivant ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© Construction et amĂ©nagement nouvel intitulĂ©, en partenariat avec lâIIT-BTP Champagne-Ardenne Avec les recommandations suivantes - veiller Ă trouver une structure administrative cohĂ©rente avec le projet pĂ©dagogique ; - pĂ©renniser lâingĂ©nierie pĂ©dagogique et administrative en sâappuyant sur des ressources propres ; - poursuivre les efforts pour une meilleure ouverture Ă la recherche. 11 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© de Haute-Normandie AcadĂ©mie de Rouen La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 3 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer les titres dâingĂ©nieur suivants ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© ĂnergĂ©tique, en partenariat avec lâITII Haute-Normandie site dâEvreux Avec les recommandations suivantes - mettre en place un socle scientifique fort dans la formation ; - ĂȘtre vigilant sur les recrutements et organiser le suivi des diplĂŽmĂ©s ; - augmenter la part de formation scientifique dans les programmes ; - mettre en place un conseil de perfectionnement ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© GĂ©nie industriel, en partenariat avec lâITII Haute-Normandie site dâEvreux Avec les recommandations suivantes - corriger la position de sous-traitant du CNAM dans la formation, au bĂ©nĂ©fice dâune participation plus active ; - complĂ©ter les fiches synthĂ©tiques du dossier de demande dâhabilitation. Avis CNAM â janvier 2012 Page 47 sur 50 12 - Avis et recommandations concernant les formations dĂ©livrĂ©es dans le cadre du centre rĂ©gional associĂ© dâAlsace AcadĂ©mie de Strasbourg La CTI donne un avis favorable Ă l'habilitation du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, pour une durĂ©e de 3 ans, Ă compter de la rentrĂ©e 2012, Ă dĂ©livrer le titre dâingĂ©nieur suivant ï± IngĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© Informatique, en partenariat avec lâITII Alsace Avec les recommandations suivantes - confier la responsabilitĂ© de la formation Ă des enseignants permanents CNAM ; - mettre des tests Ă lâentrĂ©e pour sâassurer du niveau scientifique des entrants ; - introduire un projet ou une activitĂ© liĂ© Ă la recherche/innovation. DiplĂŽme d'ingĂ©nieur spĂ©cialisĂ© en SĂ©curitĂ© La CTI propose l'arrĂȘt de la formation et recommande au CNAM dâĂ©tudier la faisabilitĂ© dâautres voies de formation continue pour rĂ©pondre aux quelques demandes dâingĂ©nieurs diplĂŽmĂ©s. Elle donne donc un avis favorable - avant fermeture - Ă l'ouverture d'un dernier recrutement de la formation Ă la seule rentrĂ©e 2012. DiplĂŽme d'ingĂ©nieur spĂ©cialitĂ© GĂ©omĂštre et topographe, sous statut d'Ă©tudiant La CTI donne un avis favorable Ă lâhabilitation du CNAM Ă dĂ©livrer, pour une durĂ©e de 6 ans Ă compter de la rentrĂ©e 2012 ï± le titre d'ingĂ©nieur diplĂŽmĂ© du Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, spĂ©cialitĂ© gĂ©omĂštre et topographe, au titre de la formation initiale sous statut dâĂ©tudiant. Cette proposition dâhabilitation sâaccompagne des recommandations suivantes ï± poursuivre l'effort d'obtention de moyens issus du CNAM ; ï± dĂ©velopper le rĂŽle de la commission des enseignements pour favoriser le processus collectif dâĂ©valuation et dâamĂ©lioration des enseignements ; ï± rĂ©flĂ©chir sur l'intitulĂ© de la spĂ©cialitĂ© ; ï± renforcer la pĂ©dagogie de projet notamment en deuxiĂšme annĂ©e Ă lâinterface de la formation scientifique gĂ©nĂ©rale et de la spĂ©cialitĂ© ; ï± dĂ©velopper lâenseignement de lâanglais et lâouverture internationale de la formation ; ï± veiller Ă la visibilitĂ© et au niveau de recrutement de la formation, notamment en prĂ©cisant son positionnement local/national/ rĂ©seau. Un rapport intermĂ©diaire Ă 3 ans devra ĂȘtre fourni au Greffe de la CTI Ă lâĂ©tĂ© 2015 voir infra la section concernant l'ensemble de l'Ă©tablissement. Validation de l'expĂ©rience La CTI valide la procĂ©dure VAE du CNAM pour la dĂ©livrance de ses titres d'ingĂ©nieur ; procĂ©dure qui doit ĂȘtre amĂ©liorĂ©e notamment par le travail, recommandĂ© par ailleurs, sur le rĂ©fĂ©rentiel mĂ©tier et l'approche compĂ©tence. Elle engage le CNAM Ă poursuivre son investissement dans l'organisation des Ă©preuves conduisant au titre d'ingĂ©nieur DPE. Avis CNAM â janvier 2012 Page 48 sur 50 SynthĂšse et recommandations globales pour l'Ă©tablissement La CTI est consciente des nombreuses spĂ©cificitĂ©s du CNAM, de sa notoriĂ©tĂ© et de ses compĂ©tences construites au fil du temps, de sa capacitĂ© Ă mobiliser les Ă©nergies et les enthousiasmes, de la richesse de son implantation territoriale et de son fonctionnement en rĂ©seau peu habituel dans le paysage français. Cependant, elle estime que le CNAM doit arbitrer entre sa politique de formation de proximitĂ© et les exigences minimales nĂ©cessaires Ă la dĂ©livrance d'un diplĂŽme, donnant le grade de master. Elle constate que des formations sont dĂ©livrĂ©es dans des centres rĂ©gionaux ou locaux, qui sont loin d'atteindre ce niveau d'exigence minimal locaux inadaptĂ©s, absence d'Ă©quipe pĂ©renne, moyens totalement externalisĂ©s, environnement scientifique et de recherche faible ou inexistant ... La CTI sera trĂšs rĂ©servĂ©e sur le renouvellement dâhabilitation des formations dĂ©livrĂ©es dans ces conditions et pour lesquelles un rĂ©el plan d'actions n'aura pas Ă©tĂ© dĂ©fini pour remĂ©dier Ă leurs dĂ©ficiences. La Commission des titres dâingĂ©nieur demande au CNAM d'ĂȘtre plus vigilant sur les aspects rĂ©glementaires âą ne pas dĂ©livrer de diplĂŽmes dans des spĂ©cialitĂ©s non habilitĂ©es ; âą pour la dĂ©livrance des diplĂŽmes, respecter les intitulĂ©s figurant dans lâarrĂȘtĂ© dâhabilitation ; âą ĂȘtre rigoureux sur les rĂ©fĂ©rences aux conventions avec les Ă©tablissements du supĂ©rieur dans les intitulĂ©s des diplĂŽmes dâingĂ©nieurs pas de co-habilitations. La Commission des titres dâingĂ©nieur Ă©met les recommandations globales suivantes StratĂ©gie et organisation âą dĂ©velopper une rĂ©flexion stratĂ©gique sur lâoffre de formation thĂšmes et rĂ©partition sur le territoire national ; âą soutenir le rĂ©seau en rĂ©gion pour dĂ©velopper localement la capacitĂ© Ă mettre en Ćuvre une ingĂ©nierie pĂ©dagogique adaptĂ©e aux besoins du territoire et des entreprises notamment dans certains centres rĂ©gionaux trĂšs dĂ©munis en personnel dĂ©diĂ© ; âą renforcer la gouvernance pĂ©dagogique et les moyens de pilotage de l'EiCNAM, adaptĂ©s Ă ses missions d' Ă©cole » dâingĂ©nieur ; âą Ă©tablir des conventions avec les Ă©tablissements d'enseignement supĂ©rieur partenaires, notamment pour clarifier la situation des personnels vacataires issus de ces Ă©tablissements ; âą mettre en place un systĂšme dâinformation opĂ©rationnel sur lâensemble des formations ingĂ©nieur remĂ©dier Ă la dualitĂ© actuelle Paris â rĂ©gions ; se doter de tableaux de bord prĂ©cis sur les effectifs, les personnels en distinguant clairement les personnels salariĂ©s du CNAM des vacataires, les moyens... âą inscrire les implantations internationales dans une rĂ©flexion stratĂ©gique ; âą mettre en place une dĂ©marche dâamĂ©lioration continue de la qualitĂ©, et notamment prendre en compte rapidement les recommandations de la CTI ; Cursus - PĂ©dagogie âą veiller Ă proposer des cursus gĂ©nĂ©riques et pĂ©rennes, et non des cursus trop spĂ©cifiques ou dĂ©diĂ©s Ă un mĂ©tier trop prĂ©cis, qui relĂšvent davantage dâune spĂ©cialisation ; âą renforcer la capacitĂ© centrale de pilotage pĂ©dagogique ; âą dĂ©finir les missions des Ă©quipes pĂ©dagogiques nationales EPN et leur donner un vrai rĂŽle dâanimation de la rĂ©flexion stratĂ©gique en pĂ©dagogie conseil de perfectionnement national thĂ©matique ; Avis CNAM â janvier 2012 Page 49 sur 50 âą âą âą âą âą âą renforcer les EPN avec des permanents du CNAM des centres concernĂ©s et veiller Ă leur fonctionnement effectif ; renforcer lâimplication des entreprises dans la conception des formations, notamment en mettant en place et en activant des Conseils de perfectionnement » thĂ©matiques impliquant les parties prenantes entreprises, anciens, Ă©lĂšves, enseignants ; renforcer pour toutes les formations d'ingĂ©nieurs l'ancrage recherche, afin d'initier les Ă©lĂšves Ă l'innovation scientifique et technique inhĂ©rente Ă tout formation dĂ©livrant le grade de master ; dĂ©velopper une rĂ©elle stratĂ©gie dâouverture Ă lâinternational des formations, pour toutes les voies d'accĂšs au diplĂŽme ; dĂ©velopper les approches mĂ©tiers/compĂ©tence ; constituer un vrai rĂ©seau des diplĂŽmĂ©s ingĂ©nieurs CNAM toutes formations confondues et l'associer Ă la rĂ©flexion stratĂ©gique. La CTI demande au CNAM un rapport intermĂ©diaire, dĂ©posĂ© au greffe avant l'Ă©tĂ© 2015, accompagnant les dossiers des formations dont l'habilitation arrivera Ă Ă©chĂ©ance et dont il souhaite le renouvellement. Ce rapport comportera ï± le suivi des recommandations globales de la CTI, notamment celles concernant le respect des aspects rĂ©glementaires, la rĂ©flexion pĂ©dagogique, le pilotage des formations EPN, la mise en place du systĂšme d'information ; ï± les actions entreprises pour doter tous les centres d'une organisation et des moyens minimaux, nĂ©cessaires Ă la mise en Ćuvre d'une pĂ©dagogie de niveau master ; ï± le suivi des recommandations gĂ©nĂ©rales concernant les formations HTT, notamment celles concernant la coordination thĂ©matique, les accompagnements individuels dans la construction des parcours, l'analyse des abandons aprĂšs le cycle prĂ©paratoire ou avant le mĂ©moire de fin d'Ă©tudes ; ï± les rapports intermĂ©diaires pour les formations HTT habilitĂ©es pour 6 ans Ă©nergĂ©tique et mĂ©catronique ; ï± le suivi des recommandations gĂ©nĂ©rales concernant les formations en alternance, notamment celles concernant la stratĂ©gie globale du CNAM pour l'apprentissage, l'articulation avec les acteurs universitaires locaux, les conventions de mise Ă disposition de personnels ; ï± le tableau prĂ©cis des formations ouvertes explicitement Ă la formation continue ; ï± les rapports intermĂ©diaires pour les formations en alternance habilitĂ©es pour 6 ans MatĂ©riaux Poitou-Charentes, ï± le rapport intermĂ©diaire pour la formation initiale ESGT site du Mans. DĂ©libĂ©rĂ© en sĂ©ance plĂ©niĂšre Ă Neuilly-sur-Seine, les 10 et 11 janvier 2012 ApprouvĂ© en sĂ©ance plĂ©niĂšre Ă Neuilly-sur-Seine, le 15 fĂ©vrier 2012 Le prĂ©sident Bernard REMAUD Avis CNAM â janvier 2012 Page 50 sur 50
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2campus, 1 promotion ! Il est possible de suivre le programme Bachelor sur le Campus de Nantes (City Campus) ou sur le Campus de la Roche-sur-Yon (Campus VendĂ©e). Quel que soit ton choix, le programme, assurĂ© par le corps professoral dâAudencia, est identique sur les deux campus et les Ă©tudiants bĂ©nĂ©ficient du mĂȘme accompagnement.
Caisse nationale des allocations familiales CnafAccéder au simulateurVérifié le 17 janvier 2020 - Direction de l'information légale et administrative Premier ministrePour toute explication, consulter les fiches pratiques Besoin d'aide ? Un problÚme ?
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